Live report du Strange festival le 25 août 2023 avec WASHINGTON DEAD CATS, CACHEMIRE, LOCOMUERTE
Strange festival le 25 août 2023
avec WASHINGTON DEAD CATS, CACHEMIRE, LOCOMUERTE
Live report de David Dwidou Photography
Toujours en pleine période estivale, Rock Metal Mag poursuit son tour de France des festivals.
Après le Hellfest, le Wall Of Clan, Beauregard, God Save the Kouign, Guitare en Scène, Queyrock, et le 666, c’est au Strange Festival de Châtillon-sur-Loire dans le Loiret que se termine le mois d’Août.
Notre plus petit festival de l’été n’en est pas pour autant d’un petit intérêt., est en est déjà à sa 21ème édition !
L’affiche de la soirée est pour le moins éclectique avec 3 groupes dans des registres bien différents. L’organisation est au top et malgré la faible jauge on dispose d’un « village » complet avec restauration, buvettes, merch, et animation musicale entre les concerts.
Un grnad bravo pour l’organisation et l’accueil général au top.
Washington Dead Cats
C’est un groupe quasi quarantenaire (la formation remonte à 1984 !) qui ouvre le bal, et de très belle manière. Les Washington Dead Cats, aguerris sur scène depuis fort longtemps, démarrent leur set sur les chapeaux de roues. Le groupe culte est issu du meilleur de la scène rock alternative des 80’s. Il nous balance sans complexe sa musique aux accents aussi variés que punk-rock, punkabilly, rock-alternatif our surf-rock. Et il le fait avec la même sincérité qu’à ses débuts aussi bien dans la musique que dans la démarche ou le propos. Rien à voir avec tout ces pseudo-rockers ou groupe post-punk qui n’ont de rock qu’une étiquette mal placée.
Mat Firehair au chant est un showman incontesté qui ne se la joue pas grosse tête.
Au-delà de sa prestation vocale, ses mimiques servent parfaitement les morceaux, et ses pointes d’humour sarcastiques font mouche entre les morceaux. Et tant pis pour les amoureux des chats ! Ad the duke Mallamair à la guitare est très souvent mis en avant par Mat pour nous délivrer d’excellents solis sans le côté surfait « guitar-hero » que l’on apprécie mais dans d’autres styles musicaux. Tout deux sont accompagnés d’une solide rythmique avec You R.I.P à la basse et Seaweedyo à la batterie biens sûr, mais aussi d’une section de cuivres avec Kall him Gg au sax et Juju à la trompette qui pimente comme il faut les morceaux endiablés du groupe.
Sincérité et générosité sont les mots qui qualifient le show des Wash sur scène.
Et le final reprend une bien venue reprise des Dead Kennedys « Too Drunk Too Fuck ». Rock’n’Roll is not Dead, Rock’n’roll is Washington Dead Cats !!!
Setlist :
Juju
Only Vinyl Is Cool
Give Me The Fire
Napalm Surf
Under The Creole Moon
Down Under
I’m A Dead Cat
Beetroot
Pizza
Man Made Monster
Redhead
Give Me Back
You came to haunt me
Oumamama
Monkey Brain
Crazy Voodoo Woman
Too Drunk To Fuck
Treat me bad
Cachemire
C’est au tour de Cachemire d’entrer en scène maintenant, après un changement de plateau qui a permis d’installer le décor. Il est fait d’un logo géant et de flèches lumineuses encadrant la batterie devant lesquels les musiciens joueront bien souvent en contre-jour.
Le changement de style est net avec un rock plus conventionnel, mais dont le public venu pour cela ce soir est très friand. Et il le fait savoir dès l’intro. D’ailleurs le premier morceaux sera le bien-nommé « Criez ». Fred Bastar le leader incontesté du groupe débarque sur scène avec son perfecto orange à étoiles noires pour accaparer toute l’attention du public. Mais il n’est pas seul, solidement accompagné de Farid Chanhih à la batterie, Seb à la basse, Sven et Ron aux guitares.
Le rock de Cachemire est très fédérateur en concert, avec des morceaux et refrain taillés pour la scène.
Le public s’en donne à coeur joie sur les morceaux du groupe, tout comme sur la reprise de Bashung « La nuit je mens ».
Comme il le fait souvent Cachemire fait monter des enfants sur scène en fin de concert. Ce soir il n’y aura qu’un seul courageux petit garçon qui pourra jouer la rock star devant ses parents.
Le set passe très vite, l’énergie du groupe et le charisme de Fred nous font oublier le temps qui passe. Le groupe qui a fêté ses 10 ans récemment au Trianon, continue de tracer sa route en tournée avec des concerts de qualité très appréciés de l’assistance.
Setlist :
Intro
Criez
Je
Rouge
Les Petits Poings
Influenceur
Deconnecte
Plus Tu Me
La Nuit Je Mens
La Veste
Photochope Moi
L’animal
Moi Etre Roi
Kashmir
Outro
Locomuerte
Alors que la soirée a vu défiler précédemment deux groupes dans deux styles différents mais avec un auditoire assez proche, il est l’heure de faire le grand écart avec le Trash Chicanos Mosh des Locomuerte. Et d’ailleurs, tous les festivaliers n’ont pas la même souplesse pour ce grand écart. La puissance scénique et sonore du quatuor délivrée dès la première mesure du show a eu raison d’une partie du public au bout de quelques morceaux.
Pas de compromis pour nos 4 chicanos qui envoient donc ces festivaliers se réfugier un peu plus loin aux divers espaces restauration/buvette. Mais il reste tout de même une bonne partie de téméraires à Châtillon-sur-Loire pour défier notre Cartel d’artilleurs à coups de wall of death et circle pit à répéition !
Fort d’une année 2023 riche en actualités et concerts pour Locomuerte, le groupe gagne indéniablement en efficacité au fil du temps.
Alors que la prestation d’un Cachemire se concentre beaucoup sur la mise en avant du leader Fred Bastar, ici chez Locomuerte pas de leader. Il faut dire que le chanteur El Termito, débordant d’énergie vocale et physique, a de sérieux concurrents à ses côtés avec Nico Loco à la basse et El Mitcho à la guitare. Derrière eux même si moins visibles du public, le batteur El Floco qui envoie du lourd de chez lourd. Il fait honneur à son T-Shirt du jour Mötorhead et sa maxime « Everything louder than everything else ». Tout est dit !
Après de nombreux concerts de mes « chouchous » depuis leur découverte sur scène au Mennecy Fest 2022, ce soir une chose me frappe : la prestation d’El Mitcho. De mémoire je ne l’avais pas encore vu aussi mobile sur scène, concurrençant sans rougir son dingo de frère Nico Loco.
Bref, encore une prestation de haute volée pour les Locos.
Le public adeptes du genre a pris son pied. Et comme à chacun de leur passage en festival devant un nouveau public les Locomuerte ont converti de nouveaux fans par l’extrême et positive énergie qu’ils dégagent et offrent à leur auditoire. Promis si un prochain concert est un peu plus mou, pas de langue de bois on vous le dira. Mais sûr que ce ne sera pas le cas lors de leur première tête d’affiche parisienne à la Boule Noire le 9 novembre prochain.
Setlist :
Manera Vio
Tiro Pa Matar
Pa Mi Gente
La Brigada
Siempre Loco
Bandolero
Sangre
Ronque
Rumble
LM Vitamina
Corazon
Barrio
Dunbo La
Mi Familia
Calle Muero
La Vida Loca
Merci à L’Artscène StrangeFestival pour l’accréditation