Zakk Sabbath et Lowen le 10 mars 2025 à l’Elysée Montmartre

Live report par David Dwidou Photography

Le Heavy Metal de Black Sabbath est à l’honneur à l’Elysée-Montmartre ce lundi 10 mars. Mais d’abord place au doom metal mystique de Lowen en première partie de soirée , suivi de Zakk Sabbath, l’un des plus prestigieux tribute-band fondé par l’illustre Zakk Wylde que l’on ne présente plus (Ozzy Osbourne, Pride & Glory, Black Label Society, Pantera).  Les premières dates anglaises de la tournée ont affiché complet et ce soir,  il ne devait rester qu’une poignée de tickets en vente, car la salle est quasi sold out.

Lowen

Pour nous plonger dans l’ambiance Doom, place à Lowen, groupe du Moyen-Orient basé à Londres. Le trio est composé de Nina Saeidi au chant (et daf), de Shem Lucas à la guitare, et de Cal Constantine à la batterie. Pour ses sorties live, le trio devient quatuor avec Alex Clarke à la basse.

L’ambiance est sombre aussi bien visuellement que musicalement. La musique est une combinaison de Doom-Metal-Progressif. Le show du groupe est centré autour de la prestation de Nina, chanteuse Iranienne exilée au Royaume-uni pour exercer son art. Outre ses 3 musiciens qui l’accompagnent, Nina utilise tout un attirail d’accessoires et instruments traditionnels qui donnent au groupe une identité certaine.

 Lowen ne dispose que de 30mn et ne jouera donc que 4 morceaux s’étirant en longueur. Le public, nombreux pour les écouter, semble avoir apprécié, chacun à sa façon, la prestation du combo.

Line-up :

Nina Saeidi : chant et daf
Shem Lucas : guitare
Cal Constantine : batterie
Alex Clarke : basse

Setlist :

Ashurbanipal’s Request
The Fortress of Blood
Najang Bah Divhayeh Mazandaran
Ghazal for the Embrace of Fire

https://www.facebook.com/Lowenband

Zakk Sabbath

Plus qu’un «simple» Tribute-Band, Zakk Sabbath, composé de 3 musiciens hors pair, est une véritable célébration de l’héritage de Black Sabbath. Aux côté du maestro en kilt, Zakk Wylde, on retrouve deux fidèles lieutenants qui l’accompagnent aussi dans Black Label Society : John JD DeServio à la basse et Jeff Fabb à batterie à la place de l’habituel et monstrueux Joey Castillo.

Le sample d’intro envoie Supertzar puis le power trio déboule sur scène sous une ovation générale et ça envoie du lourd dès le premier morceau «Supernaut». Beaucoup dans la salle retrouve Zakk Wylde moins d’un mois après son passage triomphant dans la capitale avec Pantera. Quelques soucis de faux contact sur le jack de sa guitare, ainsi que la voix inaudible sur ce premier morceau ne viendront absolument pas perturber le maître de cérémonie très pro.

C’est une setlist rêvée ce soir pour les amoureux de la première mouture de Black Sabbath, celle avec Ozzy évidemment. La setlist tourne autour des 4 premiers albums. On connait l’influence d’Ozzy dans la carrière de Zakk Wylde, et on comprend donc ce choix de se concentrer sur cette première période du groupe. Tous les morceaux sont des standards, d’autres plus que les autres, comme «Fairies Wear Boots», «Children Of The Grave», «Supernaut» ou «War Pigs». Certains regretteront l’absence de «Paranoïd» et «Iron Man» entendus à toutes les sauces depuis 5 décennies déjà.

Le public n’est pas à convaincre, il est là en connaissance de cause et complètement acquis à Zakk Wylde. Ce public passe une excellente soirée, et le trio peut compter sur lui pour assurer les choeurs des moindres refrains, voire les couplets entier comme sur «War Pigs».

JD et Jeff sont mis à l’honneur avec de courts solos ovationnés à leur juste valeur. Et Zakk Wylde va se régaler en nous  servant des tonnes de solos. En virtuose, il ne met pas une note à côté, capable de jouer n’importe quel style, et toujours avec un phrasé et un son reconnaissable entre mille. Oui, il y a des avalanches, des déluges de notes, mais ç’est ce que l’on aime chez Zakk Wylde. Il en met partout, mais c’est toujours juste et même fun ce trop plein de notes pendant plus d’une heure trente.

Le set sera entrecoupé de 2 interludes sur bandes, «Orchid» et «Embryo» laissant le temps à Zakk Wylde de souffler un peu et certainement de tremper ses doigts en feu dans un seau de glace. Peu bavard (moins que sur les concerts de BLS) Zakk s’exprime corporellement et avec l’aide de sa guitare. Et le bougre sait faire passer ses émotions au public ravi.

Côté son, c’est puissant, pachydermique sur les morceaux bien Doom, clair au niveau instrumental, mais malheureusement la voix de Zakk Wylde est noyée dans la réverb. On reconnait néanmoins dans sa voix l’immense influence de son père spirituel Ozzy. En fin de set, des ballons gonflables viennent amuser le public, et surtout, comme à son habitude, Zakk Wylde se fend d’un solo à rallonge au milieu de la foule sur l’ultime morceau de la soirée, le géantissime «War Pigs» !

Avec Zakk Sabbath les fans peuvent compter encore de nombreuses années sur Zakk Wylde pour garder la flamme des pionniers du Metal.

Line-up :

Zakk Wylde : guitare-chant
John JD DeServio : basse
Jeff Fabb : batterie

Setlist :

Supertzar (bandes)
Supernaut
Snowblind
Orchid (bandes)
Under the Sun/Every Day Comes and Goes
Tomorrow’s Dream
Wicked World
Fairies Wear Boots
Into the Void
Embryo (bandes)
Children of the Grave
Lord of This World
Hand of Doom
Behind the Wall of Sleep
Bassically
N.I.B
War Pigs

https://www.facebook.com/officialzakksabbath/