Interview: Dale Stewart (SEETHER)

Interview: Dale Stewart (SEETHER)

SEETHER est un groupe sud-africain de rock/grunge formé en 1999. Le groupe se compose de Shaun Morgan (chant/guitare), John Humphrey (batterie) et Dale Stewart (basse). Isolate and Medicate, le sixième album studio du quatuor devenu récemment trio, est sorti le 30 juin 2014 sur Concord Music/Spinefarm. Ce nouveau disque s’éloigne un peu du style américain parfois trop lisse que proposait le groupe auparavant. A

SEETHER est un groupe sud-africain de rock/grunge formé en 1999. Le groupe se compose de Shaun Morgan (chant/guitare), John Humphrey (batterie) et Dale Stewart (basse). Isolate and Medicate, le sixième album studio du quatuor devenu récemment trio, est sorti le 30 juin 2014 sur Concord Music/Spinefarm. Ce nouveau disque s’éloigne un peu du style américain parfois trop lisse que proposait le groupe auparavant. A la place, la formation nous propose une composition plus travaillée, plus variée et toujours aussi passionnée.

C’est durant le Hellfest que Rock Metal Mag a eu le plaisir d’interviewer Dale Stewart. Ce dernier nous a parlé avec une extrême gentillesse de ses premières impressions sur le Hellfest, de la célébrité et de possible collaboration musicale.

Rock Metal Mag: Vous venez tout juste de jouer sur le Mainstage du Hellfest (le dimanche 22 juin). Comment était le show ?
Dale Stewart: C’était bien ! On ne savait pas à quoi s’attendre. On ne joue pas souvent dans les festivals de metal car, on ne se considère pas vraiment comme un groupe de metal donc, c’était un peu la surprise. Mais on a fait notre truc et les gens ont aimé ! Les gens applaudissaientt et c’était super, voire mieux que ce qu’on espérait.


Rock Metal Mag: C’est la première fois que vous venez sur ce festival ?
Dale Stewart: Oui c’est notre première fois ici. On en avait entendu parler car c’est un festival géant alors quand on nous a proposé d’y jouer on était là « Hell yeah, allons y !« . C’est un honneur d’être une part de ce festival. On continuera de venir tant que les gens nous réclameront.

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Rock Metal Mag: Est ce que vous préférez jouer dans des petites salles de concerts ou dans des gros festivals comme celui-ci ?
Dale Stewart: Hum, les deux sont très spéciales mais de façons différentes. Quand tu joues dans de petites salles, tu es en face de tes fans. Ils ont acheté un ticket et viennent parfois de loin juste pour te voir. On se sent plus proche d’eux, on peut se regarder dans les yeux et sentir une connexion, une énergie commune. Dans les festivals, on cherche un peu les fans ! Il y a des gens, parfois juste des curieux, qui sont là « oh je connais ce groupe » ou « je crois que je reconnais cette chanson ». Ils passent un bon moment. C’est amusant. Certains achètent leur ticket seulement pour te voir. C’est quelque chose de cool et d’impressionnant avec les festivals.
Tu sais, je suis avant tout un fan. J’aime la musique. C’est super de voir des groupes sur scène, de voir les fans. Je vais voir Soundgarden tout à l’heure. Les regarder sur scène et les voir jouer est un truc génial. Je suis musicien mais aussi fan donc, le fait de voir des groupes, ou même de les rencontrer et de les saluer est très impressionnant. C’est une des meilleures choses quand tu es fan. Tu retrouves ça en festival et tu fais aussi de nouvelles connaissances, mais c’est toujours plus intense lorsque c’est ton propre concert.


Rock Metal Mag: Peux-tu nous expliquer ce qui a inspiré la pochette de l’album « Isolate And Medicate » ?
Dale Stewart: Sur notre dernier album, il s’agissait d’un chien qui fait ses besoins. C’était en quelque sorte un moyen de faire un doigt d’honneur à notre ancien label, car on en avait marre… Nous avons un nouveau label maintenant. La nouvelle pochette est plus amusante. C’est notre guitariste, Brian, qui joue lors des live, qui l’a peinte. On a été ami pendant très longtemps et c’était notre technicien guitariste. C’est une facette importante de Seether et on voulait que Brian contribue à cet album. Il a donc peint la pochette. Je ne sais pas ce que ça signifie et je ne le lui ai pas demandé. C’est juste effrayant et provocant. Je pense que c’est ce qui est intéressant dans l’art. Je suis aussi curieux mais je ne veux pas lui demander ce que signifie cette peinture. L’art se partage mais est individuel et c’est pareil pour la musique. Je veux dire dans ce sens que, je vais écrire une chanson qui va signifier quelque chose pour moi, mais qui sera interprétée différemment par quelqu’un d’autre. C’est la beauté de l’art. C’est ce que toi tu veux que ça soit !

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RMM: Et peux-tu nous en dire plus sur le processus de création de ce nouvel opus ? Est ce que vous composez d’abord la musique ou les paroles ?
Dale: La musique vient en premier. Cet album est un peu différent des précédents. On a enregistré dans une maison où on était tous les trois. On a fait des jams comme un petit groupe de garage, avec nos canettes de bières. En gros, on a juste fait la musique qu’on voulait entendre. Quand on aimait une chanson, on l’enregistrait. On ne s’est pas posé la question de si on allait chercher à être plus heavy ou je ne sais quoi. On avait pas de plans, on a juste écrit. C’était simple.


 

RMM: Vous êtes souvent dans le top des charts. Est- ce que vous prêtez attention à ça ? Vous lisez ce qu’on dit sur vous ?
Dale: Pour être honnête, je suis un peu de la vieille école. Je n’ai jamais lu de chroniques ou d’articles nous concernant. Peut être que je suis trop paresseux (rire) ! Je ne sais pas, je crois que je me soucie pas de ces trucs en fait. Je sais que Shaun par contre lit des articles et si c’est mauvais, il va le prendre personnellement. Il met tellement de lui même quand il écrit, surtout quand il parle de la mort, c’est très personnel. Quand quelqu’un écrit un mauvais article sur toi tu es en colère. Moi je suis juste là « et bien, j’ai fait ça pour m’amuser ». Peut être que je me fiche de ce que les gens pensent ou disent. Je ne m’inquiète pas trop de tout ça. J’aime juste jouer, aller sur scène, boire, m’amuser, rencontrer des gens sympas et discuter. Faire des concerts tous les soirs, être trempé, prendre sa douche puis aller dans le bus, ce n’est même pas une routine car au final c’est toujours différent et j’en suis accro.

RMM: C’est un peu la belle vie !
Dale: Oui c’est vrai ça l’est ! Je suis payé pour ça, pour ne jamais grandir. J’ai trente-quatre ans, mais c’est comme si j’en avais encore 20. C’est drôle.


 

RMM: Le groupe a fait quelques duos, comme par exemple avec Amy Lee (Evanescence) et Lzzy Hale (Halestorm). Est-ce que vous aimeriez faire à nouveau ça avec d’autres artistes ?
Dale: Peut être ! Pas avec Amy (rire). Je plaisante ! J’adore Amy, mais tu sais avec Shaun, ils ont été ensembles et ont rompu donc, ça serait difficile. Je ne sais pas, ça pourrait être sympa avec d’autres personnes. Peut être avec quelqu’un comme Chino Moreno de Deftones. On adore Deftones et on est de bons amis, mais aussi des fans. Ça serait super avec des grands comme Eddie Vedder (ndlr: Pearl Jam) ou Chris Cornell (ndlr: Audioslave, Soundgarden). En fait, on a tourné avec Audioslave il y a quelques années. Chris est venu nous voir et nous a demandé si on voulait chanter « Fell On Black Days » en acoustique et Shaun en a perdu la tête (rire). On a donc fait ça sur le reste de la tournée et je crois qu’il y a quelques vidéos qui traînent sur Youtube. Donc peut être qu’à l’avenir ça serait bien mais pour le moment on se concentre sur nous.

Malheureusement, le temps passe vite et Dale Stewart étant un grand bavard très passionnant, nous avons dû couper et nous arrêter là.