Mennecy Metal Fest

Live Report Jour 3

Dimanche 18 septembre

Par David Dwidou Photography

Belle journée ensoleillée qui s’annonce pour ce 3ème et dernier jour du Mennecy Metal Fest.

Encore une journée qui sera bien chargée avec une programmation toujours de qualité et des têtes d’affiches aussi bien hexagonales qu’internationales. Pas de temps à perdre, on commence de suite avec :

NERVD (Eye Stage – 14h45)

Nervd me fait débuter la journée par un concert très entrainant et plein d’énergie communicative. J’y retrouve avec plaisir JC le chanteur, qui officiait la veille sur cette même scène avec Red Mourning. Il est entouré ici de 2 guitaristes costauds en riffs et se répartissant les tâches équitablement, ainsi qu’une section rythmique basse-batterie infaillible. Ce groupe parisien nous propose un mélange de Groove Metal typé 90 et de Metal plus moderne pour un résultat très convaincant. Cela fait mouche auprès du public. Les musiciens se livrent à fond, donnent toute leur énergie et arpentent la scène de long en large.

E-FORCE (Menn’ Stage – 15h30)

Changement de scène, on est maintenant sur la Menn Stage avec E-Force. Le groupe va nous proposer un concert de Thrash très technique et carré. Et pour cause, le leader au chant et à la basse n’est autre qu’Eric Forrest, chanteur-bassiste historique du groupe Voïvod. C’est donc tout naturellement que les influences Voïvod se feront sentir, d’ailleurs bien assumées avec le T-shirt d’Eric « E-Force Voivod Revisited ».

Le groupe qui a sorti 5 albums entre 2003 et le dernier « Mindbender » de 2021, a connu quelques changements de line-up, mais toujours avec Eric. il est aujourd’hui entouré de 2 guitaristes (Sébastien Chiffot et un autre dont je n’ai pas le nom) et un batteur (Patrick Friedrich). Précision, technicité, intensité pour résumer ce concert en trois mots.

NYDVIND (Eye Stage – 16h20)

Avec Nydvind, on passe à un autre genre de metal. Je remercie d’ailleurs au passage la prog du festival qui sait nous concocter des journées très variées, satisfaisant tous les publics metal. On pourrait donc classer Nydvind entre le Doom et le Pagan Metal. On a ici affaire à un quatuor composé d’un guitariste-chanteur, un guitariste lead, un bassiste et un batteur.

Le groupe fondé à Paris en 2000 montre sa solide expérience sur scène. Elle s’est forgée au fil des années par d’innombrables concerts et festivals. et leur copieuse discographie  laisse un large choix de morceaux pour leur setlist. Les musiciens vivent à fond leur musique. Le public le ressent et rentre dans leur trip avec un grand plaisir !

KOB (Menn’ Stage – 16h55)

Ce sont de véritables vétérans du Heavy Metal qui investissent la Menn Stage. Et pour cause, KOB a été formé à la fin des années 90, des cendres d’un combo culte des années 80, Wotan. Après avoir pas mal tourné, le groupe s’est séparé, pour revenir de plus belle quelques années plus tard en 2016. On est ici dans la plus pure tradition du Heavy Metal avec tous les codes musicaux qui vont avec, et on aime ça !

Le groupe est emmené par un chateur charismatique, Stéphane Graziani. Il est entouré de l’efficace et solide paire de guitaristes Thierry Huylebroeck et Rodolphe ‘Rudy’ Bousquet, de l’intenable bassiste Jean Michel Berger et du métronome Bruno Laguide à la batterie. Petite cerise sur le gâteau, le groupe terminera par une reprise d’Iron Maiden « Aces High » brillamment interprétée.

FATIMA (Eye Stage – 17h35)

Ce jeune groupe, fondé en 2015, est issu de la scène parisienne, « catégorisé » dans les branches Doom ou Stoner. Néanmoins leur set m’a plutôt rappelé le grunge des années 90. Pas le grunge popisé ou acidulé vers lequel certains groupes se sont orientés, mais le grunge originel, brut de décoffrage, planant par moment (et glissant vers le stoner), avec une rage à fleur de peau. Peut-être que le look du chanteur-guitariste rappellera à certains un légendaire Kurt Cobain, également dans ses intonations vocales.

Mais ne vous arrêtez surtout pas à ces faits anodins, tant leur musique et leurs compos sont intéressantes avec des structures travaillées au millimètre. S’ajoute à ce chanteur-guitariste une époustouflante rythmique basse-batterie pour former un trio. Mention spécial au batteur qui m’a impressionné tout au long du set. Le bassiste n’étant pas en reste, avec une concentration extrême à chaque instant.

ONSLAUGHT (Menn’ Stage – 18h10)

Encore un clin d’oeil à la prog du festival qui a su amener à Mennecy ces vétérans et légendes du Thrash Metal, made in UK. Retour donc sur la la Menn Stage avec le formidable Onslaught, un poil sous-estimé à mon avis dans la famille Thrash Metal. D’entrée ça défile à toute vitesse, la puissance est écrasante, le show comme les musiciens sont très professionnels. Aucun temps mort dans un set livré de mains de maître par les quatre acolytes. A savoir Wayne Dorman à la guitare lead, Jeff Williams à la basse, James Perry à la batterie et Dave Garnett au chant et guitare rythmique. Manque à l’appel le seul membre originel restant du groupe, le guitariste Nige Rockett. Il fait toujours parti de la formation mais était non présent sur la tournée européenne.

MANIGANCE (Eye Stage – 19h20)

Place maintenant à un groupe français réputé et fort de 27 années d’existence, Manigance. Cette longévité se remarque aussi par la présence de nombreux fans « historiques » devant la scène. Le répertoire du groupe est composé de morceaux de Heavy Metal, Power Metal, toujours avec une bonne dose de mélodies. Les compos sont travaillées et souvent agrémentées de refrains fédérateurs sur scène. Manigance vient de sortir cette année son 9ème album « Le Bal des Ombres » avec toujours un artwork travaillé. Artwork proposant un univers que l’on retrouve sur scène ainsi que dans les tenues des musiciens.

Manigance se compose du cerveau originel du groupe, François Merle à la guitare avec également Lionel Vizerie. Ensuite, il y a Stéphane Lacoude à la basse, qui était aussi là au début avant de faire une escapade puis revenir au bercail. Et enfin Carine Pinto au chant et Patrick Soria à la batterie.

TAGADA JONES (Menn’ Stage – 20h05)

Tout comme pour Manigance, les Fans de Tagada Jones étaient nombreux devant la Menn Stage pour soutenir leur groupe favori . Forte affluence donc pour un show… de feu… Petit jeu de mot pour parler de la pyrotechnie sur scène qui apporte un plus tout en restant dans les propos des 4 compères de Tagada Jones. Le show est bien rôdé par des centaines de concerts ensemble.  Les musiciens peuvent se laisser aller à s’amuser sur scène sans que cela nuise à la qualité du set délivré.

Bien sûr le public chantera en choeur toutes ces paroles et tous ces refrains contestataires. Contestations dans une bonne ambiance de concert qu’affectionne tant Niko (chant-guitare), accompagné de La Guiche à la guitare, de Waner à la basse et  de Job à la batterie.

KINGCROWN (Eye Stage – 21h10)

Place à un « jeune » groupe sur la Eye Stage. « Jeune », car bien que fondé en 2018, KingCrown est en fait la deuxième vie du groupe Oblivion après le changement de nom.  Le groupe se compose donc de vétérans de la scène Metal française. Tout d’abord les frangins Amore, Joe au chant. On les a déjà vu le premier jour du festival avec Joe Stump’s Tower Of Babel.  Ensuite il y a David à la batterie, tous les deux étant également d’historiques membres du groupe Nightmare. Mais aussi Bob Saliba et Ced Léger (vu également la veille avec Embryonic Cells) tout deux à la guitare, et enfin Sébastien Chabot à la basse.

On remarquera sur scène une grande complicité  entre les musiciens. Ils s’amusent vraiment et communiquent leur bonheur au public présent devant la scène. Un grand concert de Heavy-Power Metal ! Pour l’anecdote et toujours pour s’amuser, on aura droit à une reprise du « I’m Still Standing » d’Elton John tout en froufrou et couleurs catchies.

THE DARKNESS (Menn’ Stage – 22h)

Voilà donc venue l’heure du dernier concert de cette 10ème édition du Mennecy Metal Fest.

Encore une fois la programmation a dégoté une tête d’affiche à la hauteur pour clôturer ce dimanche soir avec les anglais de The Darkness. Malheureusement, alors que le parterre de la Menn Stage était quasi complet 2h plus tôt pour les Tagada Jones, à cette heure,  le festival s’est vidé de son public.  Et c’est devant à peine 200 personnes que le groupe va assurer son show. The Darkness sur scène c’est une grosse production son et light, avec des pros proposant un show millimétré. Et ce soir, je leur tire mon chapeau.

Malgré une très faible audience, le groupe a été d’une générosité incroyable envers le public.

Cela a même donné lieu à de multiples moments de communication sincères, drôles, et improvisés.
Justin Hawkins au chant et à la guitare, hormis prendre le temps de quelques cours de français avec le public, assurera son rôle de leader et frontman à la perfection. Son frère Dan faisant le secondera à la guitare accompagné de Frankie Poullain à la basse et Rufus Tiger Taylor à la batterie. Ils se chargeront de faire tourner le groove des morceaux Hard-Rock des anglais, avec de fortes connotations pop.

Une bonne cuvée que cette 10ème édition du Mennecy Metal Fest.

Coup de chapeau à tous les bénévoles, mais également à l’organisateur qui n’est autre que la mairie, chose assez rare pour un festival Metal de cette envergure. Je me répète encore, bravo à l’équipe qui a fait une programmation éclectique pour les amoureux de tous les genres de Metal. Ils ont su attirer des têtes d’affiche hexagonales et internationales, tout en laissant leur chance à des groupes plus jeunes mais non moins talentueux.

Et pour finir BRAVO et MERCI à ces 36 groupes pour leurs musiques, leurs performances scéniques et leur disponibilité ! A l’an prochain pour une nouvelle édition du Mennecy Metal Fest.

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Mennecy Metal Fest : Jour 1 : Vendredi 16 septembre : ICI

Mennecy Metal Fest : Jour 2 : Samedi 17 septembre :  ICI