TRUST + Molly Pepper à L’OLYMPIA

TRUST + Molly Pepper à L’OLYMPIA

LIVE REPORT de TRUST + Molly Pepper à L’OLYMPIA par David Dwidou Photogtaphy

VERYPOP présentait TRUST (PROPAGANDA Tour)
à L’OLYMPIA le 19 octobre 2022
avec Molly Pepper en première partie
LIVE REPORT par David Dwidou Photogtaphy

Trust concert

Après plusieurs reports dû à la pandémie que l’on a traversée ces dernières années, Trust va enfin fouler les planches de la célèbre et magnifique salle de l’Olympia. Salle qui pour l’histoire a failli disparaitre au début des années 1990. Menacée de destruction, elle a été sauvée in extremis grâce en partie à sa « salle des Billards » inscrite au Monuments Historiques en 1991.

Fin de l’aparté historique que certains connaissent peut être déjà. Et on ne fera pas non plus l’inventaire des milliers de stars ayant vu leur nom en lettres néon rouge orner la façade de cet immeuble parisien.

Mais avant de retrouver nos légendes du rock made in France, place à un nouveau projet, le groupe Molly Pepper

Moly Pepper (20h00 – 20h40)

Molly Pepper, né durant la pandémie Covid, n’est pas une formation rock « classique ». En effet, elle ne possède pas de batteur à ce jour, cet instrument donnant le souffle et le rythme à notre chère musique rock et ses dérivés. Nous aurons droit à des séquences à la place, mais séquences de qualité bien programmées. Oublions ce détail et présentons ce quatuor.
Nous avons donc aux guitares Jean Bocheux et François Pavan, Guilhem Hatt à la basse (et séquences), et au chant quelqu’un que vous devez surement connaître. Il s’agit de Sandrine Quétier (animatrice TV, comédienne, et maintenant officiellement chanteuse). Il faut rendre hommage au groupe de ne pas avoir utilisé son nom pour sortir du lot, mais plutôt faire avant tout, ses preuves en live.
Pour la musique, Molly Pepper nous propose une mixture très diversifiée. Elle est teintée de garage rock et d’electro, le tout agrémenté de très bonnes parties de guitare. La voix collet bien à la musique, sans être mise en avant, toujours dans l’intérêt du groupe. On pense parfois à du Garbage, gage de qualité donc.

Quelques compos sortent du lot avec leur refrains et beats bien entrainants. Si vous ne les connaissez pas encore, le groupe a déjà sorti 3 clips très représentatifs de leurs univers que j’ai découvert en live ce soir. La formation est bien homogène sur scène. Pour moi,  ‘homogénéité pour un groupe « rock » est primordial et c’est la base de tout bon concert.

Et c’est un bon concert que produit le combo, le public venu en masse pour Trust l’ayant validé haut la main.
Les titres de l’EP1 sont actuellement disponibles sur toutes les plateformes. Le premier album sortira au printemps.

Hâte d’entendre ce que cela peut donner, et on espère les revoir sur scène prochainement avec un batteur en chair et en os.

SETLIST

Slave
Speed
All The Things
Wrong
This Is
Right To Choose
At The End
Supremacy
I Wanna B Your Dog (Iggy Pop)
Hi Gene

Moly Pepper Moly Pepper Moly Pepper Moly Pepper Moly Pepper Moly Pepper Moly Pepper Moly Pepper Moly Pepper Moly Pepper Moly Pepper Moly Pepper Moly Pepper

Trust (21h00 – 23h00)

Comme la première partie l’a laissé présager, on parle ce soir, de concert « Rock », plutôt que de « Hard Rock ». Mais les fans de Trust le savent bien, et en guise de sortie de confinement nous avons eu droit à un Re Ci Div revisitant les 3 premiers albums du groupe mais avec leur son d’aujourd’hui. Bien des fans de la première heures, dont je fais parti, regretterons ce virage et auraient plutôt souhaité un durcissement du ton. Le monde actuel ayant besoin des paroles d’un Bernie d’autrefois pour hurler les dysfonctionnements de notre société.

Mais restons en à la musique.

Les 3 derniers albums (« Dans le Même Sang », « Fils de Lutte » et le tout nouveau « Propaganda ») représente parfaitement ce qu’est le groupe aujourd’hui.  Il y a une certaine cohérence de l’ensemble, une solidité, ce que l’on retrouve également en concert. Comme sur disques les tempos sont moins dans l’urgence que dans le passé…, Et l’agressivité du début est aujourd’hui contenue. Elle est remplacée par une grosse cohésion de l’ensemble pour un rock à textes mais pas que.

Au niveau rythmique c’est du grand art. Christian Dupuy à la batterie, en véritable métronome est en symbiose avec le non moins excellent David Jacob à la basse, et les guitares rythmiques de Nono et Ismalia Diop. Lorsque qu’il est l’heure des solos sur les morceaux, Nono nous démontre une fois de plus son immense talent, tout en facilité déconcertante. Il laisse la place sur certains morceaux à Ismalia pour des solos d’une grande qualité également. Le tout saupoudré selon les titres par 3 choristes apportant une touche de fraîcheur aux morceaux.

Et Bernie ! Impossible d’évoquer Trust sans parler de Bernie (ou de l’indéboulonnable duo Nono-Bernie).

Le bonhomme n’a plus rien à prouver depuis longtemps, il le sait, on le sait. Il laisse donc parler son talent à travers les paroles, la voix et la manière de mener et d’interpeller le public. Du grand art aussi. Les propos sont toujours aussi piquants et pertinents, mais comme le reste de la musique, tout cela est posé calmement. Parfois il faut s’avoir changer de ton pour faire passer un message.

Parlons des temps forts du concert que j’ai aimé.

Je relèverai un « Saumur » chanté quasiment intégralement par le public.  Mais aussi 2 superbes solos de Nono durant le rappel « Delenda », le premier bien rock et incendiaire à souhait, le 2ème tout en délicatesse et feeling.
Le son était très propre, la voix de Bernie parfaitement intelligible, j’aurais tout de même aimé un son de guitare plus agressif et présent dans le mix.

Niveau light show, comme très souvent de nos jours, les musiciens sont malheureusement très peu éclairés de face.  Et lorsqu’il s’avancent en devant de scène, ils sont carrément dans la pénombre. Il n’y a que le batteur Christian qui a été correctement éclairé tout le concert, c’est même assez rare pour les batteurs.

Ce n’est pas que le photographe qui parle, mais aussi le spectateur, le fan, qui aimerait lors des concerts voir correctement ses idoles, leurs expressions sur leurs visages. Il y aurait du bon à s’inspirer des éclairagistes de théâtre 😉 C’est malheureusement une tendance générale depuis de nombreuses années.

Côté public, pas de slam, pas de pogos, pas de sauts.

La foule semble passive, mais en fait, elle est surtout très attentive à la musique.  Et lorsqu’on scrute les visages dans le public, on ne voit que sourire et personnes comblées par la musique qu’ils vivent intérieurement plutôt que physiquement.

On aura tout de même droit à un mini pogo d’une douzaine de fans dans la fosse, lors de l’ultime rappel « Antisocial ».  Pas du goût de tous à priori, mais tout s’est bien fini sans incident. Les fans « purs et durs » de Trust ont accepté ce virage et suivent Trust dans leur voie actuel. Quant à ceux qui n’acceptent pas le virage, vous avez toujours les premiers albums à vous repassez.
Ce virage entrepris par Trust il y a fort longtemps déjà, est aujourd’hui pleinement réussi avec une trilogie d’albums. Mais aussi des concerts pour assoir un rock costaud mais posé.

« Posé », c’est vraiment le mot final qui me restera en tête après ce show.

Setlist :

Déjà servi
L’europe des 27
Ni Dieu ni maître
Fils de pute, tête de liste
Fais où on te dit de faire
La Junte
La première pierre
Cette prière sur tes lèvres et ce sang sur tes mains
Le conteur
Ton dernier acte
Démocrassie
Au nom de la race
Saumur
Certitude… Solitude…
Dans le même sang
— rappels —
Delenda
Antisocial

Trust Trust Trust Trust Trust Trust Trust Trust Trust Trust Trust Trust Trust Trust Trust Trust Trust Trust Trust Trust Trust Trust Trust Trust

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