Entretien avec EMERIC du groupe BLACK RIVER SONS à l’occasion de la journée promotion organisée par Roger de Where The Promo Is! au Dr Feelgood Rocket à Paris

Nouvel album Skins sorti le 6 octobre 2023 via Music Records

Tracklist

Skins
Birds and Beasts
Out Of Range
No Pain No Gain
Spit Me Out
Uncanny Land
Don’t Tell It Twice
Underneath
The Road
Bonustrack exclusively Digipack CD
Lone Boy

LINE UP :
Guitars : Guillaume Singer
Vocals & Guitars : Emeric Martel
Bass : Frédéric
Drums : Vincent Bourrée

https://www.facebook.com/blackriversons

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Rock Metal Mag : On va commencer par présenter BLACK RIVER SONS (Fils de Rivière Noire) et les membres qui composent le groupe aujourd’hui.

Emeric : Alors j’ai longtemps joué dans un paquet de tribute band tels que Lynyrd Skynyrd, Thin Lizzy, Led Zeppelin. Mais comme j’avais déjà fait beaucoup de compos quand j’étais plus jeune, j’ai eu envie d’en refaire. Alors, j’ai maquetté quelques titres et cherché des musiciens pour monter le groupe. Il y a donc  le batteur, Vincent Bourrée qui est toujours là depuis son arrivée. Mais depuis 2016, il y a eu pas mal de changements de bassistes et de guitaristes pour arriver à la formation actuelle.

Aujourd’hui Vincent et moi-même sommes les deux membres d’origine.

Nous avons Fred, qui est au départ guitariste et prof de guitare mais qui a pris la basse pour nous rejoindre.  Donc, il est là depuis presque 4 ans et il apporte énormément. Il a écrit tous les textes et écrit quelques morceaux et il s’occupe aussi de pas mal de trucs au niveau graphique. Et depuis mai 2023, Guillaume est notre nouveau guitariste. Il jouait dans un groupe de metal prog qui s’appelle Dead Season. Il a rejoint le groupe pendant l’enregistrement de l’album, puisque il y a eu un problème avec l’ancien guitariste.

Donc il ne joue que sur 6 morceaux de cet album et il n’a rien écrit.

En fait il rejoue sur 6 morceaux toutes les rythmiques jouées précédemment par l’ancien guitariste. Par contre tous les solos sont les siens. C’est un gros technicien.

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Rock Metal Mag : Pourquoi le nom Fils de Rivière Noire?

Emeric :(rire) Alors c’est vraiment un truc très con. A l’époque j’ai remarqué que dans ma playlist, je n’avais que des groupes avec dans leur nom Black : Black Star Riders, Black Country Communion, Black Label Society, Black Stone Cherry, Blackberry Smoke.. Et je voulais que le groupe s’appelle Black quelque chose. (rires)

Alors on a tourné autour de tout ce qui était possible et c’est Vincent qui a trouvé le nom. En fait, la Rivière Noire est un affluent du Mississipi et ça collait bien avec l’esprit sudiste du groupe.

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Rock Metal Mag : Quelles sont les principales influences musicales de chacun d’entre vous ?

Emeric : On a tous un socle qui est le hard rock. Moi je suis plutôt hard rock blues sudiste et très peu metal. J’en ai écouté, mais je n’en écoute plus du tout. J’aime beaucoup de prog actuel. Après Fred, écoute de tout jusqu’au classique.  Vincent est à peu près comme moi, sauf qu’il écoute vraiment du metal comme Kadinja, donc ultra technique et qui tabasse. Et enfin Guillaume est très metal.

En fait, moi j’adore tous les groupes classiques des années 70. Deep Purple, Led Zep et ce genre là.

Le rock sudiste, je suis tombé dedans beaucoup plus tard.

Par contre, maintenant, c’est 50% de ce que j’écoute. Mais ce sont des groupes actuels comme Blackberry Smoke, Whisky Myers. J’aime aussi beaucoup Chris Appleton, mais on est plus dans la country, Marcus King et j’écoute encore beaucoup de hard rock. J’adore les Dead Daisies, The Winery Dogs que je suis allé voir en concert la semaine dernière ( ndlr : le 10/10 au Bataclan). Et c’était à tomber par terre !

Coté prog se sont des groupes comme Riverside, The Pineaple Chief, ou encore Marillion dont je suis un gros fan. Klone aussi je trouve ça chouette et d’ailleurs Vincent est en contact avec le batteur Morgan Berthet également batteur de Myrath.

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Rock Metal Mag : Quand avez vous commencé la composition de Skins?

Emeric : Pendant le Covid. En fait, on n’a pas pu vraiment défendre Poison Stuff. Puisque lorsque l’on a commencé à jouer le Covid est arrivé. Alors c’est là que l’on a commencé l’écriture.

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Rock Metal Mag : Je présume que cette période a influencé l’atmosphère de l’album ?

Emeric : Un peu. Poison Stuff était un album plutôt fun avec une musique un peu ensoleillée. Alors que pendant le Covid, je me suis remis à écouter du Soundgarden, du Alice In Chains et tous ces trucs un peu plus dépressifs. Et donc j’ai eu envie d’écrire des morceaux plus lourds et plus sombres.

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Rock Metal Mag : Et donc vous avez finalisé Skins à quelle moment ?

Emeric : L’album était finalisé depuis un an. Mais après c’est vachement long parce que l’on a tous un boulot. Les parties batterie ont été enregistrées en septembre 2022 et ensuite on a tous refait nos parties . En fait la batterie et la basse ont été faites en studio et après toutes les parties guitare sont hors studio. Ensuite, tout est mixé en studio. Et tout cela prend du temps car c’est fait entre deux concerts et entre deux journées de boulot. Et l’année dernière on a beaucoup joué.

Sans parler d’une petite merde arrivée en fin d’enregistrement puisque l’on a perdu notre guitariste.

Cela à rallongé le temps d’enregistrement mais pas la sortie initialement prévue le 6 octobre.

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Rock Metal Mag : Coté studio, vous avez travaillé avec le même. On ne change pas une équipe qui gagne si je peux dire?

Emeric : Oui, tout a été fait chez lui, c’est le C&P à Séquedin . Que ce soit Run Like Hell, Poison Stuff et Skins.  Le mec nous connait et moi, particulièrement sur le chant. On a une façon de travailler et il me casse les couilles car il va me faire refaire 25 fois le même truc. (rires) Il y a eu des moments de tensions si je peux dire mais au final je sais que le résultat est bien.

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Rock Metal Mag : Quel est votre processus de composition?

Emeric : Pour Run Like Hell, j’avais tout écrit. Pour Poison Stuff, j’ai écrit 9 morceaux sur 10. Alors quand j’écris c’est pour tous les instruments, aussi bien la basse que la batterie ou la guitare. Il n’ y a plus qu’à jouer. Alors que pour Skins, cela s’est complètement ouvert. J’en ai écrit 5, le guitariste qui est parti en a écrit 2 mais sur lesquels je suis intervenu aussi . Donc c’était plus une écriture à 4 mains. Fred en a écrit 3 dont 1 pour lequel je suis intervenu sur les arrangements, un autre sur la mélodie de voix et le dernier, The Road, il l’a écrit entièrement et il le joue aussi seul . Donc sur ce dernier morceau il n’y a que Fred pour les guitares, le slide, toutes les parties violon et même le piano.

Quand il nous l’a présenté, c’était tellement beau que l’on a rien touché !

Et moi je ne fais que chanter sur The Road, où il a aussi écrit la mélodie de voix.

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Rock Metal Mag : Et cela ne te gène pas en tant que chanteur de ne pas écrire tes propres paroles?

Emeric : Non, je n’ai pas un niveau d’anglais qui me permet de les écrire. Je me débrouille pour le parler mais ce n’est pas suffisant pour écrire les paroles. Moi, c’est surtout la musique qui me branche.

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Rock Metal Mag : Tu peux me dire quand même quels sont les principaux thèmes des paroles? 

Emeric :Alors Skins, ce n’est pas un concept album, mais il y a quand même une certaine cohérence dans ce que Fred a écrit. Skins en fait, c’est la carapace que tu mets pour entrer un peu dans les cases de la société formatée. Donc, c’est un peu le thème général de l’album. Ensuite il y a une déclinaison de ce thème à travers les différentes chansons. Alors ce n’est pas de la musique engagée, mais cela peut être un peu vénère sur certains thèmes.

Il parle de tout, comme de la théorie du ruissellement dans No Pain, No Gain. On parle bien du ruissellement économique, qui selon Fred, ne fonctionne plus. Il parle aussi d’ascenseur social. Dans Birds and Beasts, c’est le thème du handicap physique, Skins c’est la carapace…

Ce ne sont pas des thèmes très funs.

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Rock Metal Mag : Qui est l’auteur de la pochette de Skins ?

Emeric : Jusqu’ici les pochettes étaient un peu faites à la maison. Pour Poison Stuff c’était un vrai tonneau que le batteur avait trouvé en brocante. Il l’a décapé, il a mis le logo et pris la photo. Donc là, on voulait un truc un peu plus chouette et on a fait appel à François Parmentier. Il est créateur de pochette et travaille avec quelques grands noms, pas du metal spécialement mais dans la variété.

On lui a donné quelques indications avec cette histoire de carapace. Et il l’a très bien exprimé avec ce visuel des différentes couches qu’il peut y avoir.

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Rock Metal Mag :  Pourquoi avez vous décidé de partager en 1er le titre Birds and Beasts ?

Emeric : C’est le plus formaté. Il n’est pas très long, bien lourd même si ce n’est pas forcément le plus représentatif. En même temps on ne peut pas dire qu’il y en ait un de plus représentatif puisque l’on va dans tous les sens . On trouvait  que celui là était le plus accrocheur.

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Rock Metal Mag : Est ce que tu as un morceau qui te touche plus personnellement qu’un autre ?

Emeric : Mon préféré est de loin Out Of Range. C’est celui qui correspond le plus à la musique que j’écoute. On est plus dans un style seventies, grunge, voire un peu Rival Sons, qui est un groupe que j’adore. J’aime bien tout dessus. il y a de choeurs féminins et en plus c’est moi qui fait le solo dessus. Et j’en suis particulièrement fier.

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Rock Metal Mag : Avez vous prévu de sortir d’autres vidéos?

Emeric : Oui, mais en fait c’est là que l’on a perdu du temps. On avait prévu de tourner deux vidéos mais  la seconde n’a pas été faite à cause du départ du guitariste. Guillaume est arrivé en mai et il a fallu qu’il apprenne tous les morceaux. On avait 5 ou 6 concerts à faire cet été donc il a du apprendre aussi des morceaux de l’ancien répertoire. Il a fallu tourner le clip de  Birds and Beasts et donc pour l’instant on n’a pas de second clip.

Après si on en fait un, on ne sait pas sur quel morceau ce sera.

J’attends de voir un peu quels sont les morceaux qui émergent. Donc, quand je regarde sur Spotify, je vois celui qui marche le mieux. Alors on va aller dans le sens du vent.

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Rock Metal Mag : Coté scène vous avez des concerts à annoncer ?

Emeric : Oui on a deux dates pour la fin d l’année, le 26 novembre et le 16 décembre . Après on n’a pas de tourneur donc on aimerait bien en trouver un.

https://www.facebook.com/blackriversons/events

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Rock Metal Mag remercie Emeric du groupe Black River Sons et Roger de Where The Promo Is