Entretien avec Randy, chanteur du groupe Voice Of Ruin à l’occasion de la journée promotion organisée par Roger de Where The Promo Is! au Dr Feelgood Rocket à Paris.

 Quatrième album « Cold Epiphany » est sorti le 1er décembre 2023.

Entre réalité tragique et fiction, Voice Of Ruin puise son inspiration lyrique à la fois dans les épisodes les plus sombres de l’histoire et dans un futur imaginaire, ravagé par la maladie et la folie humaine. Côté musical, les influences du groupe, tant modernes que classiques, ont évolué au fil des années, mais le style reste difficile à catégoriser. Certains avancent que Voice Of Ruin distille un death metal mélodique, tandis que d’autres y retrouveront des notes de groove, de thrash et même de black metal.

TRACKLIST

1.Prelude To A Dark Age
2.I – The Vile King
3.Bloody Salvation
4.Deathstar Rising
5.Unforgiven Sins (Backing vocals by Ariel Magnane )
6.The Last Feast
7.Cyanide Stone (feat. Anna Murphy on Clean vocals)
8.Dreadful Tears
9.Lustful Gaze
10.Cold Epiphany

Line up

Randy Schaller – chant (depuis 2008)
Erwin Bertschi – basse (depuis 2010)
Nicolas Haerri – guitare (depuis 2015)
Darryl Ducret – guitare (depuis 2016)
Dario Biner – batterie (depuis 2015)

BANDCAMP

https://www.facebook.com/voiceofruin

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Rock Metal Mag : Depuis « Acheron » sorti en septembre 2019 votre line up reste inchangé. Tu peux en parler pour ceux qui ne le connaisse pas ?

Randy : Alors, cela fait 3 albums que le line up est identique depuis 2016. Il y a Darryl et Nicolas aux guitares, Dario à la batterie et Erwin à la basse.

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Rock Metal Mag : Cold Epiphany sort le 1er décembre, quand avez vous commencé la composition de cet album. ?

Randy : La composition a débuté fin 2020 et on a pris énormément de temps. On a fait 40 démos que l’on a enregistrées. Et ensuite, en été 2022, on a sélectionné les 10 meilleurs titres. Ils ont été enregistrés au propre pour être mis sur l ‘album. C’était un long processus mais on voulait vraiment prendre notre temps et faire un maximum de compos pour choisir vraiment les meilleures. On ne l’avait jamais fait auparavant.  Et on avait de la peine à choisir un titre et à se remettre en question en se demandant si il était vraiment aussi cool que ça et si il ne valait pas mieux le jeter et recommencer. Ou même le mettre de coté et regarder à la fin une fois que l’on en aurait d’autres.

Donc cela nous a pris deux ans, depuis fin 2020.

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Rock Metal Mag : Alors avec le Covid  l’année 2020 a été mise en pause si je peux dire coté compositions?

Randy : On a commencé Acheron en 2019 et on avait pas mal de concerts qui se suivaient. Et donc lorsqu’il y a eu le Covid tout a été coupé net et cela nous a complètement démotivé. En gros l’album Acheron qui était sorti fin septembre 2019 était déjà périmé. On a quand même fait une quinzaine de concerts à sa sortie jusqu’à janvier et le début du Covid. Mais je dirais qu’il n’a pas été défendu.

Pendant quelques mois on ne s’est pas revu et nous n’avons pas rejoué ensemble.

Et c’est seulement lorsque les choses se sont gentiment remises en place que l’on s’est dit qu’il serait cool de composer la suite.

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Rock Metal Mag : Cette période Covid a donc influencé l’atmosphère générale de l’album Cold Epiphany qui est très sombre?

Randy : Oui alors clairement.  Disons que c’est une période où l’on a eu pas mal de choses dans nos vies. Et durant les deux années où l’on a composé cet album chaque personne du groupe a eu beaucoup de changements personnels. Il y a eu des problèmes de santé et de Covid pour deux personnes. Il y a eu de gros changements de vie pour le bassiste et pour moi-même. Donc beaucoup de choses qui se ressentent dans l’album.

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Rock Metal Mag : Je trouve que déjà sur la pochette cela se ressent . Vous avez à nouveau travaillé avec Travis Smith, auteur de l’artwork de Purge And Purify. Alors autant la pochette d’Acheron était lumineuse autant celle-ci est sombre et angoissante.

Randy : Ce qui est cool avec cet artiste c’est qu’on lui envoie les paroles et la musique et on lui donne carte blanche. C’est hyper cool d’avoir quelqu’un qui retranscrit un peu ce que l’on essaie de faire passer en musique et qui le comprend.

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Rock Metal Mag : Comment se passe votre processus de composition?

Randy : Alors pour la composition, c’est toujours un peu la même chose. En gros, c’est Nicolas, le guitariste qui a enregistré l’album,  qui propose beaucoup de compos pratiquement déjà terminées mais pas fignolées. Il est aussi très bon pour composer les batteries donc c’est lui aussi qui envoie le titre avec la guitare et la batterie. Et à partir de là, on lui dit si on aime ou si on aime pas. Et si nous sommes deux à ne pas être emballés par un titre on ne va pas plus loin.

C’est pour ça qu’il y a énormément de démos.

Par contre dès qu’un morceau plait à tout le monde, les deux guitaristes et le bassiste arrangent ensemble le morceau. Donc, ajouter des solos, faire des modifications et ensuite on discute tous ensemble avec le batteur. Il faut vraiment que tout le monde soit emballé pour aller plus loin. Et puis tout le monde fait des concessions et certaines personnes doivent mettre leur Ego de coté et c’est pour cela que ça marche bien.

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Rock Metal Mag : C’est toi qui écrit les textes, alors où trouves tu ton inspiration pour les principaux thèmes des chansons? 

Randy : Ce sont toujours des thèmes un peu sombres en rapport avec la mort, la vieillesse. Mais pour cet album j’ai plutôt essayé d’écrire des histoires en me mettant dans la peau d’un personnage. Pour I – The Vile King par exemple je me suis mis dans la peau d’un roi qui avait perdu son royaume et qui essayait de le reconquérir. Pour Bloody Salvation, je me suis mis dans la peau d’un vampire qui ne trouve pas de proie et qui doit trouver de quoi se nourrir avant que le soleil se lève.

Donc voilà, j’essaie vraiment de raconter des histoires.

Je regarde beaucoup de séries et de films et je lis très peu car je n’ai pas assez de temps. Je m’inspire aussi d’actualités que je regarde à la télé. C’est assez variable. Par exemple sur l’album il y a le titre Dreadful Tears que j’ai écrit le jour où le sable du Sahara est arrivé en France.

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Rock Metal Mag : Pour ce nouvel album vous avez encore changé de studio? Et donc vous avez choisi de travailler avec votre guitariste Nicolas Haerri (L12 Studio)?

Randy : Alors on a voulu faire l’expérience de studios internationaux. Pour Purge and Purify nous sommes allés en Angleterre pour l’enregistrer avec un producteur qui avait déjà travaillé avec Motörhead, Bullet for My Valentine et plein d’autres groupes. Pour Acheron, on a vraiment choisi le studio de nos rêves en Suède chez Fredrik Nordström. Et cela a été une super expérience.

En fait notre guitariste, Nicolas Haerri, a une formation dans le son qui lui a valu de travailler dans de gros studios à l’époque. Et fort de ses expériences il a appris énormément de choses. Alors pour cet album là il se sentait chaud pour le faire. Donc, on lui a laissé carte blanche et finalement on ne regrette pas.

Et je pense que pour le prochain on va prendre le même processus.

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Rock Metal Mag : Vous avez invité Ariel Magnane sur Unforgiven Sins et Anna Murphy sur Cyanide Stone. Pourquoi le choix de ces deux artistes?

Randy : Alors, en gros Ariel, c’est le frère de Nicolas. Et lorsque l’on faisait l’enregistrement d’Unforgiven Sins, on avait l’idée de mettre une ou deux voix claires sur le refrain. Et à ce moment le second guitariste, Darryl Ducret a chanté dessus avec Ariel qui était aussi en studio. Du coup, ils ont fait un test ensemble et cela rendait bien, donc c’est plus un concours de circonstances.

Et pour Anna Murphy, c’est l’ex-chanteuse du groupe suisse Eluveitie qui est dans Cellar Darling maintenant. Donc, on voulait un refrain chanté sur Cyanide Stone avec une voix féminine. Alors on a sélectionné Anna Murphy car on trouvait cool que ce soit une personne suisse et surtout parce qu’elle a un timbre de voix très particulier et très aérien.

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Rock Metal Mag : Vous avez choisi de débuter l’album par un prélude instrumental tout en douceur qui contraste beaucoup avec la suite des chansons ultra violentes. (rires) 

Randy : Alors, justement ce n’était pas prévu comme ça. Ce titre d’ouverture était censé être l’intro d’un des titres ou le morceau de fin de l’album. Et on n’arrivait pas à se mettre d’accord sur le choix du titre à mettre en premier. Finalement on a choisi de mettre celui là en intro. Et en plus on trouvait cool de changer car sur tous les albums précédents on a toujours commencé avec un titre ultra violent en direct.

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Rock Metal Mag :  Mais il y a pas mal de petites intros sur vos chansons.

Randy : Oui, sur cet album il y a beaucoup d’intros et je pense que c’est dû au fait que l’on ait pris plus de temps pour composer. Donc il y a eu plus d’idées. Après il y en a peut être même trop. C’est vrai que ce n’est pas facile de trouver l’ordre des chansons. On a voulu éviter que trop de titres avec intro se suivent et finalement on a trouvé un ordre qui a une bonne intensité.

Rock Metal Mag : Cela crée des petits moments d’accalmie. Un peu de douceur avant la prochaine claque. (rires)

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Rock Metal Mag : Vous avez choisi de présenter en premier morceau Unforgiven Sins. pourquoi?

Randy : A la base on avait choisi plusieurs titres sur lesquels on voulait faire le clip et il y avait celui-là. Et en fait il était prévu de sortir en premier Bloody Salvation . Pour les clips on a travaillé avec la même personne. Elle proposait les ébauches de scénario et ensuite on affinait avec elle. Et en fait je trouvais que le scénario qu’elle a proposé pour le premier morceau que l’on voulait sortir collait beaucoup mieux à Unforgiven Sins. Donc comme on avait déjà booké les jours où l’on faisait les clips, on a sorti le premier sur Unforgiven Sins

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Rock Metal Mag : Il y a de jolies lignes de violon sur certains morceaux. Qui les a composées?

Randy : Alors c’est le batteur et le guitariste, Nicolas.

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Rock Metal Mag : Est ce qu’il y a un titre que tu aimes plus particulièrement ?

Randy : Alors j’adore Bloody Salvation, I – The Vile King. Pour moi ce sont les meilleurs et c’est pour ça que nous les avons mis en premier. J’aime beaucoup Deathstar Rising aussi. Mais sinon c’est un des premiers albums où je suis vraiment satisfaits de tous les titres.

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Rock Metal Mag : La chanson titre, referme l’album. Pourquoi l’avez vous intitulé Cold Epiphany?

Randy : Alors, c’est la première que l’on a composé et en fait il s’agissait du nom de travail du titre. Lorsque Nico et Erwin composent et qu’ils nous envoient un titre, ils ont déjà mis un nom de travail dessus. Et quand j’ai voulu écrire les paroles, j’ai fait des recherches sur l’épiphanie. Cela m’a inspiré et en fait, épiphanie a plusieurs significations. Alors dans ce contexte là, il s’agit d’une apparition. J’ai imaginé une personne en fin de vie, qui revoit un peu sa vie et qui a une épiphanie de sa fin de vie. Du coup on a gardé le titre.

On l’a mis en dernier car on trouvait assez cool qu’il clôture l’album alors qu’il avait été écrit en premier

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Rock Metal Mag :  Pour votre Release party le 15 décembre vous prévoyez quelque chose de spécial pour fêter la sortie de l’album? 

Randy : On a prévu de faire un long show d’1h15, mais on a pas vraiment prévu de surprise. Ce qui est cool, c’est que c’est aussi le vernissage d’un autre groupe du coin qui fera l’ouverture.

https://www.facebook.com/events/1615091058980338/

https://voiceofruin.bandcamp.com/album/cold-epiphany

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Rock Metal Mag remercie Randy, chanteur du groupe Voice of Ruin, Roger de Where The Promo Is et le Dr Feelgood.