Pantera à l’Adidas Arena le 15 février

Pantera à l’Adidas Arena le 15 février

Live report du concert de Pantera avec Power Trip et King Parrot en special guests à l’Adidas Arena le 15 février 2025

AEG présentait Pantera à l’Adidas Arena le 15 février 2025 avec Power Trip et King Parrot en special guests

Live report de Gaëlle
Photos de David Dwidou Photography

Pantera avec Power Trip et King Parrot en special guests

Le 18 mai 2000 les fans de Pantera présents au Zénith de Paris assistent, sans le savoir, au dernier concert des Texans dans sa formation la plus connue. S’en suivra les tragiques évènements que tout le monde connait…

L’espoir de revoir un jour Pantera en live semblait quasi nul.
Pourtant 23 ans plus tard, alors que personne n’y croyait, Rex Brown et Phil Anselmo, reviennent en France pour fouler la mainstage du Hellfest. Ils sont accompagnés par Zakk Wylde à la guitare et Charlie Benante à la batterie pour un show mémorable !

Bien que le line-up actuel ainsi que la légitimité du groupe fasse débat depuis sa renaissance en 2022, ce concert à l’Adidas Arena fait parti des plus attendus cette année. C’est donc quasiment 8500 spectateurs surexcités qui viennent remplir la salle ce samedi 15 février 2025.

La soirée promet d’être bouillonnante.

Ce sont les australiens de King Parrot qui démarrent les hostilités avec leur grindcore acéré. Pendant près de 30 minutes les musiciens donnent tout ce qu’ils ont, mais la sauce ne semble pas prendre auprès des fans de Pantera. Ce n’est jamais facile d’être le premier groupe à ouvrir une soirée et King Parrot fait de son mieux pour animer le public, qui semble davantage occupé à commander des bières. Le son trop diffus dans une salle insuffisamment remplie à cette heure ne les aide pas.

Le groupe joue principalement des chansons issues du premier album  »Bite Your Head Off », sorti en 2012. Les singles  »Target Pig Elite » et  »Fuck You and the Horse You Rode In On », tous deux extraits du prochain album  »A Young Person’s Guide To King Parrot », sont également interprétés avec beaucoup d’énergie. Les autres morceaux seront à découvrir cette année en juin quand l’album sortira..

https://www.facebook.com/kingparrotband

Bon nombre de spectateurs sont également venus voir le retour fracassant de Power Trip, après la perte tragique du chanteur Riley Gale en 2020. Les rangs se resserrent et la foule se montre plus dynamique dès les premières notes de  »Soul Sacrifice ».

Blake Ibanez (guitare lead), Chris Ulsh (batterie), Nick Stewart (guitare rythmique) et Chris Whetzel (basse) nous envoient leur crossover trash en pleine figure. C’est Seth Gilmore (Skourge, Fugitive) qui prend la relève au chant avec brio. On voit enfin apparaître les premiers pogos de la soirée. Les morceaux, tous accrocheurs, se succèdent avec peu de temps morts.

Le percutant  »Nightmare Logic » issu de l’album du même nom arrive à point nommé en milieu de set. Et c’est sans oublier le monumental  »Executioner’s Tax (Swing of the Axe) » avec ses riffs puissants. C’est rapide, lourd et brutal. Difficile de rester de marbre à l’écoute de Power Trip, dont la qualité sonore est bien meilleure que celle du précédent groupe. C’est propre ! Les texans se montre très dynamique sur scène, et nous offrent un show puissant.
Pour l’instant, Power Trip se concentre sur les concerts et ne prévoie pas de nouvel album pour cette année, sans pour autant en avorter l’idée dans un futur proche.

Setlist :

Soul Sacrifice
Executioner’s Tax (Swing of the Axe)
Firing Squad
Hornet’s Nest
Nightmare Logic
Drown / Crucifixation
Waiting Around to Die
Manifest Decimation

https://www.facebook.com/powertripTX

Le public est désormais en effervescence, prêt à voir ou revoir Pantera. Les fans se rapprochent de la scène en hâte et la tension monte lorsque des images d’archives sont difusées sur les écrans latéraux. On y voit majoritairement les regretés frères Abbott, Dimebag Darrell et Vinnie Paul.

Certains fans excités commencent déjà à sauter et à se bousculer alors que la première chanson n’a même pas démarrée. Le rideau tombe enfin sur  »A New Level » et une violente frénésie éclate dans la fosse, qui remue dans tous les sens. C’est une lutte acharnée pour ne pas tomber, mais aussi pour réussir à voir un bout de concert sans se prendre des coups. Un déchainement brutal qui semble même dépasser les agents de sécurité complétement débordés.

La setlist met en avant les nombreux tubes de Pantera ce qui permet à la foule de chanter avec passion. Phil Anselmo est en grande forme ce soir, toujours dans son bermuda et sans chaussures. Il dialogue avec le public qui ne demande qu’à l’entendre chanter. Chaque morceau est une nouvelle occasion pour les fans de se défouler, comme sur  »Becoming » suivi de l’imparable  »I’m Broken ».

Zakk Wylde et Charlie Benante sont des choix judicieux pour faire perdurer avec respect l’héritage Abbott. Chacun reprend avec virtuosité et fougue les parties musicales de leurs prédécesseurs à qui ils rendent hommage, sans jamais chercher à en faire des tonnes. Pendant le redoutable  »Floods » d’autres images d’archives montrant Dimebag et Vinnie passent sur tous les écrans.

La surprise de cette soirée est la présence  »d’un homme mystérieux, un roi avec une voix incroyable » comme le dit Phil. C’est ainsi que Bruce Dickinson (Iron Maiden) entre en scène pendant le deuxième refrain de  »Walk ». On s’attend alors à une entrée tonitruante mais Bruce est en décalage au niveau du chant qui est d’ailleurs inaudible (problème de micro?). Il reste en retrait et on le voit discuter avec Phil.

Visiblement rien n’a été préparé ce qui donne un côté roots à ce show calibré au millimètre près jusqu’à cet instant. Les flammes fusent de part et d’autre de la scène faisant monter la température, déjà très élevée dans la salle.
Après un court rappel, Pantera revient pour jouer  »Fucking Hostile » avant de nous donner le coup de grâce avec  »Yeserday Don’t Mean Shit ». Les fans, toujours debout et poings levés, donnent tout ce qui leur reste sur le dernier morceau de cette soirée qui restera gravée dans les mémoires.

Pantera donne environ 1h30 de concert intense et bien ficelé. Evidemment, ils n’ont plus leur jeunesse, mais on regrette un certain manque d’énergie de la part des musiciens. La petite étincelle d’antan a l’air d’avoir disparu, tout comme l’osmose entre les membres. Les intéractions entre eux sont d’ailleurs rares. Mais Pantera est avant tout là pour son public et il nous l’a encore prouvé ce soir. Le groupe nous a régalé et nous a fait savourer chaque moment. On espère les revoir prochainement !

Setlist :

A New Level
Mouth for War
Strength Beyond Strength
Becoming
I’m Broken
Suicide Note Pt. II
5 Minutes Alone
This Love
Floods
Walk (avec Bruce Dickinson)
Domination / Hollow
Cowboys From Hell

Fucking Hostile
Yesterday Don’t Mean Shit

https://www.facebook.com/Pantera

Merci à AEG pour l’accréditation