Entretien avec Josh Fore du groupe de Nu Metal Tetrarch à l’occasion de la journée promotion organisée par Replica Promotion.

Tetrarch sort son second album Unstable le 30 avril 2021 via Napalm Records.

Unstable a été produit par le groupe lui même et par Dave Otero (Cattle Decapitation, Allegaeon, Khemmis). L’album fait suite à Freak paru en 2017.

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Rock Metal Mag : Comment vas-tu ?

Josh Fore: Je vais bien. La situation est toujours dingue ici mais ça s’améliore doucement. Tous les lieux qui étaient fermés jusqu’à présent commencent à rouvrir. Cela redevient un peu normal mais la vie est différente…

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Rock Metal Mag : Parlons de l’album Unstable. Pendant combien de temps avez vous travaillé dessus ?

Josh Fore : Nous avons composé l’album pendant 6 mois au cours de l’année 2019. Ensuite, nous sommes restés en studio pendant environ 4 mois d’octobre 2019 à janvier 2020. Je crois que nous avons terminé la production en février, juste avant la pandémie. Globalement, nous avons bossé sur les chansons pendant une année et demie. Cela nous a pris du temps, mais nous sommes enfin en mesure de dévoiler nos morceaux aux fans. Je pense que c’est le bon moment pour le faire.

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Rock Metal Mag : Avez-vous composé plus de dix chansons et comment les avez-vous choisi ?

Josh Fore : Oui nous en avions bien plus de dix. Nous avons laissé les choses se faire. Plus tu as de chansons et plus tu arrives justement à visualiser celles qui finiront sur l’album. Nous voulions vraiment les dix meilleures ! Il était hors de question d’avoir des morceaux qui serviraient simplement à remplir l’album de Tetrarch.

Nous avons presque failli avoir une onzième chanson, mais nous avons réalisé qu’elle n’était pas aussi bonne que les autres. On l’a donc enlevé. Peut-être que nous la retravaillerons une prochaine fois afin d’en tirer quelque chose de bonifié. Sur tous les titres que nous avions, les dix qui figurent sur l’album sont vraiment ceux qui nous ont le plus marqué.

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Rock Metal Mag : Comment trouvez-vous le juste équilibre entre ce que vous désirez pour le groupe et les influences personnelles de chacun ?

Josh Fore : Ce qui est important pour Tetrarch, c’est de toujours rester fidèle à nous même et à ce que nous écrivons. Quand nous avons démarré, nous étions plutôt un groupe de trash metal, façon Metallica ou Anthrax, ce genre là. On jouait aussi vite qu’on le pouvait, car on était jeune et on voulait surtout faire un max de shred ! Ensuite, nous sommes passés par une phase où nous sonnions davantage comme du metalcore. C’est à ce moment là que j’ai commencé à incorporer du scream dans mes chants.

L’album précédent nommé « Freak » a vraiment été un tournant pour nous. Nous nous sommes alors dit que l’on ne devait pas se soucier de ce que veulent les gens, des sonorités qu’ils désirent entendre dans notre musique. Il fallait amener des influences que nous n’avions jamais exploité auparavant. De cette manière, nous voulions montrer qui est réellement Tetrarch. Nous avons fait du bon boulot avec « Freak », mais je pense que « Unstable » va encore plus loin. C’est vraiment notre identité. Nous composons des chansons que nous aimerions écouter et nous espérons qu’il y aura des milliers de personnes qui se retrouveront là-dedans.

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RMM : Te souviens-tu du tout premier morceau que vous avez écrit pour « Unstable » et de la manière dont il a évolué ?

Josh : Oui tout à fait. Il s’agit de « I’m Not Right », le premier single que nous avons dévoilé pour cet album. C’est avec cette démo que nous avons démarré l’écriture de « Unstable ». Cela a débuté par une blague quand nous étions réunis dans le salon pendant Thanksgiving. Nous avons enregistré un bref morceau instrumental. Il s’agissait du riff principal. C’était notre favori. Quand l’album a commencé à prendre forme, que nous avions d’autres chansons, nous l’avons un peu oublié.

A ce moment là, il n’y avait pas de paroles pour « I’m Not Right », pas de direction musicale. Ce titre nous ait revenu à l’esprit quand nous avons regardé les chansons que nous avions déjà pour l’album. On s’est dit qu’il était cool et qu’on devrait le retravailler. Dès l’instant où nous avons posé le chant et la mélodie, on a immédiatement réalisé que c’était toujours notre chanson préférée. En fin de compte, c’est le tout premier morceau que nous avons commencé, mais le dernier à avoir été terminé.

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RMM : Quelles sont tes influences au chant et à la guitare ?

Josh : J’ai une telle palette d’influences! En matière de leader qui à la fois chante et joue de la guitare, il y a James Hetfield de Metallica et Billie Joe Armstrong de Green Day. J’adore leur manière de divertir le public. Ils font vraiment le show. C’est en quelque sorte grâce à eux que j’ai voulu être à la tête d’un groupe et être le leader que je suis aujourd’hui.

Je sais que beaucoup de personnes mentionnent Linkin Park. J’ai d’ailleurs grandi en écoutant souvent ce groupe. Je suppose que ma voix a des tonalités similaires à celle de Chester Bennington. C’est ce que l’on me dit régulièrement. Mais honnêtement, mes influences viennent d’un peu partout. Elles se sont toutes mélangées pour faire ce que je suis.

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RMM : Est-ce que tu as le sentiment d’avoir poussé ta voix à un niveau encore plus élevé sur cet album ?

Josh : En effet. « Freak » était un peu comme une ébauche par rapport aux différents styles que je pouvais exploiter avec ma voix. C’est comme si je voguais vers l’incertain. Je n’avais pas vraiment confiance en ma voix à ce moment là, et je pensais ne pas réussir. Les prises prenaient plus de temps. C’était différent avec « Unstable », car nous avions énormément tourné à la sortie de « Freak ».

Quand je suis arrivé en studio pour enregistrer le nouvel album, j’avais davantage confiance en moi. Notre producteur voulait que j’essaie des harmonies étranges ou des notes plus hautes que je n’aurais jamais pensé réussir auparavant. Là, elles sortaient facilement ! Grâce à cela, nous avions plus de temps pour explorer d’autres styles vocaux, des trucs un peu bizarres et effrayants, des cris ou encore du chant clair. C’était très amusant. J’espère que les gens ressentiront cette prise d’assurance sur l’album.

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RMM : Les paroles sont très intéressantes car beaucoup de personnes peuvent s’y retrouver. Comment se déroule l’écriture d’une chanson ? Est-ce le fait d’une seule personne ou bien tout le monde participe ?

Josh : J’en écris beaucoup, mais Diamond aussi. Par exemple, si je suis coincé avec une ligne, elle va me proposer des idées ou me réorienter. Elle est géniale pour développer des idées quand je suis en difficulté sur une chanson, ou bien quand je ne suis pas motivé. On se remémore des situations. Nous travaillons super bien ensemble. Il y a un bon équilibre et ça fonctionne.

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RMM : Y-a t-il un message que vous souhaitez faire passer à travers votre musique ?

Josh : Oui, il faut continuer d’avancer et ne jamais abandonner. C’est quelque chose qui nous tient à cœur avec Tetrarch et nous nous y accrochons. Nous éliminons ce qui est négatif pour nous. On le sort de notre tête. J’espère que les gens peuvent identifier cet état d’esprit à travers nos paroles. Même si ils leur arrivent de mauvaises choses, il ne faut pas qu’ils se tracassent avec cela. C’est bon de se libérer l’esprit et de faire un truc meilleur.

L’idée avec « I’m Not Right » c’est que parfois, tu te regardes dans un miroir et tu te demandes ce que tu es en train de faire de ta vie. Tu te sens coincé dans une situation qui te pèse ou que tu n’aimes pas. Quand je dis dans les paroles « I Hate Myself » (ndlr : Je me déteste), ce n’est pas par rapport à moi, mais c’est la conséquence d’un évènement que je déteste. Je m’interroge sur la manière dont je vais me sortir de cela. C’est un peu l’atmosphère qui règne sur l’album. Il y a beaucoup de sentiments de négativité, mais nous voulons utiliser ça pour en faire ressortir du positif.

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RMM : Toi et Diamond étiez très jeunes quand vous avez formé le groupe en 2007. Vous avez surement du fournir un travail énorme pour arriver là où vous en êtes maintenant et pour mettre le groupe sur la bonne voie ?

Josh : Tout cela a été un sacré parcours. C’est dingue ! J’avais 12 ans quand j’ai rencontré Diamond à l’école. Nous étions d’abord des amis. Puis je me suis mis à jouer de la musique avec elle vers 13 – 14 ans. Nous avons grandi ensemble, joué sur les scènes locales d’Atlanta, dormi  à même le sol chez des personnes que nous ne connaissions même pas, et organisé nous-même nos tournées. De temps à autre, on jouait devant 2 personnes. Il y a aussi une fois où nous nous sommes produits devant une seule dame. C’était en réalité la mère de l’un des musiciens.

Avec elle, j’ai gravi toutes les étapes qu’un groupe doit franchir. Tous les deux, nous avons progressé, jusqu’à attirer de plus en plus l’attention des fans, puis celle des radios. Des opportunités de festivals se sont ensuite présentées. Ce parcours a été assez stable. Grâce à tout cela, je pense que nous sommes beaucoup plus forts. C’est un avantage sur notre mental par rapport à d’autres personnes. Rien ne peut nous arrêter. Nous avons déjà expérimenté énormément de situations. A cause des mauvaises choses qui se produisent et lorsque tu penses faire un pas en arrière, en fait tu fais cinq pas en avant. C’est comme ça que nous pensons, car c’est ce que nous pousse à aller de l’avant.

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RMM : Et j’imagine que quitter Atlanta pour Los Angeles a été bénéfique pour votre carrière ?

Josh : Si on veut. Nous n’avons pas nécessairement déménagé à Los Angeles pour se faire connaître. Toute notre vie nous avons vécu en Géorgie, alors c’est assez facile de se retrouver coincé dans une certaine routine. C’était notre zone de confort. Déménager en Californie nous a poussé à en sortir. Cela nous a poussé à explorer de nouvelles villes aux alentours et à nous faire de nouveaux amis.

Ici à Los Angeles, il y a tout ce dont un groupe peut avoir besoin. Un photographe, un vidéaste, un manager et tous ces trucs bien utiles. Il y a tout pour être créatif. C’est inspirant de se retrouver dans cette cité des anges et de voir tous ces gens poursuivre un rêve. Ils ne veulent pas avoir un boulot normal car ils veulent devenir acteurs, musiciens, ou démarrer un business. Notre imagination est très stimulée à L.A.

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RMM : Que dirais-tu pour convaincre quelqu’un d’écouter ta musique ?

Josh : Bonne question ! Je dirais que nous sommes un groupe très accessible et très digeste ! Tu peux être un fan de musique heavy très obscure et réussir à retrouver cette essence heavy dans notre musique. Je pense que nous sommes à la portée de personnes qui n’écoutent ni du rock, ni du metal. Tu peux très bien écouter une chanson que tu n’écoutes jamais et trouver qu’il y a un truc accrocheur, entrainant. Cela te marque. Nous ne sommes pas trop heavy. C’est un peu comme si nous étions une porte d’entrée vers le metal. Nous ne sommes pas les plus heavy mais nous ne sommes pas non plus les plus doux. Il y en a pour tout le monde dans la musique de Tetrarch.

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RMM : Qu’espère tu pour l’avenir du groupe, ou même du monde ?

Josh : Pour l’avenir du monde, je désire voir ce virus disparaître afin que nous puissions à nouveau donner des concerts. Je regarde souvent des vidéos de festivals où il y a des milliers de personnes qui crient, chantent et qui sautent. Cela me manque terriblement. Le monde en a besoin. La musique est importante pour beaucoup d’entre nous. On a besoin d’aller à des concerts.

Concernant Tetrarch, nous avons tous le même objectif avec Diamond, Ruben, Ryan et moi-même. Nous voulons être la prochaine grosse tête d’affiche. Devenir le nouveau plus gros groupe de hard rock est notre rêve ultime depuis le premier jour. Nous ferons tout pour que cela arrive !

Merci à Josh Fore et à Replica Promotion

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TETRARCH is:

Josh Fore – vocals/guitar
Diamond Rowe – lead guitar
Ryan Lerner – bass
Ruben Limas – drums

Site officiel de Tetrarch ICI
Page Facebook de Tetrarch ICI