Interview: ANTI-FLAG

Interview: ANTI-FLAG

Entretien avec Chris du groupe punk rock Anti Flag

ANTI-FLAG est de retour avec un nouvel album nommé « American Sping« , sorti le 26 mai dernier. Le groupe de punk-rock originaire de Pittsburgh, reste toujours autant engagé après plus de 25 ans de carrière.

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Rock Metal Mag : Anti Flag existe depuis plus de 25 ans maintenant. Quelle est la meilleure chose que tu as appris avec ce groupe ? Et de de quoi es-tu le plus fier ?

Chris Barker : C’est intéressant ! Personne ne m’a jamais vraiment demandé ça (rires). Tu sais il y a tellement de choses que tu fais au sein d’un groupe. Sur le moment tu vas penser que c’est la bonne décision et puis plus tard quand tu regardes à nouveau tu te dis que tu ne veux plus jamais faire ça. Je ne sais pas trop. On a joué dans un festival en Pologne appelé Woodstock et c’est le plus grand festival gratuit qui existe dans ce coin de l’Europe, au moins 500 000 personnes. On a fait le concert et même si pas mal de gens n’avaient jamais entendu parler de nous, ils sont venus rien que pour l’événement. Ils se sont amusés. Et le fait qu’on ne soit pas un groupe qui parle seulement de filles et tu sais de plein d’autres conneries, nous a permis de nous connecter aux gens émotionnellement à un plus haut niveau. On essaie de se soucier plus du Monde que de nous même… Être connecté à toutes ces personnes était vraiment une chose incroyable et c’était sûrement un des concerts le plus cool qu’on ait fait. Mais tu sais il y a tellement d’expériences où tu apprends des trucs… Même maintenant en étant à Paris, en faisant cette interview ! Je suis toujours en train d’apprendre à être passionné par les choses qui m’entourent, par les gens et désolé je parle un peu trop (rires). On essaie constamment de grandir, d’apprendre et d’être meilleur surtout avec nos idées et pour moi avec la musique.


Rock Metal Mag : Qu’est-ce qui t’a donné envie de devenir un musicien ?

Chris Barker : J’ai toujours aimé la musique et j’en parlais souvent puis, il y a eu Nirvana et Green Day et là je me suis dit que je pourrais faire ça ! La première chanson que j’ai appris à jouer la guitare était «Drain You » de Nirvana. Ça a vraiment eu un fort impact sur moi mais la compréhension des paroles n’était pas à la portée de tous. Avec Green Day c’était différent, là je me suis dit que n’importe qui pourrait faire ça (rires) mais c’était cool ! Tout ça m’a poussé à m’impliquer davantage dans la musique.


Rock Metal Mag : Parlons du nouvel album « American Spring ». Comment s’est passé le processus de création ? Est-ce toujours le même après toutes ces années ?

Chris Barker : J’aime croire que l’on est meilleur que lorsqu’on a commencé (rires). Ça reste toujours un peu pareil. Nos réactions concernant certains sujets sont souvent les mêmes parce que c’est comme ça que nous sommes. Quand Justin a une idée, je peux dire qu’il est très excité et qu-il va jusqu’au bout, peu importe ce qu’on peut dire. On jam beaucoup et on apprend à gérer toutes nos idées ainsi que nous mêmes émotionnellement. Mais American Spring était différent dans le sens ou nous savions qu’on essayait d’écrire un super album. Évidemment ça sonne bizarre quand tu essaies d’écrire un truc vraiment bien. On voulait que ça soit punk rock et on a fait de notre mieux. On souhaitait explorer toutes les possibilités qui s’offraient à nous. On voulait juste que ça envoie. C’est l’album qu’on a fait juste après notre vingtième anniversaire, on a écrit, écrit et encore écrit jusqu’à avoir nos meilleures chansons.


Rock Metal Mag : Peux-tu expliquer le titre « American Sping » ainsi que la pochette de l’album ?

Chris Barker : Bien sûr. American Sping est une référence au printemps arabe qui se déroule en Tunisie et en Egypte. C’était une sorte de révolution inspirée par la technologie qui rassemblait les gens autour de Twitter ou Facebook et tous ces nouveaux outils de communication. Cela ne s’était jamais vu avant. Donc ça nous a beaucoup inspiré… Les gens qui se rassemblent en masse et qui disent « maintenant ça va changer, on veut ci ou ça ». L’idée de cet album était à propos de la renaissance, du fait de commencer un nouveau chapitre. Quand on écrit, on a toujours beaucoup de morceaux qui nous font discuter comme par exemple avec ce qu’il s’est passé récemment à Paris avec Charlie Hebdo et cette idée de terrorisme et de peur constante. On voulait faire un contraste avec ces choses ternes, c’est pour ça que notre pochette est très colorée.


RMM: Y-a t-il une chanson que tu préfères sur cet album ?

Chris Barker: Oui, j’aime beaucoup « Brandenburg Gate ». C’est une chanson qui est sortie très facilement mais je crois que ma préférée est probablement « Believer ».  C’est la première fois que j’ai été émotionnellement capable de me remémorer des souvenirs. Ça m’a semblé être comme une catharsis, je prends ça comme une échappatoire. Tu ressens de la colère à l’intérieur, toutes ces émotions… Parfois quand tu écris, c’est comme si tu étais déconnecté. C’est comme ça que je le vois, avec différentes chansons. Quand tu es comme ça, ça peut ouvrir une porte pour d’autres morceaux. C’est ce qui est arrivé sur cet album comme pour « Without End ».


RMM: Si tu pouvais changer seulement une chose dans le monde, qu’est ce que ça serait ?

Chris Barker: Je pense que j’enlèverais l’argent et la politique. Ça devrait être illégal pour les politiciens et l’Amérique d’obtenir de l’argent de la société. Je pense que c’est le plus gros problème qu’on a chez nous avec la politique. Les sociétés achètent les politiciens et ils mentent à tout le monde. Ils parlent de changements et d’environnement mais rien ne sera fait tant que les industries feront pression…


RMM: Avec quel(s) groupe(s) aimerais-tu faire une tournée ?

Chris Barker: Avec Green Day, ça serait super ! C’est un groupe géant et nous sommes amis avec eux depuis longtemps donc ça serait vraiment génial. Si j’avais une machine à remonter le temps, je jouerais avec les Clash, mais je n’en ai pas (rires).


RMM : As-tu d’autres hobbies en dehors de la musique ?

Chris Barker: Oui, je joue du hockey sur glace, c’est mon plus grand passe-temps. Ce n’est pas vraiment répandu par ici ! J’ai aussi produit pas mal d’albums en studio et c’était vraiment un truc cool à faire.


RMM : Connais-tu des groupes français ?

Chris Barker: Il y a un groupe appelé War Machine mais c’est un groupe canadien. Je sais qu’il tourne beaucoup en France. Il y a un autre groupe mais je n’arrive jamais à bien prononcer leur nom donc si tu as des groupes à me proposer avec l’accent français, je suis preneur (rires).

Merci à Anti Flag et Replica Promotion