Entretien avec Vincent de Blooming Discord à l’occasion de la journée promotion organisée par Roger de Where The Promo is au Dr Feelgood Rocket à Paris

Après deux EPs, Blooming Discord a sorti son premier Album « ‘Memories From The Future » le 16 février 2024

TRACKLIST

1. Latch
2. You Won’t Be Alone
3. Idolies
4. Trapped Again
5. The Saddest Of Playgrounds
6. Phantoms In Disguise
7. Satellized
8. Unlive
9. Absolved
10. Memories From The Future

Line up :
Basse: Anthony Ferrante
Batterie: Seb Lantelme
Chant: Karim « Kage » Arnaout
Guitare Lead: Sam Puleri
Guitare Rythme: Vincent Dorel

Le groupe cherche à remoderniser le metal des années 2000. Mais tout en gardant comme idée principale le côté «catchy» des refrains et des riffs de guitare, la puissance et l’ambiance festive des soirées ou évènements . Ils permettent au public d’apprécier l’instant présent et d’oublier, un temps, toutes les difficultés du monde dans lequel nous vivons.

https://bloomingdiscord.bandcamp.com/

https://www.facebook.com/bloomingdiscord/

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Rock Metal Mag : Est ce que le line up de Blooming Discord a changé dernièrement et qui sont les membres actuels du groupe?

Vincent : Alors dans Blooming Discord, nous sommes 5 musiciens. Deux guitaristes, un soliste et un rythmique, un bassiste, un batteur et un chanteur. Au niveau du line up, on a eu un premier batteur, Sébastien Papillon, qui nous a suivi pendant les 4 ou 5 premières années. Donc à l’aboutissement de notre premier EP et pendant la composition du deuxième. Il a été remplacé par Sébastien Lantelme qui est notre batteur actuel et qui est là depuis la période post Covid 2020.

Ensuite il y a Anthony à la basse, Karim alias Kage au chant, Samy à la guitare solo et moi à la guitare rythmique. On a créé le groupe en 2015 et cela va bientôt faire 10 ans. Donc, on se connait bien et nous sommes des frères de coeur avec tous la même niaque et la même motivation pour continuer ensemble et pour aller conquérir le monde.

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Rock Metal Mag : Le metal des années 2000 influence beaucoup votre musique mais vous écoutez surement d’autres genres musicaux issus d’autres époques ? ( grunge à la Nirvana,  RATM …)

Vincent : Oui exactement. On a tous nos propres influences mais le nerf de tout ça se sont vraiment les influences 90/ 2000. Ensuite, on peut écouter énormément de choses. Moi personnellement je viens du classique et j’ai commencé par le violon. Anton, le bassiste vient de l’electro. Il était DJ et il n’avait jamais fait de basse avant d’entrer dans le groupe. Donc, on est vraiment super large en termes de styles musicaux. Sam par exemple, est aussi à fond dans tout ce qui est blues, jazz et recherches instrumentales guitare. Donc voilà nous n’écoutons pas que du metal.

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Rock Metal Mag : C’est vrai que vous mélangez énormément de styles. C’était une volonté d’être considéré comme inclassable? 

Vincent : Pas forcément une volonté. En fait, on essaie d’être authentique par rapport à nos propres influences. Et donc, cela s’est fait comme ça. On n’e s’est pas dit : « on veut se démarquer et ne pas rentrer dans un style ». Ou l’inverse en voulant faire partie d’un style et ne faire absolument que ça. On veut juste faire ce que l’on aime en fait et retranscrire nos émotions dans notre propre musique.

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Rock Metal Mag : Est ce que tu as un groupe qui t’a plus marqué et qui t’ a donné envie de te lancer dans la musique ?

Vincent : Alors oui, dans ma jeunesse j’étais très fan d’Avenged Sevenfold. C’est un groupe qui a marqué mon adolescence. Après, il y a tout ce qui tourne autour en partant de Slipknot, Korn, Les Red Hot, etc.. Donc voilà, il y a eu beaucoup d’influences qui viennent de là.

Rock Metal Mag : Je trouve même qu’il y a du Five Finger Death Punch dans certains morceaux.

Vincent : On a un chanteur qui a une voix dont la tessiture est assez grave même si il peut aussi monter dans les aigus. Il a quand même un sacré coffre et on nous dit souvent Five Finger ou Corey Taylor.  Donc, il a la chance de pouvoir se démarquer avec sa tessiture. Ce n’est plus forcément actuel d’avoir des chanteurs avec ce genre de voix. Il y a plus souvent des chanteurs à la voix de ténor ou à la voix aiguë surtout dans le metalcore.

Rock Metal Mag : Je trouve que Karim a vraiment une super voix. 

Rock Metal Mag : Et justement pour se démarquer, il a son style personnel. C’est un super chanteur.

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Rock Metal Mag : Mais l’ensemble du groupe est super !  Et cela se ressent dans votre premier album Memories From The Future. Quand avez vous commencé l’écriture des chansons?

Vincent : Alors on a vraiment commencé à se dire que l’on voulait faire un album, pendant le confinement. Et avant ça on avait très peu de pistes. Donc on a commencé il n’y a pas si longtemps que ça puisque l’on existe pas depuis longtemps. Mais il n’y a pas eu vraiment de moment de compositions et de mises en place pour nos deux précédents EP. En plus notre ancien batteur nous a quitté et nous sommes restés sans remplaçant pendant près d’ 1 an et demi. Donc, c’était assez compliqué mais ce sont les aléas de la vie.

La composition de l’album a commencé pendant le confinement et cela a continué jusqu’à l’année dernière.

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Rock Metal Mag : Est ce que cette période de confinement vous a permis de peaufiner les morceaux ou bien a influencé les compositions ?

Vincent : Elle nous a permis de vraiment tourner la page. il y a eu un avant confinement et un après par rapport à Blooming. Et finalement tout est rentré dans l’ordre pendant le confinement puisque juste avant ou après, on a rencontré le batteur. Et l’on avait terminé le premier arc de nos deux EP qui à la place, devaient être un album entier. Mais finalement on avait une petite fan base à Marseille qui voulait écouter notre musique. Donc, on a décidé de couper cet album concept en deux. On a sorti une première partie de 5 titres plus tôt et ensuite on est reparti en enregistrement pour faire une deuxième expérience pour les 4 titres suivants.

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Rock Metal Mag : Comment se passe votre processus de composition?

Vincent : Il n’y a pas de leader dans le groupe et nous sommes tous des décideurs avec autant de poids les uns que les autres. Ensuite, par rapport au processus de composition, chacun a pu, au fil du temps trouver ses affinités et ses compétences et en fait , nous sommes plutôt trois à apporter une base.

Anthony, par exemple, va arriver avec une maquette de compo qu’il a fait chez lui, tout seul dans son coin. Il va nous la proposer pour savoir si cela nous plait. Et de lui même, il va nous dire qu’à des moment il n’est pas trop fan et nous demander ce que l’on peut faire. Du coup, je vais apporter mon grain de sel.

Donc, on se nourrit mutuellement de nos propres idées.

Et des fois cela peut aboutir à quelque chose qui n’a rien à voir avec ce qu’il y avait au début. Alors il y a une première personne qui apporte 60 à 70% de la composition, et ensuite on vient tous y mettre nos influences, notre grain de sel et nos compétences. Anton et Sam sont de purs créatifs dans le sens où ce sont eux qui apportent les riffs. Moi, j’ai un petit peu plus le rôle d’arrangeur dans l’organisation de la chanson.  Karim vient également ajouter des points sur la composition instrumentale. Ensuite, on compose tous les parties batterie des compos que l’on apporte mais Seb quand il va les interpréter va également modifier des choses.

On contribue tous au processus de composition.

Après, concernant les paroles, Karim va écrire 80% des chansons et on peut aussi y apporter notre grain de sel et modifier quelques trucs. De toutes les façons la validation se fera toujours à 5. Je pense que cela apporte beaucoup plus d’influences à l’ensemble de l’album et que l’on a tous des choses à dire.

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Rock Metal Mag : C’était une évidence de travailler avec Florent Salfati (LANDMVRKS) au Homeless Records à Marseille pour le mixage et le mastering ?

Vincent : Exactement. Cela s’est fait naturellement parce que nous avons la chance d’avoir un groupe international basé à Marseille. Et ils sont super humbles, super cool et cela se passe super bien avec eux. Personne n’a forcé les choses et même si on ne voulait pas absolument aller chez eux, pourquoi aller ailleurs quand on a la crème de la crème à coté.

Rock Metal Mag : Et il apporte sa touche de modernité ?

Vincent : Oui surtout au niveau du son et c’est ce qui nous manquait. Lorsque l’on est arrivé pour l’enregistrement la compo était déjà faite avec les préprods. Et au niveau du son, il y a une recherche qui a été faite avec Flo. Cela s’entend par rapport aux EPs précédents.

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Rock Metal Mag : Pourquoi le titre Souvenirs du futur (Memories From The Future) ?

Vincent : Alors Karim est une âme réfléchie et très littéraire. Du coup, il est beaucoup dans la réflexion et il n’a jamais une seule réponse concrète à donner à une question. Il peut y avoir plusieurs interprétations possibles. Donc, Memories From The Future c’est un peu comme notre nom de groupe. Blooming Discord c’est une sorte de paradoxe. Blooming c’est la floraison et Discord c’est une sorte de chaos. Donc floraison discordante. Il y a le bien et le mal et on aime bien jouer sur ce paradoxe.

Les mémoires du futur c’est un peu la même chose. A savoir que les paroles sont un peu difficiles et ne sont pas joyeuses. Elles sont assez engagées émotionnellement parlant. Néanmoins, pour la musique, on a quand même essayé de lui donner un coté festif. Les concerts sont plus joyeux.

Alors on met encore une fois en paradoxe les paroles et la musique.

C’est en quelque sorte notre jeu. Mettre des paroles tristes sur une chanson joyeuse.

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Rock Metal Mag : Et quels sont les principaux thèmes des paroles?

Vincent : Alors déjà cela parle beaucoup d’amour. Cela fait partie intégrante de la vie et les émotions sont super importantes. Ensuite il y a des questions plus humaines sur les pulsions que l’on peut avoir avec le coté diabolique de chaque personne. Il y a toujours un coté bon et un coté mauvais dans chacun d’entre nous.

Après d’un coté plus général cela parle aussi de mondialisation. Est ce que le fait d’avoir de plus en plus de choses qui se créent dans la vie, est si bien que ça? La mondialisation vient finalement écraser les choses essentielles.

Ce sont des questionnements humanistes sur la vie.

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Rock Metal Mag :  Kevin Cavigiolli est l’auteur de la pochette. Quelle est la signification du visuel ?

Vincent : Alors il n’y a pas de vraie réflexion. On a demandé à Kevin de nous représenter ce coté paradoxal et il y a le coté très solaire et très lumineux avec un coté très sombre. Donc, il y a un tableau très lumineux avec un gosse qui le regarde et on ne sait pas ce qu’il ressent. On ne sait pas si il est apeuré ou fasciné et autour de lui tout est sombre. On dirait qu’il se fait absorber par ce tableau . Et donc cela montre ce coté Blooming Discord paradoxal entre les ténèbres et la lumière. Mais en même temps, on ne sait pas si cette belle médusa est gentille ou démoniaque.

Donc cela laisse libre cours à l’imagination de chacun.

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Rock Metal Mag : Vous avez présenté le titre Latch avec une vidéo qui met en vedette de nombreux représentants de la scène métal du sud de la France. On y voit des membres de Scarlean, Acod, Eths, Digital Nova, Arthur Alternatif, Lecks Inc, The Nurses.. C’est vous qui avez convié tous ces artistes ?  C’était très festif autour de vous !

Vincent : Exactement ! C’est ce que l’on voulait en rassemblant un petit peu tous les acteurs de la seine française en général mais surtout de la seine marseillaise. Et tous ces acteurs autour de nous on les voit tout le temps, comme les groupes aussi dont certains sont plus ou moins connus. On voulait montrer ce coté fédérateur pour dire que l’on est surtout une équipe, une famille même. Et nous sommes tous unis pour faire la fête.

C’est vrai que ce moment a été très cool. On s’est tous retrouvés pour cette super journée de tournage. Alors cela n’a pas été forcément facile de recruter tout le monde et certains n’ont malheureusement pas pu venir. Mais nous avions vraiment envie de rassembler et d’avoir ce coté groupe et famille. Et cela a été une réussite.

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Rock Metal Mag : Vous l’avez dévoilé en premier titre car il est très représentatif de votre état d’esprit?

Vincent : Musicalement, Latch pourrait être la chanson qui représente le plus Blooming Discord actuellement. Il y a des cotés très chantés, des cotés un peu grunge, d’autres très metal. Donc c’était bien de choisir Latch comme premier single.

Si tu écoutes ça tu sais en 3mn ce qu’est Blooming Discord.

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Rock Metal Mag : Vous avez lancé une campagne participative Ulule qui a remporté un vif succès. C’était un challenge essentiel pour vous?

Vincent : Alors, non ce n’est pas la première fois que l’on fait un financement participatif. On en avait fait un au tout début en 2017. Du coup, comme je disais, il y a un avant Covid et un après Covid. Et même financièrement cela a été un moment très dur au niveau de la culture artistique, notamment dans la musique mais dans l’art en général. Alors c’est vrai que pour continuer le projet, on avait besoin de récolter les fonds nécessaires pour avancer et faire les choses comme on le voulait.

Et justement par rapport aux gens qui nous suivent et qui n’avaient plus de concerts, ils ont pu ainsi nous soutenir grâce au financement participatif. Donc il est tombé après ce post confinement. Cela a permis aux fans de pouvoir se réinvestir dans le groupe en leur offrant des contreparties. Ils ont pu avoir l’album en avant première et c’était vraiment donnant/donnant.

On les remercie énormément car on n’aurait pas pu avancer sans eux.

En même temps ils sont super contents d’avoir été privilégiés et d’avoir eu l’album ainsi que d’autres contreparties comme du merchandising. Et aussi un titre exclusif, donné aux participants du financement.

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Rock Metal Mag : Vous pensez le sortir en single ce morceau ?

Vincent : Peut être. Après c’est un titre que l’on pensait sortir lors de la composition de notre deuxième EP. Et on ne l’a jamais enregistré en studio. C’est un morceau plutôt collector, vraiment destiné aux personnes très proches de nous, comme la Blooming family. Pour nous, c’est une chanson qui était importante à l’époque de la composition et du coup c’était bien de pouvoir leur proposer.

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Rock Metal Mag : Quel est la prochaine étape de votre parcours ?

Vincent :  Alors la prochaine étape va être de jouer, jouer , jouer, partout et même sortir de la France aussi. Mais nous sommes encore un petit groupe inconnu et donc on doit faire nos preuves. On a besoin de montrer que nos concerts sont cools pour que les gens viennent et qu’ils aient envie de revenir. Voilà, c’est vraiment le nerf de la guerre de jouer et de proposer nos chansons à un public qui ne nous connait pas .

Ils pourront adhérer à la Blooming family et rentrer dans l’équipe

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Rock Metal Mag : Vous avez programmé une belle tournée d’automne. Est ce que l’on pourra vous voir dans certains festivals cet été ?

Vincent : Alors espérons pour cet été. Mais l’album sort un peu tard donc ce sera surement pour l’été 2025. Sinon on a pas mal de dates qui vont tomber. On a déjà un concert à Dijon le 23 mars, un concert à Marseille le 29 mars. Ensuite le 3 mai et 4 mai, on fait deux dates en Italie. Le 31 mai, on joue à La Rochelle , pour le tremplin du Metaldays.

On va essayer de programmer une petite tournée à partir d’octobre pour tenter de faire la traversée de la France quasiment en ligne droite. Donc, faire Marseille, Lyon, Paris, Lille et aller vers Bruxelles et pays limitrophes.
C’est vraiment un projet et l’on a quelques opportunités mais nous n’avons pas encore concrétisé tout ça.

Le nerf de la guerre c’est vraiment de jouer .