6:33 en interview au Hard Rock Café

6:33 en interview au Hard Rock Café

Entretien avec Nicko, (guitares, claviers, chant et mise en scène) du groupe 6:33 au Hard Rock Café ( avec Roger de Replica Promotion)

Flo, Nicko et Cédric du groupe 6:33 étaient en journée promotion, organisée par Roger de Replica Promotion au Hard Rock Café à Paris.

De gauche à droite : Flo, Cédric et Nicko

Rock Metal Mag a pu s’entretenir avec Nicko (guitares, claviers, chant et mise en scène) pour parler de l’ album « Feary Tales For Strange Lullabies: The Dome » qui est sorti le 1er octobre 2021 via Universal.

6:33 album

01 – Wacky Worms
02 – Holy Golden Boner
03 – Prime Focus
04 – Party Inc.
05 – Hot Damn Chicas
06 – Rabbit In The Hat
07 – Release The He – Shes
08 – Downtown Flavour
09 – Flesh Cemetery
10 – Act Like An Animal
11 – Hangover

Artwork de Chromatorium Music (Florian Le Guillou)

6:33

Membres du groupe 6:33 (six heures trente trois)

Florent Charlet « Rorschach » – chant
Benédicte Pellerin « Bennie » – chant
Nicolas Pascal « Nicko » – guitares, claviers, chant et mise en scène
Manuel Gerard « Mano Low » – basse
Richard Dubois Matra « # » – claviers
Emmanuel Rousseau « Howahkan Ituha » – claviers et programmation des percussions
Cédric « Vicken » Guillo – batterie

https://www.facebook.com/6h33official/

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Rock Metal Mag : 6:33 évolue toujours dans un style totalement inclassable qui mélange opéra rock, electro, indus, funk etc.. c’est vraiment votre marque de fabrique cette fusion des genres.?

Nicko : Oui cela a toujours été notre marque et surtout l’envie que l’on avait dés le départ lorsque l’on a créé le groupe. On s’était dit, faisons un projet où l’on pourra faire toutes les musiques que l’on aime. C’est vrai que l’on a toujours été des amoureux du metal, mais, on a grandi avec d’autres styles et d’autres artistes qui sortent de ce genre là. Donc voilà, on est parti sur ce délire là en mettant tout ce que l’on a toujours aimé sans se poser la question et surtout sans se prendre la tête.

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Rock Metal Mag :  6:33 est vraiment atypique mais dans ce nouvel album je trouve que votre musique  est plus electro? 

Nicko : Oui, mais l’electro à l’ancienne. Avec cet album, on voulait vraiment essayer de toucher à un genre musical que l’on aimait bien quand nous étions mômes. On a beaucoup travaillé avec de très vieux synthés des années 80, de vieilles boites à rythmes. On voulait faire un peu une sorte de petite madeleine de Proust en mettant des choses que l’on aimait énormément dans notre enfance. Comme du Michael Jackson et ce genre de choses.

C’est vrai qu’il est beaucoup plus electro mais du vieil electro pas du Nine Inch Nails on va dire.

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6:33 le batteur

Rock Metal Mag : Vous avez accueilli pour la première fois un vrai batteur, Cédric « Vicken » Guillo,  pourquoi ce changement ?

Nicko : C’est vrai que cela faisait presque 10 ans qu’en live nous étions avec des boites à rythmes. Ensuite,  il y a eu quelques changements de postes puisque le bassiste est parti et nous avions aussi besoin de retrouver cet espèce d’impact avec un batteur en live. Alors comme il n’y a que les cons qui ne changent pas d’avis on s’est dit que l’on allait tester avec un batteur. (rires)

Et finalement, pour l’instant, on ne regrette pas. Cela se passe très bien et on est ravi du résultat. Donc c’est vrai que c’est un petit peu étrange de dire que c’est l’album le plus electro qui nous a donné l’envie d’avoir un vrai batteur. C’est paradoxal, mais en tout cas c’est comme ça que nous l’avons ressenti sur le moment.

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Rock Metal Mag : Et vous l’avez rencontré comment ce batteur?

Nicko : Alors on a fait des auditions de plusieurs batteurs. Mais Cédric était quelqu’un que l’on croisait depuis pas mal de temps. Il habite dans le Val d’Oise, comme la plupart des gars du groupe et c’est un petit milieu du metal où tout le monde se connait plus ou moins. Donc on connaissait Cédric depuis très longtemps, on le voyait jouer dans d’autres groupes et il avait un sacré niveau.

On lui a donc demandé de faire le test et on était ravi de voir que ça le faisait. En plus c’est quelqu’un que l’on apprécie énormément, donc c’était quand même un petit plus. C’est vrai que lorsque l’on passe des heures dans un van pour aller faire un concert, autant que ce soit des potes.

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Rock Metal Mag : Et pour le bassiste Manuel Gerard « Mano Low », cela s’est passé de la même façon? 

Nicko : Alors le bassiste était un ami du chanteur. Ils avaient fait une école de musique ensemble, il y a 15 ans et ils s’étaient dit qu’un jour ils joueraient dans un groupe ensemble. Et donc lorsque notre bassiste a quitté le groupe, Flo a tout de suite pensé à lui. Voila cela s’est fait naturellement.

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Rock Metal Mag : Est ce que vous avez changé votre processus de composition ou bien c’est toujours toi et Howahkan Ituha aux commandes? Comment ça se passe ?

Nicko : Exactement, cela n’a pas bougé. Bon cela a pris un petit peu plus de temps sur cet album à cause de certaines choses de la vie. Moi, je suis devenu père, j’ai déménagé et il a fallu que je reconstruise le studio. Mais c’est surtout le fait d’être devenu père qui a bien ralenti l’écriture de l’album. Autant avant j’étais seul et tranquille à écrire la musique, autant maintenant élever un enfant et changer les couches cela m’a ralenti, il faut dire ce qui est. (rires)

Sinon je compose la globalité du morceau et lui fait la programmation de la batterie, des synthés. Des fois il y a des petites idées de lignes de chant mais uniquement pour la mélodie. Ensuite je fais écouter aux autres et si la démo plait, elle passe au stade du studio et on réenregistre le tout.

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Rock Metal Mag : Est ce que la pandémie a retardé la réalisation et la sortie de l’album ?

Nicko : Disons qu’elle nous a permis de finir d’enregistrer, par exemple, toutes les guitares en ce qui me concerne et toutes mes parties de chant. Là où cela a été plus compliqué, c’est lorsqu’il a fallu enregistrer le chant de Flo ou celui de Bénédicte qui fait tous les chants féminins. Donc, dès qu’ il a fallu faire venir quelqu’un au studio c’était compliqué pour le coup. Il y a eu du bon et du mauvais.

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Rock Metal Mag : Comment s’est fait le choix du titre «Feary tales for strange lullabies : the Dome» (Contes effrayants pour berceuses étranges : le Dôme)  ?

Nicko : Alors c’est Flo, le chanteur, qui a choisi ce titre à rallonge. On aimait bien les titres comme le seigneur des anneaux. C’est comme le titre central d’un livre et ensuite il y a des chapitres. J’aimais bien ce coté «Feary tales for strange lullabies : the Dome», qui laisse sous entendre qu’il y aura une suite. C’est un grand livre, une grande saga avec plusieurs chapitres.

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Rock Metal Mag : Oui alors je comprends mieux pourquoi Hangover termine l’album de façon aussi inattendue puisque le morceau est coupé net . C’est bien  pour donner l’envie de poursuivre l’histoire dans le prochain chapitre de 6:33?

Nicko : Exactement. C’est vrai que ça coupe net. On voulait faire comprendre que ce n’est pas fini et même si cela est bizarre c’est fait exprès. C’est très violent, très sec et j’ai des amis proches qui m’ont même appelé, pour que je leur dise que c’était normal. (rires )

Rock Metal Mag : C’est vrai que cela surprend mais cela donne bien l’idée d’une suite.

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Rock Metal Mag : La thématique de l’album est je crois basée sur le thème des jeux-vidéos, est ce que tu peux m’en dire un peu plus?

Nicko : Alors pas spécialement même si l’on s’appuie  énormément sur des codes et des couleurs de jeux vidéos. Mais ce n’est pas ça. Il y a une espèce de petit fil rouge, une histoire en fait, et chaque morceau est en rapport avec ce petit univers, ce Dôme qui est une sorte de grande ville. Et le fil conducteur, c’est l’histoire d’un jeune artiste qui vient de la campagne et qui décide de monter à la capitale. Il veut percer dans le monde du spectacles et il se heurte à un nouveau monde et de nouveaux codes. Et donc, à une dure réalité dans ce milieu là.

Chaque morceau est une petite histoire en connexion avec ce fil rouge.

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6:33 album

Rock Metal Mag : La pochette est d’ailleurs très représentative de l’atmosphère de l’album . C’est Florian Le Guillou qui en est l’auteur?

Nicko : Oui, il a une boite qui s’appelle Chromatorium. C’est lui qui s’est occupé de tout le design et des illustrations intérieures dans le livret. On a mis aucun texte dedans, mais on a préféré mettre des illustrations qui détaillent certains morceaux.

Rock Metal Mag :  C’est un peu dans l’atmosphère Sin City? 

Nicko : C’est exactement ça. Ce coté Sin City avec des couleurs qui s’appuient sur la pop culture des années 80 que l’on adorait. Blade Runner et tous ces genres de futurs un peu rétro.

Rock Metal Mag : Vous lui avez donné des directives ?

Nicko : On avait juste l’idée de ce personnage qui fait face à une ville entière. C’était un petit peu l’idée de base. On lui a juste donné des couleurs. On voulait quelque chose de très coloré avec des néons.

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Rock Metal Mag : Prime Focus démarre avec une orchestration classique. Cela sonne très comédie musicale américaine.

Nicko : Exactement . C’est ce que l’on voulait faire. Comme tu dis, un morceau très comédie musicale sans tomber dans le Disney, mais plus ce coté de L’Étrange Noël de monsieur Jack de Tim Burton. Donc comédie musicale sans tomber dans le Grease non plus.

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Rock Metal Mag : Qu’est ce qui t’inspire le plus pour l’écriture des morceaux?

Nicko : C’est compliqué à dire. En fait j’essaie toujours de raconter des histoires. Il me faut un petit thème. Des fois j’ai la sensation d’écrire plus une chanson pour un film. Je n’arrive pas à écrire si je n’ai pas de thème. Il me faut une couleur qui me permettra d’illustrer plus ou moins ce thème. En fait c’est comme une petite BO qui me sert d’appui.

Rock Metal Mag : Il faut que ce soit visuel en même temps que musical.

Nicko : Exactement, c’est plus une BO qu’un simple morceau de musique.

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Rock Metal Mag : Du coup, vous allez surement préparez un nouveau show visuel pour accompagner votre musique ?

Nicko : Oui on a déjà essayé de mettre tout ça en place. Donc on veut essayer de retranscrire ce coté très coloré avec beaucoup de néons. On essaie vraiment d’adapter ces couleurs et même au niveau du design de la pochette on essaie , à notre niveau, de les retranscrire sur scène. Et ce n’est pas toujours évident.

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Rock Metal Mag : Pourquoi avez vous présenté en 1er clip Wacky Worms? Ce titre a une importance particulière?

Nicko : On voulait mettre en avant un premier titre, pas trop éloigné de ce que l’on pouvait faire avant pour rassurer un petit peu le public. Mais il fallait qu’il y ait quand même quelques couleurs de ce que serait le nouvel album. Donc cela a été compliqué parce que l’on ne voulait pas trop bousculer les anciens fans, mais montrer en même temps que l’on avait évolué un petit peu plus.

Le choix du premier single est toujours compliqué.

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Rock Metal Mag : Et pour les autres singles le choix est aussi difficile, comme ceux qui vont être clipés?

Nicko : Ah oui c’est compliqué. On voit aussi le coté immédiat. Quand on veut en faire un clip il faut quand même que ce soit un titre un petit peu plus « facile ». Tout à l’heure tu parlais du morceau Prime Focus qui commence avec 2 minutes de musique classique et celui là, quand on l’a fini, on s’est dit que ce morceau était mortel et nous en étions très content. Mais on ne le jouera jamais sur scène et l’on n’en fera jamais un clip. Parce que c’est très compliqué et qu’il ne reflète pas la globalité de l’album.

Pour un single on veut quelque chose de plus catchy et de plus immédiat.

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6:33 concert

Rock Metal Mag : Je présume que vous avez hâte de remonter sur scène pour défendre cet album? Depuis combien de temps vous n’avez pas joué en live?

Nicko : Oh que oui. Je crois que cela fait depuis que je me suis remis à composer l’album. Donc cela fait 4 ans que l’on a pas fait de concerts. Et là, ça commence à sacrément démanger. La pandémie n’a pas aidé de ce coté là. Du coup, on a fait pas mal de résidence pour rebosser tout ça avec le batteur. Et là, c’est le baptême du feu la semaine prochaine. On joue avec Psykup au Forum de Vauréal ( billets : ICI) Ce sera le coup d’envoi de la reprise. Et on a tellement hâte d’y être.

https://www.facebook.com/events/166720211918206/

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Rock Metal Mag : Tu as quelques autres dates à annoncer pour la fin de l’année et pour 2022 ?

Nicko : C’est compliqué en fin d’année. On voit que tout ce qui commence à se mettre en place au niveau des dates, cela tombe début d’année prochaine. Il y a un tel afflux de sorties et de concerts que malheureusement il faudra attendre début 2022. Mais ce n’est pas grave.

6:33

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Rock Metal Mag remercie Nicko du groupe 6:33 et Roger de Replica promotion