Interview avec William Knox de LIZZARD

Interview avec William Knox de LIZZARD

En janvier dernier, grâce à la journée promotionnelle organisée par Roger de Replica Promotion, Rock Metal Mag a pu s’entretenir avec William Knox du groupe LIZZARD.

Entretien avec William Knox, bassiste du groupe LizZard, à l’occasion de la journée promotion organisée par Roger de Replica Promotion

 “Eroded” est le quatrième album de LizZard et il sort ce vendredi 19 février 2021 via Pelagic Records

Tracklist :

01. Corrosive
02. Blowdown
03. Haywire
04. Flood
05. Hunted
06. The Decline
07. Eroded
08. Usque Ad Terram
09. Blue Moon
10. Inertia
11. Avalanche

Stream / Download / Pre-order here: https://bit.ly/lizzardDGTL

LIZZARD DISCOGRAPHY
VENUS (EP) – 2008 / OUT OF REACH – 2012 /MAJESTIC – 2014 / SHIFT – 2018

 LIZZARD s’est formé en 2006, lorsque Katy Elwell (batterie), William Knox (basse) et Mathieu Ricou (guitare et
vocals) se sont rencontrés et ont découvert qu’ils partageaient une vision commune de la musique.

Membres du groupe LizZard

Mathieu Ricou : Chant, Guitare
William Knox : Basse, Choeurs
Katy Elwell : Batterie

LizZard : Vidéo du titre Blowdown

Enregistré pendant un long mois d’isolement volontaire dans les légendaires Castle Studios en Allemagne, Eroded apporte une lumière au bout du tunnel.

LizZard commente : «l’ambiance sur l’album est généralement celle d’espoir et une invitation à rester attentif à la lumière en nous et à continuer à avancer vers de plus lumineuses destinations.»

Eroded c’est le futur mais pour une fois, dans le passé, tel que nous le connaissions avant la pandémie.

WEBSITE

https://www.facebook.com/lizzardmusic/

https://lizzardband.bandcamp.com/album/eroded

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Rock Metal Mag : Lizzard c’est bientôt 15 ans de carrière avec toujours le même line up. Un trio passionné et fusionnel c’est votre secret de longévité?

William : Oui surement. Je connais Katy, à la batterie depuis une vingtaine d’années. On a toujours joué ensemble dans d’autres groupes avant Lizzard. A l’époque où l’on a rencontré Mathieu, on cherchait un chanteur. Et lorsque le guitariste a quitté le groupe, Mathieu a pris la guitare. Et c’est depuis cette date que le line up est resté le même.

Nous avons tous les trois les mêmes objectifs et comme nous nous entendons super bien, on a aucune raison de changer. En plus depuis le début on a toujours progressé mais petit à petit. Et cette progression fait que l’on a jamais eu envie de décrocher.

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Rock Metal Mag : En novembre dernier vous avez signé avec Pelagic records, c’est une belle avancée pour vous de travailler avec ce label?

William : Oui c’est la première fois que l’on travaille avec un très gros label international. Klonosphere était très bien à l’époque mais on avait besoin de passer à un autre niveau. En Europe il n’y a pas énormément de labels qui correspondent à notre musique. Je pense que Pelagic, aussi bien esthétiquement que musicalement colle vraiment à LizZard.

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Rock Metal Mag : Alors justement, comment définissez vous la musique de LizZard, Rock Progressif ?

William : On a du mal à définir notre propre musique mais c’est vrai qu’il y a toujours eu un coté Prog Rock, un peu Metal parfois. On nous attribue souvent le style Rock Prog /Metal Prog et aussi Art Rock. Et c’est un petit peu un mélange de tout ça.

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Rock Metal Mag : Vous êtes dans la continuité de votre album Shift ?

William : L’album Shift était peut être plus Prog que Eroded. C’est la plus grosse différence entre les deux. Shift avait des morceaux un petit peu plus longs et on n’avait pas vraiment de morceaux phares, de singles. Avec le nouvel album on a 4 ou 5 morceaux qui peuvent sortir successivement en single. Ce n’est pas tout à fait le même format mais ce n’est pas quelque chose de calculé. C’est venu comme ça et donc c’est cool pour la promo car cela nous permet de sortir plus de vidéos.

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Rock Metal Mag : Coté compositions comment travaillez vous et depuis combien de temps préparez vous cet album?

William : Depuis 2018 . On a tourné en début et en fin d’année et entre les deux, on a commencé à composer. Et puis en 2019 on a fini la composition vers l’été. Ensuite on a enregistré dans la foulée. En général coté composition, c’est Mathieu à la guitare, qui amène les riffs et les idées de base. Après on se retrouve tous les trois dans un local pour mettre la forme en jammant sur les idées. Les textes arrivent en dernier et c’est Mathieu et Katy qui les écrivent.

Katy et moi-même sommes anglais d’origine et Mathieu est français et comme on écrit les textes en anglais, c’est bien qu’il puisse s’exprimer avec un coup de main de Katy. Les textes ont un sens pour tout le monde .

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Rock Metal Mag : Mathieu chante très bien en anglais et n’a pas l’accent français.

William : Oui il a beaucoup travaillé car au début du groupe il chantait en français. Il voulait chanter en anglais mais avec Katy on trouvait qu’il avait quand même un accent. Etant anglais, on trouve que quand quelqu’un chante avec un accent ce n’est pas génial. Du coup il a énormément travaillé et maintenant on n’entend pas vraiment qu’il est français. Il y a certains mots qu’il prononce assez bizarrement, mais ça passe.

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Rock Metal Mag : L’album a été enregistré et produit avec Peter Junge aux légendaires Castle Recording Studios en Allemagne, vous aviez déjà travaillé avec lui ?

William : Il était venu pour l’album précédent que l’on avait enregistré à Bordeaux. C’est donc la seconde fois que l’on bosse avec lui et du coup nous sommes allés là-bas. En fait il habite au studio et il y a accès quand il veut. Cela paraissait donc plus simple pour nous d’aller sur place et prendre notre temps, plutôt que  de le faire venir en France et louer un studio qu’il ne connaît pas.

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Rock Metal Mag : Et vous n’avez pas eu de problèmes avec la pandémie et le confinement ? 

William : On a fini l’enregistrement avant la pandémie et le mixage s’est fait pendant. Mais comme il mixait de son coté, il nous envoyait les mixages. Parfois on pouvait faire des sessions live sur internet et il mixait en direct et on pouvait écouter ce qu’il faisait en temps réel. Donc ce n’était pas trop contraignant à ce niveau là.

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Rock Metal Mag : Et finalement cet album vous a demandé combien de temps ?

William : Plus de temps que pour les précédents.  Avant on louait un studio pour deux ou trois semaines. on enregistrait les instruments et Mathieu devait poser, d’affilées, toutes les voix à la fin. Donc c’était fatigant pour ses cordes vocales. Du coup on a pris plus de temps et on a surtout étalé les prises voix. On a enregistré pendant 1 mois mais pas toujours à fond. Parce que l’on aime bien enregistrer comme en Live avec tout le monde qui joue ensemble. On enregistre tout et ensuite on refait les doublages de guitares. Mathieu a commencé à faire les prises voix à peu près à deux semaine de la fin.

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Rock Metal Mag : En tout cas il a une super voix. Il a pris des cours de chant ?

William : Oui il bosse toujours sa voix d’ailleurs. Il a acheté pas mal de livres de cours de chant et il a aussi plusieurs profs de chant.

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Rock Metal Mag : Votre album Shift parlait de changement, Eroded évoque quels sentiments ?

William : Les textes expriment beaucoup la séparation de l’humanité et de son entourage. Que ce soit la Planète, les animaux, la biodiversité. Eroded signifie érodé, donc c’est un petit peu l’effondrement de cette relation mais avec le sentiment d’avoir une certaine lumière au bout du tunnel. Si nous réagissons comme il faut, en ce moment, par rapport à tout ce qui se passe et pas seulement à la pandémie, on peut réapprendre à s’unir . Il y a toujours un sentiment d’espoir dans les paroles.

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Rock Metal Mag : Qui est l’auteur de l’artwork et quelle est sa signification?

William :  Alors c’est Michael André. Il est bassiste dans un groupe de Metal à Toulouse. Mais il est aussi peintre, photographe, graphiste et il touche à tout en fait. Donc il a écouté l’album et s’est inspiré des textes pour créer la pochette. Il s’est inspiré en particulier de la première ligne d’Avalanche, le dernier titre de l’album. C’est une espèce de montagne entre deux vallées et cela représente en gros cette séparation.

On voulait quelque chose d’assez Flashy pour ne pas tomber dans le coté sombre de l’album. C’est un peu la lumière au bout du tunnel. Après ce n’est pas toujours facile de capturer en image ce que l’on veut représenter. Mais c’est plutôt réussi et nous étions content du résultat.

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Rock Metal Mag : Quelles sont les principales influences musicales de chacun d’entre vous?

William : Ce qui est marrant est que l’on a tous les trois des influences partagées . Donc beaucoup des années 90 avec la scène grunge . Moi, je suis plus dans l’ambiant à la Massive Attack. Katy est plus Metal, genre Meshuggah. Mathieu c’est plus des groupes du passé, genre Hendrix et aussi un peu de Jazz. Après on a quand même des groupes phares comme Deftones ou Radiohead que l’on a écouté en boucle dans notre adolescence.

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Rock Metal Mag : Tu as choisi la basse dès le départ ou tu joues d’autres instruments ?

William : Oui j’ai commencé à la guitare et j’ai aussi fait un peu de batterie. Et un jour sur scène on devait jouer une reprise de Pink Floyd. Je n’avais jamais touché une basse de ma vie mais le bassiste voulait la jouer à la guitare. Et lorsque j’ai pris la basse c’est à ce moment là que j’ai su que c’était l’instrument fait pour moi. J’aime la sonorité de la basse.

Rock Metal Mag : C’est pour avoir un son plus grave que tu joues sur une basse 5 cordes et aussi sur deux amplis ?

William : J’ai commencé sur une 4 cordes. Mais pour avoir une basse avec un son moderne à la Korn ou Massive Attack, où la basse est très présente, il faut une cinquième corde aujourd’hui. Sinon j’ai un ampli qui est toujours en route pour avoir le son principal et le second ampli sert à rajouter de la disto par dessus. Cela fonctionne un petit peu comme si on avait une deuxième guitare qui vient de temps en temps appuyer des passages. Après c’est compliqué car même sur mon son principal j’ai des distos.

Matthieu aussi joue sur deux amplis. Le second sert surtout à lancer des boucles qui jouent en temps réel, qui enregistrent en temps réel. Ce sont les loopers et après il joue par dessus sur l’autre ampli.

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Rock Metal Mag :  Katy est excellente à la batterie cela fait longtemps je présume qu’elle en joue ?

William : Depuis qu’elle a 14 ou 15 ans et c’est vraiment sa plus grande passion.

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Rock Metal Mag : Vous avez présenté les vidéos de deux titres Blowdown et The Decline ils ont une importance particulière ?

William : Blowdown cela a toujours été le morceau phare de l’album. C’est notre morceau préféré quand on joue. Du coup cela nous a donné des idées pour le clip mais elles ont été un peu chamboulées par la pandémie. Il y a pas mal de choses que l’on voulait faire avant le clip et que l’on a pas pu réaliser. Soit parce que l’on était confiné, soit à cause des horaires. C’était compliqué de voir les personnes qui jouaient dedans.

 The Decline fait partie des 4 ou 5 morceaux qui peuvent être des singles. C’était par rapport aux idées de titres que l’on avait pour chacun et ce qu’il était possible de faire. Donc cela nous a un peu forcé la main pour sortir ces morceaux en premier.

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Rock Metal Mag : Est ce que vous prévoyez de sortir un nouveau clip avant le 19 février ?

William : Il y en a deux autres qui vont sortir bientôt. Le prochain c’est Blue Moon. C’est un clip que l’on a tourné récemment avec un ami. Il s’est mis à la vidéo pendant le premier confinement. Il a toujours bossé dans le spectacle et comme il n’avait plus de travail il s’est reconverti en vidéaste. On est très content de cette vidéo et on a hâte qu’elle sorte dans deux semaines environ. (ndlr: la vidéo de John SndNgnr est sortie le 26 janvier 2021)

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                Rock Metal Mag : Les morceaux 8 et 10 Usque Ad Terram ( jusqu’à la Terre) et Inertia sont comme deux petits interludes avant Blue Moon et Avalanche. Quelle était l’idée et pourquoi leur avoir donné des noms latins?

William : En fait il faudrait demander à Mathieu. Usque Ad Terram c’est Down to Earth (ndlr: Terre à terre). A la base c’était une des possibilités de titre de l’album. Mais finalement on a changé d’avis. Je pense qu’il a donné un nom latin parce que Down to Earth, cela fait un peu cliché. Donc on voulait que le nom sorte un peu plus du lot.

Lorsque Mathieu a composé le thème de Blue Moon et Avalanche, ces ambiances étaient déjà dans les idées de départ. Donc au fur et à mesure de la compo lorsque l’on jammait ensemble c’est parti dans cette direction là. Du coup plutôt que d’avoir une intro longue sur les morceaux, on a préféré couper sur le disque pour avoir des interludes.

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Rock Metal Mag : Comment vivez vous cette période sans concerts ?

William : Le plus gros problème est que lorsque l’album va sortir on ne pourra pas le jouer sur scène, dans l’immédiat. C’est embêtant mais c’était soit ça, soit repousser la sortie. Alors comme l’album a été enregistré fin 2019, pour nous cela fait déjà très longtemps. Sinon depuis le 1er confinement, on a toujours eu du boulot pour l’album. Donc le mixage, démarcher les labels, faire la promo, des vidéos.

On n’a donc pas manqué d’activités, mais pour l’année 2021, je pense que l’on va être obligé de composer pour le prochain album. On a déjà des compos en cours car Mathieu joue tous les jours. Il a toujours des idées et lorsque certaines lui plaisent, il les enregistre. Ensuite il me les envoie ainsi qu’à Katy. Donc là il y a peut être déjà une vingtaine de débuts de morceaux possibles. Je pense que d’ici la fin de l’année, si il n’y a pas de concerts, on aura déjà fait un bon pas en avant pour le prochain album.

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Rock Metal Mag : Votre album sort le 19 février est ce que vous prévoyez une release sous forme de live stream ?

William : Non je ne pense pas . Cela nous demanderait trop de moyens techniques. On y avait pensé. Il y a la salle John Lennon à Limoges qui est une super salle de concerts de 600/700 places. Vu qu’il n’y a pas de concerts en ce moment, c’est assez facile d’avoir la salle, mais cela demande beaucoup de moyens techniques. Il faudrait toute une équipe vidéo et son et actuellement on est un petit peu au raz des pâquerettes au niveau des finances. On a tout dépensé pour l’album et pour les clips. Et tant qu’il n’y a pas de concerts on n’a plus assez de finances.

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Rock Metal Mag : Vous vivez essentiellement de votre groupe LizZard aujourd’hui ou vous avez d’autres activités?

William : Moi je suis ingé son soit en concert soit en studio. Donc comme je suis intermittent du spectacle, je m’en sors. Après Katy donne des cours de batterie et Mathieu des cours de guitare.

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Rock Metal Mag : Vous n’avez donc pas pu planifier de dates pour 2021 ?

William : Non. Il y a quelques idées de tournées. Soit en première partie ou soit en co-Headline. Mais pour chaque pays, il y a des règles différentes et des dates qui changent tout le temps. Donc pour booker une tournée c’est très compliqué. Ensuite en France, j’ai vu qu’il y avait des groupes qui bookaient des tournées mais qui n’arrêtaient pas de les décaler. Je pense pour des raisons techniques et c’est aussi pour bénéficier du chômage pour activité partielle. Donc cela permet quand même d’avoir une petite rentrée d’argent. Mais pour le moment nous ne l’avons pas encore fait.

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Rock Metal Mag : Je te laisse conclure cet entretien, si tu as envie d’ajouter quelque chose.

William : Oui, j’invite tout le monde à venir nous voir sur les réseaux Facebook, Instagram, Twitter et aussi à nous suivre sur notre site officiel, Et on espère pouvoir repartir sur les routes à la rentrée si on a de la chance.

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Rock Metal Mag remercie William du trio LizZard et Roger de Replica Promotion

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