Live Report du WE METAL FEST : Dimanche 6 Avril 2025 : Jour 2 : avec HYPNO5E + KLONE + PSYKUP + FANGE + POINT MORT + VESTIGE + HOMECOMING + SALACE
Jour 2 du WE METAL FEST présenté par Le Plan et L’Empreinte le 6 avril 2025
Live report de Martine Varago ( Texte et photos )
WE METAL FEST : Dimanche 6 avril 2025
HYPNOSE + KLONE + PSYKUP + FANGE + POINT MORT + VESTIGE + HOMECOMING + SALACE
La journée du dimanche s’annonce moins chargée en terme du nombre d’entrées, avec 600 au lieu des 750 du samedi. La programmation se dévoile plus hétéroclite.
Salace le quatuor de sludge doom donne le coup d’envoi dans la petite salle. Il s’agit d’un groupe local avec deux albums à leur actif « Down Below » (2021) et « Dragged Into Rot » (2025). Quelques larsens frappent violemment nos oreilles dès le début. Le grondement des amplis perce une atmosphère obscure bleu de Prusse. Pour parfaire l’ambiance, les fumigènes apparaissent pour faire disparaître mystérieusement les quatre ombres de Salace.
Salace, c’est l’aliénation mentale à travers la distorsion, l’abandon à travers des riffs sinueux et rampants, la lourdeur rythmique avec un chanteur mystérieusement dissimulé sous une capuche. Une prestation scénique lourde en gros décibels.
On part sur la grande scène du WE METAL FEST où Point Mort foule les planches cet après-midi. Formé en 2015, ce combo parisien qui se définit comme un groupe de popcore délivre un show dans une ambiance teintée de violet et de noir d’ébène. Leur prestation se montre technique et pleine d’émotions accentuée par la voix de la chanteuse Sam.
Soucieux de garder l’anonymat à leurs débuts, ils se rendent à l’évidence que c’est impossible. Peut-être que ce mauvais départ n’a guère enthousiasmé la fanbase car selon les paroles de Sam : « C’est dur aujourd’hui pour les musiciens… ». Il faut dire qu’il sort un musicien à chaque coin de rue et on a bien du mal à tout écouter et à tout voir !
Un retour au club avec le combo parisien Homecoming formé en 2017 qui se voue à un jeu de musique dans le genre post metal (ou, si on veut, un genre de metal prog). Le public est attentif aux sonorités agréables que le groupe dégage. Entre boucles musicales planantes et boucles plus énervées, le trio composé de Théo Guiter (guitare), Basile Chevalier (basse) et Théo Giotti (batterie) suscite la curiosité. Il offre un spectacle plein de riffs et de jeux musicaux techniquement ravissants qui permet de nous évader. Un groupe agréable à écouter.
C’est une tout autre ambiance à 17h30 sur la grande scène quand se produit Psykup, le groupe toulousain de metalcore aux multiples influences. En piste depuis 1995, les cinq musiciens sont les pros d’un metal puissant, rapide, psyché avec de nombreuses ruptures de rythmique.
Premier groupe à chauffer l’ambiance ce jour à coup de circle pits et de crowd surfings. Connu pour ses influences multiples, on écoute leurs titres tels que « Love is dead » teinté d’influences jazzy, leur nouveau single « I Will Let You Down » et l’un de leurs morceaux notoires comme « Same Player ».
Revenons au Club avec Vestige. Derrière le nuage de fumigènes se cachent les quatre musiciens du groupe : Théodore Rondeau (chant, guitare), Thomas Petit à la guitare, Pierre-André Krauzer à la basse et Quentin Regnault à la batterie. Le quatuor de formation classique présente son metal moderne pour nous plonger dans un univers clair obscur. Dans une ambiance mélancolique, le mélange subtil et puissant de metal atmosphérique et de shoegaze enthousiasme le public. Le tout sublimé par les paroles de Théodore, sa voix claire et ses cris du coeur.
Enfin, le WE METAL FEST accueille le très attendu groupe poitevin de Klonosphère. Le quintet Klone monte sur les planches après une intro musicale de tonnerre et de pluie. Dès le début, les musiciens des instruments à cordes, Guillaume Bernard (guitare), Aldrick Guadagnino (guitare) et Enzo Alfano (basse) montrent leurs prouesses techniques et leur charisme. Et surtout Yann Ligner a une voix sublime.
Leur musicalité et leurs mélodies aux couleurs de Opeth, Tool, Porcupine Tree ou Meshuggah nous transportent dans un monde éthéré. Les jeux de lumières sont époustouflants derrière cette grosse batterie tenue par Morgan Berthet. Leur set démontre une créativité aussi bien musicale que visuelle. Une grande scène leur va si bien et c’est un groupe très talentueux qui prouve sa virtuosité. Klone a tout de même 30 ans d’existence et mérite de jouer sur les grandes scènes.
Descendus de notre voyage atmosphérique, on atterrit lourdement sur un groupe complètement à l’opposé. Fange continue la soirée et l’atterrissage se fait douloureux. Le quatuor originaire de Bretagne a la particularité de jouer sans batteur. Le groupe se présente derrière un rideau de fumigènes et dans l’obscurité. Sur fond de boîte à rythme, le chanteur se met à hurler. Il crie deux mots puis courbe l’échine.
Aucun échange avec le public : la communication est inexistante et la musique fait fuir une partie de la salle. Une mixture de sludge et de death metal avec une pincée d’éléments sonores fortement inspirés par la musique industrielle ne convainc pas. Aucune musicalité dans ce metal industriel breton.
Enfin, le dernier groupe du WE METAL FEST, c’est Hypno5e qui nous amène directement dans un univers diaboliquement fictif. Le groupe a une certaine fan base car on entend une partie du public chanter les paroles par cœur. Cela fait plaisir à voir. Hypno5e propose un spectacle présentant des prouesses musicales techniques sur fond de néon. La rythmique est gérée à merveille par Pierre Rettiene à la batterie et Charles Villanueva à la basse. On retrouve Emmanuel Jessua au chant et à la guitare, ainsi que Jonathan Maurois à la seconde guitare pour nous hypnotiser de mélodies et de riffs.
Le We Metal Fest se termine dans une ambiance amicale et bien réussie.
Remerciements aux organisateurs du festival
https://www.facebook.com/events/1301801494298655
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We Metal Fest : Jour 1 : https://rockmetalmag.fr/we-metal-fest-5-avril-jour-1/