Réveil matinal en ce samedi 20 juin, deuxième jour du Hellfest, qui nous met l’eau à la bouche dès la lecture du programme annoncé. Comme hier c’est une très belle affiche qui est proposée et nous allons vous faire partager au mieux cette journée très chargée. En tout premier, nous nous dirrigeons rapidement vers les
Réveil matinal en ce samedi 20 juin, deuxième jour du Hellfest, qui nous met l’eau à la bouche dès la lecture du programme annoncé. Comme hier c’est une très belle affiche qui est proposée et nous allons vous faire partager au mieux cette journée très chargée.
En tout premier, nous nous dirrigeons rapidement vers les douches avant qu’il n’y ait trop de monde. L’accès à partir du camping est ouvert dès 8h du matin. Beaucoup de festivaliers dorment encore, tout est très calme et les premiers rayons du soleil viennent chauffer les toiles de tentes.
Les plus matinaux sont déjà amassés devant les entrées qui mènent au chemin du market corner et au point d’eau. A 8h précises le top départ est donné et les festivaliers se précipitent , serviettes sous le bras, vers les douches et les lavabos.
La file d’attente est encore raisonnable mais plus la matinée s’avance et plus il faudra prendre son mal en patience !!
Cette étape franchie et après un bon petit déjeuner, nous voilà prêtes.
Nous passons d’abord par l’espace Presse avant de rejoindre les différentes scènes du festival. On se croirait presque dans un décor de film !
On y croise aussi des filles superbes perchées sur leurs échasses et qui font parties des attractions qui ont lieues sur le site à différentes heures de la journée et de la nuit.
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A 10h30, c’est la Mainstage 2, l’Altar et la Valley qui proposent les trois premiers groupes d’ouverture qui sont respectivement : ZUUL FX, DEEP IN HATE, MACHETE.
Le groupe français ZUUL FX (fondé en 2005) envoie son trash metal industriel à une assemblée assez conséquente. Un démarrage féroce à une heure où beaucoup sont encore à peine réveillé. La voix du chanteur Steeve Zuul est un peu étouffée au milieu des riffs de guitare acérés mais le public se réjouit d’une prestation aussi énergique et de la reprise du titre « Demanufacture » du groupe Fear Factory.
Même chose coté Altar où les parisiens de DEEP IN HATE (fondé en 2003) excite le public avec son brutal death metal moderne, pendant que le groupe vendéen MACHETE (fondé en 2011) délivre son heavy noise metal.
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A 11h05, la Mainstage 1 annonce les italiens GIUDA (formé en 2007) et leur glam rock à la saveur punky. La tenue veste et gilet en jean est de rigueur pour ce retour aux années 70 et les titres extraits du dernier album « Let’s Do It Again »entrainent le public dans une exitation rock’n’rollesque.
A Temple les français de DOCTOR LIVINGSTONE (fondé en 1997) délivrent un black metal furieusement démoniaque et totalement atypique. Leur musique chaotique semble sortir directement des entrailles de la terre. Vêtus de grands manteaux noirs à capuches tels les spectres du seigneurs des anneaux les deux chanteurs récitent furieusement leurs textes incantatoires !
A la Warzone, Les parisiens du groupe PROVIDENCE (créé en 2005) envoient un mélange de Heavy hardcore et de Death metal saturé aux effluves de Slam, le tout servi de façon brutale avec des morceaux qui transpirent une lourdeur ulra-violente.
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La fin de matinée approche et des flots de festivaliers vont et viennent et se déversent soit sur le devant des différentes scènes en action, soit sur le coin restauration où encore aux Merch officiels du Hellfest où les files d’attente ne cessent de grandir. Certains moins courageux ou encore trop fatigués de la veille se tiennent à l’ombre histoire de reprendre un peu de force avant la grosse après-midi qui s’annonce.
A 11h40 la Mainstage 2 reprend du service avec le groupe anglais HAKEN (créé en 2007) et leur metal progressif. Malgré quelques soucis de sonorisation grésillante les londoniens s’en sortent haut la main avec un style qui s’inspire par de nombreux cotés au groupe Yes. Véritables artistes aux mélodies instrumentales complexes, leur musique qui d’habitude est techniquement parfaite est perturbée de problèmes techniques. On excuse donc leur prestation et on espère les revoir prochainement.
Setlist
Premonition
In Memoriam
Insomnia
Darkest Light
Cockroach King
A l’Altar, ce sont les allemands COCQ AND BALL TORTURE (fondé en 1997) qui entrent en scène avec leur pornogrind qui ne fait pas dans la dentelle. Un mélange death/gore aux grognements porcins.
A la Valley le trio américain ELDER(créé en 2008) captive le public par ses airs de doom sludge aux influences Black Sabbath. Guitare bien lourde et tempo très lent dans une ambiance assez particulière et saisissante qui ne laisse pas indifférent .un groupe à découvrir.
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Il est 12h15 quand les californiens de BUTCHER BABIES (formé en 2010) débarquent sur la Mainstage 1 sous un soleil de plomb. La foule est au rendez-vous pour découvrir ce groupe qui a fait plus parler de lui pour ses deux chanteuses sulfureuses et leur plastique que pour sa musique. Heidi Shepherd à la longue chevelure incendiaire et Carla Harvey à la crinière brune aux mèches bleutées envoient un trash metal agressif à souhait. Le groupe déborde d’une énergie très communicative et veut faire ses preuves pour son tout premier passage en France. Le pari est plutôt réussi. En effet la foule est très réceptive et lorsque Heidi lui demande de faire le plus de crow surfing possible, celle-ci s’exécute immédiatement. Les titres s’enchainent avec intensité et les frontwomen intéragissent beaucoup avec leurs fans surexités. Une prestation réussie et acclamée par une grande majorité du public.
Setlist
The Mirror Never Lies
Goliath
Jesus Needs More Babies for His War Machine
Mr. Slowdeath
Monster’s Ball
Magnolia Blvd.
A Temple c’est le groupe allemand de black metal atmosphérique, DER WEG EINER FREIHEIT (fondé en 2009 et qui signifie « Le chemin vers la liberté ») qui entre en scène. Nikita Kamprad chante avec hargne des titres du dernier album « Stellar »sorti en mars 2015, mais des morceaux moins récents sont aussi au programme de ce set féroce et à l’atmosphère très sombre et envoutante.
A la Warzone, ce sont les anglais de BROKEN TEETH qui font vibrer la fosse avec leur hardcore rageur qui déclenche un circle pit plutôt violent.
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A 12h50, la foule converge vers la Mainstage 2 qui accueille les américains de MOTIONLESS IN WHITE (fondé en 2005) et leur metalcore très personnel au look gothique, qui leur a permis de sortir du lot et d’être enfin reconnus comme un groupe à part entière. Leur maquillage leur donne un petit air de Marylin Manson mis à part le bassiste Ricky horror et son allure très Slipknot. C’est leur premier passage en France et le public est venu en nombre malgré l’horaire « pause repas » pour découvrir leur musique qui sera principalement issue de leur dernier album « Reincarnate » sorti en été 2014. Des titres électriques, un chant clair et une réélle ardeur communicative, voilà une bonne recette que les spectateurs apprécient beaucoup.
Setlist
Break the Cycle
Reincarnate
Generation Lost
Death March
America
Abigail
Unstoppable
Dead as Fuck
Devil’s Night
Pendant ce temps là les hollandais de PROSTITUTE DISFIGUREMENT ( fondé en 2000) sont à l’Altar et envoient leur death metal ultra violent. La voix rauque du chanteur Niels Adams et les riffs acérés des guitaristes sont assénés à la face d’un public peu présent.
A la Valley c’est l’heure de retrouver les français de MONARCH (créé en 2002) avec un doom/sludge metal que les 5 musiciens qualifient ainsi : »A Mass Raw Sound Assault »(assaut massif de sons rugissants). Décidément, ici aussi, le lieu est assez peu rempli. Leur style musical très personnel est une forme extêmement lente et sombre de metal qui créé un univers totalement irréél et hypnotique qui vous donne le frisson.
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A 13h35, la Mainstage 1 s’anime avec le groupe nord irlandais THE ANSWER (formé en 2000) et leur classic rock. Ils débordent de vitalité et on sent qu’ils aiment vraiment le rock’n’roll et qu’ils prennent plaisir à le partager avec leur fans. Leur set démarre sur le titre “I Am What I Am”, issu de leur dernier album « Raise a Little Hell » paru en 2014. La voix de Cormac Neeson est excellente et elle me fait penser par certains cotés rugueux à celle de notre bon vieux Joe cocker. Les musiciens sont tout aussi doués et envoient des riffs à la façon Led Zep ou Black Crowes sur des titres un peu plus hard à la saveur bluesy comme « last day of summer » ou « raise a little hell » . les solos de Paul Mahon sont prodigieux et le public plonge les yeux fermés dans cette océan 70’s à l’esprit psychédélique. Le Quatuor nord irlandais semble parfaitement bien dans sa peau et sa performance scènique, particulièrement bien appréciée, aura permis au groupe de grimper toujours plus haut sur l’echelle de popularité des groupes de classic rock où ils son déjà très bien placés.
Setlist
I Am What I Am
Spectacular
Demon Eyes
Red
Last Days of Summer
Under the Sky
Raise a Little Hell
Malgré une chaleur cuisante à cette heure de la journée les fans tiennent bon
L’allemand Andras d’ INFESTUS fait son one man show sur la scène du Temple et délivre son black metal avec une maitrise parfaite.
A la Warzone ce sont les hollandais de VITAMINE X (fondé en 1997) qui déboulent avec du punk hardcore teinté trash. Slam et circle pit seront de la partie sur des airs endiablés à souhait.
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A 14h20 c‘est le groupe finlandais de progressive Doom Death GHOST BRIGADE (fondé en 2005) qui s’empare de la Mainstage 2. On se demande où est passé le public! ! Le groupe balance un metal progessif d’une lenteur extrême et la voix du chanteur sonne vraiment faux sur des titres comme « Electra complex » particulièrement ennuyeux et déprimant.
Coté Altar c’est le groupe français CRUSHER (formé en 1987) qui s’y colle avec son death metal très trash, pendant que les britaniques THE WOUNDED KINGS (créé en 2004) s’approprie la scène de la Valley avec leur doom metal très mélancolique dans une atmosphère très pesante
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A 15h05, retour vers la Mainstage 1 où cette fois ci les festivaliers sont venus s’entasser en très grand nombre pour assister à la prestation de l’américain ACE FREHLEY ex-guitariste de Kiss,(1973-1982). C’est sa première venue au Hellfest et notre virtuose de la guitare reprend des titres à succès de Kiss comme « Rocket Ride » ou « love Gun ». On replonge 40 ans en arrière et les fans enthousiastes répondent et participent avec plaisir. Mais dès qu’il s’agit de titres plus récents extrait de l’album « Space Invader », l’ambiance est différente ! Pourtant les musiciens se démènent autour de Frehley et chantent à ses cotés. Le guitariste Richie Scarlet affiche un look à la Keith Richards et Chrys Wise n’est autre que le bassiste de The Cult. Le jeu de scène de toute la bande est très sympathique et on sent une bonne complicité entre les musiciens. Un très bon concert
Setlist
Rocket Ride (Kiss song)
Toys
Love Gun (Kiss song)
Space Invader
Snowblind
Rock Soldiers
Bass solo
New York Groove
2 Young 2 Die
Shock Me (Kiss song )
Ace Frehley Guitar solo
Deuce (Kiss song )
Même tranche horaire à Temple avec les suédois de CRAFT (créé en 1994) et leur black metal classique du genre. Visages maquillés, vociférations haineuses, ils hurlent leurs messages révolutionnaires et leurs injures avec une intensité infernale.
Vers la Warzone bondée, ça résonne hardcore avec les New yorkais de MERAUDER (formé en 1990) Le frontman Jorge Rosado, torse nu et malgré une chaleur cuisante se démène et envoie de sa voix rugueuse les titres phares du combo. Le public répond présent avec fougue et slams.
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A 15h50 à l’Altar c’est au tour des anglais de ONSLAUGHT ( 1983- 1991 puis reformé en 2006) d’entrer en scène devant un public venu en masse. Musique express et d’une sauvagerie extrême. La foule s’excite et headbangue à tout va. le chanteur Sy Keeler dégage une réelle énergie sans oublier les musiciens qui sont d’une efficacité exemplaire. Leur titre « 66 fucking 6 » issu de leur dernier album déchaine les fans. Un véritable ouragan musical qui fait l’effet d’une bombe ! Un groupe à voir et à revoir !
Même heure à la Valley pleine à craquer, avec le groupe américain ASG (fondé en 2011) qui envoie un stoner rock aux accents sudistes, acclamé par la foule. Chants mélodiques agrémentés de notes psychédéliques, leurs compositions sont très bien maitrisées. Efficacité et simplicité mais sans grande diversité que le public aura quand même bien aprécié.
A 16h00 les suèdois de BACKYARD BABIES ( formé en 1987) s’emparent de la Mainstage 2 avec leur style rock des années 80 qui mélange glam, punk et hard rock. Le son pose quelques problèmes mais l’énergie des musiciens n’en est pas affectée. Le groupe démarre sur leur dernier single « Thirteen or Nothing ». Au programme de leur set, beaucoupe de titres de leur compilation de 2010 « Them xx » et un final sur leur célèbre « Minus Celsius » devant un public peu nombreux et pas vraiment réceptif.
Setlist
Thirteen or Nothing
Highlights
The Clash
Brand New Hate
Dysfunctional Professional
Abandon
Star War
Nomadic
Look At You
Minus Celsius
A 16h35 la scène du Temple annonce le groupe français MUTILATION (créé en 1991) et leur black metal des plus sombre et des plus glacial. Leur set est d’un ennui mortel et du début jusqu’à la fin on a l’impression d’être toujours sur le même titre.
Direction la Warzone avec les parisiens de RISE OF THE NORTHSTAR (formé en 2008)et leur hardcore qui fait bouger la foule malgré un soleil de plomb.
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A 16h45 retour sur la Mainstage 1 où déboulent les australiens d’AIRBOURNE pour envoyer leur hard rock entraînant devant une marée de fans. C’est toujours la même recette et ça marche. Mais cette fois ci, gros couac ! La puissance sonore délivrée par le quatuor est telle qu’un incident technique coupe le son dès le troisième titre sur « Chewin The Fat ». Le problème semble important puisque les minutes passent et le son ne revient toujours pas. Le frontman Joel O’Keeffe, fidèle à lui même, ne se laisse pas désemparer par la situation. Il en profite pour faire pleuvoir des bières sur la foule tout en fracassant quelques canettes contre sa tête. Mais certains impatients dans le public commencent à siffler et même à crier « remboursez ».Tout semble mis en oeuvre pour réparer au plus vite. Finalement le son revient mais ça ressemble plus à une sonorité de chaine hifi qu’à un son digne d’Airbourne. Mais le charismatique Joel et ses acolytes continuent sur sa lancée jusqu’à ce que tout rentre dans l’ordre pour le plus grand bonheur de tous. Comme à son habitude le groupe dégage 100 000 volts avec ses riffs endiablés. Ils enchainent les titres habituels dans une ambiance bouillonnante dans tous les sens du terme. Mais la chaleur n’entrave en rien la fougue sur scène et dans la fosse surexcitée. Le set finit comme à l’accoutumé sur « Runnin’ Wild »sous les acclamations des fans qui même s’ils ont eu droit a un concert tronqué d’un bon quart d’heure font un triomphe a ces fous furieux hard rockers.
Setlist
Ready to Rock
Too Much, Too Young, Too Fast
Chewin’ the Fat
Girls In Black
Cheap Wine & Cheaper Women
Black Dog Barking
Diamond in the Rough
Stand Up for Rock ‘n’ Roll
Live It Up
Runnin’ Wild
A 17h25 le groupe suédois DESULTORY (fondé en 1989) prend place sur la scène de l’Altar avec un death metal mélodique. Leur style heavy trash les différencie des autres groupes de death et les sort du lot avec au menu de bons riffs, un chant puissant tout comme une batterie très efficace.
A 17h50 la Mainstage 2 se met en marche au son des 4 américaines du groupe grunge des L7 ( 1991-2001 et reformé en 2012). Après 14 ans de silence les voilà de retour sur le devant de la scène avec le line up d’origine : Donita Sparks, Suzi Gardner, Jennifer Finch et Demetra Plakas. Le son laisse à désirer et on sent que les nanas n’ont pas joué ensembles depuis un certain nombre d’années . Donc déception quant à leur prestation très statique et qui manque de pas mal d’ingrédients pour que la sauce prenne.
Setlist
Deathwish
Andres
Everglade
Monster
Fuel My Fire
One More Thing
Slide
Shove
Shitlist
Pretend We’re Dead
Fast and Frightening
A 18h15 les finlandais FINTROLL (fondé en 1997) reconnaissables entre mille avec leurs oreilles pointus de trolls s’emparent de la scène du Temple pour un show folk metal . Le public est venu en masse et la fosse est archi comble. Avant même que le set ne démarre tout le monde frappe dans ses mains à la demande du claviériste, Virta. Le frontman Vreth de sa voix rugueuse chante en suédois des titres au style très polka finlandaise (le humppa). Finntroll réussit à se distinguer de ses pairs grâce à ce mélange de polka et de metal extrême. Le clavier stimule les mélodies folks très dansantes et surlesquels les fans s’endonnent à coeur joie sans oublier les nombreux slams durant ce set très percutant.
A la Warzone c’est un tout autre registre avec les californiens de TERROR (formé en 2002) et leur punk hardcore . Le chanteur Scott Vogel étant absent pour raison de santé, c’est le bassiste David Wood qui a pris le rôle de frontman pour assurer le show malgré tout. On leur tire notre chapeau pour ne pas avoir annulé et même si la voix de wood à moins de hargne que Vogel, le groupe s’en sort bien et assure une prestation plutôt musclée.
A 18h40 les premières grosses têtes d’affiche débarquent et des milliers de festivaliers se sont rassemblés devant les deux Mainstages et aux abords de celles-ci. Une véritable marée humaine attend, sous un soleil encore très chaud, SLASH et MYLES KENNEDY (Slash featuring Myles kennedy and the Conspirators) annoncés sur la Mainstage 1.
Le show démarre très fort et le guitar hero aux boucles noires, au chapeau haut de forme, et arborant un débardeur Motorhead fait glisser ses doigts sur les cordes de sa guitare avec une agilité phénoménale. Les reprises des Guns N’Roses embrasent les festivaliers. Myles est au top et communique avec la foule en liesse qui saute, frappe dans ses mains et reprend en choeur les titres du set avec Circles pit, slams, applaudissemnets et cris. « Nightrain » fait un véritable tabac et Slash nous en met plein les oreilles. « World on Fire » titre du dernier album éponyme sorti en 2014, fait aussi grande sensation, comme la plupart des morceaux du set. Le guitariste Frank Sidoris, (qui a quand même joué tout le concert avec un blouson de cuir sur le dos sous une chaleur torride), le bassiste Todd Kerns, et le batteur Brent Fitz sont également de formidables musiciens et tous les ingrédients sont réunis pour un super concert. Un final grandiose sur le titre Paradise City (Guns N’ Roses) qui produit un soulèvement général de hurlements de bonheur dans un public chaud comme la braise.
Setlist
You’re a Lie
Nightrain (Guns N’ Roses)
Avalon
Back from Cali
You Could Be Mine (Guns N’ Roses)
The Dissident
World on Fire
Anastasia
Sweet Child O’ Mine (Guns N’ Roses)
Slither (Velvet Revolver)
Paradise City (Guns N’ Roses)
Coté Altar à 19h10 ce sont les japonais de COFFINS ( fondé en 1996) qui entament leur set avec leur doom death funèbre à souhait.
Alors qu’ à la valley, l’américain BRANT BJORK ( ex-Kyuss ) envoie son stoner Rock avec sa formation « BRANT BJORK & THE LOW DESERT PUNK BAND ». Ambiance très desert rock groovy qui vous donne envie de prendre la cultissime route 66 à bord d’une décapotable et de tracer la route cheveux aux vent .
A 19h45 la Mainstage 2 fait honneur au groupe de punk rock britanique KILLING JOKE (fondé en 1979) qui fait cadeau à son public d’un nouveau titre « Autonomus Zone » extrait de leur nouvel album qui doit sortir cette année chez Spinefarm Records. Jaz Coleman, dans son costume sombre façon prédicateur chante et crie de sa voix si particulière devant un public en demi teinte. Un cracheur de flammes fait son apparition dès le classique « Wardance ». Paul Ferguson se donne à fond sur sa batterie et la guitare n’en est pas en reste. Un set pop/rock new wave qui s’achève sur « Pandemonium ».
Setlist
The Wait
Wardance
Requiem
The Beautiful Dead
Exorcism
Asteroid
Money Is Not Our God
Autonomous Zone
Pssyche
Pandemonium
Dans cette tranche horaire on retrouve à 20h05 à Temple les finlandais d’ENSIFERUM (formé en 1995) devant un parterre bien rempli. Comme de véritables guerriers scandinaves ils sont venus nous offrir un viking metal puissant au chant guttural. Leur style est très efficace et leur mélange black metal et folklore nordique aux mélodies entrainantes au rythme très énergique déchaine le public. Le guitariste Markus Toivonen, en kilt, ne tient pas en place. Le public frappe dans ses mains et chante en choeur. Slams, cicles pit et ambiance de folie. Une belle réussite.
Setlist
March of War
Axe of Judgement
Heathen Horde
Twilight Tavern
Treacherous Gods
Warrior Without a War
Ahti
Lai Lai Hei
From Afar
Burning Leaves
Two of Spades
A la Warzone, le groupe américain BODY COUNT (formé en 1990) est en action avec son rap metal et son frontman Ice-T devant une masse de fans.
Difficile de se frayer un chemin pour atteindre la Mainstage 1 où une foule compacte (mais moins qu’en 2013) attend la venue des légendaires texans ZZ TOP (fondé en 1970) qui entrent en scène à 20h40 pour déverser son rock sudiste composé de titres du 15ème et dernier album « la Futura » sorti en 2012 et des titres phares de leur répértoire mondialement connu. En milieu de set le trio nous offre une excellente reprise de « Foxy Lady » de jimi Hendrix. Toujours très statiques dans leur jeu de scène ZZ Top sont toujours aussi doués musicalement parlant. Mais un petit bémol au niveau sonore va quand même entacher leur prestation. Le public garde le sourire malgré tout, heureux d’avoir pu voir ou revoir ce groupe culte de l’histoire de la musique Blues Rock aux accents du Sud.
Setlist
Got Me Under Pressure
Waitin’ for the Bus
Jesus Just Left Chicago
Gimme All Your Lovin’
Pincushion
I Gotsta Get Paid
Foxy Lady (The Jimi Hendrix Experience)
Chartreuse
Sharp Dressed Man
Legs
La Grange / Sloppy Drunk Jam
Tush
Direction la Valley où le groupe anglais ORANGE GOBLIN (créé en 1995) a démarré son show de heavy stoner punky à 22h10 avec comme credo cette phrase jeté avec ferveur : « Let’s get fucking drunk together ! »( putain ! soyons ivre ensembles). La voix graveleuse du chanteur Ben Ward s’accompagne de riffs rageurs et de rythmique bien heavy pour servir un set où surgissent vieux tubes et morceaux plus récents issu du dernier album « Back from the Abyss ».
Quant aux américains de SKINLESS (formé en 1992) ils sont à l’Altar et délivrent leur brutal death metal devant une fosse assez dispersée.
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Et oui, dans une demi heure, et plus exactement à 21h45, la Mainstage 2 va reprendre du service et la foule est déjà en place pour le concert du groupe de fusion américain FAITH NO MORE (fondé en 1982). Nous assistons alors à un contraste saisissant. Alors que depuis toujours le noir est de rigueur sur les concerts de metal, la mainstage s’est parée de rideaux blancs et de magnifiques bouquets de fleurs aux tons pastels!
Dès le titre « Evidence », Mike Patton annonce : « Fuck Hellfest » nous allons apporter un peu de Paradis à cet enfer ! Capable d’assurer un chant très clair et très doux et de poursuivre sur un registre beaucoup plus rauque et rapide le frontman assure la renomée du combo. Ange ou démon, le quintet envoie des compositions très personelles et totalement atypiques et offre un mélange de style allant du metal au funk, au rap en passant par le rock. Le dernier album « Sol Invictus » est à l’honneur et 6 titres vont êtres joués dont « mother fucker » en guise d’ouverture. La setlist est plutôt copieuse avec un titre choisi dans chacun des albums produit par le combo. Un concert des plus original et très surprenant.
Setlist
Motherfucker
Be Aggressive
Caffeine
Evidence
Epic
Black Friday
Everything’s Ruined
Midlife Crisis (Boz Scaggs « Lowdown » breakdown)
The Gentle Art of Making Enemies
Easy (Commodores cover)
Separation Anxiety
Cuckoo for Caca
Matador
Ashes to Ashes
Superhero
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Cone of Shame
We Care a Lot
This Guy’s in Love With You (Burt Bacharach cover)
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A 22h05 sur la scène du TEMPLE le groupe norvégien MAYHEM (fondé en 1984) envoie son black metal agressif et démoniaque. Et sur la Warzone ce sont les américains de MADBALL (formé en 1988) qui déboulent avec leur hardcore très puissant.
A 23h10 c’est l’heure du méga feu d’artice. Pour fêter les 10 ans du Hellfest, l’organisation a mis le paquet. C’est une véritable féérie pyrotechnique qui éxplose sous les yeux des festivaliers éblouis. Mais non content d’en prendre plein la vue on a le droit à une musique d’ambiance qui n’est autre que « Thunderstruck » d’AC/DC, puis » Satellite 15″ d’Iron Maiden.
Une vidéo de remerciement est également projetée sur les écrans géants des deux Mainstages, la bande sonore diffuse ensuite « Bohemian Rhapsody » de Queen, et enfin « South Of Heaven » de Slayer pour un bouquet final extraordinairement beau.
Un pur émerveillement !
Mais le bouquet final à peine terminé, le spectacle s’enchaine sur la Mainstage 1 avec à 23h25 le concert du groupe mythique SCORPIONS (fondé en 1965) attendu par des milliers de fans. Leur passage en 2011 avait déjà marqué les esprits et pour 2015 qui sonne leur 50 ans de carrière la foule est au rendez-vous. Le show des allemands est parfaitement réglé et des plus efficace. Ils mélangent à la perfection pur hard rock et ballades mélodieuses comme à leur habitude. Ils ont encore la pêche malgré toutes ces années et même si la voix de Klaus Meine ne monte plus dans les aiguës et manque de justesse, le public est conquis. Les musiciens sont plein d’énergie et riffs et solos font leurs effets. Un coupure de son sur « The Zoo » sera vite oubliée et le set sera gratifié de deux morceaux mixés de plusieurs titres, tant leur répertoire est vaste et qu’il est difficile de choisir pour contenter le plus grand nombre de fans. Un mix des 70’s et un mix acoustique qui feral l’unanimité dans le public. Et comment ne pas finir sur deux rappels mémorables avec des titres comme « Still Loving You »et « Rock You Like a Hurricane » que tous les nostalgiques entonnent à l’unisson.
Leur fameuse tournée d’adieu annoncée depuis plusieurs années n’est finalement pas encore d’actualité. A suivre donc !
Setlist
Going Out with a Bang
Make It Real
The Zoo
Coast to Coast
Top of the Bill / Steamrock Fever / Speedy’s Coming / Catch Your Train ( mix des 70’s)
We Built This House
Delicate Dance
Always Somewhere / Eye of the Storm / Send Me an Angel (mix acoustique)
Wind of Change
Big City Nights
Dynamite
In the Line of Fire
Kottak Attack (solo batterie)
Crazy World
Rock ‘n’ Roll Band
Blackout
Rappel :
Still Loving You
Rock You Like a Hurricane
Du coté de l’Altar totalement bondée à 23h35 résonne le death metal des américains d’OBITUARY (créé en 1984) et dernier groupe de la soirée. Pour les nombreux amateurs du genre ils déclenchent une tempête infernale de hurlements et de riffs acérés. Le public est déchainé et exulte dans ce « défouloir » endiablé.
Pendant le même temps, c’est le groupe belge TRIGGERFINGER (formé en 1998) qui clotûre la Valley avec son classic rock. En costume cravate le trio créé la surprise et le public est venu par curiosité assister à ce show incroyable qui semble faire très bon effet dans l’assistance.
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Le dernier concert du Temple démarre à 00h40 avec VENOM (fondé en 1984) et leur black metal. Les anglais étaient venu fouler le sol clissonien il y a 7 ans et ils sont de retour avec leur dernier album « From The Very Dephts » sorti début 2015.
Du coté de la Warzone la soirée s’achève avec le groupe New Yorkais BIOHAZARD (fondé en 1988) et son Hardcore / punky.
Dernière grosse tête d’affiche de la soirée sur la Mainstage 2 avec MARILYN MANSON (depuis 1989) qui entre en scène sur le titre « Deep Six » issu de son 9ème et dernier album « The Pale Emperor » sorti en janvier 2015. C’est dans un décor de vitraux aux éffigies diablesques que Marilyn Manson délivre son set avec des titres extraits d’anciens albums et notament du fameux « Antichrist Superstar ». Le chanteur revet à la perfection son rôle de personnage étrange et déséquilibré qui créé une atmosphère oppressante et un peu malsaine. Beaucoup de temps morts entre chaque titre. Un show sombre et totalement déjanté à la fois qui s’achève sur » The beautiful People ».
Setlist
Deep Six
Disposable Teens
mOBSCENE
No Reflection
Third Day of a Seven Day Binge
Sweet Dreams (Eurythmics)
Angel With the Scabbed Wings
Tourniquet
Rock Is Dead
The Dope Show
Antichrist Superstar
The Beautiful People
La journée du samedi 20 juin a défilé à toute allure sur le site clissonais. La plupart des festivaliers repus par toute cette orgie musicale s’en retourne pour reprendre des forces et affronter la dernière journée qui s’annonce tout aussi chargée.
On vous donne donc rendez-vous demain dimanche 21 juin.
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