Live report de Muse + Last Train + Bafang à Beauregard le 6 juillet 2022 par Dwidou Photography
Muse et last Train étaient en concert le mercredi 6 juillet au château de Beauregard à Hérouville St-Clair (14).
Live Report par Dwidou Photography
Ce mercredi 6 juillet est le « day before » qui ouvre le Festival Beauregard, à Hérouville-Saint-Clair près de Caen, avec un groupe très attendu, Muse. C’est déjà la 12ème édition de ce festival qui se veut toujours aussi diversifié. Il prend de l’ampleur édition après édition, mais reste très convivial, familial et humain, grâce à des centaines de bénévoles aussi pro qu’accueillants. Bravo à toute cette magnifique équipe.
Pour ouvrir les hostilités, la programmation du festival a choisi le duo batterie-guitare Bafang, originaire de la région, et qui nous propose un afro-rock.
Les duos guitare-batterie dans le rock ne sont pas rares. On va bien sûr penser en premier aux Whites Stripes, auxquels je préférerais The Black Keys, mais aussi à nos désormais incontournables frenchy, les Ko Ko Mo. Pour Bafang, leur musique est parfaite pour ce genre de festival et public.
Le public réagi chaleureusement à leur prestation.
Pour ma part je reste un poil sur ma faim. Je trouve qu’il manque un petit truc sur scène pour retranscrire leur musique enregistrée. Peut-être un peu plus d’expérience live encore, même s’ils n’en sont pas à leurs début.
A revoir prochainement donc.
https://www.facebook.com/BAFANGOFFICIEL
C’est à Last Train que revient le privilège de jouer juste devant Muse.
Je connaissais ces alsaciens de nom, et au milieu d’une profusion de musique de nos jours, je n’avais pas encore pris le temps de les voir en live. Je croyais être préparé à leur show en ayant écouté à plusieurs reprises leur second album « The Big Picture » (dernier en date, de 2019). Et bien non !
Quelle surprise de découvrir un tel groupe en live.
Last Train interprète un rock à fleur de peau, c’est le moins que je puisse dire ! On ressent chacun des musiciens impliqués jusque dans sa chair et sur chaque note jouée. Et tout sonne juste, profond, sincère. Les morceaux diversifiés enchaînent tout naturellement des ambiances rock ardentes comme des passages de grande mélancolie, des riffs agressifs et des mélodies envoutantes qui font mouche à chaque instant.
La voix du chanteur-guitariste Jean-Noël Scherrer est taillée pour le rock, et me rappelle par moment le meilleur de Billy Corgan au début des Smashing Pumpkins. Mais aussi Gary Stringer, l’excellent chanteur du trop méconnu groupe anglais Reef. Jean-Noël, très à l’aise et expressif sur scène, s’offrira une communion avec le public qui le portera littéralement à bout de bras .
Julien Peultier l’autre guitariste arrivera sur scène en costume et restera d’une grande classe tout au long du show. La rythmique composée de Timothée Gerard à la basse et Antoine Baschung à la batterie soutiendra fermement les 2 guitaristes tout le concert. Fabuleux concert d’Antoine au passage.
Le groupe semble visiblement très heureux sur scène et remercie chaleureusement le festival et le public à plusieurs reprises.
Fin du show par l’excellent morceaux clôturant leur dernier album : The Big Picture et ses envolées divines de guitares ! J’adore !
Ces 4 gars sont des amis d’enfance, ayant formé leur groupe au collège en 2007. Quinze ans déjà, et l’on sent que leurs accolades en fin de show sont sincères. Souhaitons leur que cette amitié perdure au fil des décennies, à l’instar de Muse qui n’a pas changé de line up depuis ses débuts en 1994. Je n’ai qu’un regret après ce show, c’est de les avoir certainement manqué sans les connaitre, lors de plusieurs séjours dans leur magnifique région d’Alsace que j’aime.
Setlist Last Train
1 The Holy Family
2 Disappointed
3 On Our Knees
4 How Did We Get There ?
5 (Shortened)
6 Between Wounds
7 (Shortened)
8 Leaving You Now
9 One Side Road
10 The Big Picture
https://www.facebook.com/lasttrainofficial
Plusieurs dizaines de minutes de pause ne sont pas superflues pour se remettre du show de Last Train et préparer la scène pour Muse.
Le groupe est attendu par l’ensemble des festivaliers, avec des fans par milliers.
Me concernant, c’est la première fois que je les vois. J’avais beaucoup aimé leur trois premiers albums, puis décroché à partir du quatrième. Bien que j’admette que la qualité soit depuis toujours au rendez-vous album après album, le côté pop grand public m’a éloigné de ce groupe. Il est tout de même conduit par un génie musical il faut le dire. Un peu, toujours me concernant, comme Red Hot Chilli Peppers dont j’ai décroché après One Hot Minute et la sortie de Californication.
Le show de Muse sera marqué par plusieurs changements de scénographie, ce qui en festival est déjà une performance.
Côté musique, bien évidemment c’est carré, propre.
Mais, malgré le sérieux affiché, on perçoit quelques sourires des musiciens qui nous laissent penser qu’ils s’amusent sur scène. On ne présente plus le charismatique leader Matthew Bellamy. Le public lui mange dans la main et il en fait ce qu’il veut. Dominic Howard à la batterie est en grande forme. Christopher Wolstenholme à la basse reste un peu moins expressif sur scène que ses 2 compères. Le trio est complété, sur certains morceaux, par Morgan Nicholls, quatrième musicien aux claviers et percussions.
Les hits s’enchainent, Matt et Christopher viendront au milieu de la foule et à plusieurs reprises, arpenter le long proscenium qui leur était réservé ce soir. La scénographie, la pyrotechnie, feront leurs effets. Le son par contre souffrant de grosses modulations. Le light show lui, bien intégré à la scénographie, jouera sur des effets asymétriques, chose que l’on ne voit pas régulièrement.
Setlist MUSE
1 Will of the People
2 Interlude
3 Hysteria (Back In Black outro)
4 Psycho
5 Pressure
6 (Kill Or Be Killed intro) Won’t Stand Down
7 Citizen Erased
8 The Gallery
9 Compliance
10 Time Is Running Out
11 Thought Contagion
12 Nishe
13 Madness
14 Supermassive Black Hole (Foxey Lady outro)
15 Plug In Baby
16 Behold, the Glove
17 Uprising
18 Prelude
19 Starlight
Rappel
20 Kill or Be Killed
21 Knights of Cydonia
J’étais venu à ce Day Before pour enfin voir Muse, une première fois dans ma vie. Je suis reparti avec en tête le show de Last Train, qui pour moi tout du moins, et certainement bon nombre de rockeurs dans le public, aura volé la vedette à Muse. Mais, ce ne sera toutefois pas l’avis des milliers de fans de Muse qui en auront eu pour leur argent avec un show millimétré leur servant tout ce qu’ils attendaient.