Entretien avec les membres de Last Train, Jean-Noël Scherrer (chant, guitare), Julien Peultier (guitare), Timothée Gerard (basse), et Antoine Baschung (batterie), réalisé en juin à Paris. Nouvel album « The Big Picture » disponible le 13 septembre.
Biographie (par Elsa Montabrun):
Des yeux qui n’en finissent plus de sonder le calendrier, des talons qui frappent le sol frénétiquement et des guitares qui réclament leur libération du studio. Autant de signes qui trahissent l’impatience féroce de ceux qui n’ont connu que la route pendant trois ans et 350 concerts à travers la France, l’Asie ou les Etats-Unis. Last Train s’est construit sur scène, s’est façonné au rythme enragé des tournées et a signé le premier chapitre de son histoire, « Weathering », entre deux aires d’autoroutes. De la scène du Bataclan aux plus importants festivals du globe, les quatre membres du groupe, qui ont d’une fratrie tout sauf le sang, ont marqué le rock français au fer rouge. Une course effrénée jusqu’au feu rouge, en 2018, pour reprendre son souffle, compter les kilomètres parcourus et envisager la suite du chemin. Une année pour mûrir le successeur du premier album, une année pour mûrir tout court. Passés de l’adolescence à la vie de jeunes adultes plus rapidement que prévu, les quatre garçons découvrent les vertus d’un temps qu’ils n’ont jamais pu prendre. Un temps nécessaire pour développer leur propre maison de disque et agence de booking, donner vie à un festival à leur image, mais aussi et surtout pour redonner du sens à la musique. S’émanciper des clichés du rock pour en dévoiler la plus pure essence : un moyen d’expression avant d’être un genre, une source inépuisable de voies à emprunter. « The Big Picture », qui sortira à l’aube de l’automne 2019, est une fresque de paysages et d’espaces qui n’ont que faire des limites et des frontières. Un regard porté sur l’ensemble, l’illustration d’une vision au-delà de la ligne d’horizon. Mais cet album est aussi celui de l’intime, une exploration en profondeur, une confession. Et de l’introspection naît la mélancolie, la fureur et le frisson. Intenses, fatalistes et toujours sincères, les onze titres qui composent ce nouveau chapitre sont le résultat d’une démarche que Last Train a voulu réfléchie, moins précipitée et définitivement assumée. Il semblerait presque que la Norvège, terre d’accueil de l’enregistrement de l’album, lui ait donné de sa lumière si particulière, furtive mais puissante, majestueuse et contrastée.
Rock Metal Mag : Vous avez enregistré en Norvège. Comment s’est fait le choix du studio et comment ça s’est passé dans cet autre pays ?
Antoine: On avait déjà enregistré un premier album avec Rémi Getliffe, avec qui on travaille beaucoup et qui a son propre studio en Alsace (white bat recorders). On a un deuxième problème, c’est qu’on joue très fort en live. On voulait à nouveau enregistrer avec lui car il est très pro et super compétant pour les prod d’album. On avait des soucis d’espace et de salle, donc on lui a demandé de faire une sélection de studios dans lesquels il se sentirait bien et où il pourrait avoir son matériel, notamment ses compresseurs.
Jean Noël: Et puis surtout une salle assez grande pour pouvoir jouer en live sans qu’il n’y ait trop de soucis avec les micros de batterie. Il a fait une sélection de studios comprenant Berlin, Paris, Londres et ce fameux studio en Norvège. Comme nous n’avions pas envie de rester en France, on est allé là-bas, au milieu de nul part.
Antoine: Au milieu de la mer, sur une petite île ! C’était super. On est resté 10 jours sur place pour faire les squelettes des chansons. L’endroit correspond bien aux titres qui ont été composés avant, ce qui leur donne plus de couleurs. Le lieu étant magnifique, on a pas mal joué avec un état d’esprit qui collait vraiment aux morceaux.
Rock Metal Mag : Comment votre manière d’enregistrer à évoluer ou à changer au fil des années ?
Jean Noël: Tout ça a assez peu changé au final, si ce n’est qu’on a compris comment on fonctionnait. On est toujours autant des brêles en studio parce qu’on est des musiciens qui avons appris un peu par nous même, mais on est assez perfectionnistes, du coup ça met beaucoup de temps. Y a un truc qui est génial, c’est comme on le disait tout à l’heure, que l’on a cette base live qui nous permet de rapidement nous accorder sur une structure de départ, un squelette comme disait Antoine, et ensuite par dessus ce squelette on réenregistre des overdubs, des voix, des arrangements, plein de choses. C’est surtout le premier album qui a été pour nous l’apprentissage de notre fonctionnement. On avait enregistré ce premier album alors qu’on était en tournée, donc c’était des sessions de trois jours par là, deux jours, par ici, et c’était sans fin. Là pour le coup, c’était cool car on pu faire une pause assumée de un an et demi. On est parti en Norvège pendant environ deux semaines, puis on a eu six moi pour finir le disque chez Rémi, dans son studio. Pour moi, la stratégie d’enregistrement était déjà écrite avant. Ce n’était pas quelque chose qu’on découvrait, donc c’était intéressant.
Rock Metal Mag : Vous avez donc ressenti le besoin de faire cette longue pause ? C’était une nécessité ?
Jean Noël: On avait quand même bien enchaîné. Nous avions fait beaucoup de concerts, plus de 300 en trois ans. Il arrivait un moment où on avait besoin de souffler et d’écrire un nouveau chapitre. Ça faisait longtemps qu’on jouait les mêmes chansons, donc on avait besoin de faire quelque chose qui nous correspondait mieux tout simplement.
Julien: Pas l’envie de recomposer en tournée, d’avoir des sessions d’enregistrement entre deux dates, ce genre de trucs. On avait vraiment besoin de se pauser pour faire des choses différentes et mieux réfléchir.
RMM : Comment s’est porté votre choix sur le magistral «The Idea Of Someone» en tant que premier single ?
Jean Noël: Je pense que c’est encore une fois du recul par rapport à notre précédent album, qui a permis d’installer un propos. Le propos c’était « Last Train, un groupe de rock composé de quatre musiciens, guitare, chant, basse, batterie, un classique ». Un groupe assez rythmé, rock ‘n’roll, un peu grattos comme on dit. Pour nous, c’était nécessaire d’avoir cette base rock. Le deuxième album est un peu différent, plus long, plus dense, avec plus de constructions et de déconstructions dans la dynamique et il y a un côté plus mélancolique et mélodique. On avait peur qu’en balançant un premier morceau très rock, comme le ferait n’importe quel groupe de rock en envoyant un single fort, qu’il y ait une mauvaise lecture…
Julien: Qu’ils se disent « ah bah tiens voilà le groupe de rock »
Jean-Noël: Oui voilà « c’est le deuxième album de Last Train, il est rock, c’est comme le premier ». On voulait installer un autre propos. Cet album est un peu plus doux et différent. Il fallait installer un sens de lecture à l’album, se poser, l’écouter et le comprendre. Peut-être que ça va demander deux ou trois écoutes.
Timothée : On a aussi pris le temps de faire écouter plein de trucs aux gens autours de nous et beaucoup d’avis allaient vers ce morceau là, ce qui nous a un peu conforté dans notre choix. Autrement ce n’est pas évident quand tu as le nez dedans.
Julien: C’était aussi un gros challenge pour nous de sortir ce titre. En vérité, on avait peur ! Ça faisait un an et demi qu’on bossait dessus, donc on avait la tête dedans et pas assez de recule. Tu ne peux pas savoir à l’avance comment les gens vont réagir. Par contre, ça nous a fait un bien fou d’avoir des premiers retours positifs. C’était incroyable. Le titre a fonctionné et on a eu plein de messages !
Jean Noël : C’était chouette de voir que les gens étaient encore attentifs et bienveillants envers nous. Aujourd’hui on consomme tellement de musique que tu peux vite passer à autre chose. Une pause d’un an et demi de nos jours, c’est quand même un pari donc ça nous fait du bien de voir tout l’amour que les gens nous envoyaient. On a hâte de retourner en tournée pour pouvoir à nouveau communiquer avec le public.
RMM : Vous avez travaillé avec l’orchestre symphonique de Mulhouse. Est ce que vous pouvez revenir sur cette expérience ? Comment c’était ?
Les garçons en chœurs: Badass !
Jean Noël : Un bon délire ! C’est un fantasme qu’on avait depuis longtemps… peut-être depuis qu’on a 15 ans. A côté du rock, on est tous fans des musiques de films et de classique donc pour nous, c’était un gros délire que de faire se rencontrer le rock et le symphonique, même si c’est un truc qui existe depuis un moment. Il était hors de question de le faire sur un premier album, car pour nous il fallait que ça ait du sens et que ça s’installe dans le temps. Certains titres de ce deuxième album on été composé pour être accompagnés par des lignes de cordes. C’était l’occasion pour nous de faire un premier pas là dedans. Ça a été un peu compliqué de communiquer avec ce monde là, car il est différent du notre. C’était donc une rencontre assez drôle entre des musiciens qui ne sont pas vraiment des musiciens, un groupes de rockeurs composé d’amis, et des musiciens très professionnels. Tout le monde est super content de cette expérience, nous les premiers car ça donne une autre dimension à ce second album.
Julien : On était présent à l’enregistrement des cordes. Il y en avait 25 je crois !
Timothée: C’est super drôle parce qu’ils ont plein de codes qu’on ne connaît pas. On est arrivé vers 12H30 pour un début de session à 13h, les mecs ont ouverts leur partitions et ils découvraient les morceaux seulement à ce moment là, mais ils n’ont pas besoin d’apprendre quoi que ce soit !
Jean Noël: Nous on a besoin de sentir les choses, de sentir du feeling…
Timothée: … Eux c’est écrit et voilà ! T’as un mec devant qui fait des signes et ils suivent sans problèmes. C’est censé sonner dès la première prise même si il a fallut adapter tout ça aux morceaux. Il y a eu aussi du travail après mais c’est drôle.
Julien: La difficulté pour eux, c’était qu’on ne respecte pas un tempo précis, on ne joue pas au clic. On enregistre vraiment tout en live. Quand les cordes apparaissent sur les chansons, c’est sur des moments où il se passe des choses, donc il y beaucoup de changements de tempo. Le chef d’orchestre a dû gérer tout ça pour trouver la meilleur manière d’enregistrer. Eux, ils ont besoin de tout écrire et savoir exactement comment un tempo bouge pour l’évolution du morceau. Ce sont des écoles différentes !
RMM : Envisagez-vous de faire un concert avec cet orchestre ?
Jean Noël : Un jour peut-être ! Mais pour le moment on est juste pressé de retourner en tournée, tous les quatre sur scène en mode rock. Mais c’est un truc qui arrivera sans doute.
Julien : Peut-être pour une session. On se garde ça de côté.
Timothée: Le jour où on le fera, il y aura pas mal de taf et il faudra qu’on le fasse bien, mais là on veut juste faire du bruit !
Julien: On a quand même bien bossé pendant tout ce temps. On a revu notre scénographie, donc on revient avec quelque chose de neuf pour l’été et cet automne . On a pas mal de trucs sous le coude !
Timothée : Et en live on essaie d’adapter toutes ces productions où il y a des cordes, car on ne va pas appuyer sur un bouton pour les faire apparaître sur scène. On adapte les morceaux ce qui fait qu’ils changent et ils vivent dans le live.
RMM : Avec quel artiste rêveriez-vous de collaborer ?
Jean Noël montrant du doigt un magazine sur lequel figure Jack White.
Antoine : Oui lui ça serait pas mal (rires).
Jean Noël : C’est toujours une question compliquée pour un groupe français comme le notre. Nous, ce n’est pas quelque chose que l’on recherche et j’ai l’impression que si ça doit arriver, c’est parce qu’il y aura une rencontre qui va se faire, sur un festival par exemple. Aujourd’hui, de là à intéresser quelqu’un, je ne pense pas, mais il y a forcément plein de gens avec qui on aimerait collaborer, que ce soit Jack White ou Nine Inch Nails, dont nous sommes fans. On ne cherche rien, ça viendra à nous.
Timothée : Je pense qu’on a aussi besoin d’installer notre musique et de faire notre petit bout de chemin et un jour ça arrivera. Là c’est notre deuxième album donc finalement on est encore au début de notre carrière et beaucoup de choses peuvent se passer sans qu’on les précipitent.
RMM: Et d’ailleurs on entend bien l’influence NIN !
Jean Noel : C’est vrai. On aime beaucoup le travail de Trent Reznor de manière générale. Il a aussi composé des musiques de films qu’on adore. Sur ce deuxième album, on a réussi à montrer certaines parties de nous, de ce qu’on aimait, chose qu’on arrivait pas à faire avant car comme on le disait, il fallait installer le truc. C’était juste très rock avec beaucoup de riffs et des moments parfois blues rock. Aujourd’hui, on s’est permis d’aller chercher ailleurs. Il y a une chanson par exemple où il y a juste du piano et c’est quelque chose qu’on ne se serait pas permis auparavant.
RMM : Vous venez de créer votre premier festival « La Messe de Minuit » qui aura lieu en septembre. Est-ce que vous pouvez nous parler de ce festival qui se passe dans 3 salles différentes, comment est-il né ?
Timothée : Dans un premier temps il y a eu Last Train, puis Jean Noël et Julien ont créé une maison de disque et une agence de touring (ndlr: Cold Fame) et de là est née une envie de faire autre chose, de participer à la vie des artistes. On ne voulait pas faire juste de la musique et des concerts, car on est aussi intéressés par tout ce qu’il se passe autour. J’avais en tête l’idée de faire un festival depuis longtemps et puis Jean Noël a voulu qu’on le fasse. Ce n’est pas non plus sorti de nul part. On a profité de cette année de off pour essayer de le faire, pour rencontrer des gens et voir si c’était possible, en se demandant comment, où et pourquoi. De tout ça est né ce festival à l’esthétique rock dans des salles de concerts.
Jean Noël : Pourquoi la « Messe de minuit », pourquoi du rock, pourquoi des salles différents ? Et bien tout ça, c’est pour avoir une histoire qui tient debout. Nous, ce qu’on aime voir en concert, ce sont des artistes rock qui jouent dans des salles de concerts cool, où tu bois de la bière qui est à peu près bonne et dans de bonnes conditions sonores. Ça ne va pas plus loin que ça. On s’est juste basé sur ce qu’on aime. On a donc monté ce festival en ramenant des artistes qu’on souhaiterait voir, comme les copains de Lysistrata, The Psychotic Monks, decibelles et plein d’artistes français, avec une moyenne d’âge assez jeune. Il n’y a pas d’artistes au dessus de 35 ans d’ailleurs ! On défend cet engagement pour le rock et pour la musique qui est jouée en live, mais aussi pour une nouvelle génération et pour les rockeurs français d’une certaine manière. A coté de ça, on s’est aussi fait plaisir. Par exemple, on a la chance d’accueillir pour la première fois à Lyon. Il y a les Bad Nerves, notre coup de cœur qu’on adore. Il y a plein de styles de musique différents sur ce festival, mais toujours avec une image rock.
RMM : Allez-vous jouer votre album dans son intégralité à cette occasion ?
Jean Noël : C’est aussi l’idée ! Ça a été finement calculé pour que le premier concert en salle marquant notre retour se passe sur notre propre festival. C’est là où l’on va présenter les nouveaux morceaux de l’album.
Timothée : Si ce n’est pas en intégralité, ça le sera en majeure partie.
Julien : On va essayer de faire un set cohérent. On fait 3 à 4 répét par semaine donc nous travaillions beaucoup pour proposer un bon show. On doit bien sûr jouer d’anciens morceaux mais aussi en choisir de nouveaux.
RMM : Quelle est la chanson que vous avez composé le plus rapidement et celle qui a demandé plus de temps ?
Jean Noël : Celle qui a pris le plus de temps c’est « The Big Picture », celle qui donne donc le titre à l’album. Elle a été composé sur environ deux ans et demi au total, ou en tout cas, de la première idée jusqu’au master. Ça a été très long mais je suis content, car ce morceau méritait ce temps là. Il n’y a pas de chansons qui ont été composées rapidement parce qu’on n’est pas très prolifique. Comment expliquer ça… ce n’est pas dans la douleur, mais il y a un besoin d’écrire. On fait aussi beaucoup de choses à côté comme on l’a expliqué, alors quand on joue de la musique pour composer, c’est parce qu’il y a un besoin d’écrire. Ces choses prennent du temps. On n’est pas des machines à tubes, donc quoi qu’il arrive ça prend au moins 6 mois pour composer une chanson et en être fier, puis prendre du recule dessus.
Thimothée : Et puis une fois que la chanson est là, elle passe d’un état A à un état B avant de revenir à un stade A. Il y a des bouts qui se mélangent, d’autres qui vont au paradis des chansons…
Jean Noël : L’endroit où il y a toutes les chansons qui ne sortiront jamais. Elles se retrouvent ensemble. C’est le même endroit où il y a tous les médiators que tu perds !
Timothée : Il y a des morceaux qu’on jouent et puis qu’on oublient car on n’a plus envie de les bosser et quelques mois plus tard tu te dis « mais en fait ça, c’est pas si mal ! », donc tu reprends un petit bout. C’est pour ça qu’on peut avoir une chanson à un stade A qui sera complètement différente 6 mois plus tard.
RMM : The Big Picture, qu’est ce que ça représente pour vous ? Quel serait le message ?
Jean Noël : Elle porte bien son nom car c’est une vision d’ensemble. On aime dire que le premier album est un arrêt sur image. On apprécie cette expression là, car en gros quand l’album est sorti en 2017, ça nous a permis de regarder ce qu’il se passait. Pour le coup, « The Big Picture » n’a pas été composé de la même manière, et en particulier la chanson éponyme. Je crois qu’on y retrouve tous les thèmes musicaux qu’on apprécie de jouer et de défendre. C’est un morceau qui est taillé avant tout pour le live. Il fait 10 minutes et on aime prendre notre temps dessus. Parallèlement à ça, c’est une chanson d’amour avec un constat qui est assumé et réfléchi. C’est beaucoup moins naïf que tout ce qu’on a pu faire avant. Il y a un recule naturel sur tout ça, sur les paroles, sur l’instrumental. Voilà, c’est une vision d’ensemble de ce qu’est Last Train aujourd’hui. C’est cool au bout d’un moment de se rendre compte qu’on est fier de cette vision et qu’on l’assume totalement.
RMM : Vous devez gérer énormément de choses. Vous sentez-vous parfois sous pression ?!
Jean Noël : Ouais… Je l’avoue ! Je parle en mon nom mais je sais que les autres me suivent aussi et j’avoue que ce n’est pas facile. Il y a l’aventure Last Train, tout ce qu’il y a à gérer en tant qu’artiste, à savoir, enregistrer un disque puis le préparer, en faire sa promo, préparer ensuite une tournée, partir jouer, tout ça, ce n’est qu’une toute petite partie de ce qu’on fait toute l’année. A côté, on produit des groupes, on les fait tourner. On est directeur de sociétés à gauche et à droite. Maintenant on monte un festival. Tout ça, c’est une pression continue. Il y a la pression du public, la pression de la famille, la pression de la thune. Là on fait les malins, mais notre hôtel et tout ça, c’est sur notre compte. On en chie tous les jours. Donc non, ce n’est pas facile, mais on n’est pas à plaindre. On vit notre meilleure vie. On a une chance inouïe de faire tout ce qu’on fait. C’est la vie qu’on apprécie de vivre aussi.
Julien : Sinon on arrêterait tout ! On peut aussi faire ça. Je vais aller dans un temple bouddhiste… Non mais on est super content et je préfère être là (rires) !
The Big Picture disponible le 13 septembre 2019 !
En tournée dans toute la France cet automne et au Trianon à Paris le 6 novembre.
Plus d’informations sur le site du groupe.
Merci à Last Train et à Marie.