WHILE SHE SLEEPS: Entretien avec le chanteur Loz Taylor

WHILE SHE SLEEPS: Entretien avec le chanteur Loz Taylor

Entretien virtuel avec Lawrence « Loz » Taylor, chanteur du groupe de metalcore britannique While She Sleeps, à l’occasion de la sortie de « Sleeps Society »

While She Sleeps revient avec un cinquième album studio « Sleeps Society », dévoilé le 16 avril 2021 via Spinefarm records.

C’est par le biais de Zoom que Gaëlle a pu discuter avec le chanteur Loz afin de parler du nouvel album, du projet d’indépendance qui l’entoure, des prises de risques, mais aussi de l’industrie musicale.

While She Sleeps pochette de Sleeps Society

Rock Metal Mag : Tout d’abord, comment vas-tu ?!

Lawrence  »Loz » Taylor : Ca va merci ! Ces derniers mois, la situation était un peu plus difficile au Royaume-Unis. Le temps était très mauvais ici, donc on passait davantage nos journées à l’intérieur qu’à l’extérieur. Heureusement, cela s’est arrangé au niveau de la météo, ce qui nous permet d’en profiter.

En ce qui me concerne, pendant ce nouveau confinement, j’essaie de me focaliser sur chaque petite victoire. Il y a des gens qui se concentrent beaucoup trop sur la fin de la pandémie. Moi, je préfère me focaliser sur des choses plus petites qui arrivent dans l’instant présent, ainsi, cela donne le sentiment de réellement progresser. On visualise mieux l’évolution des choses.

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Rock Metal Mag : Vous avez pu enregistrer un nouvel album malgré la situation. Quand avez-vous commencé à travailler dessus, et comment s’est passé la création de l’album ?

Lawrence  »Loz » Taylor : Avec While She Sleeps, nous travaillons constamment sur de la musique. Nous écrivons tout le temps des paroles. Cela n’a pas d’importance pour nous de savoir si l’on va enregistrer les morceaux ou non. J’essaie perpétuellement de trouver de nouvelles idées et de nouvelles paroles. C’est pareil avec le reste du groupe concernant les riffs de guitare. Nous nous retrouvons souvent avec Sean Long et Mat Welsh afin de partager des moments de créativité, que ce soit pour un album, ou juste pour nous. Grâce à cela, c’est en peu comme si nous pouvions regarder un catalogue d’idées ensemble pour voir ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas.

Nous avons effectué quelques tournées avant la pandémie, et le planning incluait de commencer à travailler de nouvelles compositions juste après les concerts. Donc de ce côté là, rien n’a changé pour nous car il était déjà prévu qu’on enregistre à cette période là. Cela ne nous dérangeait pas d’être à la maison. Nous avons fait en sorte d’en tirer le meilleur tout en restant positif. Il faut aussi préciser que nous avons la chance d’avoir notre propre studio à Sheffield. C’était donc plus facile pour nous de bosser le processus de création, tout en faisant attention à la santé de chacun évidemment. Nous avions suffisamment d’espace pour pouvoir enregistrer dans de bonnes conditions.

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Rock Metal Mag : De quelle manière a évolué votre processus d’enregistrement ?

Lawrence  »Loz » Taylor : Je pense qu’il a évolué naturellement d’album en album. J’ai le sentiment qu’à chaque fois que nous nous retrouvons en studio, nous développons de nouvelles approches ensemble. Nous cherchons toujours à comprendre les idées de chacun et ce qu’elles peuvent ajouter à l’album. On tente de visualiser de quelle manière ces idées peuvent influencer un disque. C’est notre cinquième album studio, et je pense que c’est seulement maintenant que nous saisissons la meilleure manière de travailler les uns avec les autres. C’est très différent d’un disque à l’autre. Il peut se passer beaucoup d’évènements en quelques mois.

Quand nous avons enregistré l’album précédent nommé « So What? », j’ai dû avoir recours à des leçons de chant car j’ai subi une opération à la gorge un peu avant. Notre guitariste, Sean, vivait un moment très éprouvant suite à une rupture amoureuse avec sa copine de longue date. Mat, quant à lui, était à l’hôpital. En bref, c’était assez chaotique ! Cette fois ci avec « Sleeps Society », c’était différent. C’était plus organique, mais aussi plus facile et plus relaxant. Habituellement, nous passons un peu de temps en studio, puis nous allons jouer en Europe lors de la période des festivals. Ensuite, nous rentrons pour continuer l’enregistrement.

Là, avec la situation que nous vivons, nous nous sommes simplement retrouvés avec plein de démos. Il n’y a pas eu de coupures, ni de distractions. Nous pouvions nous focaliser sur notre travail. C’était aussi une expérience très intéressante. Et comme je le dis souvent, chaque fois que nous enregistrons un album, nous grandissons en quelque sorte. Nous apprenons de nos expériences précédentes. C’est toujours varié et c’est ce qui fait notre évolution.

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RMM : Pour de nombreux groupes, la vente de billets de concerts est davantage nécessaire, comparée aux ventes d’albums et aux plateformes digitales qui dévalorisent un peu les artistes. Vous avez donc décidez de créer la Sleeps Society. Que peut-on y trouver ? Qu’offrez-vous aux fans ?

Loz : Nous offrons beaucoup de choses grâce à la Sleeps Society ! Tu as bien résumé la situation actuelle de la musique. Avec notre projet, nous cherchons le moyen de comprendre comment trouver un équilibre durable dans le temps pour notre groupe, et par rapport à la demande des fans. Atteindre le bon équilibre est un exercice difficile. Je crois que ce qui réjouit le plus les fans avec cette Sleeps Society, c’est le temps qu’ils pourront passer avec le groupe. Il y a une zone de discussion ainsi que des cours individuels et des tutoriels liés à la musique. Notre bassiste Aaran y donne des leçons de basse et moi des leçons de chant.

Quand les choses iront mieux, nous pourrons faire des petits concerts intimistes privés. C’est dur de lister tout ce que nous faisons sur notre propre plateforme, mais il y a énormément de choses dessus. Nous avons des fans partout dans le monde et il y en a qui ne voudront pas faire partie de cette communauté en ligne. Ils n’ont pas à s’inquiéter, car nous les apprécierons toujours. Mais pour tous les méga fans, il y aura donc cet endroit sécurisé où ils pourront se retrouver et nous rejoindre. Ils auront accès aux derniers potins ! Et ils pourront surtout s’impliquer davantage avec le groupe.

Nous avons d’ailleurs donné l’opportunité à des fans de chanter sur la chanson éponyme « Sleeps Society ». Ils se retrouvent donc liés à cet album. Je pense que leur permettre de s’impliquer dans notre musique et l’un des nombreux avantages. Et puis c’est vraiment cool de voir que nous sommes soutenus par plein de monde. Nous sommes ravis de pouvoir leur donner tous ces avantages en retour. C’est passionnant pour le groupe de travailler sur ce projet et sur sa pérennité, et évidemment, de voir comment il évolue, puis se développe. Pour le moment, notre relation avec les personnes présentes sur la plateforme est géniale. On s’amuse beaucoup ! C’est l’endroit où les marginaux peuvent se retrouver.

While She Sleeps - Sleeps Society

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RMM : D’ailleurs votre chanson éponyme  »Sleeps Society » résume en quelque sorte le concept ?

Loz : Oui tout à fait. Dès le premier single, nous exposons les grandes lignes de ce que nous essayons de faire avec ce projet. Nous avons désormais cette plateforme sur laquelle nous bossons depuis des années. Cela nous permet de rester positifs et de, peut-être, aider l’industrie de la musique dans laquelle nous sommes impliqués. Nous pouvons ainsi maintenir notre carrière et répondre à la demande croissante des fans.

Mais au delà de cet aspect, on s’inquiète aussi pour les artistes et les groupes émergeants, plus particulièrement dans le punk rock ou le metal. Ces genres sont souvent laissés de côté. On se demande où en sera cette industrie musicale dans 10 ans. Nous voulons donc rassurer ces jeunes et les inspirer. Nous voulons leur montrer que ce milieu peut être génial, plutôt que de les décourager en leur disant que cette industrie est un désastre.

Je pense que ces nouvelles plateformes, ces communautés, que nous développons, vont faire bouger les choses positivement. Ceci va permettre aux gens d’ouvrir les yeux. C’est ce genre de problèmes que nous avons mis en avant lors de la conférence de presse que nous avons donné dans la vidéo pour présenter la Sleeps Society et le single. Il fallait montrer que les choses sont en train de bouger, que cela est en train d’arriver. Les grosses compagnies commencent à réaliser qu’elles négligent de plus en plus des groupes comme le nôtre. La balance n’est pas juste par rapport à ce que les groupes obtiennent en royalties.

Je ne rejette la faute sur personne. Les plateformes d’écoute en ligne sont géniales pour la promotion des artistes. Tu peux te retrouver dans les playlists qu’ils mettent en avant. Les auditeurs te découvrent plus facilement. Mais je pense que le fonctionnement de ces plateformes est maintenant dépassé. Il faut revoir cela pour l’avenir de la musique et des groupes, mais aussi, pour protéger la scène underground qui peut souffrir de ce fonctionnement inégal.

Tout ceci est très important pour nous et je voulais mettre en avant un aperçu de la situation. On constate qu’il y a d’autres groupes qui suivent ce modèle d’indépendance. Cela a l’air de très bien marcher, ce qui est super ! Utiliser Patreon, ça n’a rien de nouveau, mais je trouve que les gens ont trop abusé de cette plateforme comme activité secondaire. Ils se sont éloignés de sa principale fonction, c’est à dire de créer des campagnes participatives.

Nous voyons beaucoup de résultats positifs avec notre communauté. On espère que de nombreux autres artistes se lanceront. On veut que ça marche pour tout le monde. C’est l’idée !

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RMM : J’ai l’impression que votre album met en avant le fait que nous sommes plus forts ensemble, car notre société est en quelque sorte foutue !

Loz : Oui carrément ! While She Sleeps a toujours été un groupe qui chante sur l’unité des être humains. Nous voulons réunir les gens ensemble. La raison pour laquelle nous avons pris cette direction dans les paroles, métaphoriquement, ou même poétiquement parlant, c’est parce que nous avons constaté à travers nos propres vies que cela a presque disparu. Pourtant, c’est une chose nécessaire. On l’observe actuellement plus que jamais. Avec la crise sanitaire, les gens sont davantage isolés d’une manière plus brutale. Les activités que nous avions l’habitude de faire ont été restreintes et plein d’autres trucs qui nous apportaient de la joie nous ont été retirés. A cause de tout cela, j’ai l’impression que c’est devenu très difficile de ressentir de la liberté et de l’unité.

Ce qui est intéressant dans l’écriture des paroles, d’une manière générale, c’est que tu peux écrire quelque chose qui n’a pas de temporalité, de sujet précis, ni même d’émotion ou de sentiment particulier. C’est amusant de voir que, par la suite, cela peut être traduit vers un point de vue politique, alors que ce n’était pas le but. De même pour une chanson que j’aurais écrit sans intention d’évoquer la pandémie, mais dans laquelle des gens y verront ce sens là. Il y a plein de chevauchements possible et de significations variées. Nous aimons faire cela, explorer ce genre d’ambiguïté. C’est passionnant de voir que je peux écrire quelque chose qui aura une signification différente pour des milliers de personnes, mais qui aura un tout autre sens pour moi. Il est clair que c’est vraiment fascinant pour moi !

Je pense qu’il est important que les gens se sentent soudés, en particulier en ce moment. Ca fait partie des sujets abordés dans « Sleeps Society ». Le message principal que nous voulons véhiculer, c’est que vous n’êtes pas seul à éprouver ce que vous ressentez. Il y a toujours d’autres personnes qui perçoivent la même chose. Plus nous arriverons à nous ouvrir, à nous exprimer par rapport à cela, plus nous pourrons chanter à propos de ces personnes et les amener dans nos vies. De cette manière, nous espérons que les gens trouveront une certaine sérénité. On veut qu’ils puissent se sentir connectés à d’autres individus lorsqu’ils chantent les paroles. Ce que l’on est en train de vivre est très spécial et nous apprécions cette connexion avec notre fanbase.

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RMM : Et penses-tu que les choses seront différentes après la pandémie, en particulier pour la musique live ?

Loz : Je pense que l’on est loin de pouvoir se détendre à nouveau ! Quand on regarde une année en arrière, on revoit les groupes qui étaient en tournée, qui en profitaient à fond. Personne n’imaginait qu’un truc comme ça arriverait. Je crois que la privation de concerts causée par la pandémie, a permis aux gens de réaliser ce qu’ils ont en terme de liberté. La liberté de voyager, d’aller à un concert n’importe où, n’importe quand. Concrètement, de faire ce qu’ils veulent quand ils le veulent. Avec cette prise de conscience, une grande soif de concerts devrait arriver. J’espère que cela aura un effet positif sur le monde de la musique.

Par rapport au retour des concerts et à la manière dont ils vont être réintégrés dans la société, je ne sais pas vraiment. Il y a quelques rumeurs qui circulent. Par exemple, les groupes pourraient seulement jouer dans leur propre pays pendant un petit moment. C’est assez honteux, mais cela va de soit quand on voit ce qu’il se passe. Nous avons besoin d’être en sécurité avant de pouvoir à nouveau autoriser les gens à traverser les frontières. Cela a du sens.

On doit réussir à sortir quelque chose de positif d’une situation négative. Il faut espérer que lorsque nous serons à nouveau en mesure de profiter pleinement d’un concert, les gens apprécieront vraiment ce qu’ils ont. Cela ramènera peut-être le public et les concerts seront encore mieux qu’avant. Ce qu’il s’est passé avec la pandémie va sûrement rétablir cette envie de musique. Je crois que les gens seront heureux de voir que des groupes rejouent dans des salles à côté de chez eux et qu’ils s’y précipiteront.

Il y a un exemple qui me vient à l’esprit. Nous avons joué en Asie du sud, au Japon et en Chine notamment. Les groupes ne vont pas souvent là-bas. Ce n’est pas comme en Australie, en Europe, et au Royaume-Unis où il y a tout le temps des concerts. Ce qui ressort de ceci, c’est que personne ne peut se permettre de prendre les concerts comme acquis. Il y a des gens qui se disent qu’ils verront le groupe à un festival, ou lors de la prochaine tournée. Cette soif de musique live n’était peut-être pas assez présente, car les gens y étaient trop habitués. En Asie par contre, il y a un appétit bien plus grand pour la musique. Ils savent qu’ils doivent en profiter car cela ne se produit pas souvent. Les fans sont très reconnaissants quand un groupe d’un pays étranger vient enfin chez eux.

C’est un moment difficile mais nous en sortirons. Et même si dans un premier temps, les groupes français jouent seulement en France et inversement avec le Royaume-Unis, ce sera déjà un bon début. Nous croisons les doigts !

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RMM : Sur cet album, vous avez la participation de Simon Neil (Biffy Clyro) et Deryck Whibley (Sum41). Comment sont nées ces collaborations ?

Loz : Il y a quelques années en arrière, nous étions en tournée avec Bullet For My Valentine. Je ne suis plus très sûr, mais je crois que c’était il y a environ 6 ans. Sur cette tournée, nous avons discuté avec un ingé lumière qui travaille aussi avec Biffy Clyro. Tout est parti de là ! Il nous a dit que Simon Neil écoutait While She Sleeps et qu’il aimait notre musique. C’était super d’entendre ça.

Les années ont passé, et nous avons réfléchi à l’idée d’inclure des collaboration sur l’album. A ce moment là, nous avions déjà une démo de la chanson « Nervous ». Je ne sais plus qui a dit ça, mais quelqu’un a suggéré Simon pour cette chanson. Tout le monde a approuvé, alors nous étions très excités par ce projet. Nous l’avons contacté et il a confirmé qu’il appréciait le groupe ! On lui a envoyé la démo qu’il a d’ailleurs adoré.

C’était très agréable de bosser avec lui. Simon a amené des idées vraiment sympas. On a quasiment tout gardé car cela sonnait très bien. Il nous a beaucoup soutenu et il s’est énormément impliqué dans tout ceci. Nous sommes toujours en contact. Simon est un super chanteur avec une voix incroyable. Je pense que c’est ce qui a vraiment aidé à façonner « Nervous ». J’espère que les fans trouveront formidable de l’entendre sur une de nos chansons.

C’est un bon titre qui peut vraiment faire du bien aux gens qui l’écoutent. Avec ce morceau, nous nous sommes ouverts davantage les uns aux autres dans le groupe, par rapport à nos sentiments. L’objectif avec « Nervous », c’est de faire en sorte que les auditeurs prennent conscience de ce que les autres peuvent ressentir. On peut ainsi désamorcer des conversations. C’est ce qui me fait penser que cela peut aider des gens dans leur vie personnelle.

La situation est un peu similaire avec Deryck Whibley de Sum 41. Plus jeune, je me souviens que je faisais du skateboard pas loin de magasins de musique. J’en ai profité pour acheter leur album « No Killer, No Filler » et j’ai été carrément époustouflé par toutes les chansons. Je suis devenu fan à partir de cet instant. Beaucoup de groupes ont été inspirés par Sum41 dans leur jeunesse.

J’étais très heureux quand j’ai reçu l’appel de Deryck pour me dire qu’il était d’accord pour participer sur le titre « No Defeat For The Brave ». Il nous a prévenu qu’il venait tout juste d’avoir un enfant avec sa compagne et qu’il n’avait pas vraiment de temps. Nous ne voulions pas trop insister dans son implication. On lui a donc envoyé la démo en lui disant de travailler dessus seulement quand il trouvait un moment pour le faire.

Il nous a recontacté quelques mois plus tard en nous disant qu’il adorait le morceau et qu’il avait du temps pour bosser. Deryck voulait vraiment être impliqué dans cette chanson. Il a laissé libre court à ses idées et c’est génial. Ce qui est super avec le couplet de Deryck c’est que, sans le réaliser, à l’instant même où il a posé sa voix, cela sonnait comme du Sum41 ! Le résultat fonctionnait très bien pour nous. Lui aussi c’est un mec génial avec une voix incroyable. Nous sommes très contents.

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RMM : Quel(s) conseil(s) pourrais-tu donner aux jeunes groupes qui essaient de se frayer un chemin dans l’industrie sinueuse de la musique ?

Loz : C’est une question difficile. Je dirais qu’il ne faut pas se laisser avoir par des illusions. Les labels et le management sont des trucs vraiment géniaux. Ils sont cruciaux pour faire marcher les groupes. Mais il faut se rappeler que personne ne se soucie plus de ton groupe que toi-même. Il faut faire très attention quand tu signes des contrats et que tu remets, en quelque sorte, ta vie entre les mains d’autres personnes. Trouve des gens qui t’aideront à lire entre les lignes et ne te précipite pas sur la première opportunité qui se présente. Comme je l’ai dit, toi seul te soucies de ton groupe plus que quiconque. Si tu signes un contrat sans prendre de précautions, cela peut vite t’amener des problèmes.

Beaucoup de gens me demandent comment faire pour être dans un groupe. Je ne pense pas qu’il y ait vraiment une réponse pour ça. La chose que While She Sleeps a toujours eu, c’est la passion. Même au tout début, quand nous avons distribué nous même des flyers et que nous faisions notre propre promotion sur le net. Il faut consacrer énormément de temps à son groupe, bien plus que ce que les gens l’imaginent.

Si tu es passionné par un truc, je crois que c’est grâce à cela que tu y arriveras. Si cela signifie jouer 4 soirs d’affilé dans ta petite ville, alors fais le ! De même, pendant ton temps libre, s’il faut que tu le consacres à la promotion de ton groupe, alors vas-y. C’est trop facile de le prendre pour acquis une fois que tu as posté ta musique en ligne. Dans les faits réels, très peu de personnes écouteront ta musique. Il faut sortir de sa chambre et promouvoir sa musique, tout en s’amusant. Ouais, il faut garder à l’esprit que cela doit rester amusant, pas angoissant.

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RMM: Enfin, en dehors de la sortie de « Sleeps Society », qu’y a t-il de prévu pour le groupe ?

Loz : Nous n’avons pas encore prévu de concerts en livestream. Je pense qu’au Royaume-Unis, nous sommes dans une position où nous ne pourrons pas jouer en live avant un certain temps.
La prochaine étape pour nous, c’est la sortie de notre nouveau single. Après cela, nous travaillerons sur la réalisation d’un concert en livestream afin que les fans du monde entier puissent en profiter. Nous voulons que les gens puissent écouter nos nouvelles chansons. On va continuer à promouvoir notre album. Nous restons toujours très occupés car on fait tout nous-même, en mode punk rock « DIY » ! Après tout ceci, on s’attèlera à la domination du monde (rires) !

 

Merci à Loz Taylor et à Replica Promotion

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