FERTOIS METAL FEST

LIVE REPORT : JOUR 1

SAMEDI 10 SEPTEMBRE 2022

Par David « Dwidou Photography »

Ce week-end se tenait la 4ème édition du Fertois Metal Fest, à la Ferté-sous-Jouarre en Seine-et-Marne.

Ce festival se déroule dans un cadre bucolique, sur les bords de Marne, mais restant à proximité du centre ville de la Ferté.
C’est un festival de petite taille quand à la jauge maximale, mais organisé comme un festival pro par Yoan Moret et son équipe de bénévoles des plus charmante. On se sent de suite bien accueilli, le site est agréable et la zone de restauration dispose de tables et bancs suffisants pour les festivaliers, les groupes et l’équipe durant tout le week-end.

Un coin stands permet de découvrir quelques artisans locaux et associations, ainsi que des master-class chant et guitare, tout cela dans un esprit convivial.
Les 2 scènes sont de petite taille (Monster Stage) et moyenne taille (Furious Stage), mais dimensionnées convenablement par rapport au site et à l’ampleur actuel du festival. Le public est un public de connaisseurs, dont certains viennent en famille. Tout cela dans un esprit très bon enfant, et l’ambiance restera très agréable tout le week-end.

Demon Tool (sur la Furious Stage, 13h-14h)

Ce groupe fêtera ses 20 ans d’existence l’an prochain et compte à son actif 2 albums parus en 2008 et 2012. Nous avons affaire ici un Heavy-Metal de la grande époque, avec quelques titres typés « speed metal ». Le groupe est composé d’un chanteur, de deux guitaristes, d’un bassiste et d’un batteur. Il à l’honneur d’ouvrir le festival sur la plus grande des deux scène, mais malheureusement devant un public restreint (nous y reviendrons). Les musiciens savent chauffer le public et arpentent la scène, surtout le bassiste qui sera très mobile durant tout le concert. Concert qui s’achève par une reprise métallisée de « La Salsa du démon », tube du Grand Orchestre du Splendid dans les années 80. On aura entamé ce festival de la meilleur des manières par un heavy metal classique bien racé, nous mettant de suite dans l’ambiance.

Monster Klub (Monster stage, 14h15 – 15h15)

Changement de style assez radical sur la petite scène, qui s’avérera sur la journée, en grande partie, moins metal que sa grande soeur voisine. Le groupe se définit lui-même comme proposant un horror school psychobilly. C’est un trio composé d’un chanteur-guitariste (et dessinateur de BD qu’il dédicacera d’ailleurs sur un des stands), d’un batteur et d’un contrebassiste, comme de nombreuses formations de rockabilly. Mais le leur est teinté d’accent punk et de rock celtique. Le mélange donne un rock’n’roll bien pêchu, entrainant, avec une voix bien rauque comme on aime ! Le groupe formé en 1997 a déjà sorti 6 albums entre 1997 et 2011. Le public est toujours clairsemé, peut-être encore trop tôt pour les festivaliers qui arriveront après le déjeuner?

Kirin Dosha (Furious stage, 15h30-16h30)

Kirin Dosha est un groupe que l’on ne peut ranger dans aucune case. Rock alternatif, metal, disco, grunge, … Ecoutez en ligne vous ne devrez pas être déçu. Ce groupe est composé d’un chanteur-guitariste, d’un guitariste, d’un bassiste et d’un batteur. Les morceaux sont entrainants, mais nous ne sommes pas dans le même registre metal que Demon Tool. Le public commence à arriver en petite quantité. Les quatre musiciens sont bien soudés musicalement, et le guitariste lead nous offre quelques très bons passages. En fin de concert, le chanteur nous apprendra qu’ils jouaient leur dernier concert avec leur batteur. Ce dernier ayant décidé de partir vers de nouvelles aventures musicales.

Lucky Trail (Monster stage, 16h45-17h45)

Déboulent sur la Monster, 4 musiciens (Batterie, basse, guitare et chant) au look tout droit sorti des eighties. Cela annonce, à coup sur, un hard rock de la grande époque. Leurs compos, dont certaines ont un côté glam metal, s’intercalent avec quelques reprises de Judas Priest, Trust, Van Halen. Les 4 musiciens sont jeunes. Le groupe s’est formé en 2017, et même si on sent l’envie de bien faire, je les ai trouvé un peu timide, ne se livrant pas au maximum. Néanmoins le potentiel est là et ils n’ont plus qu’à gagner en expérience au fil des concerts afin de se livrer sans retenue.

6:33 (Furious stage, 18h-19h)

A prononcer 6h33 pour les néophytes.

A l’instar de Kirin Dosha, mais dans un style plus metal, 6:33 nous propose un rock metal fusion, avant-gardiste, progressif. Il y ajoute des touches de nu-metal, synth-pop, pour un gros melting-pot sur-virtaminé. Dans l’esprit on pensera aux excellents Faith No More. D’ailleurs tout comme ce mastodonte, 6:33 est doté d’un leader charismatique, secondé par une chanteuse.  Les deux sont entourés d’un quatuor basse-batterie-guitare-synthé. La rythmique sait se faire massive ou groovy selon les ambiances. Le show est bien rôdé mené d’une main de maître par le chanteur. Le groupe formé en 2008, a sorti son premier album en 2011. Son 5ème et dernier « Feary Tales For Strange Lullabies: The Dome » est paru en 2021. Jetez une oreille à leur musique si vous ne les connaissez pas. Vous ne vous ennuierez pas et ils sauront vous surprendre constamment. ( l’interview de RMM : ICI )

Octane (Monster stage, 19h15-20h15)

Retour sur la Monster pour accueillir le sympathique trio Octane.  Il va nous balancer avec énergie un rock/hard rock carré et musclé. Ce groupe comptait il y a peu encore une chanteuse. Mais il est revenu à sa formule initiale de trio, commencée il y a un peu plus de 10 ans. Cela renforce le côté brut de leur rock-metal bien entrainant. Il est délivré par un duo basse-batterie très costaud, et agrémenté de solides riffs de guitares qui s’enchainant les uns après les autres. Le nouvel album « Back in the game » sortira le 8 octobre prochain.  Mais les heureux festivaliers pourront se le procurer en exclu au merch du festival.  Une aubaine !

Morphium (Furious stage, 20h30-21h30)

Ce groupe Espagnol pratique un death-metal, metalcore brutal et sans concession.

Dès les premières mesures, il colle parfaitement au nom de cette Furious Stage. On est clairement monté de plusieurs degré dans l’agression musicale. Les 2 guitaristes créent un véritable mur du son. Ils sont épaulés par une rythmique basse-batterie véloce et enragée. Le chanteur se démène tout le set et il sait parfaitement manier la foule. Foule qui s’est d’ailleurs garnie progressivement tout au long de l’après-midi . Mais la jauge reste un peu maigre. Les absents auront loupé l’occasion de prendre une grosse claque, avec ces espagnols peinturlurés.

Protogonos (Monster stage, 21h45-22h45)

Morphium ayant lancé les hostilités les plus sauvages de la journée, on ne va pas redescendre en agression, avec le Metalcore de Protogonos. Les 5 musiciens très mobiles (2 guitares, basse, batterie, chant) sont un peu à l’étroit sur cette petite scène.  Mais cela ne les empêche pas de se démener musicalement et physiquement. Ce groupe formé en 2015 a 1 EP et 1 album à son compteur, sortis respectivement en 2017 et 2020. Un second album SILENT OPPRESSOR sort en septembre 2022 avec une release party en octobre.

Ils savent remuer le public qui en redemande.

C’est violent, direct dans la face tel un uppercut, mais comme on est maso, on aime et on en redemande ! A revoir très vite, en espérant avec un peu plus de lumières pour les photos. Tout le set s’est passé dans la pénombre en contre-jour, et ce n’est pas facile, en tout cas pour moi…

Blackrain (Furious stage, 23h-24h)

C’est à Blackrain que revient l’honneur de clôturer cette première journée.

Véritable vétéran de la scène metal française, il s’est formé en 2001, et son line-up est constant depuis 2010. le groupe nous servira son cocktail de glam metal, hard rock, heavy de haute volée de manière très professionnelle. On sent les centaines de concerts qui ont forgé l’unité du groupe sur scène.  Leur maîtrise totale du show, se ressent aussi bien sur le côté musical que sur toute la scénographie et le visuel. avec des effets de fumigènes. Les compos originales s’enchainent sans temps mort.  Le public est invité à chanter à plusieurs reprises et on a le droit à une cover de Twisted Sister avec le hit « We’re Not Gonna Take It ». Cerise sur le gâteau, le groupe termine son show en invitant un joueur de cornemuse. Ils clôturent le concerts avec le monumental « It’s A Long Way To The Top If I Wanna Rock’n’roll » des dieux du rock AC/DC !

Cette journée s’achève.  On aura passé un bon moment avec de nombreux groupes de chez nous que l’on s’empressera d’aller revoir dès que possible.

Tout cela s’est déroulé dans un cadre des plus agréables, épargné par les averses qui étaient annoncées, et entourés d’une équipes de bénévoles au top ! Un peu de route pour rentrer se reposer, mais on a déjà hâte d’être au lendemain. LIve report du dimanche à lire sous peu… Restez connectés.