MOTOCULTOR 2022 : Jour 4

LIVE REPORT

Dimanche 21 août

Par David Dwidou Photography

Pour ce 4ème et dernier jour du Motocultor, le ciel sera chargé, avec un peu de crachin breton comme le vendredi, ce qui fait ressentir la fatigue accumulée depuis le début du festival. Mais il nous reste encore 30 concerts pour nous redonner la banane, donc les 14 couverts pour Rock Metal Mag, à découvrir ci-dessous.

NIGHTMARE (Dave Mustage 11h45- 12h25)

1er concert de la journée sur la MainStage.

Mon arrivée au 3ème morceau, m’empêche d’accéder au pit photo, mais j’ai pu sortir quelques clichés d’un peu plus loin tout de même. Nightmare est un des rares représentant de Heavy Metal « classique » sur ce Motocultor. Le groupe français fondé en 1979 (!) a vu de très nombreux changement de line-up, à ce jour Yves Campion à la basse est le seul rescapé de la formation initiale. Le groupe a su faire évoluer son Heavy Metal au cours des décennies, le modernisant avec son temps. Le chapiteau est à moitié garni, une partie des festivaliers campeurs démontant déjà leur installation en vue du départ de ce soir. Mais la chanteuse Madie sait parfaitement comment emmener la foule avec elle. Le reste du groupe montre une bonne cohérence et prestation scénique. Leur dernier album « Aeternam » est sorti en 2020, si vous aimez le Metal « classique » il vaut la peine d’être écouté.

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MOLYBARON (Massey Ferguscène 12h35 – 13h15)

Les festivaliers présents sur la Dave Mustage se déplacent sur la Massey pour écouter le show de Molybaron. Le chapiteau étant plus petit, il sera alors vite rempli.. Molybaron est un jeune groupe formé à Paris en 2014 par un guitariste français et un chanteur-guitariste irlandais. J’ai aimé leurs 2 albums sorti à ce jour, mélange de Metal Progressif et de Metal-Rock Alternatif. Leur musique sur scène est posée et précise, assez loin de la furia des Benighted ou Krisiun de la veille, mais elle saura remuer les festivaliers ayant les yeux encore embrumés ! Ne les loupez pas sur scène s’ils passent près de chez vous.

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VENDED (Dave Mustage 13h20 – 14h00)

Passons rapidement sur le fait que le chanteur Griffin et le batteur Simon sont les fils respectivement de Corey Taylor et Shawn Clown Crahan 2 membres emblématiques de Slipknot. S’ils sont ici aujourd’hui ils le doivent à la qualité de leur musique et de leurs shows. Jeunes mais fougueux musiciens qui auront à coeur de bousculer le public. La présence scénique, le look et le maquillage de Griffin en fait déjà un vrai frontman. Le son me semble néanmoins un peu brouillon mais cela n’enlève rien à leur Nu-Metal bourré de testostérone ! Le groupe fraîchement créé en 2018, n’a pour l’instant qu’un EP 5 titres à son actif.

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RIVERS OF NIHIL (Massey Ferguscène 14h10 – 14h50)

Si Vended s’est enorgueilli à réveiller le public, les américains de Rivers Oh Nihil viennent lui mettre un coup derrière la tête pour l’assommer de son death-metal puissant ! Le chanteur Jake Dieffenbach, tout de noir vêtu (oui je sais c’est assez commun) est complètement habité dans l’interprétation des morceaux et fera voler la poussière de la scène par d’innombrables coup de botte. Leur dernier album « The Work » sorti en 2021 est le quatrième de ce groupe formé en 2009.

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VALLEY OF THE SUN (Bruce Dickinscène 14h55 – 15h35)

Valley Of the Sun est groupe de Stoner comme j’aime. Il sait alterner passage rock énergique, moment calme et bien sur de superbes riffs/rhythmiques tournant en boucle de manière hypnotique. Le public semble apprécier et renter dans le groove de la musique du groupe. Le guitariste Josh est très mobile sur scène ainsi que son compère Lex Vegas à la batterie qui par moment joue debout. Pas de surenchère dans le look ou la scénographie mais toute l’efficacité est mise au service du stoner rock. Ils sont auteurs de 3 bons albums, dernier en date de 2019 « Old Gods », ainsi que 2 E.P. Un groupe indispensable si vous aimez le Stoner.

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BLOODYWOOD (Massey Ferguscène 15h45 – 16h30)

Alors là attention, grosse surprise. Je ne connaissais pas du tout et ne savais pas à quoi m’attendre. Ce groupe est indien, le batteur débarque sur scène dans une improbable salopette. Suivi rapidement par un percussionniste jouant du dohol (tambour à 2 peaux) en tenue traditionnelle. Un chanteur lui aussi en tenue traditionnelle déboule sur scène. Je m’attends à une sorte de metal folklorique hindou.
Et paf, grosse claque dans la face d’entrée. Cela part dans un groove metal ultra puissant. Un deuxième chanteur rejoint le groupe, il se chargera des phrasés rappés tandis que le premier assurera le Growl. Les influences hindoue sont bien présentes, mais quelle claque ! Je n’irai pas jusqu’à dire que c’est une claque comme lors de la découverte de Rage Against The Machine, mais tout de même on s’en approche. D’ailleurs le public ne s’y trompe pas et ovationne le groupe durant tout le show et en redemande. Alors que je pars me poster pour le prochain concert sur la scène attenante, je crois bien entendre la plus grosse ovation du festival en fin de concert ! Je vais vite me procurer leur discographie.

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HANGMAN’S CHAIR (Bruce Dickinscène 16h35 – 17h20)

Ce n’est pas la première fois que je les vois, et ils étaient clairement sur ma liste de concert à ne pas louper, quitte à louper Heathen sur la Main Stage. Et je ne me suis pas trompé. En un mot : MASSIF !!!! Je pourrais carrément m’arrêter à ce mot. Lourdeur et profondeur du son d’entrée. On se sent écrasé, passé sous un rouleau compresseur par cette rhythmique pachydermique. Je ne crois pas qu’il y ait eu plus lourd ce week-end !

Heureusement quelques arpèges / lignes mélancoliques des guitares de Julien et Cédric nous offrent le salut en nous apportant le minimum d’oxygène pour ne pas être asphyxié debout par l’oppressante rythmique de Mehdi et Clément. C’est un public de connaisseur qui apprécie à sa juste valeur le set. Les musiciens sont tous les 4 expressifs au possible et vivent intégralement leur musique au plus profond de chaque note. On adhère ou pas à leur musique qui parfois sait filer le cafard par une mélancolie d’une grande noirceur. Moi j’adhère !

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LIFE OF AGONY (Massey Ferguscène 17h30 – 18h20)

Ces New-Yorkais ont plus de 30 ans de longévité et sont devenu cultes avec un public fidèle. Comme ici à Saint-Nolff où l’on sent le public acquis avant même la première note. Les musiciens se donnent complètement. L’interprétation des morceaux est carrée, Joey Z le guitariste se démène et drive le groupe, mais je trouve qu’un second guitariste sur scène apporterait plus d’épaisseur au son. Néanmoins nos 4 compères assurent et Mina tient le public dans sa main. Ils n’ont que 6 albums studio à leur actif (périodes de séparation) dont le dernier « The Sound of Scars » sorti en 2019.

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TRUCKFIGHTERS (Bruce Dickinscène 18h25 – 19h15)

Ce n’est pas parce que le trio vient d’un pays froid, la Suéde, que son Desert-Rock est de glace. Au contraire, on a droit à un stoner chaud. Et sur scène, c’est plus dans l’énergie que dans le groove planant et hypnotique que nous aura délivré plus tôt Valley Of The Sun. Dango le guitariste est survolté, à la manière d’un Angus Young des années ’70. On ne compte pas le nombre de sauts qu’il aura fait durant ce concert. Ses 2 compères à la batterie et à la basse/chant font tourner la boutique pendant que lui fait le show de manière permanente. Allez les voir dès que possible si vous ne les connaissez pas ! 5 albums studios seulement depuis 2005 dont le dernier « V » sorti déjà en 2016. Espérons que le 6ème soit en train d’être couvé.

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EXODUS (Dave Mustage 20h20 – 21h10)

Comme les autres monstres quarantenaires de ce festival, pas besoin de présenter Exodus et ses 11 albums studio depuis 1985. Le dernier « Persona Non Grata » est sorti l’an dernier. A l’instar des Kreator et Dark Angel passés vendredi, le show de ces Trashers est bien rôdé, pro, ne laissant aucun temps mort. Bien sûr Gary Holt est devenu un peu la coqueluche depuis son passage chez Slayer. Passage qui, à mon humble avis, lui a fait autant de bien qu’au groupe. Il volerait presque la vedette au frontman Steve « Zetro » Souza. Un seul petit bémol pour ma part, concert trop court vu la discographie du groupe et ses nombreux classiques.

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ELECTRIC CALLBOY (Massey Ferguscène 21h20 – 22h10)

Groupe de Metalcore allemand avec 6 albums en 10 ans, dont le dernier « Tekkno » doit sortir en ce mois de septembre. Le groupe connait un grand succès avec son Metalcore mélangé à des passages Pop, Disco.  Leurs looks colorés et variés, leur donnent un côté humoristique me semble-t-il. J’avoue ne pas accrocher plus que ça et reste un peu sur ma faim.

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TESTAMENT (Dave Mustage 22h15 – 23h10)

Je vais me répéter à nouveau, tout comme pour Exodus, Dark Angel et Kreator, ce groupe fondé en 1983, nous livre un show bien rôdé et carré, sans temps mort. Force est de constater que le poids des années sur ces groupes leur forge une régularité de qualité scénique. Chose que l’on ne trouve pas systématiquement chez des groupes plus jeunes. Là encore c’est la grosse artillerie dès l’entame. On a le droit à deux frontman avec Chuck Billy au chant et Alex Skolnick à a guitare. Leur 12ème album « Titans Of Creation » est sorti en 2020 et reste de bonne facture pour un groupe de cette longévité.

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DARK TRANQUILLITY (Supositor Stage 23h20 – 00h10)

Le concert commencera avec quelques minutes de retard, le public s’impatiente gentiment. Les suédois arrivent enfin sur scène pour délivrer leur death metal mélodique, très propre et dynamique. Le son du groupe est bien riche avec 2 guitares et un clavier en plus de la rythmique basse/batterie. Coté chant, Mikael Stanne alterne chant clair et screaming. Le public commencera à quitter les lieux 15 mn non pas du fait de la prestation des suédois mais bien pour tenter d’être le mieux placé pour…

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BEHEMOTH (Dave Mustage 00h15 – 01h15)

Le public vient assister à sa nième messe noire du week-end. Mais, ce coup ci la grande messe finale est conduite par Behemoth. Alors que pour beaucoup de tête d’affiche du festival, les fans ne venait que tardivement se masser devant la scène, pour Behemoth beaucoup sont venus se placer au plus prêt dès 20h. Le Black-Death-Metal de Nergal et de ses compères est savamment orchestré et scénique durant tout le show. La musique est bien sûr primordiale, mais le visuel tient tout de même une place très importante. Le groupe annonce la sortie imminente de son 12ème album en septembre « Opvs Contra Natvram »

https://www.facebook.com/behemoth

Et voilà c’est fini !

Le Motocultor est un festival qui prend toujours de l’ampleur et qui attire de nombreux groupes et de belles têtes d’affiches. Ces 3 jours ont été très appréciables avec une programmation variée même si à mon goût le Heavy Metal classique est moins représenté. Une bonne ambiance générale, des bénévoles sympathiques et un public enthousiaste pour cette 13 ème édition 2022 et première pour moi.

Rock Metal Mag remercie Le Motocultor pour l’accréditation.

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