Live report de Sonata Arctica, Stratovarius, Sortilège au Bataclan le 26 octobre 2023
Veryshow présentait Sonata Arctica, Stratovarius et Sortilège au Bataclan le 26 octobre 2023
Live Report de David Dwidou Photography
Ce jeudi c’est la Soirée Metal de la semaine à Paris avec non pas une, mais trois têtes d’affiches de la lettre S de l’encyclopédie Metal : Sonata Artctica, Stratovarius et Sortilège.
Les deux premiers tournent actuellement en co-headlining pour une tournée intitulée « Nordic Power Metal Titan 2023 ». Bien qu’annoncé à l’affiche depuis le moi de mai, certains s’étonnaient de la présence de Sortilège sur une affiche telle qu’intitulée. Le fait que Sonata Arctica ouvre la soirée, de très bonne heure, suivi de de Stratovarius, puis de Sortilège pour clôturer cette magnifique affiche, a fait couler de l’encre et jazzer les fans de Sonata Arctica autant que ceux de Stratovarius voulant voir jouer son groupe en fin de soirée. Ne faisons pas la fine bouche, et apprécions à sa juste valuer cette magnifique affiche que nous offre Veryshow, avec 3 groupes en co-headlining pour 1h de show chacun.
SONATA ARCTICA
C’est donc à 18h50 que les finlandais de Sonata Arctica entrent en scène pour délivrer leur Power Metal à touches speed et mélodiques. La soirée débute donc pied au plancher avec une fosse déjà pleine. Même si le Bataclan n’affichera pas complet, il ne restera pas beaucoup de places libres, surtout quelques une au balcon.
Dans la fosse c’est l’effervescence.
Les fans du groupe donnent tout, dès la première note, sachant qu’ils ne profiteront de leurs chouchous que 60 minutes. Sur scène idem, les musiciens qui ne font pas dans la dentelle ne s’attardent pas entre les morceaux. Seul Tony au chant prendra son rôle de leader à coeur en communicant efficacement avec le public. Ses acolytes sont particulièrement dynamiques et ne se cantonnent pas dans leur coin respectif.
Ils viennent à tour de rôle en devant de scène.
D’ailleurs, Elias en profite le plus souvent pour décocher de magnifiques et mélodiques solos dont certains d’une belle vélocité.
Sonata Arctica qui tourne depuis 1996 déjà, possède une dizaine d’album à son compteur sans compter d’innombrables EP et Live. Il est donc bien rôdé sur scène. On regrettera juste que Tommy soit bien caché derrière ses innombrables fûts. Sa batterie est décalée un peu à l’écart de ses comparses, complètement à gauche de la scène. Le show passe à une vitesse folle tout comme le tempo de certains passages des compos. Mais l’heure attribuée touche déjà à sa fin.
Le groupe remercie chaleureusement le public qui lui fait une ovation méritée.
Line-up :
Tony Kakko – chant
Tommy Portimo – batterie
Pasi Kauppinen – basse
Henrik Klingenberg – clavier
Elias Viljanen – guitare
Setlist :
Black Sheep
First in Line
I Have a Right
Replica
8th Commandment
Tallulah
FullMoon
The Cage
Don’t Say a Word
Vodka outro
STRATOVARIUS
C’est maintenant au tour de Stratovarius, leurs compatriotes finlandais. Avant cela nous assistons à un rapide changement de plateau, les techniciens ayant bien préparé leurs affaires en amont. Malheureusement des soucis techniques vont retarder le coup d’envoi du show d’une dizaine de minute. Mais les fans seront rassurés car l’heure prévue n’en sera pas écourtée pour autant.
Stratovarius fait office de vétéran de la scène Power Metal Nordic avec une création en 1989.
On peut dire même, qu’il fait office de grand frère pour Sonata Arctica qu’ils a emmené en tournée lors de ses débuts. On reste doc dans le ton donné par Sonata Arctica, bien que de manière générale les tempos soient plus véloces. Sur cette partie de tournée, le bassiste Laurri Porra ne pouvant être présent, c’est Jani Liimatainen que le groupe à choisi comme remplacant. Jani est bien intégré à Stratovarius et bien accueilli par les fans. Rien ne gâchera le plaisir de ces derniers qui attendaient avec impatience le retour du groupe à Paris depuis 8 ans déjà !
Stratovarius régale ses fans et reçoit des acclamations soutenues entre chaque morceau.
Timo au chant est en grande forme ce soir, et d’une grande classe. Côté rythmique rien à redire, Rolf et Jani sont précis. Ils tracent une route sur laquelle Matias à la guitare et Jens au claviers vont et viennent au gré de leurs solos respectifs ou de leur duos imparables. Tout comme Sonata Arctica on n’a pas vu passer ce set d’une heure.
On resterait sur notre fin si on n’avait pas en tête le troisième groupe qui nous attend au tournant.
Line-up :
Timo Kotipelto – chant
Jens Johansson – claviers
Matias Kupiainen – guitare
Rolf Pilve – batterie
Jani Liimatainen – basse
Setlist :
Survive
Eagleheart
World on Fire
Paradise
Frozen in Time
Father Time
Black Diamond
Unbreakable
Hunting High And Low
SORTILEGE
Bien que co-headliner comme annoncé par les groupes et les promoteurs du concerts, notre légende nationale Sortilège arrive accueillie comme une véritable tête d’affiche ! Le groupe qui enchaine les concerts depuis sa renaissance est particulièrement bien rôdé sur scène. Les 5 musiciens se connaissent par coeur et on note des sourires complices entre eux tout au long du show.
Fort d’un excellent dernier album de compos originales après les réenregistrements de leurs classiques, le groupe mixe dans sa setlist les anciennes pépites et les nouveaux titres. Ces derniers que l’on peut déjà qualifier de pépites autant sur album qu’en concert. Et le public connaisseur ne s’y trompe pas, en reprenant les paroles des tubes d’antan comme celles des nouveaux morceaux.
L’alchimie est bien présente, autant entre les musiciens qu’entre le groupe et le public, c’est indéniable.
Zouille n’aura pas eu à jeter un sortilège, la fosse entière est acquise à ces sorciers du Metal. Parmi tous ses classiques Heavy Metal, on a droit à une merveilleuse interprétation de la ballade « Délire d’un fou » qui donne la chair de poule à l’audience.
Deux morceaux plus tard, on ne fait plus dans la dentelle.
En effet, on accueille dixit Zouille « le digne représentant d’Attila ». Il s’agit de Steph « Bubu » Buriez pour le morceau bien nommé « Attila ». Le duo Zouille-Bubu que l’on a déjà vu ensemble, fonctionne à merveille. Attila-Bubu possède d’ailleurs 2 visages sur ce featuring. Celui du terrifiant Attila lors de son interprétation, et celui du jovial « Bubu » qui , tout sourire, va taquiner les musiciens avec ses paroles.
Après un Phoenix ayant gravé dans le marbre la résurrection du groupe il y a quelques années, le show se termine par les deux brûlots que sont Messager et l’éponyme « Sortilège ».
L’heure impartie du groupe s’est écoulée très, très vite, à l’instar de ses deux prédécesseurs.
Le groupe quitte la scène sous une ovation générale méritée, pour ensuite se rendre dans la salle discuter en toute simplicité avec les fans encore présents.
Line-up :
Sébastien Bonnet – Basse
Clément Rouxel – Batterie
Christian « Zouille » Augustin – Chant
Olivier Spitzer – Guitare
Bruno Ramos – Guitare
Setlist :
Amazone
Civilisation perdue
Le Sacre du Sorcier
Chasse le dragon
Poseidon
Derrière les portes de Babylone
D’ailleurs
Délire d’un fou
Vampire
Attila (avec Stéphane Buriez)
Phoenix
Messager
Sortilège
Finalement les die-hard fans des 3 groupes ont respecté mais surtout apprécié les 3 groupes de la soirée. Qu’importe l’ordre de passage tant que la qualité est au rendez-vous. Au total, tout de même 3h de pur Metal sans temps mort et d’une grande qualité musicale, scénique et visuelle.
Le son et les éclairages ont été à la hauteur lors des 3 shows, faisant de cette affiche une réussite totale. C’est sûr qu’étant plus fan d’un groupe qu’un autre on reste sur notre faim au bout d’une heure, mais ce format est finalement beaucoup plus qualitatif qu’une tête d’affiche qui se contente de jouer 1h15 après un groupe d’ouverture auquel on ne donne pas tous les moyens scéniques.
En prenant cette date comme un « mini-festival » on ne peut que ressortir comblé du Bataclan ce soir. Et cela a été le cas pour la majorité des présents.
Merci à Verycords pour l’accréditation