CHRONIQUE : Moons and Hideways de LODZ
Moons and Hideways a livré impitoyablement toute sa noirceur et sa mélancolie torrentielle avec une parfaite cohérence. Les arrangements subtiles, l’alchimie entre chacun des musiciens et la production impeccable font retentir toute la puissance de LODZ.
LODZ
Album : Moons and Hideways
Dates de sortie : 16 décembre 2022
Label : Crimson Productions
TRACKLIST
1.Pyramids
2.You’ll Become a Memory
3.Chimeras
4.Ghosts of Confusion
5.Play Dead
6.Fast Rewind
7.Sorry For September
8.This Mistake Again
9.We’ll Have To
Moons and Hideways a été mixé par Nikita Kamprad (DER WEG EINER FREIHEIT) chez Ghost City Recordings . Mastering de Ladislav Agabekov (CH) chez Caduceus Studio (NOSTROMO, IMPURE WILLHELMINA…).
Pour les fans de : KATATONIA, PARADISE LOST, SOLSTAFIR, CUL OF LUNA, GHOST BRIGADE…
Eric : Chant, Guitare
Erik : Batterie
Olivier : Guitare
Julien : Basse
https://www.facebook.com/lodztheband
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Fondé en 2010 par Eric, dernier membre originel du groupe, LODZ a sorti, en décembre 2022, son troisième album Moons and Hideways chez Crimson Productions, son nouveau label. Depuis la parution du premier opus, Something in us died en 2013, Lodz a tracé son sillon musical au gré de ses multiples influences. Au cours de ses dix années écoulées, un second album a vu le jour Time doesn’t heal anything, dans la même veine que son prédécesseur mais marqué par l’arrivée d’Olivier à la guitare. C’est ainsi que de nouvelles perspectives créatives ont vues le jour avec son style de composition novateur.
LODZ a donc solidement charpenté sa musique tout en affinant son coté harmonique.
Depuis, l’année Covid en 2020, de nouveaux changements ont eu lieu au sein du groupe et le line up s’est consolidé avec Julien à la basse et Erik à la batterie. Cette période charnière dans l’existence du quatuor, lui a permis de se remettre en question quant à son processus de composition. LODZ aime faire la musique qu’il aimerait entendre et a banni les codes en se focalisant sur les émotions de chacun. Cette transition artistique était nécessaire pour que le groupe franchisse un nouveau cap en créant LE son LODZ.
C’est ainsi que les quatre musiciens se sont volontairement coupés du monde pour donner naissance à 9 chansons peaufinées dans les moindres détails.
Ils ont cherché et ont trouvé leur sonorité en toute liberté d’expression et sans aucune barrière stylistique.
Et pour que ce nouveau départ musical soit totalement accompli, la production a été confiée à l’oreille experte de Nikita Kamprad qui fait déjà des merveilles avec sa propre formation Der Weg einer Freiheit. La colonne vertébrale de Moons and Hideways est donc constituée d’amplitudes sonores énormes et d’un son naturel, très organique.
Chargé de mélancolie rédemptrice, l’album est un incroyable échappatoire émotionnel, contrasté, torturé, intense et captivant. Et le titre instrumental d’ouverture, Pyramids, en dit déjà long sur la suite avec son intro très atmosphérique qui monte en puissance et propulse dans le déferlement rythmique de You’ll Become a Memory. Un titre explosif tout autant qu’émotionnel avec un mélange de chant clair ruisselant de tristesse et le déchirement du chant saturé, mais jaillissant tous deux avec une ardeur poussée à son paroxysme.
D’ailleurs, ce double jeu vocal qui oscille entre harmonie doucereuse et fureur douloureuse se retrouve tout au long de l’album.
Mené par une batterie percutante, s’ouvre ensuite le bouleversant Chimeras, aux guitares éthérées, suivi du tout aussi poignant Ghosts of Confusion, ou le chant clair résonne en écho déchirant. Un trait lumineux introduit alors Play Dead mais très vite l’ambiance ténébreuse et dépressive reprend le dessus avec une profondeur abyssale. L’impact est massif !
Seul morceau sans double chant, Fast Rewind est, malgré tout, un tourbillon de désespoir aux guitares vrombissantes et à la rythmique imposante. Un titre saisissant, tout comme le retentissant Sorry For September qui déploie un véritable torrent émotionnel d’où surgit le rugissant et dramatique This Mistake Again. L’énergique We’ll Have To referme l’album avec une ardeur décuplée tant par son métissage vocal que par sa frénésie instrumentale.
Moons and Hideways a livré impitoyablement toute sa noirceur et sa mélancolie torrentielle avec une parfaite cohérence. Les arrangements subtiles, l’alchimie entre chacun des musiciens et la production impeccable font retentir toute la puissance de LODZ . Dans ce troisième album, le quatuor y a scellé sa véritable empreinte sonore et elle va surement rayonner pour de longues années.
Christiane.T
