Jour 1 du WE METAL FEST présenté par Le Plan et L’Empreinte le 5 avril 2025

Live report de Martine Varago ( Texte et photos )

Le WE METAL FEST présenté par Le Plan et L’Empreinte annonce sa deuxième édition cette année. Les deux scènes de musiques actuelles du Grand Paris Sud mettent à l’honneur le metal français. Avec près de 1400 entrées, cette deuxième édition se couronne de succès.

 WE METAL FEST : Samedi 5 avril 2025

ALTERNIGHT + POGO CAR CRASH CONTROL + AKIAVEL + ASHEN + SOLITARIS + FREEHOWLING + PARALLYX + BAD SITUATION + HURAKAN

Hurakan a l’honneur de donner le coup d’envoi de ce weekend de folie metal du WE METAL FEST . Les musiciens du groupe formé en 2017 démarrent sur les chapeaux de roues. Techniquement armé en metal extrême, le groupe qui vient de partout allume le feu dans la fosse. Riffs brutaux et sans concession sur guitare 7 cordes, leur son brut est comme un lâcher de bombes. Connu pour avoir gagné la catégorie « Violences » dans l’émission « Les triomphes du metal français » d’Arthur, leur deathcore annonce la couleur de la journée.

Après cinq courtes minutes de battement entre deux groupes, la journée s’annonce speed. La grande scène accueille Bad Situation, le duo qui a fait la première partie de No One Is Innocent à la Cigale le mois dernier. Aziz Bentot, chanteur et guitariste, ainsi que Lucas Pelletier, batteur, les deux forces motrices ont monté leur groupe de rock. Sur scène, à deux seulement, ils démontrent leur énergie bien accueillie par les fans.

De retour sur la petite scène avec Parallyx, un quintet de metalcore issu de la région Île-de-France avec une chanteuse sexy tout à fait appréciée et qui anime la salle de jump et de Death Wall. C’est Lina Benabdesslem, la frontwoman du groupe, qui invite à la danse. Cette jeune formation a déjà fait ses preuves musicales auprès du Furiosfest et du Cercoux 666. Cet après-midi, on danse dans la fosse.

On revient sur la grande scène avec Akiavel, un combo de renommée qui devient de plus en plus populaire de par ses prestations scéniques hautement appréciées. La chanteuse Aurélie est en parfaite communion avec ses musiciens et son public. Elle tend même la main à un surfeur de foule et sa voix est superbement diabolique, ce qui sied très bien à ce style de musique. Le guitariste Chris et le bassiste Jay assurent un sacré numéro de jeu de cordes. Signé chez Verycords en septembre dernier, le groupe de metal death mélodique poursuit son ascension.

Bienvenue de nouveau au Club. Dans les méandres obscurs d’une fumée opaque et d’un fond bleu de prusse surgissent les monstres. FreeHowling, c’est toute la violence du heavy hardcore mêlée à des parties dissonnantes, une fusion du metal et du rap. Le quatuor crée une sacrée animation dans la salle et le chanteur invite tout le monde à rapper sur le dernier titre. Quelle belle osmose avec le public !

La grande scène accueille de nouveau un groupe de renommée : Ashen. Déjà se dessine la queue des fans devant la porte pour acclamer le groupe très jeune et explosif . Cette figure française de metalcore réunit très visiblement sa bande de fans et le succès d’Ashen commence à croître. Formé en 2021, on ressent l’influence d’Architects, notamment dans les morceaux « Crystal Tears », « Sacrifice ». La voix de Clem qui chante en anglais avoisine celle de Sam Carter à qui on aurait enlevé la colère. Un groupe à suivre.

Le Club présente à présent Solitaris. Derrière un nuage de fumée et dans une atmosphère nous conduisant dans une angoisse digne d’un roman de Lovecraft, surgissent les quatre silhouettes de Solitaris. Jouant un metal industriel et froid, le groupe est originaire de Paris. Depuis 2019, il combine des sons de guitare massifs alliant growl et voix saturée sur une rythmique très métallique. Les gars encagoulés jouent très lourd dans une pénombre avec un placement sur scène atypique : le chanteur de profil par rapport au public, est face au bassiste lui aussi de profil. Original certes, mais très introspectif.

Dernier groupe à passer en soirée sur la grande scène : Pogo Car Crash Control. Il se dissimule derrière les rideaux, dessiné en ombres chinoises. Est-ce que cette nouvelle mise en scène présage un changement ?
Le groupe présente les morceaux de son dernier album « Negative Skills » sorti en mars dernier. C’est une expérience nouvelle avec, en milieu de set, des morceaux joués à l’acoustique. P3C offre un show plus travaillé, mais avec moins, d’énergie brute et punk de ses débuts. Certes il y a toujours de la hargne, mais elle est plus contrastée.

Des morceaux de l’album Frequence violence de 2022 sont bien sur au programme (Traitement mémoire, Fréquence violence..) ainsi que Déprime hostile, chanson titre de l’album de 2018.

Les quatre jeunes membres sautillent parfois sur les planches mais le charisme et l’énergie live sont moins présents. Ils ne finissent plus leur spectacle par leur célèbre titre « Crève » de 2021. Une page se tourne et P3C poursuit sa route avec une musique moins frontale et plus maîtrisée.

Enfin, pour terminer en folie cette soirée, Alternight reprend le flambeau. Ce collectif mélangeant metal moderne, hardcore, metalcore, se compose d’Arthur Alternatif au chant et percussions, Thibaut Di Santo à la guitare. Des invités montent sur scène. Les chanteurs de Hurakan, FreeHowling, Ashen montent chanter/rapper, chacun à leur tour sur un morceau.

Ce qui semble plaire beaucoup au public encore bien présent après 23h30. Avec, en plus, une reprise d’Architects «Fucking Animals», ils ont l’adhérence absolue des fans de metalcore. « Foutez-vous dedans ! », crie gentiment Arthur dans son micro pour mettre encore plus de bordel. Ainsi s’achève la nuit avant que ne se referment les portes de cette première soirée de festival.

La programmation du We Metal Fest a été respectée à la lettre et à la minute près. En revanche, question alimentation, les food trucks n’avaient carrément plus de nourriture dès 20h30.

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We Metal Fest : Jour 2 : https://rockmetalmag.fr/we-metal-fest-6-avril-jour-2/