Entretien avec Guillaume Fleury, guitariste du groupe Abduction à l’occasion de la journée promotion organisée par Roger de Where The Promo Is.

Nouvel album « Toutes blessent la dernière tue » sorti le 1er décembre 2023 chez Frozen Records et Finisterian Dead End.

Enregistré, mixé et masterisé à Bruxelles, au Studio Opus Magnum de Déhà (WOLVENNEST, DROPDEAD CHAOS, etc.).

TRACKLIST

1.Toutes Blessent, La Dernière Tue
2.Disparus De Leur Vivant
3.Dans La Galerie Des Glaces
4.Les Heures Impatientes
5.Par Les Sentiers Oubliés
6.Carnets Sur Récifs
7.Cent Ans Comptés
8.Contre Les Fers Du Ciel
9.Allan (Mylène Farmer Cover)

Commandes : ICI

Line up

Guillaume Fleury : guitare
François Blanc : chant
Mathieu Taverne :basse
Morgan Velly : batterie.

https://www.facebook.com/abduction.fr/

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Rock Metal Mag :  Alors que Jehanne paru en mai 2020 était un album concept centré sur le personnage de Jeanne d’Arc, pour ce 4ème album vous avez choisi d’évoquer des sujets plus diverses. Quel a été votre plus gros challenge par rapport à Jehanne ?

Guillaume :  Jehanne nous avait pris beaucoup d’énergie et de travail pour faire un concept cohérent, complet et qui nous plaise. Mais, cette fois-ci, ce n ‘est pas un concept album et donc le challenge n’a pas été sur les textes. Pour moi, le plus gros challenge de ce nouvel album a été de composer des morceaux plis directs. J’avais vraiment envie de voir ce que pouvait donner des morceaux avec moins de tiroirs, même si j’aime ça et que j’en mets toujours. Donc là, on est plus sur des formats de 5 ou 8 mn plutôt qu’entre 8 et 13 mn et c’était vraiment l’idée.

Quand j’ai des idées de mélodies un peu fortes, j’essaie de les développer et de leur donner davantage de place plutôt que d’en mettre plus ensemble.

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Rock Metal Mag : Lorsque vous avez sorti Jehanne, est ce que vous aviez déjà commencé les compositions du nouvel album?

Guillaume : Non pas du tout et c’est la première fois d’ailleurs. En général quand on sort un album, on a déjà un petit plan du suivant car on compose beaucoup. Quand on a sorti le premier album, on avait déjà le visuel du deuxième et après la sortie du deuxième, on savait déjà que le suivant serait sur Jeanne d’Arc et on avait déjà des idées. Alors que là on est vraiment parti de zéro.

Comme on avait tout donné pour Jehanne, lorsque l’album est sorti c’est la première fois où l’on a eu une petite période de repos. Et donc, on n’a pas trop composé car on voulait déjà digérer tout ce que l’on avait fait pour Jehanne.

Du coup, on est parti d’une feuille blanche.

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Rock Metal Mag : En 2020, il y a eu le Covid et les confinements, est ce tu as commencé l’écriture des morceaux à ce moment là?

Guillaume : J’ai du commencer à composer fin 2020 et donc nous étions encore dedans. Donc, petit à petit j’ai trouvé des idées mais vraiment sans me presser et jusqu’à avoir suffisamment de matière pour un plan de l’album. Ensuite, ce qui est important pour moi, c’est d’avoir la pochette. Donc, je l’ai très tôt dans le processus car je me repose sur le visuel pour composer. Alors je savais quels genres d’idées je voulais avoir mais il me fallait le visuel de la pochette pour rendre l’ensemble de l’album cohérent.

 Sans ce visuel,  je sentais que je patinais un peu, donc j’ai repris mes recherches. Finalement, lorsque j’ai vraiment trouvé la pochette définitive, cela a débloqué beaucoup de choses et je suis allé beaucoup plus vite. Tout s’est structuré très facilement et cela allait beaucoup mieux.

La pochette est très importante mêle lorsque l’on va en studio.

J’en fais imprimer une reproduction et je l’affiche quelque part dans le studio pour l’avoir sous les yeux pendant que l’on travaille.

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Rock Metal Mag : Donc ton choix s’est porté sur un tableau classique tiré des œuvres du peintre français Hubert Robert.  Pourquoi la promenade solitaire et est ce que l’année 1777 a une importance particulière ou le coté visuel a le plus influencé ton choix?

Guillaume : Alors c’est plus le coté visuel mais c’est une époque où il y a beaucoup de peintres que l’on peut qualifier de romantiques. Et cela me parle beaucoup car ils mettent en scène des choses qui collent beaucoup avec l’univers imaginaire que j’aime. Je me suis construit aussi cet univers à travers des films et des lectures.

Et j’ai choisi ce visuel déjà parce que je le trouve magnifique.

Il colle vraiment à la musique que l’on peut proposer. Je voulais quelque chose de plus organique, une ambiance plus forestière. Et ce que j’aime beaucoup sur cette pochette, c’est qu’elle évoque l’oubli, le temps qui passe. On peut imaginer que le personnage féminin qui est sur la pochette, tombe un peu par hasard et au détour d’une promenade, sur cette stèle ou ce monument. On ne sait pas vraiment à quoi il correspond puisqu’il est en ruines. Donc, elle se pose des questions sur son passé, ses ancêtres, sur son futur, sur ce qu’elle va laisser ou sur sa propre mortalité et ce genre de choses.

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Rock Metal Mag : Pourquoi le titre Toutes Blessent, La Dernière Tue? Est ce qu’il y a un rapport avec le roman de Karine Giebel qui parle de L’esclavage moderne. ?

Guillaume : Oui j ‘ai découvert ça. Alors à chaque fois que je choisis d’arrêter un titre je regarde si cela existe déjà. Et quand j’ai choisi ce titre j’ai découvert qu’il y avait effectivement un roman qui existait. Donc, comme ce n’est pas un album de musique j’ai pu prendre le titre à mon compte. En fait je n’ai pas lu le roman mais plusieurs personnes, fans de cet auteur nous ont déjà contacté pour nous dire que c’était génial et qu’il s’agissait d’un superbe roman policier. Mais pour le coup, nous, on ne connait pas du tout.

Moi, je me suis inspiré de ce qui est écrit sur des panneaux solaires et que tu peux voir encore partout en France. Ce sont de vieux panneaux solaires de plusieurs siècles et c’est souvent écrit en latin ou en français. Toutes Blessent, La Dernière Tue évoque l’idée des minutes qui passent et chacune te blessent un peu plus et te rapprochent de la mort.

La dernière est celle qui va te tuer.

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Rock Metal Mag : Le temps est important pour vous, musicalement parlant?

Guillaume : Oui je pense que le concept global de tout le groupe, c’est un peu cette obsession du temps qui passe toujours plus vite, qui est très court et qui est compté pour tout le monde. Et il y a un rapport à la mort et aux angoisses que cela peut entraîner. Ou aussi, à la spiritualité que l’on peut avoir en pensant à ce qu’il y aura éventuellement après la mort ou ce genre de choses.

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Rock Metal Mag : Donc les thèmes principaux des chansons sont axés surtout sur le temps et aussi sur la mort ou la spiritualité?

Guillaume : Oui il y a toujours un fil conducteur. Après elles ne parlent pas toutes forcément du temps qui passe même si il concerne un peu tout. Mais là, on a des textes un peu différents les uns des autres. Par exemple, Carnets Sur Récifs, cela parle des grandes découvertes d’explorateurs. C’est un sujet qui tient beaucoup à coeur à notre bassiste qui a écrit le texte.

Pour Dans La Galerie Des Glaces, dont j’ai écrit le texte, je suis plus sur un constat et une inquiétude liés à ce que l’on appelle le renforcement positif ou le développement personnel. Pour moi, l’idée est très bonne mais cela a des effets très pervers sur notre société actuellement.

Donc voilà c’est plus un questionnement personnel de société.

Mais ce sont surtout des questions que je me pose et surtout pas des leçons de moral que j’essaie de donner. En fait, je n’ai pas de réponses parfaites aux problèmes que l’on peut rencontrer.

Et puis on apporte aussi toujours un minimum, le thème de l’histoire de France parce que nous sommes tous passionnés par ça. Par exemple Disparus De Leur Vivant, ça parle du retour des soldats de 14/18, après la guerre et de la façon dont ils sont accueillis et traités par ceux qui sont restés derrière. Et aussi comment ils reprennent ou non leur place dans la vie normale et les difficultés qu’ils affrontent.

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Rock Metal Mag : Le morceau Contre les Fers du Ciel est une sorte d’hommage au héros d’Edmond Rostand, Cyrano De Bergerac. C’est un de vos écrivains préférés ?

Guillaume : Oui. J’ai fait une fois un sujet d’examen sur : quels sont vos auteurs préférés et quels sont les deux dont vous aimeriez parler? Et c’était Edmond Rostand et Edgar Allan Poe. Ce sont les deux qui me touchent vraiment particulièrement. Et Cyrano ça me parle vraiment beaucoup car c’est une histoire que je trouve magnifique. Et sur ce texte Edmond Rostand a vraiment une inspiration. Il a été touché par les muses et ce qu’il écrit est très très fort.

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Rock Metal Mag : Edgar Allan Poe fait donc parti de tes auteurs préférés. Est ce que c’est pour ça que vous avez choisi de reprendre « Allan » qui est justement une chanson de Mylène Farmer en hommage à Edgar Allan Poe. Est ce qu’il y a un lien avec avec la nouvelle intitulée « Ligeia »  ?

Guillaume : Alors en fait, Allan, c’est vraiment avant tout, un hommage à Mylène Farmer puisque c’est vraiment mon artiste ultime. Je trouve cette artiste incroyable et je l’aime énormément. Et aussi loin que je me souvienne quand je suis né elle était déjà là.

Donc c’est vrai que c’était un hommage à Mylène mais en plus un hommage à Edgar Poe .

Et j’ai Choisi Allan car c’est mon morceau préféré de Mylène, et même, peu importe le texte. En plus c’est une belle coïncidence que cela parle d’un sujet qui me parle. D’ailleurs, ce n’est peut être pas forcément une coïncidence et c’est pour cela que le sujet me plait autant. Mais voilà la raison pour laquelle on est parti sur ce morceau est que pour moi c’est un de ses plus grands et c’est celui que je préfère.

Alors j’avais vraiment envie de lui rendre un bel hommage.

Et effectivement il y a une connexion avec Ligeia qui est une magnifique nouvelle d’Edgar Poe et qui est aussi mentionné dans le texte de Mylène Farmer. Et on a plus ou moins pris aussi ces références dans notre clip.

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Rock Metal Mag : Oui vous avez réalisé un super clip et une très belle affiche également

Guillaume : Merci. Oui on a travaillé très dur dessus et donc, nous sommes très contents des réactions. Et pour l’affiche on a eu beaucoup de chance. Il se trouve que l’on a pour ami Thimothée Montaigne qui est un grand dessinateur de Bandes dessinées franco-belge.

Et il nous a fait la gentillesse de la faire car il avait un temps très serré.

Quand je l’ai contacté il pensait qu’il n’aurait jamais le temps de faire ça sur une période aussi courte. Je crois qu’il n’avait que 3 semaines. Donc j’étais un peu déçu mais je le lui ai demandé un peu tard. Finalement le lendemain il  m’a rappelé pour me dire qu’il avait envie de le faire et qu’il allait trouver un moyen.

Du coup il a pris du temps sur son travail normal pour nous faire cette affiche avec l’aide de Clara Tessier qui est la coloriste de ses bandes dessinées. Elle est aussi une dessinatrice de très grand talent et elle travaille avec de grands studios comme Marvel, Disney..etc.

C’est du très haut niveau et nous avons été vraiment ravis du travail qu’ils ont fait.

J’ai juste donné l’idée principale en disant que je voulais que la figure féminine soit au centre de l’affiche. J’ai également dit quels éléments je voulais voir derrière et il nous a fait cette magnifique première proposition que l’on a validé de suite.

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Rock Metal Mag : Le rendu est tel que l’on pense vraiment à une affiche de film.

Guillaume : Oui, d’ailleurs je pense que des personnes en voyant  l’affiche, ont vraiment cru qu’il y avait un film derrière. Et ils ont été un peu déçu car il n’y a pas de combat d’épée spectaculaire. Mais sur l’affiche je voulais vraiment que l’on voit cette séquence où elle a ses deux épées car symboliquement c’est très fort.

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Rock Metal Mag : Comment s’est passé votre processus de composition pour cet album ?

Guillaume : Alors c’est presque pareil à un détail près. Donc, c’est toujours moi qui compose tout et qui écrit toute la trame, toutes les guitares et tous les arrangements..etc. Après je transmets à notre batteur et à notre bassiste qui rajoutent leur touche dessus. Donc, le batteur compose tous ses plans de batterie et le bassiste écrit presque tout aussi. De temps en temps, je lui suggère des lignes de basse, quand j’ai des idées pour de belles harmonies et ce genre de choses.

  Notre basse suit assez rarement la section rythmique, elle est assez indépendante et mélodique.

Après la vraie nouveauté sur notre musique est que, comme j’ai passé beaucoup de temps à composer tout seul chez moi plusieurs mois sans voir les autres cela me pesait un peu. Donc, je leur ai dit que je n’avais pas envie d’arriver avec un truc tout fait où il n’y aurait plus qu’à ajouter les textes de Mathieu, notre bassiste, pour le chant. J’ai choisi de leur laisser le champs libre pour qu’il me fasse plein de propositions pour les lignes de chant de François.

Je voulais voir ce que cela pourrait apporter de nouveau.

Donc cette fois, les 3/4 des lignes de chant son écrites par notre bassiste et je pense que cela se ressent mélodiquement. C’est très différent de ce que l’on faisait avant car il est très inspiré par les très vieilles chansons françaises. Donc il a apporté mélodiquement quelque chose que je trouve très beau. Je trouve que sur Les Heures Impatientes, juste après le break, ce sont les plus belles lignes vocales de toute notre discographie. Et donc l’auteur, c’est Mathieu et je suis vraiment content de lui avoir laissé faire ça.

Après, François, en tant qu’interprète de ces lignes, fait lui aussi beaucoup de suggestions. Alors j’essaie d’être derrière car j’ai un peu la vision global du truc et je peux leur dire si on est hors sujet ou non.

Mais là j’étais vraiment content que ce soit à ce point collaboratif.

Rock Metal Mag : Je trouve que l’interprétation est très forte et il y a beaucoup d’émotions, de puissance et de rage dans la façon de chanter de François.

Guillaume : Oui, il donne beaucoup et c’est ce que j’aime chez lui. François ne dit jamais non. Même si c’est très dur il va être d’accord en se disant qu’il ne va peut être pas y arriver mais il va essayer. Il se donne vraiment à fond et il finit souvent complètement rincé.

En tout cas, moi, je suis vraiment satisfait du résultat.

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Rock Metal Mag : Vous avez invité le violoncelliste, Raphael Derguin sur Cent Ans Comptés.  Est ce que c’est lui qui a choisi de jouer sur ce morceau ou c’est vous?

Guillaume : Alors c’est nous. On s’est dit que sur ce morceau là, on sentait bien le violoncelle. Raphael a déjà collaboré avec nous par le passé, sur des versions revisitées de morceaux de notre deuxième album, À L’heure Du Cr​é​puscule. Et nous ce qui nous intéresse dans la collaboration de quelqu’un c’est de lui donner carte blanche. On lui a donné le morceau en lui disant de mettre du violoncelle, ici ou ailleurs, en fonction de ses idées. Et il se trouve justement qu’il en a mis sur le final alors que nous ne lui avions pas demandé. Et comme nous avons trouvé que c’était très beau, on l’a laissé.

On aime collaborer avec lui car il est extrêmement talentueux.

Et il est là pour apporter une vision de violoncelliste qui est souvent très forte. Je pense que l’on continuera de collaborer avec lui et en plus il est devenu un ami.

Rock Metal Mag : Il pourrait jouer sur plus de titres.

Guillaume : Oui justement je pourrais imaginer un album sur lequel il est sur tous les morceaux. Ou bien des relectures de certains titres en acoustique avec du violoncelle. Ce sont des choses qui m’inspirent. Il l’a déjà fait sur la version de Sous Les Cendres Et La Pierre de À L’heure Du Cr​é​puscule et j’avais vraiment aimé le rendu. C’étais vraiment magnifique. Il a un peu des inspirations de compositeur de musique de films.

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Rock Metal Mag : Vous travaillez toujours avec Déhà pour la production, le mixage et le mastering. On pourrait presque dire qu’il fait partie du groupe?

Guillaume : Oui et on aime bien dire que c’est le 5ème membre du groupe. Déhà est là depuis notre premier album et il a beaucoup d’idées. Il s’investit vraiment et il n’est pas juste là pour appuyer sur le bouton « enregistrer ». Il fait des suggestions, il ressent les morceaux et parfois lorsque l’on a des doutes, il est à pour nous orienter et nous donner son avis.

C’est important pour nous de travailler avec quelqu’un que l’on considère comme un ami.

Ce n’est pas juste une relation professionnelle. C’est important de sentir que la personne qui travaille avec nous est touchée par la musique et qu’elle a envie d’apporter le plus de beauté possible.

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Rock Metal Mag : Vous avez signé avec le label nantais Frozen Records, qui s’est associé avec Finisterian Dead End pour l’occasion. C’est une collaboration importante pour le groupe ?

Guillaume : Alors en fait Finisterian Dead End va mettre fin à ses activités à cause de ses obligations professionnelles beaucoup trop fortes à présent pour pouvoir gérer un label. Donc cela devient trop compliqué et en plus il a déménagé au Canada. Alors il va arrêter, mais avec Abduction. Jehanne c’est son plus gros succès et il a été très fier de le sortir avec nous. Donc, il avait envie de finir en beauté avec nous. Et en fait, il passe le relais à Frozen Records qui nous avait déjà contacté pour nous proposer de réaliser notre édition limitée en vinyle.

Donc, Frozen Records nous fait cette édition en coproduction avec Finisterian Dead End.

  Et ensuite, au cours d’une réunion avec les deux labels, on leur a proposé de reprendre le groupe. Alors, d’abord en partenariat avec Finisterian sur cet album et, pourquoi pas, par la suite tout seul. Ils étaient enthousiastes et ils ont bien évidemment demandé à écouter l’album. Et ils ont beaucoup aimé et cela s’est fait comme ça.

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Rock Metal Mag : Vous avez présenté en premier le titre Dans La Galerie Des Glaces , pourquoi ce choix? 

Guillaume : En fait, c’est Laurent du label Finisterian Dead End qui a voulu choisir le single puisque c’est le dernier album que nous sortons ensemble. Nous, on aime tous les morceaux mais lui a choisi Dans La Galerie Des Glaces. En plus je trouve qu’il est assez représentatif de l’ambiance générale développée dans notre musique.

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Rock Metal Mag : La vidéo sur Youtube montre la fabrication d’un bas-relief, sculpté par le tailleur de Pierre Arthur Bourson, qui a eu l’idée de cette collaboration.

Guillaume : Alors c’est lui, car il est fan d’Abduction. Je crois que l’on est un de ses premiers groupes de metal extrême. Et il a beaucoup aimé, notamment À L’heure Du Cr​é​puscule. Donc il nous a contacté en nous disant qu’il aimait beaucoup la musique d’Abduction et que ça l’inspirait en tant que tailleur de pierre. Il avait envie de nous faire un cadeau en nous sculptant un bas relief et comme il aimait notre logo, il pensait que cela serait beau.

Alors, il nous a offert ce magnifique bas relief sur lequel il a passé des heures de travail.

C’est vraiment superbe et nous en sommes très fiers. Et donc, il apparait dans cette vidéo, dans le livret de notre album et à l’arrière de la pochette.

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Rock Metal Mag : Votre album est sorti aujourd’hui et hier à 20h il était en écoute intégrale sur Youtube . Une belle offrande pour les fans. Est ce que vous avez eu des retours ?

Guillaume : Oui on en a eu pas mal. En fait on l’avait déjà fait pour Jehanne et on avait trouvé ça génial. C’est super de pouvoir répondre aux questions des gens, de voir comment ils accueillaient les morceaux en direct. Et donc on a voulu le refaire avec cet album et effectivement c’était super. On a eu beaucoup de retour très enthousiastes. Donc, nous sommes ravis. On voit en plus que les gens ont tous des morceaux préférés différents. C’est donc qu’il y a plusieurs couleurs différentes et chacun y trouve un peu son compte.

Nous sommes vraiment très fiers de cet album et on l’aime énormément.

Et au point de vue de la production, c’est de loin notre meilleur même si j’aime tous nos albums et que Jehanne aura toujours une place particulière car c’est celui sur lequel on a plus travaillé. D’ailleurs on a eu du mal a en sortir et c’est pour ça que l’on mis du temps à recomposer . En fait on avait du mal à quitter Jehanne.

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Rock Metal Mag : Je présume que vous préparez votre planning de concerts. Est ce que vous avez pensé à un décor particulier pour accompagner votre musque?

Guillaume : Alors nos rêves seront forcément limités par notre budget qui n’st pas aisé. Mais c’est vrai que j’aimerais beaucoup que l’on puisse utiliser des sortes de décors de scène qui pourraient évoquer le vieux théâtre français. en fait cela collerait avec Cyrano et avec le coté très romantique que l’on essaie de faire sortir de notre musique.

Donc, si on pouvait avoir ce genre de choses, j’en serais très fier.

Et même si l’on commence seulement avec une bannière de fond de scène mais, au moins déjà, avec un décor plus théâtral. Ensuite on réfléchit aussi à une unité visuelle et à des costumes qui uniraient un peu tout le monde sur la même idée. Quelque chose d’un peu élégant mais pas trop non plus.

Jusqu’ici on a toujours eu recours à nos costumes de médecins de la peste.

C’était notre identité visuelle et ça l’est toujours quelque part. On a choisi de se démasquer sur celui-ci. Sur scène on pourrait éventuellement faire des références à ce masque de médecin de la peste et dans notre clip aussi. Mais voilà c’est juste impossible de jouer avec et de toutes façons nous étions arrivés à un point où nous étions fatigués d’être masqués. A force c’est un peu galvaudé.

Quand on a commencé, il n’y en avait pas beaucoup et c’était encore un peu excitant. Mais là maintenant tout le monde à des masques et cela a perdu de sa force. On les aime énormément ainsi que ce à quoi ils font référence et on les utilisera toujours mais pas  de la même manière.

Rock Metal Mag : En même temps cela marque une évolution du groupe

Guillaume : Oui, complètement .

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Photo Pauline Royo

Rock Metal Mag : Je vous souhaite de pouvoir tout mettre en place pour vos prochains concerts afin d’avoir un décor aussi super que votre musique. Et je te laisse conclure .

Guillaume : Et bien merci beaucoup pour cette très chouette interview . J’ajouterais que nous sommes très contents de la réception de nos singles, de nos clips et de l’album. Donc, la prochaine étape est de voir un maximum de gens en concert.

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Merci à Guillaume du groupe Abduction et à Roger de Where The Promo Is .