Sonisphere 2013 Report

Sonisphere  2013 Report

Sonisphere 2013 Report, découvrez ce qu’il c’est passé

Journée du samedi:

 

Le Sonisphere est un festival créé en 2011 et qui se joue dans plusieurs villes : Madrid, Barcelone ou encore Milan et bien sur Amnéville. Le Sonisphere, c’est un festival de musique extrême, comprenez, de metal et tous ses dérivés.

[cs_dropcap]Samedi 8 juin, nous décollons donc de la banlieue parisienne, direction Amnéville pour ce week-end satanique avec des litres de poches de sang volées à la maison de retraite du coin (vous avez dit cliché?). Premier constat à faire sur le festival : le manque total d’informations sur la route pour nous indiquer le lieu, le premier panneau aperçu se trouvant à moins de 800m de l’entrée principale, très pratique. Nous apprenons en arrivant que le parking est plein et qu’il faut laisser quelqu’un avec les affaires pendant que le conducteur va se garer à «l’arrache» selon les termes de la sécurité, encore plus pratique. Cette péripétie terminée, nous nous rendons compte que nous allons devoir planter nos tentes sur un sol dur et rempli de cailloux.[/cs_dropcap]
[cs_dropcap]Cette perte de temps aura eu un impact négatif puisque nous avons loupé l’ouverture du festival avec les français de Headcharger, puis les autres français de Dagoba. Déception également de rater les suédoises de Crucified Barbara 4 suédoises qui font de la bonne musique et qui en plus attirent l’œil, que demander de plus ?) et leur hard-rock accrocheur et fédérateur. Nous ratons aussi Karnivool, les polonais de Behemoth (pour la petite histoire, leur chanteur fut juré de la Nouvelle Star polonaise, hé oui) et enfin les suédois de Sabaton.  C’est en plein milieu du set des anglais de Bring Me The Horizon que nous arrivons enfin. Jusqu’à présent, je faisais partie de ces gens qui n’accrochaient pas à ce groupe qui semblait plus se consacrer à la gueule de son chanteur et aux coupes de cheveux sophistiquées qu’à faire de la bonne musique. Et puis j’ai découvert « Sempiternal », la dernière galette du groupe et je me suis pris une grande claque. Alors les découvrir en live fut un bonheur. Une setlist dominée par le dernier album avec 5 titres sur les 8 de la formation. Oli Sykes était dans une forme impériale, haranguant la foule avec son accent venant de Sheffield. Le son est bon, quoiqu’un peu trop forcé sur la basse mais cela reste très correct pour un festival où aucune balance n’est réalisée.[/cs_dropcap]
[cs_dropcap]Avoir deux scènes face à face permet d’avoir des concerts en continu avec généralement cinq minutes de battement entre les deux, n’offrant aucun répit au fan de musique que je suis. Direction donc la seconde scène pour admirer les suédois d’Amon Amarth. Ce groupe a pour particularité de jouer sur le côté viking : le batteur joue dans un drakkar, ce qui offre une dimension scénique plus importante. Tout est viking chez eux, du look à la musique en passant par les paroles. Le death metal des suédois enflamme le public grâce à une propension à composer des hymnes facilement reprenables par tout le monde, que ce soit «Guardians of Asgaard» ou encore «The Pursuit of Vikings» (oui oui, très folklorique et très orienté mythologie, je vous avais prévenus). Un très bon moment et un groupe que je m’empresserai de revoir lors d’un prochain passage dans l’hexagone. Il est maintenant temps d’accueillir Motörhead avec pour chef de file une icône du rock, monsieur Lemmy Kilmister. Motörhead est, pour moi, un peu le David Guetta du hard-rock. Je m’explique : avecMotörhead, tu as l’impression d’entendre toujours la même chose, l’impression que sur un album, il y a UNE chanson de 45 minutes et non pas 11 titres. J’ai donc suivi le concert de loin, et j’ai tout de même crié les paroles de « Ace of Spades ». Voir les anglais de très loin m’aura surtout permis d’être près pour assister au concert des suédois d’In Flames, pionners dans le death metal mélodique. J’ai découvert Anders Friden et sa bande il y a presque 5 ans et j’ai toujours été sous le charme de la voix si particulière du chanteur. Sobre sur le plan scénique, In Flamesse pose comme un groupe qui connaît sa gamme mais dont le concert manque un peu de folie et surtout avec une setlist un poil décevante. Comment est-il possible de se passer de tubes aussi mythiques qu’un « Only for the Weak» et comment est-il possible de faire l’impasse sur l’album qui restera pour moi le meilleur du groupe,Clayman? Incompréhensible. J’ai néanmoins pris mon pied et perdu un peu plus l’usage de mes cervicales après ces 50 minutes de concert.[/cs_dropcap]
[cs_dropcap]La suite et la fin de la journée seront beaucoup plus calmes vu que j’assiste de loin et avec peu de concentration au show des américains de Slayer. Ce groupe est mythique, musicalement très bon, mais c’est vocalement que ça ne passe pas, rien à faire, la voix de Tom Araya ne plaît pas à mes petites oreilles. Magnifique hommage cependant à Jeff Hannemann, ex-guitariste du groupe décédé fin mai des suites d’une longue maladie, avec ce backdrop représentant le logo Heineken revisité pour l’occasion. RIP l’artiste. Après ce concert, il est temps de se restaurer auprès d’une restauration proposant des prix prohibitifs même si pour beaucoup, le repas fut plus liquide que solide. Avec mes collègues, nous n’assistons pas au concert de Korn, place donc à Limp Bizkit. Je ne crois pas avoir déjà écouté plus de 2 chansons du groupe pour tout vous dire et c’est justement après 2 chansons peu entraînantes que nous décidons de nous retirer pour ce soir. Retour au camping pour une nuit qui sera courte, orage oblige ![/cs_dropcap]

Journée du dimanche :

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[cs_dropcap]Levé de bon matin, encore fatigué de ce premier jour, il est pourtant temps de se préparer pour ce qui s’annonce comme une grosse journée, puisque sur les 11 groupes programmés, je veux absolument en voir 7. L’après-midi est entamé par les anglais de Voodoo Six, un groupe de hard-rock qui n’est autre que la première partie d’Iron Maiden sur leur tournée du moment (un changement considérable après que les premières parties aient été réservées à la fille de Steve Harris, le bassiste d’Iron Maiden, puis au fils de Bruce Dickinson, le chanteur). Un concert sans prise de tête avec des chansons qui misent sur la durée, des bons riffs, un chant plutôt intéressant et surtout un groupe qui a le sourire aux lèvres. Ils paraîssent tellement heureux d’être là que rien que pour ça, ils ont mérité les applaudissements du public. D’autres anglais investissent la scène principale, ce sont les jeunes Hacktivist, que l’on pourrait qualifier de petits frères de Limp Bizkit bien que leur musique soit considérée comme du « djent » et un mélange entre Public Enemy et Meshuggah. Pas du tout ma tasse de thé, c’est faiblard musicalement, le bassiste ressemble plus à un crabe qu’à un musicien et la manière de rapper des deux MC’s m’horripilent (alors que je suis très bon public concernant le rap). Seul bon point, une reprise de« Niggas in Paris » dans une version metal plutôt intéressante même si elle n’ajoute pas grand-chose à l’originale. Next.[/cs_dropcap]
[cs_dropcap]Il est 14h et c’est l’heure de la messe à Amnéville, c’est l’heure des suédois de Ghost. Ce groupe a pour particularité d’être masqué sur scène. Les musiciens sont vêtus tels des prêtres et le chanteur est en cardinal qui porte le nom de Papa Emeritus II. Avec Ghost, on en prend plein les mirettes, le groupe a fait sensation après son premier passage au Hellfest et continue de s’imposer comme un futur très grand. Les suédois proposent un hard-rock typé 70’s avec une voix à mille lieux de ce à quoi on pourrait s’attendre. Ca ne passe pas pour certains mais pour moi, c’est magique. Et puis tous ces textes en rapport avec Satan, Lucifer et autres démons sont tellement drôles et faciles à reprendre en public que ça marche. Même si le show de Ghost serait plus appréciable en salle, dans le noir complet et pas sous un soleil de plomb, l’accueil que réserve le public ne trompe pas quant à la popularité grandissante de nos rockeurs. La première claque de ce festival. A très vite pour un concert en tête d’affiche !
Les américains de Mastodon se préparent sur la première scène, j’écoute le concert d’une vague oreille, peu impressionné par ce que j’écoute même si le groupe semble avoir un public acquis à sa cause. C’est ensuite aux anglais de Dragonforce de se préparer sur la seconde scène. Ces garçons (dont un français) proposent du speed metal, c’est-à-dire qu’ils jouent à toute vitesse et ont été le cauchemar de toute personne ayant un jour joué à Guitar Hero : Warriors of Rock avec la chanson « Through The Fire & Flames ». Je ne suis pas un grand fan de la musique du groupe, trop démonstrative pour moi et une certaine répétitivité. Cela m’arrange et me permet d’aller me placer pour Stone Sour, les américains sont menés par le grand Corey Taylor (aussi connu pour être le chanteur de Slipknot). Je les ai vus en salle en novembre dernier et j’avais été conquis. Il en sera de même pour cette seconde fois malgré un Corey moins en forme vocalement (aveu de sa part suite au concert du Rock Am Ring en Allemagne, la journée précédente). Les morceaux sont taillés pour le live, nous avons le droit à un bon best-of de ce que le groupe a fait de mieux depuis sa création. Et puis Corey Taylor est tellement impressionnant sur scène, il harangue la foule, balance aussi beaucoup de « f*ck » et autres « motherf*ckers », il s’éclate et éclate le public. Et puis, avoir le plaisir d’entendre sa chanson préférée pour clôturer le show, c’est quand même le pied ! Nous restons devant la scène et regardons de loin les néerlandais d’Epica, emmenés par la magnifique Simone Simmons, enceinte jusqu’au cou mais qui ne lâche rien et donne tout sur scène. Le dernier album du groupe, Requiem for the Indifferent, m’a profondément ennuyé mais les morceaux passent mieux en live, bien qu’ils n’atteignent pas le niveau des précédents. Le metal symphonique est un de mes genres préférés dans le style, ce mélange entre metal classique et ces éléments symphoniques comme le clavier, le piano, le violon, les chœurs rajoutent une part épique non négligeable.[/cs_dropcap]
[cs_dropcap]Un des concerts que j’attends le plus se profile maintenant à l’horizon, celui des américains de Megadeth. Ce groupe fait partie de ce qu’on appelle « The Big 4 » : les 4 plus grands groupes américains de Trash (avec Metallica, Slayer et Anthrax). Le quatuor est mené par Dave Mustaine depuis bientôt 30 ans ; un génie qui, avant de se faire virer, était le guitariste principal de Metallica, composant le premier album et une grande partie du second album du groupe de metal le plus connu au monde, ça annonce la couleur. Le rouquin est considéré comme quelqu’un de timide sur scène et bien pour nous, il ne le fut absolument pas, souriant à tout bout de champ, balançant des bisous et des cœurs à la foule (de vrais bisounours les metalleux) mais surtout, proposant une prestation formidable. Du tube en veux-tu en voilà, des solos de guitares à couper le souffle et puis visuellement, les écrans proposant des images en rapport avec la musique sont un point non-négligeable en live qui apporte un côté vivant à la musique. J’ai d’ailleurs signé l’arrêt de mort de mes cervicales après « Hangar 18 » avant que tout le public ne reprenne en chœurs le refrain de « A tout le monde » qui comme son nom l’indique est en français. Un moment mythique et magique que je n’oublierai jamais. « A tout le monde, à tous mes amis, je vous aime, je dois partir. These are the last words, I’ll ever speak, so set me free…”[/cs_dropcap]
[cs_dropcap]Retour sur la scène secondaire pour les finlandais de Children Of Bodom (pour ceux que ça intéresse, renseignez-vous sur l’histoire du Lac de Bodom, flippante et impressionnante). Je suis fan devant l’éternel de ce groupe, des guitares tranchantes couplées à un synthé et vous avez là la formule secrète d’Alexis Laiho et de sa bande. Une setlist absolument parfaite avec l’ajout de 2 nouvelles chansons issues de l’album Halo of Blood (sorti le 12 juin). Le groupe donne tout et le public le lui rend bien même si on sent que la tension monte au fur et à mesure que l’heure avance, annonçant le concert tant attendu. Mais revenons à nos moutons, Children Of Bodom, c’est une musique où tu pourrais quasiment sentir la neige sur ton visage en l’écoutant tellement elle transporte dans les paysages hivernaux d’Helsinki, j’en frissonne encore (de plaisir). La deuxième claque du week-end.[/cs_dropcap]
[cs_dropcap]Il est maintenant temps d’accueillir un groupe de légende, un groupe qui existe depuis 1981 et qui a vendu des millions et des millions d’albums, les anglais d’Iron Maiden. Cette tournée est une redite de celle de 1988 intitulée « Maiden England ‘88 » soit les années fastes du groupe, remplies de tubes. Le groupe bénéficie d’un décor formidable avec une base sur-élevée pour permettre à Bruce Dickinson de courir son marathon en presque 2h. De plus, la mascotte du groupe, Eddie, fait son apparition à de nombreuses reprises sous différentes formes : un géant qui essaye de couper la tête des musiciens avec un sabre ou encore une gigantesque statue avec une forme essayant de s’échapper de la main, enfin bref, du grand spectacle et un vrai show en plus d’un concert. Malgré la soixantaine bientôt approchant, les six anglais sont dans une forme impériale et ils sont contents d’être là, 3 jours après avoir rempli Bercy. La setlist ne bouge pas d’un iota sur la tournée (hormis à Bercy où ils ont joués « Dance of Death ») mais elle est déjà tellement conséquente et remplie de tubes qu’il est difficile de faire la fine bouche. De « The Number of the Beast » à « Aces High » en passant par « Fear of the Dark » (meme si celle-ci date de 1992), tous les tubes y passent pour mon plus grand bonheur. Imaginez, 35 000 personnes chantant des paroles à l’unisson, le poing levé, les cornes du diable au bout des doigts, c’est magique et orgasmique. L’humour de Dickinson sur le fait qu’ils sont 6 rosbeefs contre 35 000 grenouilles fera rire tout le monde, preuve du côté famille entre le groupe et ses fans, caractéristique importante du metal. LA claque du week-end, j’en avais les larmes aux yeux de voir un groupe qui me berce depuis 2003 et ma découverte du metal, un vrai bonheur que je n’oublierai pas.[/cs_dropcap]
[cs_dropcap]Suite à ce show, c’est aux australiens d’Airbourne et leur hard-rock qui ressemble à du AC/DC, avec 10kgs de vitamines en plus, d’entrer en scène. Airbourne, c’est le groupe parfait en festival car c’est impossible de ne pas dodiner de la tête, ni de bouger son boule. La musique est communicative et sied parfaitement à une clôture de festival. Très heureux d’avoir pu les voir.[/cs_dropcap]

Ce Sonisphere se termine sur cette note positive. Hormis les soucis d’organisation qui auraient besoin d’être revus, rien à dire sur les concerts tous plus merveilleux les uns que les autres. A l’année prochaine !

 

www.sonispherefestivals.com

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