Interview: NASHVILLE PUSSY

Interview: NASHVILLE PUSSY

Le 30 janvier dernier, Rock Metal Mag a pu rencontrer les NASHVILLE PUSSY qui jouaient au Forum de Vauréal ce soir là. (Live report du concert ICI // Chronique de Up The Dosage ICI) Le couple dément Ruyter Suys / Blaine Cartwright nous a reçu avec beaucoup de gentillesse pour une interview dans la bonne humeur et

Le 30 janvier dernier, Rock Metal Mag a pu rencontrer les NASHVILLE PUSSY qui jouaient au Forum de Vauréal ce soir là. (Live report du concert ICI // Chronique de Up The Dosage ICI)
Le couple dément Ruyter Suys / Blaine Cartwright nous a reçu avec beaucoup de gentillesse pour une interview dans la bonne humeur et sans langue de bois. Entre vernis et tatouages, on en revient vite au plus important, la musique. Ruyter nous explique que sa vie entière est consacrée au Rock’n’Roll et que ce n’est pas près de s’arrêter. Avec leur dernier album « Up The Dosage« , le groupe a cherché à rendre hommage à cette musique qui rythme leur quotidien. Ils y ont mis toute leur énergie et c’est en partie ce que résume l’éclair sur la pochette de ce superbe album, sans doute un des plus mature et des plus aboutis.

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Rock Metal Mag: Peux-tu te présenter s’il te plaît ?
Ruyter Suys (guitare, chœurs): Oui bien sur, mon nom est Ruyter Suys et je joue de la guitare dans Nashville Pussy !

Rock Metal Mag: Pourquoi « Nashville Pussy » comme nom de groupe ?
Ruyter Suys: Oh… je ne sais pas (rire). C’est comme une blague. En fait, c’était un challenge pour nous. On savait qu’on devrait être à la hauteur avec un tel nom. Tu vois on s’est dit « est ce qu’on a les couilles de s’appeler Nashville Pussy » (rires) ! C’est la vérité. Mais le nom vient en fait du musicien Ted Nugent. Il a dit quelque chose sur un album live (nb: il s’agit de l’excellent « Double Live Gonzo« ) qui était « voilà une petite chanson d’amour que j’aimerais dédier aux « nashville pussy ». Je pense qu’il chantait vraiment la chanson à toutes les belles filles de Nashville (rires) ! J’ai eu cet album quand j’étais gosse, Blaine aussi, et je m’amusais à effrayer ma mère en jouant des morceaux. Quand il a dit le nom de « Nashville Pussy », j’étais là « putain ouais, c’est ça ! » et on a jamais pensé que ça serait un problème pour être sur Billboard ou d’autres trucs du genre…oops (rires) !

RMM: Cet album est certainement le plus complet et le plus réussi. Vous avez vraiment augmenté la dose! Peux-tu nous parler du processus de création d’Up The Dosage ?
Ruyter: Merci ! Et bien, Blaine a écrit les musiques consencieusement. Tu sais, on avait pas le choix (rires). Des fois on enregistrait des riffs sur nos téléphones et quand on rentrait à la maison on écoutait ça. On a vraiment pris le soin de faire de bons riffs. Blaine et moi utilisions un carnet de notes où on notait nos idées mais maintenant on le fait sur nos téléphones. Quand on rentrait en strudio, on faisait de notre mieux et on donnait le meilleur de nous même à chaque fois. On s’enfermait parfois tous dans une salle et on écrivait l’album. C’était facile en fait ! Je crois qu’on a passé six jours à écrire la musique et on avait 14 ou 15 chansons entières. Ça s’est fait rapidement malgré le fait qu’on ait attendu environ cinq ans avant d’enregistrer un nouvel album, donc tu sais, on devait le faire, on devait enregistrer !

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RMM: Pourquoi l’éclair sur un simple fond foncé pour la pochette de l’album ?
Ruyter: Je ne sais pas vraiment en fait ! Ça semblait juste coller parfaitement avec les musiques du disque. On a donné le disque à l’artiste Alex, un français, et il a écouté l’album pendant deux semaines puis il a proposé une idée et on a dit non. Il a proposé une autre idée, on a dit non… Et ainsi de suite ! Alors il a proposé l’éclair et on a dit oui !! Je pense que ça montre et capture bien l’atmosphère de l’album. Le disque en lui même est électrique. Il a été enregistré avec beaucoup d’énergie et c’est allé très vite. C’était vraiment comme « Zaap » (Ruyter imite le mouvement d’un éclair avec sa main), tu vois ? Donc quand il a soumis ça, on a trouvé que c’était parfait. Et pour moi, l’éclair est utilisé dans le rock’n’roll comme une lumière bienfaitrice. Quand j’avais six ans, je m’étais déguisée comme Ziggy Stardust à l’occasion d’une fête dans mon école et ma mère m’avait fait l’éclair sur le visage. J’ai donc été à l’école comme ça mais personne ne connaissait David Bowie ! J’étais là « C’est quoi ce bordel ? David Bowie, un des plus grands artistes, bonjour, réveillez-vous !! ». Tout le monde était déguisé en sorcière ou en princesse, mais peu importe… Kiss a aussi un éclair, et bien sur AC/DC ! C’est juste comme si on honorait la tradition.

RMM: Quel est votre meilleur souvenir de concert et le pire ?
Ruyter: Oh mon dieu ! J’ai des milliers de bons souvenirs. Je me souviens d’un jour où on a eu le privilège d’introduire une grande course de motos. Ah il y en a eu plusieurs en fait !
Blaine Cartwright (chant, guitare) écoutant l’interview de loin: Oui, deux fois les 24h du Mans !
Ruyter: Le Mans ! On était les dernières personnes à parler avant que ça commence et c’était vraiment dingue. 24h de course de motos ! On était encore à côté des motos quand ils ont commencé à allumer leurs engins… carrément cool ! Quoi d’autre ? On a joué au festival de Cannes et c’était vraiment incroyable de jouer sur la plage de Cannes. C’était sur Canal + ! Et le pire souvenir…
Blaine: On a pas de mauvais souvenirs je crois…

RMM: Des choses qui se sont passées sur la route peut être ?
Ruyter: Sur la route ? Non en général ce qui se passe sur la route atterrit sur facebook (rires) ! Mais je ne sais pas.. un jour un mec a vomi pendant un concert et ça s’est projeté sur la scène. C’était assez dégoûtant ! Et une autre fois, quelqu’un qui voulait attraper un CD dans un carton m’a frappé à l’œil. Ça s’est produit juste avant qu’on joue. Le CD m’a arraché l’œil haha ! J’ai joué le concert entier avec un seul œil et j’ai du aller aux urgences après ! Ouais ça m’avait coupé l’œil.. ça c’est un mauvais souvenir (rires).

RMM: Comment se passe la cohabitation dans le tourbus ? Y a t-il des tensions ?
Ruyter: Non en fait ! On a tous appris à vivre ensemble… à puer ensemble (rires). Quand j’étais à l’université, j’ai du apprendre à vivre par moi même donc c’est comme une destiné, une continuité tu vois haha ! Mais je vis vraiment une expérience que je n’avais jamais vécu avant.

RMM: Qu’est ce que tu aimes le plus en France ?
Ruyter: Le fromage, c’est vraiment le « must » ! Le fromage et les gens !

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RMM: Quel est ton album ou groupe favoris du moment ?
Ruyter: Personne (rires) ! On a pas vraiment pris le temps d’écouter les nouvelles choses qui se trament dans le rock ! Des fois dans les pubs ou les films, il y a des musiques sympas mais tu prends pas le temps de tendre l’oreille. Je ne sais pas… on écoute de vieux trucs…vraiment vieux, genre des années 50.

RMM: Et connais-tu quelques groupes français ?
Ruyter: Probablement ! Mmh.. Mano Negra ! C’est français/espagnol on va dire. Attend que je fléchisse… Johnny Hallyday ! Et Daft Punk, c’est un des plus gros groupe de tous les temps maintenant !

RMM: Tu as dit que tu connaissais Johnny Hallyday ?
Ruyter: Johnny ! Oui, on a un camion avec ses CDs partout !
Blaine: Et j’ai une cigarette comme Johnny !
Ruyter: Oui ! C’est amusant car il continue de changer de visage. Il fait jeune pour son âge et il doit être plus jeune que le soleil maintenant (rires) ! Il est drôle, on l’a déjà rencontré. Chaque pays à son Johnny ! Tu sais on était au Brésil et il y avait un gars qui lui ressemblait vraiment. C’était le Johnny Hallyday brésilien ! Il avait 17 ans et il était aussi grand qu’Elvis d’ailleurs…

RMM: Ok merci beaucoup ! On se voit au concert.
Ruyter: « Merci » (en français), c’était amusant !

Nous avons malheureusement du écourter l’interview mais ce fut tout de même un plaisir.

Merci à Nashville Pussy, au Forum de Vauréal, à Replica Promotion et à Adrien.