Chronique : Eroded du trio LizZard

Chronique : Eroded du trio LizZard

Chronique : Eroded du trio LizZard
Le Royaume de LizZard est une superbe échappatoire et l’on n’a que l’irrésistible envie d’en franchir à nouveau la porte. En attendant de les voir en concert je vous invite à partir dans cet univers intemporel, chaleureux et des plus addictif.

Album Eroded de LizZard

Date de sortie : 19 février 2021

Tracklist :

01. Corrosive
02. Blowdown
03. Haywire
04. Flood
05. Hunted
06. The Decline
07. Eroded
08. Usque Ad Terram
09. Blue Moon
10. Inertia
11. Avalanche

Stream / Download / Pre-order here: https://bit.ly/lizzardDGTL

Le trio a déclaré : “L’ambiance de l’album est de manière générale un message d’espoir et une invitation à rester attentif à la lumière que l’on porte en nous. C’est ainsi que l’on pourra continuer d’avancer vers des destinations plus lumineuses.”

Membres du groupe LizZard

Mathieu Ricou : Chant, Guitare
William Knox : Basse, Choeurs
Katy Elwell : Batterie

Facebook : https://www.facebook.com/lizzardmusic

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LizZard, c’est 15 ans de carrière avec toujours le même line up. Son secret de longévité : l’alchimie d’un trio passionné et fusionnel.

C’est en 2006 que Katy Elwell (batterie) et William Knox (basse) ont croisé la route de Mathieu Ricou (guitare et voix ). Depuis cette rencontre et la découverte de leur vision commune de la musique, les trois musiciens ne se sont plus quittés. Ils se sont même rapidement mis en quête d’une identité sonore personnelle.

C’est ainsi qu’au fil du temps le trio a su relier influences du passé et styles plus contemporains pour créer un Rock Prog/ Metal atmosphérique exalté et exaltant. Une fusion des genres que LizZard distille avec sensibilité et ferveur et que l’on pourrait qualifier d’Art Rock.

LizZard a semé le long de sa route, OUT OF REACH en 2012, MAJESTIC en 2014 et SHIFT en 2018. Trois albums qui montrent une évolution certaine même si les très bons débuts étaient déjà annonciateurs de l’excellence d’aujourd’hui.

Eroded confirme cette indéniable qualité.

Eroded est une 4ème offrande soigneusement préparée dans ses moindres détails. Un rock métissé de mélodies progs, de rock psyché aux ambiances éthérées, de touches Metal nuancées. 10 matériaux solides, aux structures variées mais d’une redoutable efficacité.

Corrozive amène en douceur, l’auditeur sur le sentier érodé du monde actuel. Quelques 2 minutes 13 qui s’achèvent dans une déchirante distorsion qui bascule sur le vrombissant Blowdown. Un souffle puissant de riffs ardents au fuzz intense complétés par la voix remarquable de Mathieu Ricou et d’une section rythmique en parfaite osmose. Un gros son percutant dont l’accroche est immédiate. Le trio déploie toute sa virtuosité dans ce titre magistral qui reflète toute son identité sonore.

Après cette généreuse et bénéfique claque s’ouvre le grisant Haywire. Ses premiers accords semblent calmer la tempête avec une brève intro acoustique. Le tempo moins emporté se fait saccadé et bondissant avec un chant multi-facettes fabuleux, à la fois entraînant et émouvant. Cette impétuosité aussi vocale qu’instrumentale grandit au fur et à mesure et tourbillonne avant de s’effacer comme il a commencé.

Il laisse alors jaillir le tumultueux Flood. Une vague de prog Metal aux variations rythmiques épatantes et totalement addictives. Le chant mélodique et enflammé est soutenu par des ondulations jazzy enveloppées d’un groove énorme. Un morceau captivant aux vibrations jubilatoires.

Nouveau changement d’allure avec le démentiel Hunted et son effet vocodor. Un mid-tempo groovy et captivant qui s’aventure aux frontières d’un Yes des 70’s avant d’introduire le divin rock atmosphérique de The Decline. Instant magique et aérien où le chant cristallin de Mathieu prend toute sa dimension. L’accord est total entre les envolées guitaristiques, la basse bourdonnante et la résonnance de la batterie en toile de fond.

S’ouvre alors l’immersif et Floydien Eroded.

Emotionnel et solennel, il interpelle. C’est un morceau magnifique où seule la guitare accompagne le chant poignant de Mathieu. Eroded livre toute l’importance du message de l’album. Un trajet en apesanteur qui se prolonge dans le surréaliste interlude Usque Ad Terram jusqu’à l’enivrant Blue Moon. Le son est grandiose et écrasant. Ce morceau à une profondeur bouleversante et foudroyante .

Sa trajectoire s’achève avec cette étincelle sublime et furtive d’un « Soon The Light » de Yes dont la lueur se répand dans l’atmosphérique et mélancolique Inertia.  Le dernier morceau Avalanche repart sur une une note plus allègre. Un sursaut d’énergie stimulant qui grandit comme une coulée d’espoir illuminant la vie.

Le final d’Avalanche est grandiose scellant avec éclat les onze morceaux de l’album.  Eroded a livré toute sa magnificence sous la direction experte d’un trio à l’unisson et grâce à la production sans faille d’un Pete Junge chevronné.

LizZard a une sensibilité artistique sans compromis. Son Royaume musical est une superbe échappatoire et l’on n’a que l’irrésistible envie d’en franchir à nouveau la porte. En attendant de les voir en concert je vous invite à partir dans cet univers intemporel, chaleureux et des plus addictif.

Christiane.T