Live report de Testament, Kreator et Anthrax au ZENITH de Paris La Villette le 29 novembre 2024

Par David Dwidou Photography (  photos prises de la fosse avec un compact )

Cette soirée au Zénith de Paris s’annonce un peu comme la soirée Thrash de fin d’année dans la capitale. Avec trois poids lourd du genre, on se croirait presque de retour aux années fin 80, début 90. avec des affiches « Clash Of The Titans » ou « Thrash Master Festival » qui regroupait déjà à l’époque au Zénith 3 ou 4 grands du noms dont Testament et Anthrax.

Bien que très actifs de nos jours, il faut malheureusement se rendre à l’évidence et constater que ces 3 noms prestigieux associés ne suffisent plus à remplir un Zénith. C’est donc en petite configuration (environ la moitié de sa jauge totale) que le Zénith jouera ce soir.

TESTAMENT

Il ne fallait pas être en retard car Testament va commencer 10mn plus tôt que l’heure annoncée. Le groupe attaque pied au plancher avec le classique D.N.R. et le public réagit au quart de tour. Testament qui peut se vanter d’une constance dans la qualité de ses shows au fil des décennies, fait honneur à sa réputation.

Durant l’heure qui lui est alloué, en tant qu’invité spécial, les morceaux s’enchainent de manière très fluide. L’interprétation est de haute volée, aussi bien de la part de la rythmique, que du soliste prodige Alex Skolnick, ou du frontman Chuck Billy.

Celui-ci impose toujours autant sa présence sur scène, et sa voix est toujours captivante. Il manque malgré tout un peu grain de folie dans le show pour monter le curseur d’intensité à son maximum. En une heure Testament présente néanmoins un panorama convaincant de sa longue et fructueuse carrière.

Line-up Testament :

Eric Peterson : guitare
Chuck Billy : chant
Alex Skolnick : guitare
Steve Di Giorgio : basse
Chris Dovas : batterie

Setlist Testament :

D.N.R. (Do Not Resuscitate)
3 Days in Darkness
WWIII
Children of the Next Level
The Formation of Damnation
Return to Serenity
First Strike Is Deadly
Low
Native Blood
Electric Crown
More Than Meets the Eye
Into the Pit

KREATOR

Le changement de plateau va prendre une bonne demi-heure pour mettre en place la grandiose scénographie d’un Kreator conquérant ces dernières années.  Kreator démarre lui aussi, pied au plancher avec son classique « Hate Über Alles ». Et comme Testament, Kreator déploie une puissance de feu impressionnante.

Changement notoire entre les deux groupes, l’heure des slameurs a sonné, et ils s’en donnent à coeur joie. La sécurité commence à être bien sollicitée, mais ce n’est encore rien par rapport à ce qui les attend lorsque ce diable de Fred Leclerc invite ses compatriotes français à se déchainer avant de lancer « Betrayer » .

C’est alors une vague de slameurs qui déferle sur la sécu qui est à la limite de se faire déborder. Non seulement Kreator frappe fort musicalement, mais l’impact du show est renforcé par une scénographie impressionnante et qui évolue au fil du concert.

C’est véritablement une grosse claque sonore et visuelle sur le groupe nous assène. Le public déjà bien chauffé par Testament atteint un pic de défoulement et de participation. Comment va faire Anthrax derrière le rouleau compresseur Kreator ?  la question semble légitime lorsque le groupe quitte la scène sous une ovation générale.

Line-up Kreator :

Miland « Mille » Petrozza : chant, guitare
Jürgen « Ventor » Reil : batterie
Sami Yli-Sirniö : guitare
Frédéric Leclercq : basse

Setlist Kreator :

Hate Über Alles
Phobia
Coma of Souls (intro)
Enemy of God
666 – World Divided
Hordes of Chaos (A Necrologue for the Elite)
Hail to the Hordes
Betrayer
Satan Is Real
Mars Mantra
Phantom Antichrist
Strongest of the Strong
Terrible Certainty
The Patriarch
Violent Revolution
Pleasure to Kill

ANTHRAX

Avant de connaitre la réponse, il faudra attendre à nouveau un changement de plateau conséquent entre les 2 groupes. Sur la fin de l’entracte, le public finit de patienter sur une vidéo de personnalités du Metal mais aussi faisant la promotion d’Anthrax à grand renfort de superlatif. Certaines déclenchent des ovations dans la foule, d’autres plutôt quelques sifflets…

Mais place au show d’Anthrax qui déboule sur un morceau phare de ses débuts « A.I.R. ». On passe de l’ambiance sombre et inquiétante de Kreator, à une ambiance beaucoup plus festive, qui a toujours défini les shows d’Anthrax au fil des ans. Hormis Charlie Benante que l’on peine à discerner derrière son kit de batterie perché, les quatre autres membres arborent des sourires qui en disent long sur leur plaisir d’être sur scène ensemble.

Et sur scène ça bouge dans tous les sens. Les musiciens sont en mouvement constant, et déclenchent par mimétisme circle pit, pogo et wall of death dans la fosse. Sans atteindre un paroxysme de slameurs, la fosse est quand même bien chaude et débridée ! Anthrax égraine au fil des minutes d’innombrables classiques, surtout basés sur les albums « Speading The Disease » et « Among The Living ».

Evidemment la reprise d’Antisocial de Trust transforme le Zénith en un Karaoké géant, avant de conclure la soirée en beauté sur la doublette imparable d’Anthrax « Indians » et « Gung-Ho ».

Soirée Thrash Metal parfaite ce soir, faisant honneur à 3 poids lourd du genre qui ont chacun déroulé une prestation à la hauteur de leur carrière et dans leur propre style. Une grosse dose de technicité en début de soirée avec Testament, un puissant uppercut avec Kreator, pour finir avec l’énergie festive et débordante d’Anthrax. Seule ombre au tableau, un Zénith en petite configuration pour ces 3 légendes du genre.

Line-up Anthrax :

Joey Belladonna : chant
Scott Ian : guitare
Frank Bello : basse
Charlie Benante : batterie
Jonathan M Donais : guitare

Setlist Anthrax :

A.I.R.
Got the Time (Reprise de Joe Jackson)
Caught in a Mosh
Fight ‘Em ‘Til You Can’t
Madhouse
Be All, End All
Metal Thrashing Mad
I Am the Law
The Devil You Know
Antisocial (Reprise de Trust)
Indians
Gung-Ho

https://www.facebook.com/anthrax