CHRONIQUE : « Songs From The Deepwater » de STONE FROM THE SKY
Cette pépite s’écoute dans son intégralité pour ne rien manquer de ce magnifique voyage sonore. C’est bouillonnant, sombre et même oppressant. Et finalement, on en redemande volontiers.
CHRONIQUE
STONE FROM THE SKY
Album: « Songs From The Deepwater »
Date de sortie: 5 novembre 2021
via More Fuzz Records
TRACKLIST
1.Godspeed
2.Le Squinfus
3.Karoshi
4.The Annapurna Healer
5.City | Angst
6.49.3 Nuances De Fuzz
7.Talweg
Disponible sur : SPOTIFY
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Officiant depuis 2012, Stone From The Sky est un trio de stoner instrumental basé à Mans. Leur troisième album « Songs From The Deepwater » est sorti le 5 novembre dernier via More Fuzz Records. Il a été enregistré en avril 2021 à La Grange Studio par Jordan Jupin qui s’est aussi attelé au mixage.
Ce 7 titres nous embarque dans un voyage atmosphérique teinté de stoner, de post rock et de metal.
Des influences variées pour un groupe en perpétuelle mutation, mais qui ne renie jamais ses origines fuzz. C’est un album cohérent qui montre l’éventail musical dont dispose le trio. « Songs From The Deepwater » est, explicitement, l’indication que nous allons nager dans les profondeurs sonores expérimentées par Stone From The Sky. C’est sombre, mystérieux et inquiétant. La pochette de Michaël Rahmani est déjà une première invitation à pénétrer cet univers qui semble presque dangereux. Il ne reste plus qu’à sauter le pas.
On entreprend ce voyage par le titre « Godspeed ».
Il débute délicatement, puis laisse éclater toute sa pesanteur à la moitié de la chanson.
S’en suit le nébuleux morceau « Le Squinfus », qui fait référence à une maladie imaginaire grave et incurable. Un son accrocheur bien lourd et costaud retentit instantanément.
On se laisse encore un peu plus happer dans les eaux tourmentées sur « Karoshi », dès les premiers coups de baguettes. Karoshi est un mot japonais qui se définit comme une maladie professionnelle entrainant une mort subite. C’est peut-être ce que pourrait provoquer la basse pénétrante qui prend une place centrale sur ce troisième titre. Cette lourdeur est omniprésente tout au long du morceau. Les guitares ronronnent et on se laisse absorber par le son fuzz qui s’en dégage.
Après le Japon, nous voici au Népal, dans les sommets avec «The Annapurna Healer».
Le rythme entrainant du morceau alterne entre des sonorités brutes et organiques, entre douceur et férocité. C’est une véritable ascension. Le cocktail musical que nous sert Stone From The Sky est parfaitement dosé. .
Arrive le single « City | Angst » qui fait monter la pression grâce à une batterie saccadée. L’auditeur plonge dans une ambiance angoissante.
Evidemment « 49.3 Nuances de Fuzz » annonce la couleur… du fuzz en veux tu en voilà ! Le démarrage se fait tout en douceur à la guitare avant de laisser place à des riffs plus entrainants qui nous embarquent dans un tourbillon musical de 7 min 07. La basse s’exalte ici, encore une fois portée par un son de guitare massif.
Enfin le titre « Talweg » annonce la fin du voyage initiatique que nous offre Stone From The Sky.
Il nous surprend par la présence de chant. Des notes de slide guitar ouvrent la chanson, qui est sûrement la plus calme de l’album. On sort doucement de notre torpeur pour terminer finement comme on a commencé, avec une vague de légèreté, et cela, après avoir navigué entre orage obscur et tonnerre accablant.
Les chansons s’enchainent parfaitement et on ne veut surtout pas en perdre une seule note.
Cette petite pépite s’écoute dans son intégralité pour ne rien manquer de ce magnifique voyage sonore. C’est bouillonnant, sombre et même oppressant. Et finalement, on en redemande volontiers. Le trio fait preuve d’une belle maîtrise dans le monde du stoner pour ceux qui peuvent se délecter d’un album à 90% instrumental.
Gaëlle.
