Entretien avec le guitariste Paul Cordebard du groupe CHUNK! NO, CAPTAIN CHUNK! qui sort son nouvel album GONE ARE THE GOOD DAYS le 30 juillet 2021
Bertrand (chant) Paul (guitare) et Bastien (batterie) du groupe CHUNK! NO, CAPTAIN CHUNK! étaient en journée promotion organisée par Replica Promotion, le jeudi 8 juillet au Hard Rock Café à Paris.
De gauche à droite : Paul, Bertrand, Bastien
Rock Metal Mag a pu s’entretenir avec le guitariste Paul Cordebard
Nouvel album GONE ARE THE GOOD DAYS qui sort le 30 juillet 2021 via Fearless Records
“Bitter”
“Drift Away”
“Gone Are The Good Days”
“Marigold”
“Made For More”
“True Colors”
“Good Luck”
“Complete You”
“Blame It On This Song”
“Painkillers”
“Tongue Tied”
“Fin.”
CHUNK! NO, CAPTAIN CHUNK! Line Up
Bertrand Poncet – chant (depuis 2007)
Éric Poncet – guitare solo (depuis 2007)
Paul Cordebard – guitare rythmique, chœurs (depuis 2007)
Mathias Rigal – basse (depuis 2007)
Bastien Lafaye – batterie (depuis 2015)
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Rock Metal Mag : Depuis votre dernier album Get Lost, Find Yourself, vous avez changé de batteur avec l’arrivée de Bastien Lafaye en 2015. Que s’est il passé depuis et est ce que le line up est stable aujourd’hui?
Paul : Alors, notre ancien batteur, avec qui j’avais monté le groupe et qui était ingénieur en parallèle du groupe a décidé de stopper sa carrière de musicien pour se marier et se consacrer à son activité principale. Donc, il a décidé de quitter le groupe en 2015. Ensuite il a fallu quelques mois de recherches pour trouver Bastien sur Youtube. Et lorsque l’on a vu les cover qu’il faisait on lui a demandé de rejoindre Chunk. Cela s’est très bien passé et on a eu un très bon feeling. Il a eu l’occasion de faire 3 ans de tournée avec nous, jusqu’à ce que l’on se décide de composer le nouvel album.
Mais cela ne se passait pas vraiment comme on voulait car on n’arrivait pas à trouver un son qui correspondait à la direction que l’on voulait prendre. Du coup, on a décidé de prendre un peu plus de temps pour composer et aussi pour nous même. Depuis les 10 dernières années on n’avait jamais eu de temps pour nous, avec les tournées les entrées en studio, etc.. Du coup, on a mis un petit coup de frein et on a décidé de prendre du temps pour développer d’autres projets et aussi composer quelque chose qui nous plaise vraiment.
Bastien est alors entré dans cette optique de composer quelque chose et prendre vraiment part au projet. Lorsqu’il est entré dans le groupe on venait juste de terminer l’enregistrement de Get Lost, Find Yourself. Et donc, il n’avait pas participé à sa création.
Pour le coup sur ce nouvel album, il a été une des sources principales de composition. Cela nous a permis d’avoir un nouveau regard sur le groupe et sur notre son. Voilà, donc le line up est stable et il y a juste Bastien qui nous a rejoint ces dernières années et tout se passe bien.
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Rock Metal Mag : Donc 6 ans séparent vos deux albums, quand avez vous réellement commencé l’écriture de GONE ARE THE GOOD DAYS ?
Paul : Alors on avait commencé l’écriture fin 2016 et on s’est posé pendant 3/4 mois. A l’époque on avait des Timeline assez serré avec les labels qui nous demandaient de produire des choses assez rapides, pour entrer en studio rapidement et reprendre ensuite les tournées. Et c’est là que l’on s’est rendu compte que l’on avait pas les résultats qui nous plaisaient. On a décidé de prendre vraiment le temps de faire les choses bien.
Donc il a bien fallu 3/4 ans avant de remettre le nez dedans. Et le Covid a aidé à ce que l’on prenne plus de temps libre sur nos activités personnelles. Concrètement on a commencé fin 2016 et cela a vraiment pris notre temps en 2020.
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Rock Metal Mag : Et comment s’est déroulé votre processus de composition pendant cette pandémie?
Paul : En fait, on ne pouvait pas se réunir, mais Bertrand, le chanteur et Bastien, vivent ensemble et ont leur propre studio d’enregistrement. Donc, c’était plus simple pour eu deux de pouvoir composer. Ils avaient recommencé la composition de leur coté sans trop nous le dire. Ensuite, ils nous ont envoyé 2 démos que l’on a adoré. Et c’est comme ça que l’on s’est dit que l’on allait commencer à recomposer quelques singles. Et on pensait juste ressortir ses singles sur Spotify. Finalement ils se sont retrouvés sur un EP qui devait sortir sur notre label Fearless. Et le label a tellement aimé les morceaux qu’ils nous ont demandé de prendre un peu plus de temps pour le transformer en album .
Après, c’est vrai que pour se retrouver, c’était compliqué. Moi, j’étais à une période de ma vie où j’ai eu un accident et je ne pouvais pas les rejoindre pour composer avec eux. On a un membre du groupe qui habite au Portugal, un autre à Lyon et le reste du groupe est à Paris. Donc le processus a été un petit peu compliqué et c’est surtout Bertrand et Bastien qui ont pris les devants. Une fois qu’ils nous ont envoyé les morceaux on a donné notre avis et on a décidé de ce qu’il fallait changer et modifier à distance.
C’est vrai que ce n’était pas les meilleures conditions avec le Covid. Mais nous y sommes arrivés et par la suite on a réussi à tous se retrouver au studio, début 2021 pour terminer les chansons et y mettre tous un peu de notre patte dedans. Et ensuite l’enregistrement s’est fait au studio de Bertrand et Bastien.
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Rock Metal Mag : Depuis Get Lost, Find Yourself, musicalement quels sont les principaux changements par rapport à GONE ARE THE GOOD DAYS ?
Paul : L’album garde l’essence du groupe, mais on a essayé de pousser la barre encore plus loin et de tenter de nouvelles choses. Je ne pense pas que l’on soit à mille lieues de ce que l’on faisait avant. On a essayé d’agrémenter avec des éléments que l’on n’avait jamais utilisé auparavant, comme le saxophone dans une des chansons. C’est quelque chose que j’avais toujours voulu faire et je n’avais jamais su comment l’intégrer correctement à notre musique qui est assez punchy. Donc c’était l’occasion de tenter ça et aussi une chanson d’amour, chose que l’on avait jamais fait.
On a testé aussi des éléments plus pop et dans la production on a un son encore plus lourd qu’avant. Mais en même temps plus popy aussi. On a voulu pousser tous les extrêmes du groupe en reprenant la base et d’en faire une version 2.0.
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Rock Metal Mag : Sur Complete you qui joue du saxo ?
Paul : On a fait appel à un américain qui a tout enregistré à distance. Il nous a envoyé les pistes et ensuite Bertrand a doublé la partie Sax au synthé pour lui donner un coté un petit peu plus électrique.
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Rock Metal Mag : Est ce que le titre GONE ARE THE GOOD DAYS (fini les bons jours) est en rapport avec l’arrêt des concerts suite à la pandémie?
Paul : Alors pour nous, ce n’est pas vraiment la fin des concerts à cause de la pandémie étant donné quel’on avait déjà arrêté les concerts depuis 2017. On s’était mis en Off pour ce focus sur d’autres projets personnels et prendre du temps pour nous., étant donné que les 10 dernières années ont été pas mal chargées.
En fait, il s’agit plus d’un regard nostalgique puisque le thème principal de l’album traite de la nostalgie. Donc, c’est plus un regard nostalgique sur le passé et sur tous les bons moments que l’on a pu avoir. Donc il fallait mettre ça sur papier et le retranscrire dans notre musique. En plus pendant la pandémie c’est quelque chose qui parlait à beaucoup de monde. Beaucoup de personnes se sont retrouvées bloquées chez elles, sans savoir trop quoi faire ou savoir ce qui se passait, puisque c’est un évènement qui n’était jamais arrivé avant. Donc, on était tous bloqués à ressasser les bons moments du passé, pour ne pas devenir fou et ne pas succomber à la mauvaise passe qui était en train d’arriver. C’était un bon titre qui correspondait bien à cette période.
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Rock Metal Mag : Vous avez réussi à vous faire un nom aux Etats Unis et en France c’est plus difficile, vous expliquez ça comment ?
Paul : En fait lorsque l’on a commencé notre carrière on a décidé de s’exporter. Pour nous les premières tournées et les premiers concerts étaient en 2008. A cette époque là, en France, la scène rock était un peu en train de retomber . Il y a eu un pic dans les années 2000 et puis il y a eu un début de déclin que ce soit au niveau des gens qui venaient aux concerts ou des médias.
C’était un style de musique particulier qui n’était pas encore connu en France mais qui se développait un peu aux Etats Unis et dans certains pays dans le monde. Du coup, notre décision a été de partir directement à l’étranger pour essayer de se faire un nom là-bas, avant et revenir en France. On pensait que le public français nous donnerait plus de crédibilité en ayant déjà une reconnaissance à l’étranger.
Du coup on a pris le temps et je pense que l’on a pris un peu trop de temps car notre première tournée française a eu lieu en 2015. On a quand même fait quelques concerts entre mais il s’agissait de Off Shows à Paris ou à Lyon, un concert par ci par là entre deux tournées . Donc voilà c’est ce qui explique que le groupe n’a pas pris plus que ça en France.
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Rock Metal Mag : En tous les cas c’est bluffant car on a vraiment l’impression que vous êtes un groupe US.
Paul : Il faut dire que l’on a tellement tourné aux Etats Unis que toute notre team est basée là-bas. Que ce soit notre management le booking, label etc.., donc forcément on s’est imprégné de toutes ces choses. On a commencé à travailler à l’américaine et pas à la française malheureusement. Je pense que c’est ce qui a fait que l’on est pas aussi reconnu dans notre pays.
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Rock Metal Mag : C’est quand même déjà très positif d’avoir autant de succès à l’international.
Paul : En tant que musiciens français, il est quand même bien d’être reconnu dans son pays. On a été vraiment été pris dans une spirale où l’on tournait tout le temps à l’étranger parce que notre booker et notre label considérait que la France n’était pas un marché lucratif, on va dire. On a fait un focus sur des parties du Monde où l’on savait que cela marcherait très bien avec des concerts remplis.
Cela a été un petit peu une erreur car la France est notre pays natal et on a la chance d’y avoir la Sacem et un système vraiment développé pour les musiciens, ce qui n’existe pas à l’étranger. Donc, nous n’avons pas du tout profité de ce système et nous n’avons jamais été intermittent. On a jamais vraiment développé ce coté business français, beaucoup plus intéressant pour un groupe qu’à l’international.
Donc avec le recul et la connaissance que l’on peut avoir maintenant à ce niveau là, c’est quelque chose vers laquelle on va se tourner.
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Rock Metal Mag : On qualifie votre musique d’Easycore (Pop Rock Mélodique avec chant hardcore) est ce que vous êtes d’accord avec cette appellation?
Paul : On nous donne plein de noms. Easycore, Easycrab, Pop Punk Hardcore. On a beaucoup d’étiquettes. Cela ne me dérange pas forcément que les gens nous trouvent un nom. C’est cool, c’est un peu comme si on avait créé notre style. Mais je dirais juste que l’on fait du Chunk et on mélange tellement de styles que c’est difficile de poser un vrai nom sur ce que l’on fait. On mélange le Metal, le Hardcore, le Punk, la Pop et beaucoup d’influences. Après si il faut donner une étiquette, Easycore ça me ne dérange pas mais c’est difficile pour un groupe comme nous de se donner un style .
Depuis le tout début du groupe, à la base on postait notre son sur My Space quand ça existait encore. Et il y avait des catégories de musique à choisir pour être répertorié sur la page. Et on ne savait même pas dans quoi se mettre car il y avait Pop, Punk, Metal, Hardcore et du coup on avait mélangé les styles mais cela ne correspondait à rien. Donc on ne savait pas comment se définir.
On a eu aussi l’occasion de tourner avec les groupes les plus soft, comme les groupes les plus énervés. On a fait des tournées de Metal, de Hardcore, des tournées pop. On a toujours réussi à naviguer et à se retrouver dans tout ça, sans trop savoir quel était vraiment notre style musical. D’où l’album Get Lost, Find Yourself qui est un peu un clin d’oeil à ça.
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Rock Metal Mag : Je présume que vous avez tous énormément d’influences musicales différentes?
Paul : Oui, elles sont très diverses les unes des autres. En ce qui me concerne, depuis ma très tendre enfance j’ai grandi avec le pop punk et punk rock. A l’adolescence, je me suis tourné vers tout ce qui est un peu plus énervé comme le Hardcore. Et maintenant, je suis à fond dans la synthwave et le rap et je n’écoute plus de rock.
Bertrand, a une formation classique à la base et c’est un joueur de piano et de musique très classique. Bastien est plus rock’n’roll des années 60/ 70. Eric, lui, est plus indie. Donc, on a vraiment tous des influences différentes. Il n’y en a pas un qui écoute la même chose. On se retrouve sur certaines choses mais on vient tous d’univers différents.
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Rock Metal Mag : Est ce que c’est Chris Pappas qui a réalisé la pochette ?
Paul : Non, Chris est un de mes amis qui avait fait un petit artwork que j’ai posté sur les réseaux. L’auteur c’est Trey Trimble, un américain. On a travaillé ensemble et il a mis en place toutes les idées que j’avais. J’ai fait la direction artistique dessus et je l’ai guidé sur les choix de tous les éléments de la pochette. Et il a mis en oeuvre tout ce que j’avais dans la tête. C’était assez compliqué mais il a réussi à le faire avec brio. Il est spécialisé dans la 3D assez réaliste.
Donc, on a travaillé tous les deux pour arriver à ce résultat qui est très cool. Je pense qu’ il reflète pas mal l’esprit nostalgique de l’album.
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Rock Metal Mag : Vous avez déjà sorti 2 clips est ce que vous préparez la sortie d’un nouveau single avec un nouveau clip ?
Paul : Oui. On a tourné un clip pour Complete You, un single qui devrait sortir vendredi prochain si tout se passe bien (ndlr : le single est sorti le 16 juillet.) Normalement, on est censé recevoir le premier rush du clip aujourd’hui, et j’espère que l’on va bien l’avoir. On a tourné il y a deux jours, Mathias, le bassiste et moi. Nous avons tourné nous même ce clip et il sortira en même temps que l’album, le 30 juillet, si tout se passe bien aussi.
En fait je suis aussi photographe et Mathias fait de la vidéo. Il a toujours fait des montages vidéo de tournées, etc.. Et nous sommes tous les deux fans de cinéma. Donc c’est quelque chose que l’on voulait faire depuis un moment et là on s’est dit, pourquoi pas. Donc on s’est lancé et on a fait un clip avec un format particulier et les gens pourront le voir à la fin du mois.
Du coup, vu la tournure des choses et du fait que l’on ne puisse pas tourner et faire des concerts à l’heure actuelle, on va surtout continuer à faire des clips pour mettre en avant l’album. Surtout que dans le passé on a fait très peu de clips. Généralement on en faisait un ou deux maximum par album. Donc, en faire plus est une chose qui nous tenait vraiment à coeur pour mettre en avant les chansons. Et il n’y en a pas une au dessus de l’autre. Après ce sont des choix personnels. Mais c’est un album qui est très complet et toutes les chansons méritent vraiment d’être mise en avant. Donc sortir un clip par chanson est ce qui aide le plus à pousser tous ces morceaux.
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Rock Metal Mag : Je trouve que Tongue Tied pourrait être adaptée à une comédie musicale américaine. Il y a du violon et un chant féminin, qui est invité sur cette chanson ?
Paul : Sur la chanson acoustique, Tongue Tied, c’est Yvette Young qui chante et qui joue du violon. C’est une guitariste américaine très connue et une amie d’Eric, notre guitariste. elle a gentiment accepté de faire ce duo avec Bertrand et comme elle joue aussi du violon on lui a demandé d’agrémenter la chanson avec. Je ne pense pas qu’il y ait déjà eu des éléments de violon dans une chanson de Chunk. Je sais que Bertrand en met dans ses productions qu’ils composent au piano.
Donc, là c’est vraiment du violon qu’elle a enregistré et ensuite elle nous a envoyé les pistes. C’est vrai que cela apporte un coté encore plus nostalgique à la chanson un peu plus dramatique. Mais c’est vrai qu’elle a un petit coté comédie musicale, comme pour d’autres d’ailleurs. Notre bassiste, Mathias avait fait un montage pour Bitter et on avait mis par dessus la chanson High School Musical et ça collait vraiment très bien. Et pour rigoler on s’est dit que l’on allait essayer de coller des chansons de films ou de comédies sur chaque single.
Je lui avait demandé aussi de faire un montage sur The Greatest Showman, un film un peu comédie musicale américaine et ça passait parfaitement. C’est vrai qu’il y a un petit coté comme ça dans l’album. Ce n’est pas quelque chose de voulu mais cela se ressent.
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Rock Metal Mag : Pour moi Painkillers est le morceau le plus rentre dedans quelle a été votre inspiration sur ce titre?
Paul : Pour moi c’est le morceau qui marque le plus la différence avec le reste de l’album, au niveau du style. Il n’était pas forcément censé se retrouver dans l’album. Moi je n’ai pas pris part à la composition de ce morceau, mais quand ils me l’ont envoyé, j’ai tout de suite vu un gros potentiel. Pour moi, c’est vraiment le morceau qui peut se retrouver sur une radio américaine ou dans une émission TV.
Je lui trouve une dimension rock ricaine à l’inspiration Rise Against et qui diffère beaucoup du reste de l’album. Et je trouve aussi que les paroles sont beaucoup plus sombres que sur le reste des chansons. Donc c’est un morceau que j’apprécie beaucoup et même un de mes préférés sur l’album. Et puis le début du morceau qui commence avec une bonne batterie et la grosse masse de synthé, c’est vraiment typique de ce que Bastien peut faire en fait. C’est quelque chose que l’on n’aurait jamais pensé faire si Bastien n’avait pas été dans ce groupe.
Cela marque une nouvelle approche de notre musique, mais qui, au final, se développe au fur et à mesure du morceau pour retrouver l’essence de Chunk. C’est vrai que c’est un morceau particulier que j’apprécie beaucoup.
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Rock Metal Mag : Est ce qu’il y a un morceau que tu aimes jouer plus particulièrement qu’un autre ?
Paul : Non pas forcément jouer parce que pour tout avouer on a pas encore tout travaillé mais à l’écoute mon morceau préféré est Complete you. C’est vraiment la direction que j’aimerais prendre pour le futur. Cela regroupe tous les éléments que j’aime: le saxo, la base rythmique et le featuring avec AJ de The Dangerous Summer . C’est un de mes groupes préférés et avec lequel j’ai voulu travailler depuis ces 10 dernières années.
Avec Complete you, j’ai eu comme un déclic. Il n’y avait pas de feat ni de saxo et j’ai eu tout de suite l’idée d’en ajouter. J’ai demandé aux autres et ils pensaient aussi que cela collerait bien. Je pensais aussi que c’était le morceau parfait pour faire un clip et là j’ai immédiatement pensé à la voix d’AJ qui est vraiment particulière. Quand je lui ai envoyé le morceau, il a adoré et a immédiatement accepté. En une semaine il avait enregistré les tracks aux Etats Unis et il nous les a envoyé.
Complete you est vraiment le morceau qui regroupe tout ce que j’aime. Après, si je devais en choisir un autre ce serait Fin. C’est le premier morceau que l’on avait composé en 2016. On l’a repris et on l’a fait évoluer. Et j’adore son coté un peu « french touch » dedans avec ses synthés et ses petits éléments électroniques qui ont été rajoutés. Même au niveau de la ligne de chant cela me fait penser à du Phoenix mélangé à du Metal.
Donc je l’affectionne particulièrement même au niveau des paroles dont le thème tourne autour du cinéma. Et c’est une chose dont on s’est toujours inspiré dans notre musique. Là pour le coup, les lyriques marquent vraiment notre coté influences rétros 90’s et portent aussi la fin de l’album. Il y a vraiment une montée pour aller jusqu’à l’explosion finale de l’album, qui se termine exactement de la bonne façon. J’ai vraiment hâte de le jouer en Live d’ailleurs.
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Rock Metal Mag : Vous êtes surement tous très impatients de reprendre les concerts ?
Paul : Oui cela fait depuis 2017, donc c’est quelque chose qui nous manque vraiment. Je pense que la reprise des concerts va aussi faire du bien à notre public. Nous les avons laissé depuis un bon petit moment et on a hâte de les retrouver et de retrouver cette énergie des live qui a toujours été notre point fort. On est un groupe assez fun aussi. On ne se prend pas la tête et on est sincère en live. Cela part toujours un peu dans tous les sens et parfois on arrive avec des déguisements. On s’amuse toujours beaucoup en live et c’est un créneau que l’on a toujours mis en avant.
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Rock Metal Mag : Est ce que vous avez pu planifier des concerts pour la fin de l’année ?
Paul : On a des concerts prévus en septembre en Angleterre pour le Slam Dunk Festival à Temple Newsam. Mais cela reste tellement incertain que l’on se projette plus sur 2022. Il faut voir comment vont évoluer les choses, mais on a hâte de pouvoir défendre l’album su scène.
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Rock Metal Mag : Est ce que vous allez jouer plus souvent en France?
Paul : Oui je pense que l’on ne va pas aller trop loin pour le moment. Après, on avait des choses de prévues l’année où le Covid est arrivé. On avait une tournée en Indonésie, au Japon et en Russie. Et tout a été annulé et du coup je pense que ce sont des pays vers lesquels il va falloir se tourner rapidement. Comme ils étaient prévus en premier, on ne veut pas léser ces personnes là. On espère donc reprendre le plus vite possible mais malheureusement chaque pays a des règles différentes face au Covid. Cela risque donc d’être un petit peu compliqué.
Pour le moment je pense qu’il va falloir se concentrer sur la France. Ce qui n’est pas plus mal. Après dire quand exactement, je ne sais pas, mais j’espère le plus rapidement possible.
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Rock Metal Mag : Que dirais tu pour conclure cette interview ?
Paul : J’espère que cet album plaira au plus grand nombre. Je pense que l’on a mis tout notre temps, notre âme, notre coeur dedans. C’est un album très sincère et il parlera à pas mal de monde, surtout que l’on a des publics très différents. Certains vont plus aimer le coté pop, d’autres le coté hardcore. J’espère que tout le monde va s’y retrouver et que tout le monde sera heureux. Et c’est surtout pour notre public que l’on a fait cet album car cela fait longtemps que l’on ne leur a rien donné. Donc, on espère vraiment qu’il vont kiffer !
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Rock Metal Mag remercie Paul du groupe CHUNK! NO, CAPTAIN CHUNK! et Roger Replica de Replica Promotion