Pyrah : Part of The Ghost World

Pyrah : Part of The Ghost World

Pyrah : Part of The Ghost World chronique de Khaos

Chronique de Part of The Ghost World de Pyrah

Par Khaos

Genre : Inclassable

Label : Indépendant

Date de sortie : 12 septembre 2019

Après une release party réussie, voici avec plus de détails mon ressenti après l’écoute du deuxième album de Pyrah.

Stumble démarre par un léger arpège de guitare juste suivi d’un charlet et d’une basse au son bien rond. C’est après une quarantaine de secondes que Stéphanie entre avec fracas, accompagnée des distorsions et d’une batterie percutante.

A un moment le calme revient avec un arpège cette fois-ci doublé des deux guitares dont on remarque à cet instant l’apport essentiel. Par rapport au premier album c’est le point vraiment gagnant, ces harmonies à deux grattes.

Jean-Loup tente aussi la chansonnette à quelques occasions, ça s’intègre très bien. Comme dans la plupart de leurs compositions, il y a une montée en puissance progressive avec quelques lignes de chant saturé vers la fin.

Pour moi Averting My Eyes et Locked and Loaded, deux titres qui se chevauchent, sont l’entrée de pleins pieds dans ce Pyrah Lv2. Batterie seule au départ, puis un riff léger, les instruments entrent les uns après les autres sur un chant type cabaret soufflé par Stéphanie. C’est deux minutes plus tard que l’orage éclate avec une vocaliste qui donne tout dans un chant growl à réveiller les morts.

Les guitares se montrent alors plus agressives et ce passage se termine par un simple riff qui fait la jonction entre les deux titres. Locked and Loaded se joue sur une rythmique plus soutenue. La vocaliste donne tout avec des parties où les chants clair et growl se mêlent admirablement et ça termine dans un feu d’artifice vocal et instrumental.

Après toutes ces émotions, premier passage plutôt calme avec le début d’All Of Us. Ses roulements de caisse claire sur un nouveau gimmick surprenant des deux guitares, un nouveau petit bijou. Le chant vient assez tard et restera dans un registre médium avant de monter en colère.  

Ensuite, c’est mon titre favori de l’album : Dissolve. Un début façon Doom Metal sur un rythmé très lent et ténébreux, le contraste entre une guitare dans les aigûes et la deuxième dans les graves crée une certaine tension. La tartine prend une deuxième couche, puis une troisième car les instruments remplissent alors plus d’espace sonore.

Un titre à tiroirs qui me fait penser à mon favori d’un de mes groupes préféré : Rime Of The Ancien Mariner d’Iron Maiden. Je ressens le même type de sensations avec des surprises et des transitions géniales, d’autres passages faussement répétitifs. Tout les talents de ces cinq musiciens sont résumés dans Dissolve.

Everything Hurts est peut-être le titre le moins convaincant mais c’est un jugement très relatif car il s’insère bien dans l’ensemble. C’est ensuite un vrai morceau calme qui entre en scène.

Sur Snow White, tu peux fermer les yeux et imaginer la chanteuse de saloon, celle qui frôle les jambes des vieux cow-boys à moitié saouls. Ce titre plus conventionnel dans la composition mais original dans le registre fait office de pause bienvenue.

Aesthetic Rage débute par un riff d’électrocution et cette fois sans intro douce. Le chant part de nouveau dans des directions complètement folles avec des parties chantées façon rap.

L’album termine par un titre de dix minutes, Manufacturing Doomsday, qui s’écoute presque à part. Nouvelle composition à plusieurs paliers, il faut écouter les deux guitares attentivement pour étudier leurs croisements mélodiques d’hirondelles.

Sur d’autres parties, elles se doublent mais avec l’intention de créer une ambiance plus massive. Dommage que ce titre n’ait pas été joué en live, il aurait eu toute sa place.

Je conclue cette chronique avec un gros pouce vers le haut. Pyrah m’ont agréablement surpris même si j’avais déjà détecté leur potentiel. Ils ont monté la qualité des compositions de plusieurs niveaux, ils ont tous bossé pour améliorer leur maîtrise instrumentale et vocale et nous sortent un très bon album.

Le son s’avère d’ailleurs plus abouti que le premier essai mais dans une certaine continuité. En effet, il ne faut pas s’attendre à une prod trop standardisée comme peuvent en sortir certains labels allemands.

Toutefois, tous les instruments sonnent net avec un équilibre au point. J’espère donc que cette chronique contribuera à ma petite échelle pour les faire découvrir. Au vu des efforts fournis et de la qualité des compositions et des prestations, ce serait amplement mérité.

Tracklist Pyrah :
1 Stumble
2 Averting My Eyes
3 Locked and Loaded
4 All of Us
5 Dissolve
6 Everything Hurts
7 Snow White
8 Aesthetic Rage
9 Manufacturing Doomsday

Musiciens :
Stéphanie Montel : Chant
Lucie Duval : Batterie
Jean-Loup Traore : Guitare
Clément Artuso : Basse
Maxime Walchuck : Guitare

https://www.facebook.com/pyrahofficial/