SYD KULT : album Damnatio Memoriae

SYD KULT : album Damnatio Memoriae

CHRONIQUE : SYD KULT : album Damnatio Memoriae

CHRONIQUE

DAMNATIO MEMORIAE DE SYD KULT

Le groupe français de Rock Prog / Metal, SYD KULT a sorti son nouvel et troisième album, Damnatio Memoriae, vendredi 21 mai 2021 en version CD et digitale.

Artwork par SecondHand Illustrations.

Syd Kult pochette

Tracklist :

01. Unleash The Dogs
02. All Along The Way
03. Where We Belong
04. Invisible Walls
05. March Of The Tyrants
06. Ragged Flag
07. Alpha Orionis Supernova
08. Bittersweet
09. Deaf Call
10. Damnatio Memoriae

MEMBRES DU GROUPE

Cyril Delaunay: chant, guitares, claviers, percussion, programmation
Frédéric Scipion: Batterie et percussions
Julien Larminier: Basse et percussion

Gaëlle Durand: Violon & alto

(Olivier Sourty: Percussion on March of the Tyrants)

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C’est en 2013 que le guitariste Cyril Delaunay fonde SYD KULT, afin de libérer totalement toute la passion musicale qui bouillonne en lui. Il compose alors ses propres morceaux et endosse également le rôle de chanteur. Le batteur Frédéric Scipion se joint à lui. Après un premier EP 6 titres paru en 2013, un deuxième 4 titres intitulé « Reflections of the Black Sun » sort en 2014.

Et c’est en 2017 que paraît un premier album éponyme, sombre et intimiste. C’est à ce moment là que le bassiste Julien Larminier rejoint les deux musiciens auxquels viendra s’ajouter Gaëlle Durand pour les parties violon.  En 2018, le second album WELTSCHMERZ prend vie empruntant au romantisme allemand sa noirceur et sa beauté.

Son successeur, Damnatio Memoriae est donc sorti vendredi 21 mai 2021.

Ce troisième album du quatuor évolue davantage entre ombre et lumière. Une damnation de la mémoire qui se vit comme une œuvre cinématographique faisant référence à la Rome Antique. Et cette oeuvre, aussi viscérale qu’élaborée, est le reflet d’un présent hanté par un passé troublé. Damnatio Memoriae est donc le catalyseur d’une époque énigmatique et torturée où l’humain cherche un sens à sa vie.

Cyril Delaunay y évoque ses réflexions sur des faits historiques mélangés à des sentiments plus personnels, extirpés du fin fond de son âme tourmentée par des questions existentielles. Elles sont axées sur l’obscurantisme, la montée du nationalisme, le dénie, la mélancolie, le doute, l’amour, la finalité..

Toutes ces interrogations transparaissent dans la musique de Syd Kult dont les influences vont de King Crimson, à Marilyn Manson en passant par The doors, Black Sabbath, Alice in Chains, Soundgarden ou encore Radiohead, parmi beaucoup d’autres. Amateur de tous styles, Cyril Delaunay puise aussi son inspiration dans la musique classique,  le jazz ou encore les musiques de films.

De vastes horizons musicaux s’offrent donc à lui et lui permettent de composer sans limites et avec une liberté absolue. Les morceaux sont variés et peaufinés dans les moindres détails. Cyril exprime toutes les émotions du moment dans son chant très expressif. Sa voix à la fois claire et rocailleuse est soutenue par une batterie omniprésente et dont la place est vraiment majeure tout au long de l’album.

Dès l’ouverture avec Unleash The Dogs, Syd Kult annonce la couleur sombre des ses états d’âmes. Le chant à la fois pathétique, douceureux et passionné, laisse entrevoir un désarroi grandissant. Un appel au réveil qui nous transporte dans une aventure ténébreuse où se profilent des rythmes grungisants , aux riffs bourdonnants comme dans All Along The Way.

Life is a fight, a danger zone (La vie est un combat, une zone de danger)

Le long de ce parcours douloureux, il ne faut surtout pas tomber. Se dessinent alors divers chemins dont celui d’un rock énergique avec Where We Belong. Une course pour la liberté scandé par la frappe de Frédéric et accompagné de Gaelle à la flute alto. La lutte inexorable est ponctuée d’un mélange de tempos allègres empesés de touches stoner avec Invisible Walls où se juxtaposent au chant vibrant quelques touches progs.

Et quand surgit March Of The Tyrants, il nous entraîne dans un superbe océan instrumental. Les lignes de claviers s’unissent au violon et allègent le martèlement de la batterie avant que le tumultueux Ragged Flag ne submerge tout. Alpha Orionis Supernova libère son souffle aérien. Un trait de lumière presque irréel pour introduire les notes acoustiques de Bittersweet et son psychédélisme ambiant, enveloppé d’un chant tout en délicatesse. Un moment de rémission bourré de sensibilité frémissante.

La section rythmique se fait alors plus pondérée avec Deaf Call et son élan vocal, bouleversant, escorté d’une guitare vibrante. Une marche presque cadencée ouvre la voie vers l’incroyable outro, Damnatio Memoriae.

Our world is insane (Notre monde est fou)

Un très beau morceau où Cyril nous régale une fois de plus de sa voix magnifique et chaudement rocailleuse où transparaissent toutes ses appréhensions. Le groove est puissant et le final grandiose imprégné d’un tempo digne de The Doors.

Les compositions de SYD KULT sont magistrales et uniques. En libérant toute la noirceur de ses 10 chansons Damnatio Memoriae a fait surgir une flamme dont l’ardeur n’est pas près de s’éteindre. Un supplice du souvenir que l’on va surement aimer s’infliger sans restriction !

Christiane.T

Spotify : https://open.spotify.com/album/2K2J2iOl9TrQCHYJatAvkI

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