Rencontre avec KOMODRAG AND THE MOUNODOR

Rencontre avec KOMODRAG AND THE MOUNODOR

Découvrez notre interview avec les musiciens de Komodrag and The Mounodor avant leur concert parisien à la Maroquinerie en novembre 2023. Par Gaelle

Rock Metal Mag a rencontré les musiciens de Komodrag and The Mounodor avant leur concert parisien à la Maroquinerie en novembre 2023. L’occasion de parler de leur premier album « Green Fields of Armorica » sorti le 20 octobre dernier.

A propos du groupe

Komodrag and the Mounodor est né en 2019 de la rencontre de deux groupes bretons de rock/heavy/psyché, l’un nommé Moundrag et l’autre Komodor. Etant sur la même longueur d’onde autant humainement que musicalement, ils ont décidé de se lancer ensemble dans une nouvelle aventure en unissant leurs influences.

Rock Metal Mag : Vous êtes 7 sur scène. Est-ce parfois un casse-tête de s’adapter aux petites scènes, comme ce soir à la Maroquinerie, pour éviter de vous marcher dessus tout en restant dynamiques ?

Oui c’est compliqué. D’habitude on prend de gros amplis pour jouer mais là nous sommes contraints d’en prendre avec une taille réduite. On compense comme ça. Ce sont souvent les amplis qui posent un problème.
On a travaillé un set up sur scène car on a 2 batteries qui reposent sur des praticables pour avoir quelque chose de costaud. Là, on a dû laisser tomber cette idée. On a enlevé les praticables et on va même enlever des instruments pour qu’on puisse tous circuler sur la scène.

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Rock Metal Mag : Et concernant la composition ainsi que l’enregistrement de l’album, comment ça s’est déroulé ? Est-ce que vous arrivez à tous vous mettre d’accord ?

Pour la composition de l’album nous avons procédé par pupitre. On se retrouvait à trois ou quatre. A l’époque de la compo, certains avaient des jobs à côté. Ce n’était pas toujours évident de tous nous réunir en même temps et au même endroit. On a bossé par petits groupes, puis avant de rentrer en studio, on s’est rassemblé pendant plusieurs jours pour tout mettre en commun. S’en est suivi l’enregistrement, tout simplement ! C’était fluide.

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Rock Metal Mag : Avez-vous enregistré en analogique et combien de morceaux aviez-vous initialement ?

Nous avons enregistré les 2 batteries, l’orgue ainsi que la basse en même temps dans une pièce de 15m2 qui vibrait de partout. Ensuite, nous avons rajouté les guitares et les voix. Nous avons fait toute la section rythmique ensemble et le reste qui était à travailler s’est plutôt fait en post production. La base rythmique a été enregistrée en deux jours et tout le reste en huit jours.

On a enregistré en numérique et non pas en analogique car cela tombe toujours en panne !

Puis c’est cher ! Le son 70’s que l’on a vient de nos instruments, mais également de nos influences. On arrive à faire sonner des clous même si ce n’est pas en analogique sur bande. Les compositions, l’énergie et la volonté que l’on y met restent axées très années 70. C’est pour cette raison que ça sonne un peu vintage.

Avant de commencer le groupe, ou même les concerts, on avait seulement 3 compos enregistrées en une semaine pour jouer sur un festival. Après ces 3 morceaux, nous avons dû composer en seulement 4 mois un concert de 1h30 pour les Transmusicales de 2021. A ce moment là, nous avions 8 titres supplémentaires. Il y a des chansons jouées en live que nous n’avons pas mises sur l’album car on les trouvait bof. Donc on a encore des morceaux en stock !

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Rock Metal Mag : Justement comment vous procédez pour le choix final des chansons ?

Quand ça nous plaît et qu’il y a de bonnes vibes on valide. Et puis si on est tous d’accord ! Parfois il y a des morceaux que l’on joue et où l’on n’éprouve pas de plaisir. On peut ressentir que ce n’est pas un tube, donc on l’écarte. Le plus important pour nous, c’est vraiment de prendre plaisir à jouer nos titres sur scène. On a composé le disque pour la scène, ce qui nous a permis de ne garder que les meilleures chansons.

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RMM : A la fin de cette tournée, vous allez envisager un deuxième album pour ce projet. Comment est-ce que vous compter jongler avec vos groupes respectifs ?

Le but après cette tournée, c’est de repartir sur nos groupes respectifs car on a chacun sorti un album de part et d’autre. L’idée c’est vraiment de repartir en studio pour composer dans nos projets initiaux et voir ce que cela donne. Si le projet actuel tourne énormément, peut-être que l’on n’aura pas le temps de défendre un deuxième album.

Là, nous avons sorti l’album de Komodrag and the Mounodor en octobre 2023, donc l’été prochain nous allons tourner à fond avec ce groupe.

Dans l’idée, ce serait de jongler d’une année à l’autre avec nos projets respectifs.

Par exemple, une année où Komodor et Moundrag sortent des albums séparément et une année pour Komodrag And The Mounodor. Ensuite, on se débrouillerait sur les planning et les concerts.

Ce que l’on risque de faire c’est un album de ce projet commun tous les 2 ou 3 ans, en fonction de si Green Fields of Armorica marche ou pas .Si ça ne marche pas, on arrête tout, on ne va pas s’emmerder (rires) ! Pour l’instant on s’accroche.

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RMM : Comment décrire votre musique, votre projet, pour le faire découvrir au monde selon vos propres mots ?

Un max de solo, un max de Mojo, un max de flow (rires) ! Du rock sudiste et un maximum de fun. En fait, comme c’est un projet qui réunit deux groupes, on voit ça comme une récréation. Notre zic est bien représentative de cet état d’esprit. Si on ne s’amuse pas sur scène, le public ne s’amusera pas non plus. C’est vraiment à nous de faire le show.

C’est un peu la kermesse du rock’n’roll !

Et d’autres personnes disent que c’est la messe du rock. C’est juste la maison de la messe ! En breton « ker » signifie « maison » donc voilà, la messe est dite ! A la sauce Armoricaine !

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RMM : Pour vos clips vidéos, est-ce que c’est également du « fait maison » ?

Oui c’est le frangin de Méline qui gère cela. Il s’occupe de toute la réalisation des clips, du montage, et de l’écriture. On a des idées que l’on regroupe et dont on lui fait part, puis il va écrire un scénario. Des fois on part un peu loin alors il nous ramène sur terre !
En l’espace de deux semaine nous avons tournée  »It Could Be You », puis  »Born in a Valley ». On a enchainé. D’ailleurs,  je crois que le scénario de Born est né quand on était en train de clipper l’autre vidéo.

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RMM : Vous avez vraiment l’esprit 70’s des groupes américains avec vos looks et la fierté de vos racines bretonnes. Vous avez grandi dans cet état d’esprit ?

Quand tu te sens bien quelque part, tu dis que tu viens de tel ou tel endroit. Nous on dit qu’on se sent bien en Bretagne et ce n’est pas quelque chose que l’on a travaillé. On ne va pas apprendre le Breton pour se donner un style. On le fait de manière autonome, mais consciente.

Douarnenez est une ville où il y a une grosse culture du Rock’n’roll.

Il suffit de regarder le nombre de groupes qui existent à l’échelle de la ville, c’est impressionnant. Pour une ville de 14 000 habitants il y a quand même beaucoup de groupes qui tournent et qui fonctionnent bien. Il y a des moyens qui sont mis à disposition pour pouvoir répéter, ce qui est une grande chance.

Comme on habite dans des ports où il pleut régulièrement, bah on reste enfermé dans des bars entre potes à écouter de la musique, ou fumer des joints. De fils en aiguille on écoute les Cds et les vinyles de nos parents, et même des grands frères. Le flambeau se passe comme cela. Et puis il y a plein de groupes étrangers qui viennent jouer en Bretagne donc on fait de belles découvertes. Quand tu es gosse c’est génial, ça te fait rêver.

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RMM : Et enfin c’est quoi la vie à l’armoricaine ?

C’est comme la way of life of America mais avec du beurre salé !

Merci au groupe
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