Entretien avec Adrian, Florian et Jelly du groupe DISCONNECTED au Black Dog à Paris
Entretien avec Adrian, Florian et Jelly du groupe DISCONNECTED à l’occasion de la journée promotion organisée au Black Dog par Roger de Replica Promotion
De gauche à droite : Adrian, Romain, Jelly, Ivan et Florian
Nouvel album « We Are Disconnected » qui sort le 1er avril 2022 via Black Clouds Prod / Le Pool x FUGA
Tracklist :
1. Life Will Always Find Its Way
2. King of the World
3. Your Way to Kill
4. The Only Truth
5. I Fall Again
6. That’s How I’ll Face the End
7. Primal Rage
8. A World of Futile Pains
Membres du groupe
Adrian Martinot : Composer/Guitar
Ivan Pavlakovic : Singer/Songwriter
Romain Laure : Bass
Florian Merindol : Guitar
Jelly Cardarelli : Drums
Crédit photo : Emmanuel Rousselle
https://www.facebook.com/wearedisconnected.band
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Rock Metal Mag : Nous nous étions rencontrés en 2018 pour la promotion de White Colossus. Depuis, on peut dire que vous n’avez pas chômé puisque malgré la pandémie, vous avez sorti l’EP The Downtime en mai 2021 et votre nouvel album We are Disconnected doit voir le jour prochainement. Mais depuis, le groupe a subi des changements. Aurélien Ouzoulias (batterie) a été remplacé par Jelly, et Romin Manogil (guitare) par Florian en 2018, pas longtemps après la sortie de White Colossus?
Adrian : Oui, alors Romin était le premier à partir et donc Flo est arrivé en résidence 4 jours avant le premier concert. On ne l’avait jamais rencontré et il est arrivé en connaissant déjà tous les morceaux par cœur. Donc cela a matché directement autant musicalement qu’humainement. Et depuis il n’est jamais reparti.
Florian : Et c’est parti pour durer.
Adrian : Et Jelly c’est à peu près la même histoire pour la batterie. Ce n’était pas notre premier concert mais notre première tournée.
Jelly : En fait je suis arrivé un petit peu au dernier moment, au pied levé. Aurélien, n’étant plus dispo, partait et il fallait un nouveau batteur. Ils ont demandé à 3 batteurs et j’étais le mec dispo à ce moment là. J’ai pu bosser le set et boum on ne se connaissait que depuis 3 semaines et on s’est retrouvé dans un camion à partir en tournée.
Adrian : Troisième concert ensemble et preùier concert de la tournée.
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Rock Metal Mag : Vous avez donc repoussé la sortie de votre second album et vous vous êtes consacrés à l’EP « The Downtime ». Le fameux Unstoppable présenté en 2020 et ensuite sorti sur l’EP en version acoustique et la version Remix a disparu de la Tracklist de We Are Disconnected, pourquoi?
Adrian : En fait, oui, il était prévu sur l’album. C’est pour cela qu’il est sorti en 2020. Donc, pour reprendre depuis le début, cet album là, We Are Disconnected, devait sortir en 2020. Il a été enregistré avant et on a commencé à teaser avec Unstoppable, pour annoncer la sortie de l’album. Après ça, le Covid est arrivé et voilà c’était une histoire sans fin.
Du coup le temps est passé et on ne voulait pas sortir l’album, tant que l’on ne pourrait pas refaire de concerts pour défendre les titres sur scène. Et cela n’a été possible que maintenant.
Donc entre temps, c’est vrai que l’on a fait cet EP, The Downtime, pour combler un peu le vide. Cela nous a fait un peu d’actualité et on a cherché pas mal d’idées, comme de revisiter les titres, de manière acoustique ou orchestrale par Vivien Lalu. Il nous avait fait un super Arrangement pour White Colossus. Donc voilà, c’était une manière de combler cette partie Covid où il ne se passait pas grand chose.
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Rock Metal Mag : Donc, ce nouvel album, We Are Disconnected, était écrit avant la sortie de l’EP mais comment s’est passé l’enregistrement?
Adrian : Oui tout était composé avant la pandémie et la phase d’enregistrement a été plutôt fastidieuse et très longue. Elle a été entrecoupé de moment où l’on pouvait aller en studio, d’autres où l’on ne pouvait pas parce que confinement ou pas. C’était très compliqué, vraiment très long et très épuisant. Mais nous sommes quand même arrivés au bout.
En plus, on a changé deux fois de producteur entre temps. Donc il y a celui qui a produit Unstoppable, mais comme ça ne fonctionnait plus, on a arrêté de bosser avec lui. On a fait des tests avec des américains, mais ce n’était pas du tout concluant. Au final c’est Jelly et Symhéris qui ont récupéré le mixage et le mastering de cet album.
Jelly : Bien malgré moi, parce que je ne me sentais pas de faire ce mixe seul. C’est vraiment trop de travail. donc j’ai dit ok mais avec mon pote Symhéris qui mixe aussi . Et on l’a fait à deux, à ma manière. J’ai une vision du groupe donc je savais comment mixer. Mais il fallait faire un essai et si ça marchait, banco, sinon il faudrait chercher ailleurs. Et cela a marché.
Adrian : Et l’avantage que l’on a eu est de pouvoir travailler en profondeur pour corriger les détails. On a eu une facilité de travail autre que si l’on avait engagé quelqu’un d’autre, avec des délais à tenir et faire juste une ou deux versions d’un mixe. Là, on a quand même pu pousser le curseur vachement loin pour avoir un tel résultat.
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Rock Metal Mag : Est ce que votre processus de composition est resté identique ?
Adrian : Oui on travaille toujours comme ça pour l’instant. J’ai composé directement l’album après les premiers concerts que l’ont a fait avec Tremonti et Judas Priest au Zenith. pour la phase de composition, cela a été fait, je dirais, en 6 mois. Après c’est Ivan qui prend les paroles et on les arrange à deux. Voilà pour l’instant on a fonctionné comme ça. Ensuite, pour l’avenir, je ne sais pas.
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Rock Metal Mag : Vous avez lancé une cagnotte leetchi plutôt qu’un Crowdfunding traditionnel, pourquoi?
Adrian : C’est à dire que l’on en avait déjà fait une il y a 4 ans pour la tournée Tremonti et cela c’était super bien passé. A l’époque on n’avait pas de merch et faire un crowdfunding avant de partir en tournée c’est compliqué. Et cette fois-ci, on avait des investisseurs qui avaient prévu de nous soutenir financièrement et qui nous ont lâché au dernier moment. Donc il a fallu combler un trou dans le budget qui était assez conséquent.
Donc pour lancer un crowdfunding il faut du merch puisque les gens précommandent quelque chose. Et là, on avait même pas les fonds nécessaires pour lancer la production. On s’est vraiment trouvé dans une passe difficile et c’est pour ça que l’on a lancé cette cagnotte Leetchi solidaire, pour le soutien du groupe. Elle a très bien marché et elle finit ce soir.
Jelly : On est très agréablement surpris.
Adrian : Cela fait vraiment chaud au cœur, en plus cela fait presque 2 ans que l’on a pas joué et que les gens ne nous ont pas vu sur scène.
Rock Metal Mag : Oui mais vous vous êtes quand même fait une certaine réputation et puis vous aviez sorti ce super single Unstoppable. Donc les gens étaient en attente, et ce bel élan de solidarité c’est justement pour avoir une suite et cet album.
Adrian : C’est vrai que l’on a toujours eu ce ressenti là et nos fans sont toujours là pour nous soutenir. Après cette longue période, c’est vraiment motivant.
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Rock Metal Mag : Musicalement parlant vous avez évolué vers une sonorité beaucoup plus mélodique avec des guitares beaucoup plus heavy .
Jelly : Moi je dirais une sonorité plus Rock.
Adrian : Mais c’est vrai que c’est plus mélodique, moins technique et donc plus accessible aussi. Pour le premier album, je l’ai composé tout seul et il n’y avait personne du line up actuel. Donc je n’avais pas cette vision du groupe sur scène. Depuis, il y a eu une tournée, entre, et le groupe s’est vraiment crée à ce moment là. Donc, pour cet album je l’ai composé avec un vrai groupe soudé et je pense que la différence, elle est là. Maintenant on sait comment sonne le groupe sur scène et on sait comment cela fonctionne entre nous. Et donc, il y a une synergie qui n’était pas là avant. Pour moi, c’est ce qui fait vraiment la différence.
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Rock Metal Mag : Je me souviens que toi Adrian tu écoutais beaucoup Alter bridge. Mais quelles sont vos autres influences ?
Adrian : Alors Ivan c’est plus Pantera, les années 90 plus Heavy Metal.
Florian : Moi actuellement, c’est Gojira, Destrage au style un peu plus fourni et un peu plus polyvalent.
Jelly : Que seul lui connait. (rires)
Florian : Et ensuite beaucoup de guitaristes aussi comme Bumblefoot, Steve Vai qui m’inspirent bien.
Jelly : Alors moi, j’écoute assez peu de Metal. Finalement j’ai une culture très pop des années 80, très Rock californien avec Toto, les Red Hot. Attention j’adore le Metal, mais le fondement de ma culture musicale c’est Rock et Pop.
Adrian : Moi, bien sur Alter bridge et Tremonti, mais je suis aussi un grand Fan de Toto, Van Halen et tous ces groupes des années 80 qui m’ont fascinés depuis que je fais de la musique. Même avant et cela a forcément un impact. Mais il y a aussi la maturité parce que White Colossus est un album que j’ai commencé à composer à 22 ans. Donc, à la trentaine, il y a d’autre influences qui reviennent et qui existaient à la base. Cela fait un mélange de plein de choses.
Jelly : Moi je pense que le vrai style de Disconnected, il se pose avec cet album là. Il y a eu un premier album, très bien, mais celui là est vraiment le fruit de tous les concerts que l’on a fait ensemble. Et aussi de toutes ces heures de discussions passionnées sur la musique tout en apprenant à se connaitre. Je pense que même si c’est Adrian qui a composé cet album, il l’a fait en nous ayant tous à l’esprit. Et cela se ressent.
Et moi j’ai mixé cet album en me disant que je voulais que les gens qui vont l’écouter, reconnaissent le groupe sur scène. Il y a tant de groupes qui ont un son sur album et qui n’est pas du tout le même en live. Et personnellement en tant qu’auditeur, cela me fait chier. Parce que voir un groupe et ne pas avoir le même son en live, cela me fait chier. Donc il était hors de question que je blinde la batterie de trop de Samples, que l’on ai un son de guitare avec trop d’effets, etc..
Je voulais que l’album sonne en live comme sur le CD.
Je crois que c’est super important et que tous les grands groupes légendaires arrivent à faire. Et c’est ce que je veux réussir à faire avec ce groupe.
Adrian : Je pense que tu as pas mal réussi cet album.
Jelly : Oui, même si c’est fait dans la douleur, c’est bien réussi.
Adrian : C’est assez représentatif de ce que donne le groupe sur scène.
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Rock Metal Mag : La voix d’Ivan est toujours aussi incroyable et je trouve que le chant clair est plus en avant sur ces nouveaux morceaux.
Adrian : C’est ce coté plus Rock qui ressort.
Jelly : C’est une continuité je pense. Mais mine de rien au chant il a une grosse culture Pop. Il a quand même un gros passé professionnel plutôt variété Pop et cela se ressent dans son chant. Et cela tombe bien puisque c’est la direction que le groupe est en train de prendre. Je pense qu’avec les années à venir, on aura toujours cette touche Metal, mais tout en étant plus Rock et accessible.
Adrian : A la base, on est quand même parti sur un truc assez froid. Après, on évolue aussi, en tant que personne et en tant que musicien.
Rock Metal Mag : Et là vous avez évolué vers un album plus chaleureux et plus émotionnel aussi, même si, sur certains morceaux on retrouve vraiment le Disconnected de base.
Adrian : Oui et il est plus cohérent parce qu’il a été composé sur 6 mois. Pour l’autre album la composition avait durée 5 ans.
Jelly : Il est plus dans son jus avec une cohérence entre les titres.
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Rock Metal Mag : Il y a certaines lignes de chant mélodiques qui donnent l’impression de se chevaucher avec le chant agressif et le Growl même si celui ci reste en arrière plan. Cela donne un super effet mais comment allez vous rendre ce doublage des voix sur scène?
Jelly : Très bonne question.
Adrian : Ce sont des choix qui vont devoir être fait pour voir ce qu’il y a de plus efficace sur scène. C’est vrai qu’à ce niveau là, vocalement, on ne pourra peut être pas reproduire tout ce qui est sur l’album.
Jelly : Tant que les voix ne se chevauchent pas trop, Yvan est quand même capable de passer du chant clair en growl, d’une phrase à l’autre. Après on verra et on adaptera mais on essaie de se dire que l’on en met le moins possible dans des séquences, mais si il le faut pour le bien de la musique et pour la compréhension du public de la musique, on le fera. Mais on essaie d’en mettre le moins possible.
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Rock Metal Mag : En ce qui concerne les paroles, elles sont surtout axées sur les dérives du monde actuel?
Adrian : Alors il n’y a pas de concept comme sur le premier album. Chaque titre a son thème en fait. Et il n’y a pas forcément de fil rouge entre chaque titre. Et c’est vrai que c’est vachement actuel. Le premier titre Life Will Always Find Its Way, c’est plutôt sur la décadence du monde. On l’a imagé en clip en plus celui là .
King of the World c’est plutôt sur les oppresseurs du monde. Cela va du mec qui frappe sa femme au gars qui rackette un gamin ou au patron qui exploite ses employés. C’est un peu un rapport de force injuste qui existe dans la société de tous les jours.
Voilà chaque titre a un sujet mais qui reste toujours assez évasif dans le sens où chacun peut l’interpréter à sa façon. Nous on sait ce que l’on a voulu mettre en avant, mais on ne le crie pas haut et fort, à part si on le met en images avec un clip.
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Rock Metal Mag : Oui comme «Life Will Always Find Its Way» qui est quand même un single percutant et un puissant cri pour l’écologie, avec un texte plutôt engagé?
Adrian : Oui celui là est assez engagé mais sans le clip il reste quand même assez sujet à interprétation.
Jelly : Mais le clip est sans équivoque quand même. C’est particulièrement d’actualité .
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Rock Metal Mag : Vous avez travaillé à nouveau avec Flôw R Yân Chrômâ du Chromatorium pour l’artwork . Le style est très différent de White Colossus et de The Downtime. C’est très lumineux, coloré et assez futuriste. Pourquoi ce mur et ce choix de couleur?
Adrian : A la base, on lui a demandé de faire un mur et de tagger We Are Disconnected dessus. Après on a parlé de couleurs. En fait on voulait quelque chose de sombre mais très coloré, pour faire un différence et une coupure avec le premier album. Et du coup ce coté un peu John Wick, un peu japonais nous a attiré. Et on a développé tout l’artwork en fonction de ça. Donc il y a l’idée du mur mais avec la ville en décor de fond.
Jelly : Cela donne un petit coté post apocalyptique.
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Rock Metal Mag : L’album s’achève sur A World of Futile Pains, qui s’ouvre sur une intro psychédélique et se poursuit de façon très mélodique mais avec aussi une touche de prog. C’est une ouverture vers la suite de Disconnected avec plus de Prog?
Jelly : Alors Prog complètement, c’est d’ailleurs le morceau le plus prog de l’album.
Adrian : Sinon, il n’a pas été pensé pensé comme une ouverture mais comme une fermeture de l’album. Dès qu’il a été composé il s’est tout de suite imposé comme un titre qui allait conclure l’album.
Jelly : Mais pour la suite, je ne pense pas qu’il y aura plus de Prog. Pour Disconnected, on écrit la musique au moment où l’on est inspiré et on ne se prend pas la tête à se dire qu’il faut une ballade, ou un morceau Prog.
Adrian : Ce morceau là, je l’avais dans les tiroirs depuis un moment.
Jelly : Si un jour, il y a un morceau de 20 minutes c’est parce qu’ à ce moment là on a eu envie de le faire.
Rock Metal Mag : J’ai trouvé l’intro très psychédélique.
Adrian : Alors psychédélique, je ne sais pas. Ce sont vraiment des nappes posées et c’est vachement ambiant. C’était vraiment pour imposer un final et pour montrer qu’il y a une progression du début jusqu’à la fin. Il y avait une volonté de monter en puissance, tout du moins dans l’approche de la composition. Après, ce titre là est un de mes préférés. Dans la construction, il est vraiment le plus recherché et le plus abouti.
Jelly : On a tous un titre préféré. Mois je dirais que c’est le premier, Life Will Always Find Its Way.
Florian : Alors on va dire qu’il y en a deux. J’hésite un peu entre King Of The World et Primal Rage que j’adore. Celui ci fait plus penser au premier album White Colossus.
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Rock Metal Mag : Pour le booking vous avez commencé a travaillé avec Dragon Productions c’est une étape importante pour le groupe. Comment est née cette collaboration?
Adrian : Alors c’est pour l’Europe car en France on a signé avec Gérard Drouot.
Rock Metal Mag : Génial et depuis quand ?
Adrian : Alors il nous avait déjà dans sa liste depuis un moment.
Jelly : Mais pas officiellement.
Adrian : Cela devrait être annoncé prochainement. Il est en train de travailler pour nous sur une tournée française avec une date parisienne à l’automne. Et puis il y a les festivals comme le Hellfest et c’est grâce à lui.
Rock Metal Mag : J’imagine que le Hellfest vous en rêviez, en plus en Mainstage?
Adrian : Ah oui carrément. C’est top. On joue à 11h30, le 24, en ouverture de la Mainstage 2. On n’est pas habitué à jouer le matin, mais bon.
Jelly : C’est un passage un peu obligé pour tout groupe qui se respecte et qui veut monter dans le business. C’est le passage désiré et c’est vraiment cool d’y arriver.
Adrian : C’est un passage obligé mais ce n’est pas facile d’y être. On a eu un passage de test quand on a joué en ouverture de Judas Priest au Zenith. Et c’était génial. C’était une mise à l’épreuve sur une grosse date et comme ça s’est super bien passé, logiquement cela continue. Et on va travailler avec, vraiment officiellement.
Rock Metal Mag : Déjà jouer en ouverture de Judas Priest , bravo. J’y étais alors je m’en souviens et c’était génial. (rires)
Adrian : Pour être honnête, on avait un peu peur de se faire huer au début.
Jelly : Non, on avait complètement peur. (rires) C’était pas un truc facile.
Adrian : C’est une musique très différente. On s’était déjà fait un peu thrasher sur les réseaux mais quoi qu’il arrive on s’était dit : « on commence et on termine notre recette et on donne tout ce que l’on a ».
Jelly : Et Yvan, il a su trouver les mots.
Adrian : Oui, il a super bien géré, comme toujours. Mais plus particulièrement sur cette date là, où il a réussi à emmener le public avec lui et avec nous. Au début c’était un peu timide mais à la fin c’était gagné.
Jelly : C’est vrai qu’au début on ne partait pas vainqueur car ce n’est pas un public facile. Tous ces groupes là comme Maiden, ce sont des publics « die-hard fan ». Je le sais, je suis fan de Maiden. On n’aime rien d’autre et on est intolérant.
Adrian : Et puis ce sont des groupes légendaires. Donc passer avant eux ..
Rock Metal Mag : Vous aviez aussi ouvert pour Tremonti et c’est déjà très bien.
Jelly : Oui mais c’est déjà plus dans notre discipline.
Adrian : On avait beaucoup moins la pression de ne pas plaire au public. Et sur notre troisième date avec eux, ils ont halluciné d’apprendre que c’était seulement notre troisième concert tous ensemble. Ils avaient l’impression que l’on jouait ensemble depuis 10 ans.
Rock Metal Mag : C’est un super compliment.
Adrian : Oui beau compliment de la part de personnes qui humainement sont vraiment supers. Et tous, même Mark, avec qui on a sympathisé. Il a vraiment eu une super accroche avec le groupe. Dès le deuxième concert, ils chantaient des titres quand on était sur scène. Ils nous a invité à jouer avec lui dans sa loge. C’était un truc de ouf. Et depuis, je suis toujours en contact avec lui d’ailleurs.
Rock Metal Mag : Vous avez vraiment de magnifiques souvenirs. Et ce n’est qu’un début.
Adrian : Oui on peut enfin reprendre les concerts.
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Rock Metal Mag : Donc le planning est en bonne marche. j’ai vu que vous aviez déjà annoncé une tournée pour 2022 et donc vous passez aussi au Wacken en Allemagne.
Adrian : Oui au Wacken on joue à 14h00, quasiment une heure. Donc le planning est en construction par différents tourneurs, que ce soit en France ou en Europe et même en Australie, Japon, c’est en discussion. Cela va s’enclencher avec la sortie de l’album demain (ndlr: le 1er avril)
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Rock Metal Mag : Et donc ce soir vous faites une dédicace au Hellfest corner.
Adrian : Oui et on sera au complet. Ivan ne pouvait pas être là à 11h00 parce qu’il travaillait à Val Thorens hier soir avec un orchestre de variétés et jusqu’à 2h du mat.
Rock Metal Mag : Et vous autres aussi vous avez d’autres projets en dehors de Disconnected?
Jelly : Alors j’ai trois projets dont le principal et le plus actif est Disconnected . Ensuite Lalu c’est plus un projet studio mais cela devrait prendre de l’ampleur live, je pense, sur le prochain album. et je suis toujours le batteur de Stephan Forte.
Adrian : Disconnected est mon projet principal mais à coté je fais quelques cachets avec un orchestre de variétés, pour manger en attendant de manger avec Disconnected.
Florian : Alors moi, j’avais pas mal de projets il n’y a pas si longtemps, mais j’ai fait une pause sur tous les projets musicaux pour me consacrer vraiment à Disconnected. Après je bosse à coté et je donne des cours de guitare.
Adrian : C’est marrant d’ailleurs parce qu’au début tu avais dit, non je n’ai pas le temps. (rires)
Florian : Oui mais je suis allé voir quand même ce que vous faisiez et en fait c’était vraiment chouette. (rires). Donc je me suis dit, je vais peut être prendre un peu de temps.
Rock Metal Mag : C’est vrai que depuis vos débuts vous avez vraiment progressé et vous êtes sur les bons rails.
Adrian : Oui, les planètes étaient alignées pour nous. Et cela s’est fait vraiment très vite. On a sorti le premier album en mars 2018 et en novembre on était déjà en tournée européenne.
Jelly : Mais on a été freiné par le Covid.
Florian : Oui si tu enlèves les deux ans de Covid, on a un an d’existence réelle.
Rock Metal Mag : Et je pense que vous avez un bel avenir…
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Rock Metal Mag remercie Adrian, Florian et Jelly du groupe Disconnected, Roger de Replica Promotion et le Black Dog