SEVEN EYED CROW : interview avec Jérome

SEVEN EYED CROW : interview avec Jérome

Entretien avec Jérôme « Jay », chanteur de SEVEN EYED CROW, grâce à la promotion organisée par Roger de Replica Promotion

Entretien avec Jérôme « Jay », chanteur du groupe SEVEN EYED CROW

Jérôme

Le groupe a sorti son nouvel EP Icarus le 21 janvier 2022 via M&O Music.

Seven Eyed Crow pochette Icarus

1.Eyes Wide Shut
2.Weird Boy
3.Until
4.To My Old Man
5.Visions

SEVEN EYED CROW

Membres du groupe

Aurélien Boileau, « Oreye » : guitare
Alexandre Pouzioux, « Alex » : guitare
Jérôme Kloeckner, « Jay » : chant
Frédéric Lagorce, « Frédo » : batterie
Yoann Roy, « Iowan » : basse

BANDCAMP

https://www.facebook.com/seveneyedcrow/

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Rock Metal Mag : Est ce que tu peux me dire quand tu as rejoint Seven Eyed Crow et comment est née cette collaboration? 

Jay : En fait, on s’est tous rencontré en 2014 et nos premiers échanges datent de cette année là. Moi, je suis le dernier arrivé, courant 2014. J’ai commencé à entendre parler des gars parce que je jouais dans un autre groupe avec le batteur de Seven Eyed Crow. Du coup il m’a incrusté la dessus en me disant qu’il cherchait quelqu’un pour leur projet. Mais il n’était pas sur que cela me plaise parce que j’étais très tourné vers des trucs fusion, plus funk, etc..

En fait, j’ai tout de suite aimé ce que le groupe faisait, donc j’y suis allé et cela a collé. Et depuis on ne s’est plus quitté.

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Rock Metal Mag : Et depuis est ce que le line up est resté le même ?

Jay : Il est resté le même à l’exception du bassiste puisque Tom nous a quitté en 2019. Et nous avons intégré Yoann Roy, qui avait une très bonne expérience, notamment avec le groupe Nihil. Donc, depuis ce changement de line up, tout va bien.

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Rock Metal Mag : Quels sont les principaux artistes qui t’ont influencés en tant que chanteur?

Jay : Alors au tout départ, je dirais Robert Plant. Led Zep est le 1er groupe que j’ai découvert minot en tant qu’amateur de Rock et Robert Plant est le 1er chanteur que j’ai voulu imiter. Il chantait très haut et bien plus haut que moi à l’époque. C’est là que j’ai pris conscience de la question de la tessiture.

Et je me suis vraiment rendu compte que je ne pourrais jamais chanter comme lui au long court. J’arrivais à chanter ses lignes à 17 ans parce que mes cordes vocales étaient très fraiches. Mais ensuite il a fallu que je me raisonne et que je parte sur d’autres influences.

Il y a eu Pink Floyd aussi, parce que cela a bercé mon enfance. Ma mère avait des vinyles et c’est un groupe que j’ai toujours admiré pour la capacité à cracher des albums toujours aussi bons et avec des atmosphères différentes. Et c’était vraiment novateur pour l’époque.

Donc j’ai quand même des influences de Rock Seventies mais aussi toutes celles des groupes des années 90.

On était tous des fans de Korn, Tool, Limp Bizkit, Deftones. Mais, moi, j’ai toujours essaimé dans d’autres styles. J’aimais le Hip Hop, le Jazz, j’étais un adorateur de Stevie Wonder, de Jamiroquai aussi et qui, d’ailleurs, n’aurait pas existé sans Stevie Wonder.

Donc voilà, je ne suis pas un pur rocker, mais j’ai toujours aimé le rock un peu mâtiné d’autres influences. Mais de base je reste un enfant des années 70 puisque je suis né en 78. Et Led Zep et Floyd sont mes deux premiers biberons en tant que musiciens et ce sont eux qui m’ont donné envie de chanter.

Rock Metal Mag : Ce sont de supers influences et deux groupes que j’adore également. D’ailleurs qui ne les aime pas?

Jay : Ils sont intemporels.

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Rock Metal Mag : Est ce que tu peux me dire comment s’est fait le choix du nom SEVEN EYED CROW?

Jay : C’était au cours d’une soirée un peu folle, un peu arrosée et un peu speedée aussi. Nous sommes partis dans un délire sur cette créature que nous avons imaginé et qui aurait la capacité de voir dans 7 dimensions différentes. Ces dimensions sont le passé, le présent, le futur, l’enfer, le purgatoire, le paradis. Nous sommes quand même une société judéo-chrétienne, et tous, très influencés par ça, même sans le vouloir.

Et donc, ces 6 dimensions étaient transcendées par le rêve qui permettait de passer de l’une à l’autre parce qu’en discutant, on a tous eu l’impression de voir dans notre sommeil des mondes un peu parallèles. On imaginait donc cette créature, capable avec chacun de ses yeux de voir dans une autre dimension et de s’y balader pour ramener des oracles et des prophéties.

On a trouvé que c’était une bonne idée parce que dans notre écriture, nous somme aussi bercés par ces thématiques du savoir d’où on vient et où on va. Et aussi par ce qui fait que notre présent est conditionné par beaucoup de choses.

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Rock Metal Mag : Donc cela fait partie des thématiques abordées dans cet EP?

Jay : Oui, on va dire que c’est un fil conducteur depuis nos trois albums. On est toujours aussi empruntés dans les maux de l’humanité et dans l’impasse où elle a l’air de persister et qu’elle continue d’emprunter quand même. Et Icarus est un peu cette idée de l’humanité qui se brûle les ailes, en se grisant trop et en voulant trop s’approcher du soleil.

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Rock Metal Mag : En fait c’est le rêve d’Icare ? 

Jay : Exactement. C’est le rêve d’Icare. Le nom nous est arrivé comme ça et nous avons tous été unanimes. Comme tu le sais, on traverse une phase un peu particulière et je pense que chacun s’y projette un peu différemment.

Et cela a encore intensifié notre recherche sur les thématiques que l’on aborde. Elle vont du réchauffement climatique, aux dérives du capitalisme et de cette folie qui concentre la richesse dans les mains d’un très petit nombre de personnes.  Et c’est la grande partie de l’humanité démunie qui est sans réponses, et aussi parfois sans avenir.

J’entendais encore Greta Thunberg, ce matin, donc voilà, ce sont des choses comme ça qui nous influencent et qui transpirent dans notre musique.

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Seven Eyed Crow pochette Icarus

Rock Metal Mag : Qui est l’auteur de cette très belle pochette ?

Jay : Et bien c’est parti au départ d’une photo que l’on avait repéré chez un mec qui postait ses créations sur le net. Au départ, on avait pensé à un triptyque qui représentait un joli ciel avec de belles couleurs. Mais, petit à petit, on s’est dit que l’on voulait apporter un peu plus d’identité. Donc on a retrouvé notre vieux copain Ben Basso qui est créateur de BD et qui est un mec très doué dans son style (ndlr: MAKMA).

Il avait déjà fait nos deux premiers Artworks. (ndlr:  Dark Ways to the Sun » de 2015 et Organized Chaos de 2018)

Donc on l’a laissé un petit peu travailler sur cette question là. Il est revenu avec l’idée d’un ciel beaucoup plus haut, c’est à dire, lié à la conquête d’une nouvelle planète. En fait, d’une photo d’un ciel de Terre, c’est devenu une photo qui pourrait représenter Mars. Ou le rêve un peu fou de Jeff Bezos d’aller voler au dessus de la Terre et même de trouver une autre planète un petit peu plus loin. Une autre planète à détruire sans doute aussi.

On est donc revenu avec cette photo de cosmonaute au milieu et qui a l’air un petit peu paumé. Cela rappelle un peu aussi « Seul sur Mars » dans l’idée. Voilà, c’est notre copain et créateur d’Artwork habituel qui est revenu bosser avec nous et qui nous a fait, à nouveau, une pochette que l’on trouve très jolie.

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Rock Metal Mag : Pourquoi avoir choisi de repartir sur un EP ?

Jay : Alors il y a plusieurs choses qui se sont bousculées. Evidemment, il y a la crise sanitaire, qui nous a tous empêché notamment de nous voir, les uns les autres. Il y a eu les restrictions de déplacements et le Covid qui s’est invité dans chacune de nos familles puisque l’on a tous, plus ou moins, croisé le phénomène.

Ensuite, il y avait aussi Yoann, qui était un nouveau membre et l’on avait cette envie de revenir avec quelques créations et pas forcément un album. Pour rester un petit peu visible, on a essayé de creuser au maximum les quelques titres que l’on avait afin de les pousser le plus loin possible. Et c’est vrai que l’on sort avec un gros EP qui fait 27 mn.

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Rock Metal Mag : Par rapport au titre « Eyes Wide Shut » cela n’a aucun rapport avec le film de Stanley Kubrick de 1999?

Jay : Non, cela n’a pas de rapport mais cela a quand même quelque chose à voir. C’est quand même un récit cynique sur un type qui serait un peu un « arrangeur de problèmes » en pleine puissance. C’est à dire, quelqu’un, par exemple, qui pourrait faire disparaitre des problèmes qui te toucheraient ou qui feraient que tu serais lié à des gens un peu bizarre.

Par exemple, Jeffrey Epstein est cité dans le texte. Ce type était un sex offender (délinquant sexuel) très puissant et il avait surtout des dossiers sur pas mal de gens . Il s’est retrouvé étrangement, pendu en prison avant son procès et avant de pouvoir déballer ses affaires.

Voilà, on est parti de choses un petit peu comme ça et on s’est rendu compte que quand tu as une certaine puissance, tu peux t’extraire de la justice des mortels et te retrouver in extremis, un peu blanchi. Alors loin de nous l’idée d’aborder des thèmes complexes, parce que ce n’est pas du tout notre verve. On essaie d’être bien documenté et on n’aborde pas des choses qui sont fausses ou trop fantaisistes.

Mais, on avait néanmoins envie de parler de cette justice des très puissants.

Elle permet parfois, quelque soient les erreurs commises ou les crimes commis, de ne pas se soumettre au jugement et de s’en tirer à bon compte.

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Rock Metal Mag :  Un thème très actuel et qui pourtant existe depuis longtemps.

Jay : Oui, on vit dans un présent  mais, comme on dit, le passé n’est qu’un prologue. Ce qui est curieux c’est de voir comme l’histoire se répète et bégaye, si on prend le temps de s’y intéresser . Et c’est assez fascinant en fait.

Personnellement, je suis un gros lecteur du Monde Diplomatique depuis des années. Je pense que c’est, à mon humble avis, le meilleur titre de presse écrite en France et un des plus indépendant avec Le Canard Enchaîné. Et c’est vrai que cela nourrit un petit peu plus, des réflexions de fond sur les choses et parfois même, des réflexions très concrètes.

Par exemple, ce matin, je lisais encore un article du chanteur de Mendelson, groupe de Rock français qui a quand même 25 ans d’existence.  Il disait sans se plaindre, la difficulté de groupes comme les nôtres, avec des musiques amplifiées qui font souvent du bruit, de trouver des débouchés pour leur musique. C’est à dire, trouver des dates de concerts et arriver à se produire sans que les organisateurs, qui sont souvent des passionnés, ne perdent de l’argent.

C’est vrai qu’il y a un gros décalage, aujourd’hui, entre une certaine scène française que l’on a pas beaucoup entendu se plaindre pendant la pandémie et entre tous ces autres artistes qui ne vivent pas nécessairement de leur musique. Ils ont énormément de mal aujourd’hui à trouver des débouchés, ne serait ce que de pouvoir présenter leur musique à un public. Donc, c’est un peu problématique.

Mais voilà, dans nos lectures on trouve des choses qui vont un peu plus dans la profondeur et d’autres très simples et très actuelles. Par exemple, telles que des interviews comme celle-ci, qui peuvent permettre, même à des mecs comme nous qui font du Rock, de trouver quelque chose d’intéressant à dire dans le monde diplomatique.

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Aurélien

Rock Metal Mag :  En ce qui concerne votre processus de composition? est ce que tout le monde participe ou c’est Aurélien qui écrit toute la musique?

Jay : Alors c’est intéressant que tu poses cette question car on va dire que la plupart du temps, et c’est souvent comme ça dans les groupes, chaque album porte un peu plus la patte d’un musicien ou d’un autre.

Je dirais que notre 1er album était vraiment une fusion entre nous tous. On l’a vraiment composé, arrangé tous ensemble et on va dire à égal niveau. Le deuxième album avait plus la patte de notre batteur qui avait apporté sa touche et ses gros riffs.

Et là, Icarus, porte quand même pas mal la patte d’Aurélien.

Et même si, il ne le dit pas, je le dis pour lui. Il a apporté énormément de choses et de matière, notamment sur les compos un peu longues. Par contre, ensuite lorsqu’il s’agit de composer, tout le monde apporte sa touche. C’est à dire, on prend le riff, on prend le plan, on prend la prod et on la détricote, on la déconstruit, on essaie de la faire sonner de manière à ce que ce soit du Seven Eyed Crow.

Le processus est de mettre le riff dans le bol et on touille tous ensemble.

A mon niveau, j’ai souvent plus d’intuition sur les arrangements, sur des enchainements entre certains plans, sur des intros et des choses comme ça. J’essaie toujours dans la compo de prendre un peu de hauteur par rapport à ce qu’il faut ajouter, car je n’ai pas la capacité d’apporter de la musique. Je suis uniquement chanteur même si je fais un petit peu de gratte. Mais cela ne me permettrait pas de leur proposer des choses vraiment pertinentes car ils cherchent souvent des choses un peu plus complexes.

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Rock Metal Mag : Avec quel studio avez vous travaillé ?

Jay : On a eu beaucoup de plaisir à travailler avec David Thiers du Secret Place. C’est un mec très bon et très pro et quelqu’un d’adorable. Mes prises chant avec lui se sont passées idéalement bien. Et même si par le passé cela se passait aussi très bien avec Elmobo du Conkrete Studio qui a aussi un lourd background de production de beaucoup de groupes.

On a toujours pris le temps et mis les moyens qu’il fallait pour travailler avec des mecs très compétents pour faire sonner notre musique. Car nous n’avons pas ces compétences, nous ne sommes pas ingénieurs du son, et on voulait être bien entouré comme nous l’avons toujours été jusqu’à présent. Et nous avons toujours été très satisfaits.

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Rock Metal Mag : Pourquoi avez vous choisi de clipper To My Old Man plutôt qu’un autre ?

Jay : Alors il y avait le coté concret, à savoir la longueur du morceau, qui était dans un bon compromis. Nos autres titres ont tendance à vite aller loin, en durée, que ce soit Visions ou Eyes Wide Shut. Pour Until on a un projet de le clipper d’une autre façon, c’est à dire en stop motion et sur lequel travaille Aurélien depuis un moment. Donc, cela va être un petit peu long à faire mais je pense que cela sera assez cool.

Pour Weird Boy, on a une lyric vidéo qui doit sortir bientôt. Donc on en était assez content et on va la laisser comme ça. Et ensuite, il restait To My Old Man, qui est un peu personnel, puisque j’ai malheureusement perdu mon papa d’un cancer, il y a bientôt 2 ans, en plein pendant le Covid. Donc voilà, il y avait cette question un peu personnelle où j’avais envie de lui rendre ce petit hommage. C’est pourquoi on a choisi de clipper To My Old Man qui est une chanson plus prégnante pour moi, mais qui m’a fait du bien en fait.

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Rock Metal Mag : Est ce qu’après cet EP, vous allez repartir sur un LP et est ce que des compositions sont en route?

Jay : Oui, pour l’instant on est dans la partie chantier. On est au grenier et on est entrain de trier tous les riffs afin de voir tout ce qui nous intéresse.

Sur ce coup là, on veut laisser libre cours aux envies de chacun d’entre nous.

Moi j’aimerais rajouter un peu plus de Funk et de Hip Hop dans notre musique mais tout en ne dénaturant pas ce que l’on fait. Je sais qu’Aurélien a envie de revenir à des riffs plus essentiels, plus immédiats et sur des formats de chansons qui vont plus aller sur des 4 mn, 4mn30 mais plus « carton » pour faire bouger les têtes.

Et puis on a envie que Yoann, qui a déjà mis son empreinte sur cet EP, puisse s’exprimer encore un peu plus. En nous ouvrant son grenier à riffs, ses influences pourraient devenir les nôtres. Donc, oui, on est définitivement dans une nouvelle phase de création. Mais ces temps-ci le Covid frappe encore, donc ces dernières semaines on a eu quelques difficultés à se voir. Le Covid est passé chez moi, chez notre batteur et chez notre guitariste. Mais je pense qu’à partir de la semaine prochaine, on va pouvoir très concrètement se mettre à la création et cela va nous faire du bien car on en a besoin.

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Rock Metal Mag : Vous allez quand même rester sur une ligne prog qui est la base de votre style musical?

Jay : C’est prog avec nos moyens. C’est à dire que le prog est un style que je respecte énormément, mais qui est un style de géant, dans le sens où les groupes qui nous ont influencé sont des monstres, comme Floyd, qui sont un peu les démarreurs du style. Avec Yes aussi, qui est une de nos très grosses influences.  Donc, on va rester dans cette veine. On va essayer avec nos moyens de pousser encore notre musique, pour qu’elle soit un petit peu plus conforme à ce que l’on aime.

On ne sera jamais Haken, ou des groupes comme ça, mais on fait le maximum pour rester dans cette veine. Tout en restant conscient que pour faire du prog, il faut plus encore. Donc, on va travailler davantage encore pour pouvoir faire vivre ce style et ne pas être ridicule.

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Rock Metal Mag : On va dire que vous allez affirmer votre patte au fil du temps. Tous ces mégas groupes ne sont pas devenus cultissimes du jour au lendemain.

Jay : Ils sont restés ensembles déjà. Il faut surtout garder son équipe et essayer de pousser le plus loin possible l’alchimie entre les gens qui se connaissent bien. On a tous une vingtaine d’année de musique dans les jambes et très sincèrement cela doit être le projet où j’ai le plus d’amitié pour les membres de mon groupe et la volonté vraiment de rester avec eux.

Je pense que lorsque l’on est sur scène il se dégage cette impression de mecs qui sont heureux de jouer ensemble et qui partagent un truc vraiment fort et sans artifice.

Seven Eyed Crow concert

Concert au Château de Montendre en Septembre 2021

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Rock Metal Mag : Vous avez pu planifier des dates de concert pour 2022?

Jay : Oui, pour le moment on en a trois qui sont confirmées. Elles vont être essentiellement autour de chez nous, dans notre région. On aimerait s’exporter plus loin et jouer en Europe. Mais c’est aussi dépendant du fait que l’on a tous des familles des responsabilités et un boulot. Mais, oui aller tourner en Europe centrale, en Belgique, en Suisse, en Allemagne, c’est quelque chose dont j’ai envie depuis longtemps.  Et j’aimerais bien que l’on puisse s’en donner les moyens.

Peut être dans les deux prochaines années. En planifiant bien cela et en le finançant correctement, je pense que cela reste du domaine du possible. On pourrait ainsi amener notre musique à des gens qui n’ont pas forcément la possibilité de venir nous voir dans notre petite région aquitaine.

Voilà, donc 3 dates de planifiées pour le moment.

Mais cela reste toujours difficile de se projeter dans des dates puisque les organisateurs sont confrontés à des questions de demi jauge et donc, à coup sur, à des pertes d’argent. Surtout qu’aujourd’hui, faire des concerts de musiques amplifiées, c’est se condamner à perdre de l’argent. Les subventions aident pour l’instant et espérons qu’elles dureront le plus possible malgré les changements de majorité.

Aujourd’hui c’est difficile d’aller projeter de la musique quand on ne fait pas du Hip Hop ou de l’Electro, ou de la chanson française.

Mais cela ne doit pas nous empêcher de chercher et de créer, surtout.

Seven Eyed Crow

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Rock Metal Mag remercie Jérome Kloeckner, « Jay », chanteur de Seven Eyed Crow et Roger de Replica Promotion