Entretien avec Lina de SLEEPING ROMANCE au Hard Rock Café à Paris.

Nouvel album We All Are Shadows sorti le 7 octobre 2022

Tracklist

1. Of Shadows And Men
2. Smoke And Mirrors
3. Call My Name
4. Ghost Shadows
5. Stuck In Your Head
6. My Own Foe
7. Resemblance Of Light
8. Haven
9. We All Are Shadows
10. Bridge Of Minds

Line-up:
Federico Truzzi – Guitars, Synths, Piano & Production
Lina Victoria – Vocals
Marco Cilloni – Bass
Francesco Zanarelli – Drums
Mattia Todescato – Guitars

Discography:
2013: Enlighten (album)
2014: Fire & Ice (single)
2017: Alba (album)
2022: We All Are Shadows (album)

https://www.facebook.com/sleepingromanceofficial/

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Rock Metal Mag : Tu es la nouvelle chanteuse de Sleeping Romance depuis 2020, comment est née cette collaboration avec le groupe?

Lina : Alors elle est née grâce à la magie d’internet. En fait, nous étions en confinement et le groupe venait de se séparer de son ancienne chanteuse. J’ai vu qu’ils recherchaient une nouvelle chanteuse et j’ai tenté. Et après, environ deux mois d’échanges, ils m’ont annoncé qu’ils voulaient travailler avec moi. Donc, surprise totale puisqu’il s’agit d’un groupe professionnel et moi, à l’époque je n’étais pas encore dans cette optique. Mais cela m’a convaincu que je voulais faire ça.

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Rock Metal Mag : Est ce que tu as du partir quand même auditionner en Italie puisque Sleeping Romance est un groupe italien.

Lina : Et bien non pas du tout. Tout s’est vraiment fait par internet et ils m’ont envoyé des démos. Il fallait que j’enregistre à la fois sur d’anciennes chansons déjà dévoilées et sur des démos qui n’étaient pas encore sorties à l’époque. Donc, ils m’ont juste demandé de chanter dessus avec mon matériel et ils ont bien aimé. Et c’est comme ça que nous en sommes venus à travailler ensemble. Mais je n’ai même pas eu besoin d’aller en Italie et tout s’est fait depuis Paris.

Après j’y vais régulièrement pour répéter. Mais le fonctionnement est quand même différent d’un groupe qui est dans la même ville. Comme nous sommes tous professionnels nous vivons tous un minimum de notre musique. Il n’y a pas que ça mais on en vit quand même. On prend l’habitude d’avoir plusieurs manifestations musicales, de ne pas répéter constamment pour la même chose mais de faire des résidences ponctuelles pour répéter dans un certain objectif. Parfois on se voit, 4 ou 5 jours avant un concert et on va répéter juste pour ce concert.

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Rock Metal Mag : Tu continues de chanter avec le groupe Abhcan . Est ce que la charge de travail n’est pas trop dure à gérer?

Lina : Non ça va. En fait j’ai plusieurs activités différentes. Je suis à la fois musicienne chanteuse, écrivaine et illustratrice. Et j’ai amené mon bouquin qui est en fait une épreuve destinée à la vente. D’ailleurs l’illustratrice de la couverture travaille pour Marvel éditions.

Et donc pour répondre à ta question, cela me permet de rester équilibrée. Ces trois activités distinctes que sont le chant, l’illustration et l’écriture, s’équilibrent entre elles. Au sein même de la musique j’aime bien avoir plusieurs projets différents. Abhcan cela me permet de travailler certaines choses dans mon chant, alors qu’ avec Sleeping Romance je travaille d’autres aspects de ma voix.

Chaque élément me permet de prendre une pause des autres éléments.

Illustration du Ti-shirt réalisée par Lina

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Rock Metal Mag : Qu’est ce qui a déclenché en toi l’envie de faire de la musique et de chanter ?

Lina :  Alors à la base, j’aimais bien écouter de la musique. Mais j’ai toujours aimé répliquer ce que je voyais de bien. A partir du moment où je voyais quelqu’un faire quelque chose de joli, je voulais faire la même chose. Quand j’étais petite j’ai voulu faire du patin à glace. Donc pendant 1 mois j’en faisais tous les jours et puis cela m’est passé.

Et du coup, un jour, j’ai écouté Amy Lee d’ Evanescence et là, j’ai vraiment voulu savoir chanter. Donc j’ai commencé le chant en imitant Amy Lee, mais vraiment avec toutes ses intonations. Et c’est comme ça que je suis tombée dedans. C’est vraiment Amy Lee qui m’a donné envie de chanter.

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Rock Metal Mag :  En dehors d’Amy Lee, quelles sont tes autres influences   ?

Lina : Tout ce que j’écoute est très américain. J’adore Ice Nine Kills. En fait, j’aime bien quand il y a de la couleur. Cela part dans tous les sens mais cela reste accessible. Par exemple, le prog à la Tool, sans dévaloriser le genre et le talent des musiciens qui sont incroyables, je vais juste vite m’ennuyer. Je pense que je n’ai pas les outils théoriques nécessaires pour comprendre ce qu’ils font. Mon mari qui est musicien et prof de musique avec 2 masters en musique classique, c’est un véritable Geek de la musique et il comprend ce que fait Tool.

Moi, je pense que je n’en ai pas le bagage.

Du coup, je pense que mes influences sont plus directes dans leurs approches musicales avec mes  groupes préférés comme Ice Nine Kills. J’adore Bloodywood, In This Moment, Et le groupe qui m’a vraiment donné envie de devenir pro, c’est Avenged Sevenfold. C’est complètement différent mais ce qui reste à chaque fois, c’est le coté mélodique et agressif.  Bloodywwood fait quelque chose de différent et c’est ce qui fait qu’on les remarque. J’aime bien aussi le fait qu’ils n’essaient pas de gommer leur identité pour  se mettre dans le moule. Ils ont très bien compris les codes du metal moderne tel qu’on l’aime aujourd’hui. Mais ils n’hésitent pas à montrer qu’ils sont indiens et ils le portent en étendard. Et je trouve que cela force le respect.

Jamais je ne jugerais un groupe qui ne veut pas forcément faire de la musique de chez lui. Je suis marocaine et pourtant je ne chante pas en arabe dans tout ce que je fais.  Mais, eux le font vraiment bien avec tellement de goût

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Rock Metal Mag :  Concernant les autres membres du groupe, quelles sont leurs principales influences musicales ?

Lina : Alors ils sont très progs, la plupart avec des influences de Leprous, d’Architects ou Katatonia. Alors c’est moins ce que j’écoute, mais je dois reconnaître le talent de ces groupes. Moi je suis plus metal alternatif.

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  Rock Metal Mag : Dans Smoke And Mirrors il y a une phrase en arabe (Comment puis-je me débarrasser de la douleur causée par mes erreurs ?) C’est justement pour rappeler un peu tes origines marocaines.?

Lina : Complètement. En fait ce qu’il s’est passé quand j’ai rejoint le groupe et que Federico et les autres ont su que j’étais marocaine, ils ont trouvé ça génial. Ils pensaient pouvoir mettre quelques passages en arabe et même si je n’ai jamais chanté en arabe, j’ai dit pourquoi pas. Mais cela ne s’était pas fait spontanément. Lorsque l’on a écrit les paroles il n’y avait pas forcément de passage en arabe mais pour celui de Smoke And Mirrors, on ne savait pas encore ce que l’on allait faire. Donc, on devait voir ça en studio. Et comme sur ce morceau il restait ce petit passage Federico m’a demandé de chanter en arabe.

J’ai donc réfléchi à ce que j’allais dire pendant 10 ou 20 secondes. J’ai pris une phrase qui allait avec le contexte et si en la traduisant en arabe, rythmiquement cela passait. Et on a essayé avec l’ingé son, j’ai improvisé un air et finalement c’est la seule et unique prise qui a été faite.

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Rock Metal Mag : Comment s’est passé votre processus de compositions pour We All Are Shadows ?

Lina : Alors c’est très organisé. C’est Federico qui écrit les compositions avec la ligne vocale et la mélodie par dessus, sans les paroles. Il me l’envoie, on discute du thème de la chanson avec Mattia, l’autre guitariste. Et ensuite Mattia et moi-même, écrivons ensemble les paroles. Et je cale tout ça sur la ligne vocale.

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Rock Metal Mag : Quand avez vous commencé l’écriture de l’album?

Lina : Ils l’avaient écrit  avant que je les rejoigne en 2020 et il était quasiment fin prêt. En fait, il était censé sortir depuis un petit moment mais forcément avec le Covid, cela a retardé beaucoup de choses. On a rajouté la voix par dessus, uniquement lorsque je les ai rejoint.

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Rock Metal Mag : Quelles ont été les principaux problèmes rencontrés pendant ces années Covid ?

Lina : Cela a retardé pas mal de choses que l’on devait faire à un moment et qui ont été décalées. Puisque tout à coup, fermeture des frontières, ou bien untel a eu le Covid. Donc on du décaler des voyages jusqu’à 9 ou 10 mois parfois, vu que nous ne sommes pas dans le même pays.

Donc, on prévoit des choses, on se libère juste pour une semaine et tout le reste du temps se remplit. Alors quand il faut décaler il y a 6 personnes qui doivent se mettre d’accord. C’est à dire l’ingé son avec les 5 membres du groupe et en plus si on doit faire des clips, toute l’équipe de tournage. En fait c’est très compliqué.

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Rock Metal Mag : Comment s’est déroulé l’enregistrement de l’album et avec quel studio avez vous travaillé pour le mixage et le mastering?

Lina : On a enregistré dans un studio à Bergame et c’est Federico qui a fait le mix dans un studio à Berlin où il travaille. Pour  le mastering cela s’est fait en Italie.

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Rock Metal Mag : L’album commence par Of Shadows And Men qui n’est pas chanté mais qui pose 17 interrogations . Pourquoi avoir choisi d’introduire l’album ainsi?

Lina : En fait, on trouvait que cela allait bien avec le thème de l’album qui est introspectif. Donc, cela amène à se poser des questions et à en poser aussi aux autres. Ce sont finalement des questions non posées. « When you feel like you’re not enough » c’est quand tu sens que tu n’es pas assez. « When you say no but they hear yes« , Quand tu dis non mais qu’ils entendent oui. C’est ce genre de choses auxquelles on a peut être tous pensé à un moment de la vie et qui ont fait que l’on se sentait, concrètement, comme une merde. Donc, ce morceau montre que nous, qui écrivons ces chansons là, nous sommes comme vous et que nous sommes tous pareils.

1 Quand tu sens que tu n’es pas assez
*When you feel like you’re not enough
2 Quand tu as l’impression de manquer d’air
*When you feel like you’re gasping for air
3 Quand tu te sens piégé dans ta propre peau
*When you feel trapped in your own skin
4 Quand tu veux crier
*When you want to cry out
5 Quand tu fais de ton mieux pour noyer ton pire
*When you do your best to drown your worst
6 Quand la vie t’épuise
*When life wears you down
7 Quand ils regardent ton visage mais n’entendent pas ta voix
*When they look at your face but don’t hear your voice
8 Quand tu sens le trou vide là
*When you feel the empty hole there
9 Quand tu as mal au cœur
*When you feel heartsick
10 Quand tu veux abandonner le combat intérieur
*When you want to give up the inner fight
11 Quand tu dis non mais qu’ils entendent oui
*When you say no but they hear yes
12 Quand tu te sens comme un trou vide
*When you feel like an empty hole
13 Quand tu te demandes si tu as toujours raison
*When you wonder if you are still right
14 Quand tu es un étranger
*When you are a stranger
15 Quand l’anxiété lie tes pensées
*When anxiety is binding your thoughts
16 Quand tu es en voyage de culpabilité
*When you are on a guilt trip
17 Quand tu essaies mais que tu échoues
*When you try but keep failing

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Rock Metal Mag : Ton inspiration pour l’écriture des paroles est donc axée principalement sur la nature humaine.   ?

Lina : Complètement. Je dirais une introspection sur la nature de la société, plus que sur la nature humaine, pour nuancer un petit peu. C’est vraiment ce que la société demande versus de ce que l’on est vraiment. On a toujours l’impression d’avoir une étiquette. On est soit ceci, soit cela. Soit gentil, soit méchant. Ou, soit introverti, soit extraverti. Et aussi soit hétéro, soit bi ou homosexuel. On ne peut pas être changeant. Voilà, c’était un peu le message. Une introspection sur la nature humaine et son inscription dans la société

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Rock Metal Mag : Comment s’est fait le choix du titre We All Are Shadows ?

Lina : Alors c’était pour dire que nous sommes tous, à la fois l’ombre de la société, c’est à dire ce que l’on ne veut pas montrer, et à la fois l’ombre de nous même. On a tous cette part en nous que l’on cache. Par exemple, si je prends un extrême, comme quelqu’un qui est pédophile, c’est très mauvais et il ne faut pas qu’il le montre. Mais là, il  ne s’agit pas de le cacher mais de le traiter. Il ne faut pas en le cachant, le laisser nous bouffer de l’intérieur .

Lorsque l’on a honte, il faut en parler, l’accepter et se faire suivre et soigner pour traiter ce genre de choses. C’est un exemple assez extrême mais je l’ai fait exprès.  Certains peuvent se dire : « j’ai des pulsions, il faut que je les accepte ». Donc là, non. il y a des pulsions, si elle font du mal aux autres, il faut comprendre pourquoi on les a. Mais cela fait partie de notre identité de dire si l’on a ça, d’où ça vient? Est ce que cela vient d’un traumatisme ou de quelque chose que l’on nous a fait et du coup, on a envie de se venger de tout le monde.

Après, si je prends mon cas, j’ai une famille très conventionnelle.

Donc, quand j’ai dit que je voulais faire de la musique Metal, au lieu de faire, par exemple, médecin ou autre, mes parents l’ont très mal pris. Et c’est une chose dont je n’ai pas pu en parler durant plusieurs années, parce qu’il a fallu qu’ils se fassent à l’idée que c’était vraiment ce que je voulais faire. Et c’est dans ce sens là que l’on parle de We All Are Shadows. C’est cette part en nous qui n’est pas acceptée par les autres. Donc il s’agit de la faire accepter et de l’assumer pleinement et de s’assumer soi-même sans avoir peur de cette part de nous.

On a tous cette petite part d’ombre en nous.

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Rock Metal Mag : Qui est l’auteur de la pochette ?

Lina : C’est la soeur de Federico qui est photographe. Et donc c’est une danseuse en robe blanche qu’elle a prise en photo en lui donnant ce coté un peu fantomatique. C’est une sorte d’ombre mouvante qui essaie de s’échapper de nous-même.

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Rock Metal Mag : Est ce qu’il y a un titre en particulier qui te touche plus qu’un autre ?

Lina : Oui alors il y a deux chansons que j’aime beaucoup. La première c’est Smoke And Mirrors parce qu’au niveau de l’humeur elle est top et j’adore la chanter. Elle est agressive mais en même temps, elle est douce et mélodique.

Après au niveau du message, j’aime beaucoup Bridge Of Minds, la toute dernière, qui est la moins consensuelle. Elle est très différente des autres morceaux, donc forcément c’est celle qui va le plus diviser. Mais le message est tellement beau et elle est tellement agréable à chanter que je l’adore. (ndlr : Bridge Of Minds encourage les gens à s’accepter.)

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Rock Metal Mag :  Vous avez déjà réalisé 4 clips, est ce qu’un autre est en préparation ?

Lina : Normalement non. On s’est dit que 4 singles sur 9 morceaux complets, puisque l’on ne compte pas l’intro, c’est déjà pas mal . Donc, si on sort quelque chose au cours de l’ année prochaine , ce sera surement un nouveau single.

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Rock Metal Mag : Est ce que le choix des singles de l’album a été facile ?

Lina : C’est assez compliqué de choisir  parce qu’à chaque fois on se demande ce que l’on veut faire passer à travers lui. Pourquoi choisir celui là et pas un autre? Donc les 4 singles ont vraiment un message particulier. Par exemple pour Call My Name cela veut dire que, même si nous avons changé d’identité, elle reste quand même proche de l’ancienne. Donc Call My Name fait vraiment le pont entre les deux.

Ensuite Smoke And Mirrors, c’est vraiment notre identité pleine et entière avec toutes ses nuances actuelles. Après il y a eu Bridges Of Mine qui est complètement différent et qui montre que l’on veut faire autre chose et pas juste rester sue ce que l’on faisait avant.

Et enfin Gost Shadows, c’est parce que l’on adorait le texte et le message qui parle de l’anxiété. On se sent tous anxieux à certains moments mais ce n’est pas grave.

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Rock Metal Mag : Musicalement par rapport à l’album précédent il y a une évolution vers un coté plus lourd.

Lina : Oui il est plus lourd tant au niveau des thèmes qu’au niveau des compositions. Les riffs sont plus lourds et ma voix est aussi plus grave que celle de l’ancienne chanteuse. La sienne était très légère alors que la mienne est plus timbrée. Donc, bien évidemment, on a un peu joué sur ces différences là.

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Rock Metal Mag : Ton chant saturé n’est pas trop présent sur We All Are Shadows.

Lina : Oui, c’est vrai, pas sur cet album. Je l’utilise plus avec Abhcan. D’ailleurs on a l’EP qui arrive le mois prochain et clairement il y a beaucoup plus de scream. (ndlr: »Build & Break » EP, qui sort le 10 mars 2023 via M&O Music)

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Rock Metal Mag :  Coté planning avez vous des dates à annoncer?

Lina : Il y a beaucoup de dates qui sont déjà prévues. Pour certaines, je ne peux pas forcément en parler car ce n’est pas confirmé. Mais déjà en février on a 3 dates en France : le 25 à Nice à l’Altherax, le 27 à la Brat Cave à Lille et le 28 à Paris à l’International.

Ensuite le 30 avril on joue aux Pays Bas au FEMALE METAL FEST. En août on a le Festival 666 à Cercoux. Et on a d’autres choses de prévues dont je ne peux pas encore en parler, mais entre autre un festival en France en été 2024.

Rock Metal Mag remercie Lina, Roger et le Hard Rock Café

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