Garmonbozia présentait EISBRECHER + HELDMASCHINE à l’ELYSEE MONTMARTRE le mercredi 09 Avril 2025

Live report complet de David Dwidou Photography

Encore une fois Garmonbozia nous offre une affiche de qualité sur une même thématique musicale, la «Neue Deutsche Härte» ou autrement dit ce courant musical allemand mêlant plusieurs influences Metal, Electronique et Techno. Du Metal indus chanté en Allemand pour faire plus court.

La tête d’affiche, Eisbrecher, est un fer de lance de ce genre musical. Et comme il l’avait fait à La Machine du Moulin en 2023 avec Maerzfeld (lire ICI), le groupe emmène dans ses bagages un autre représentant de ce courant : Heldmaschine.

HELDMASCHINE

Avant de découvrir ce quintet allemand, c’est le leader d’Eisbrecher, Alexx Wesselsky, qui entre en scène pour présenter Heldmaschine. C’est d’ailleurs une habitude pour Alexx d’introduire la soirée et ainsi plonger l’audience dans une atmosphère bienveillante.

Heldmaschine fait son entrée sur scène de manière «spectaculaire» dans la pénombre. Les cinq musiciens ont des bandeaux LED sur le visage, et trois d’entre eux arrivent sur un plateau motorisés, également vêtus de LED et les faisant flotter sur la scène.

L’effet est néanmoins un peu gâché par le faible espace scénique qu’il reste devant tout leur attirail d’éclairage. Après cet intro, le groupe nous plonge dans un univers qui ne nous est pas inconnu, très proche de l’univers Rammstein. Rien d’étonnant à cela, car mise à part la tessiture de voix du leader-chanteur René Anlauff se rapprochant fortement de Till Lindemann, Heldmaschine sévissait précédemment sous la forme d’un tribute-band de Rammstein nommé «Völkerball».

Le tout récent dernier album du groupe, «Eiszeit» sorti en mars, est le plus représenté ce soir dans la setlist, avec 5 morceaux sur 7 joués. Seuls les deux morceaux «Bestie» et «Springt» sont tirés d’albums plus anciens. La salle est garnie de fans d’Eisbrecher, Rammstein et Oomph!, et vu la teneur musicale et la qualité de l’interprétation, c’est un succès.

Nul doute que Heldmaschine reviendra dans la capitale, cette fois en tête d’affiche pour un show plus long.

Line-up :

René Anlauff : chant
Eugen Leonhardt : guitare
Dirk Oechsle : batterie
Marco Vetter : guitare
Marco Schulte : basse

Setlist :

Eiszeit
Schlag mich
Meine Welt
Karl Denke
Bestie
Schachmatt
Webterrorist
Springt

EISBRECHER

C’est un gros changement de plateau qui vient alors, car Heldmaschine, pour une première partie, avait pas mal d’équipements techniques. On découvre alors une scène sur trois niveaux, que les musiciens vont utiliser constamment et à bon escient pour une scénographie millimétrée et orchestrée par un jeu de lumière travaillé.

Eisbrecher attaque fort son show avec «Everything is wunderbar». Le son est puissant sans être trop fort, ce qui permet de bien entendre distinctement chaque instrument ainsi que la voix d’Alexx bien distincte, même si l’on ne parle pas allemand. D’ailleurs les nombreuses et habituelles interventions d’Alexx entre les morceaux se font presque exclusivement en français.

Tout ceux qui ont déjà assisté à un show d’Eisbrecher savent qu’il y a un grand contraste entre la teneur «martiale» de nombreux morceaux de la setlist, et les intermèdes décalés et humoristiques d’Alexx. Le show est d’ailleurs bien axé autour du leader et de ses multiples divertissements et costumes. Dès sa première intervention après le premier titre, on le sent déjà très à l’aise, très familier avec le public. Comme un poisson dans l’eau, la scène est vraiment son élément.

Mais ce n’est pas un one man show et bien un concert de musique Rock, à forte connotation Metal, avec 4 autres musiciens qui ne s’économisent pas le moins du monde. L’interprétation est carrée, d’une grande homogénéité. Jurgen et Marc aux guitares, Rupert à la basse, et Alexx, n’ont de cesse de changer de position sur scène au fil des morceaux. Un coup on les retrouve tous les quatre en bas devant la batterie, une autre fois sur les estrades de part et d’autre de la batterie, chacun changeant de place au fil du set.

Contrairement à leur dernière venue sur Paris (Mennecy Metal Fest en septembre 2024) on a le droit ce soir à une setlist complète s’étirant sur 1h45, avec pas moins de 22 titres, pour le plus grand bonheur des fans. De nombreux morceaux sont tirés du dernier opus «Kalfont» sorti le 14 mars dernier.

Parmi les interludes entre morceaux et nombreux changements de costumes et couvre-chef d’Alexx, on a droit à un duo Alexx-Jürgen n’étant pas sans rappeler le film «Le gendarme de Saint-Tropez» ! S’ensuit une Marseillaise improvisée dans la salle. Du jamais vu ! Et en confidence, Alexx nous avoue qu’il aimerait bien venir s’implanter en France pour son chaleureux accueil.

Sur le polaire « Eiszeit » de la fausse neige tombe sur le public, effet garanti. Le set comprend 2 reprises, tout d’abord une version acoustique de « Tränen Lügen Nicht » qu’on a connu en France chantée par Mireille Mathieu («On ne vit pas sans se dire adieu»), puis la traditionnelle reprise de Falco «Out Of The Dark» en guise de dernier morceau pour clore cette belle soirée. S’ensuit l’au revoir du groupe à son public, agrémenté de distribution d’oursons en peluche comme à chacun de ses concerts.

Line-up :

Alexx Wesselsky : chant
Jürgen Plangger : guitare
Marc Miki Richter : guitare
Achim Färber : batterie
Rupert Keplinger : basse

Setlist :

Intro

Everything is wunderbar
Himmel, Arsch & Zwirn
So oder so
Antikörper
Dein Herz
Waffen Waffen Waffen
Augen unter Null
Kaltfront
Im Guten im Bösen
Einzelgänger
Eiszeit
Färberspiel
1000 Narben
Tränen lügen nicht
Sturmfahrt
Auf die Zunge
This is deutsch
Fakk

Rappels :

Zwischen uns
Was ist hier los
Verrückt
Out Of The Dark + Outro

https://www.facebook.com/eisbrecher

Merci à Garmonbozia pour l’accréditation photo et ce plateau une nouvel fois de qualité, qui aura clôturé la journée de chaque spectateur par un moment de bonheur partagé.