Interview: BUFFALO SUMMER

Interview: BUFFALO SUMMER

Rock Metal Mag : Comment s’est déroulé l’enregistrement de ce deuxième album « Second Sun » ? Andrew Hunt (chant): Et bien, après la sortie du premier album au titre éponyme, nous avons commencé à écrire de nouvelles chansons. En deux ans, on a écrit une trentaine de chansons. Ensuite, on a bossé les démos, on les a retravaillé

Rock Metal Mag : Comment s’est déroulé l’enregistrement de ce deuxième album « Second Sun » ?
Andrew Hunt (chant): Et bien, après la sortie du premier album au titre éponyme, nous avons commencé à écrire de nouvelles chansons. En deux ans, on a écrit une trentaine de chansons. Ensuite, on a bossé les démos, on les a retravaillé pour qu’elles soient le mieux possible à nos yeux. C’est une étape importante sur laquelle on ne lésine jamais. Et puis après on est enfin rentré en studio !

Partie 2.4 (4)

Rock Metal Mag : Et comment composez-vous ? Est-ce d’abord les paroles ou bien la mélodie ?
Jonny Williams (guitare): Andrew se charge d’écrire les paroles.
Andrew Hunt : Oui comme je suis le chanteur, j’écris aussi les paroles. Ça me touche davantage. J’écris avec beaucoup de soin et j’y passe du temps. Chaque musicien apporte quelque chose d’essentiel au groupe et en ce qui me concerne, ce sont les paroles. Mais nous les retravaillons ensemble. Jonny délivre de super riffs et ça nous aide beaucoup. Parfois, si j’ai une idée ou une phrase qui me vient à l’esprit, j’en parle aux autres et on s’y met tous pour créer des paroles, puis une mélodie.
Jonny Williams : Oui ça reste avant tout un groupe et c’est un vrai travail collectif. On s’y met à 100% et ça doit être pertinent. C’est important pour qu’Andrew croit et vive ce qu’il chante.

Rock Metal Mag : Qu’est ce qui vous inspire ?
Andrew : C’est quelque chose qui vient du cœur. Ça vient toujours de là. Nous croyons sincèrement en ce que nous faisons. Nous ne forçons rien et nous nous laissons guider par la musique. C’est un processus complètement naturel. Nous avons tous grandi en étant inspiré par beaucoup de groupes différents. En ce qui concerne l’inspiration des paroles, en général je puise à travers des expériences personnelles. J’écris dans le vrai. Il arrive aussi qu’on écrive sur quelque chose qui est arrivé au groupe ou dont on a discuté. Ce qui est intéressant quand tu compose à travers quelque chose que tu as vécu, c’est que les gens peuvent se retrouver dans ce que tu dis.

RMM : Comment vous est venue l’idée de ce titre très bien choisi ?
Andrew : On a cherché le titre pendant des mois avant de finalement trouver « Second Sun ». Ça m’est venu un jour où je regarder dehors par la fenêtre et je me suis dit que ça serait parfait pour un deuxième album. J’en ai parlé au autre autour d’un verre et tout le monde était partant pour ça. Ce titre à une signification différente pour chacun d’entre nous mais il nous réuni tous et c’est super.
Jonny: Oui nous adorons l’imagerie que donne ce titre mais aussi dans la représentation que nous en donnons sur la pochette. Ce second soleil est un peu comme une illusion dans le ciel et ça représente assez bien cette part de mystère qu’il y a dans la musique ou simplement dans l’industrie de la musique. Et puis un second album, c’est un peu comme une deuxième naissance. C’est comme si nous avions créer un nouveau corps.

RMM : Et qui a réalisé la pochette ?
Jonny: Le concept de la pochette a été fait par un ami nommé Jimmy. C’est lui qui nous a présenté l’idée, puis nous l’avons soumise à UDR Records en Allemagne. Nous avons creuser l’idée de base et nous l’avons réadapté. On a changé d’état d’esprit par rapport au premier opus et on voulait quelque chose de frais. On voulait quelque chose d’unique qui serait presque en trois dimensions et qu’on pourrait par la suite exploiter pour le merch.

RMM : Comment vous-êtes vous retrouvés dans le monde de la musique ?
Jonny: En ce qui me concerne, j’ai toujours grandi dans une maison où la musique résonnait chaque jour. Mes parents jouaient de la musique et aussi loin que je me souvienne, je me suis toujours focalisé sur ça. C’est ce qui m’a poussé à apprendre très tôt la guitare. J’ai grandi en écoutant Pink Floyd, Led Zeppelin et tous les classiques. C’est quelque chose qui me berce depuis ma naissance. Il n’y a pas un moment ou j’ai été éloigné d’une guitare, peu importe l’endroit où je me trouvais. Donc je ne pense pas avoir eu d’autre choix mais on ne m’a pas non plus forcé. D’ailleurs mes parents, bien que eux mêmes musiciens, souhaitent que je devienne docteur, que j’ai un métier stable. Bien sûr, je ne les ai pas écouté ! Et je joue toujours de la guitare depuis mes 12 ans, je n’ai jamais arrêté.
Andrew : Moi la première fois où j’ai eu un contact avec la musique était à l’âge de trois ans. J’avais eu une petite guitare en plastique et un micro. Ce n’était que des jouets mais ça a eu un gros impact. Je revois encore cette photo de moi en train de chanter du Dire Straits à la manière de Mark Knofler. J’allais dans une école il y avait un rassemblement dans le hall tous les matins et nous chantions des chants Gallois ainsi que des hymnes. Le chant à une part importante dans la culture du Pays de Galle. C’est vraiment quelque chose dans lequel tu nais.

RMM : Qu’est ce que vous souhaitez transmettre à travers votre musique ? Un message ?
Andrew: Je ne pense pas que nous prônons un message en particulier, mais comme je l’ai dit, j’aime écrire sur des expériences personnelles. Nous sommes un groupe de rock et nous ne sommes pas là pour faire la morale aux gens. Nous ne voulons pas forcer les gens à suivre nos opinions. Si tu es dans un groupe qui a quelque chose à dire, quelque chose qui n’est pas anodin, et bien ça nous permet de mieux écouter la musique. Quand j’étais plus jeune, je regardais toujours les pochettes des albums, je cherchais les paroles et moi-même j’écrivais quelques textes. Tu peux vraiment tomber amoureux d’un groupe quand tu es touché par ce qu’il dit, plutôt que de ne de te soucier que de la musique.
Jonny : Nous voulons que les gens sentent que notre musique vient de l’intérieure. Nous ne suivons pas les tendances, nous écrivons à partir de ce que l’on ressent. C’est comme cela que nous voulons que notre musique soit. Nous ne ferions pas quelque chose qui ne vient pas de nous, que nous n’aimons pas, même si le label pourrait désapprouver. Si tu ne peux pas te satisfaire toi même, alors tu fais de la musique pour de mauvaises raisons. Ça doit toujours venir du cœur. Quand un groupe prétend être quelque chose qu’il n’est pas, tu peux le sentir. Tu vois qu’il y a un truc totalement faux qui ressort. La musique doit être spontanée et ne doit pas être trop réfléchit. On ne fait pas ça pour plaire à tout le monde.
Andrew : Nous sommes un vrai groupe dans tous les sens du terme. Nous nous connaissions bien avant de former Buffalo Summer.

RMM : Pourriez-vous expliquer quelques morceaux comme « Money » ou « Levitate » ?
Andrew : Je pense que « Money » est juste une bonne vieille chanson rock’n’roll. C’est un titre qui nous fait nous sentir bien quand nous le jouons. Il y a de bons riffs et un super groove. En ce qui concerne les paroles, ce n’est pas réellement à propos de l’argent, c’est ironique. Quand tu décides de faire de la musique pour en vivre et seulement pour l’argent qui en découle, au lieu de le faire pour la passion et la beauté de l’art, alors ce n’est pas bien.
Jonny : Pour « Levitate  », les riffs me sont venus alors que je traînais dans ma maison avec ma guitare. Quand on a commencé les répétitions, on n’avait finit le morceau à 99% mais il manquait quelque chose. Notre producteur est arrivé et il a trouvé le refrain. Ça collait parfaitement. On n’était super contents du résultat.

RMM : Quelles sont vos principales influences ?
*Andrew nous quitte pour faire une interview au téléphone*
Jonny : Jimi Hendrix a eu une influence majeure sur mon jeu de guitare. J’ai grandi dans une famille qui écoutait constamment de la super musique. Je pense que c’est ce qui m’a forgé et c’est ce qui a fait ce que je suis maintenant. Lynyrd Skynyrd, Rage Against The Machine, Guns’N’Roses… Slash m’a énormément influencé. En tant que groupe par contre, nous écoutons beaucoup de styles différents. Nous écoutons beaucoup de rock comme Mountain , Elvis Presley… Je ne pense pas qu’il y a de mauvais styles dans la musique. Certains d’entre nous écoutent aussi du black metal ou du trash metal, c’est très large. Toutes les musiques sont géniales.

RMM : Qu’est ce qui va suivre pour le groupe ? Peut-on espérer vous voir en France prochainement ?
Jonny : J’espère ! Ça fait un moment que nous n’avons pas joué en France. Je crois que la dernière fois, c’était l’année dernière, avec Monster Truck à La Flèche d’Or. Ils sont géniaux. Nous avons des dates de prévues mais nous allons en rajouter et je crois qu’il y aura certainement Paris. Nous croisons les doigts car nous aimons venir ici.