Le 11 Mars dernier, le New Morning tremblait sur le hard rock des australiens de The Deep End. Les fans d’AC/DC et d’Airbourne, entre autres, s’étaient apparemment donnés rendez-vous ici ! Le groupe était de passage en Europe pour nous présenter son premier album Cop This, sorti en février 2013. Nous avons d’ailleurs eu le plaisir d’interview Dale Schober (chant) et Drew Suhr (guitare). Pour la visionner, c’est ICI.

Il est déjà plus de 20 heures et la salle se remplit doucement mais sûrement. Ce soir là, pas de doute l’Australie est à l’honneur. On voit des dizaines de T-shirt à l’effigie d’AC/DC ou encore Rose Tattoo, on entend des gens parler de leur vacances à Melbourne etc.

Deadline est le premier et le seul groupe d’ouverture qui fait son apparition sur scène. Il s’agit d’un groupe de rock français aux intonations parfois bluesy formé en 2007. La bande chante une dizaine de chansons et pendant leur set, le talentueux chanteur Arnaud Restoueix, annonce la sortie imminente de Fire Inside, leur premier album. Mais en attendant, vous pouvez déjà vous procurer l’EP «Heading West» qui est disponible sur Itunes ou Amazon, par exemple. Malgré la fervente énergie du groupe, le public ne semble pas tellement réceptif au rock des parisiens et les petits problèmes de micros n’arrangent pas la situation. C’est bien dommage car Deadline nous sert un rock décoiffant et agréable, qui en ramène plus d’un dans les années 70. Cependant, la bonne humeur reste à l’honneur dans une ambiance détendue et amicale. Le groupe, en guise d’entrée, fait bien son job et chauffe doucement la salle qui se prépare pour le plat de résistance ! Le batteur est souriant, joueur et très communicatif tout au long du set, ce qui est agréable.

Arrive donc The Deep End qui prend possession de la scène du New Morning. A peine montés sur scène, les australiens dégainent toute leur énergie: ça envoie des coups de poing, des coups de pieds, et des coups de tête dans tous les sens. The Deep End sait comment faire bouger le public dès le premier instant. Ils commencent à déverser leur hard rock australien avec le puissant titre Run With It, extrait du dernier album en date Cop This. S’en suit le titre Tattoos sur lequel le chanteur en profite pour demander s’il y a des tatoués dans le public. Nous avons ensuite droit à une reprise de leur confrères de Rose Tattoo avec Nice Boys.

En plus d’être des bêtes de scène montées sur ressorts, ils arrivent à gérer les problèmes auxquels ils sont confrontés tout au long de leur set. Problème de micro et de «non-retour», entre autre, mais ce n’est pas ça qui va les arrêter ! Matt Berg quant à lui, casse une corde de sa basse, puis une deuxième et se retrouve donc sans basse. Le voilà alors qui quitte la scène à la recherche d’une seconde basse mais le show ne s’arrête pas. En attendant le retour du bassiste, Dale fait un petit discours en l’honneur de l’Australie puis, Drew nous improvise un solo de guitare avec brio, très inspiré par Eddie Van Halen et son Eruption. Le quintette devenu quatuor sans son bassiste interprète alors La Grange de ZZ Top, ce qui régale les oreilles de nombreux fans. Matt revient finalement sur scène accompagné d’une nouvelle basse et le show reprend de plus belle. La salle est chauffée à bloc et reste bluffée par la rythmique imparable du groupe qui nous offre des gimmicks entêtants et entraînants !

Les titres s’enchaînent sans fausses notes et Drew décide de nous offrir une fois de plus un sublime solo de guitare, mais celui-ci à la bougeotte et se retrouve donc à déambuler le long de la salle, attirant tous les flashs des photographes. Et comme s’il ne se faisait pas assez remarquer, on retrouve le jeune guitariste jouant sur le bar, rejoint peu après par Dale. Cela n’est pas sans rappeler leurs prédécesseurs avec Angus d’AC/DC ou plus récemment Joël d’Airbourne qui fait de même… Peu importe, le spectacle est assuré et le public accoure vers le bar pour pouvoir apprécier ce moment.

Après le très bon Midnight Sun, les cinq membres de The Deep End saluent chaleureusement le public parisien et se retirent de la scène pour réapparaître quelques minutes plus tard. Dale nous demande combien de chansons supplémentaires nous aimerions entendre ! A ce moment là commencent les enchères «2,3,4,… !» crie le public excité. Le chanteur charismatique nous promet alors 2 chansons, peut-être 3, cela ne dépend que de nous, ajoute t-il. Le groupe interprète alors If You Want Blood (You’ve Got It) d’AC/DC évidemment, puis enchaîne avec Bigger, Better, Badder, titre tant réclamé par le public. La petite foule massée devant la scène en redemande ! Et finalement… on a droit à une troisième chanson avec No Time To Rest. Vous pensez que c’est fini ? Même pas ! Les australiens semblent ne pas vouloir abandonner la scène parisienne et jouent un titre supplémentaire. Il s’agit d’une reprise mais ils savent si bien s’approprier les chansons que ça ne nous dérange pas. Au contraire, c’est avec plaisir que le public scande les paroles de Rock’n’Roll de Led Zeppelin. Et comme toutes les bonnes choses ont une fin… ça sera la dernière chanson, mais celle-ci clôture merveilleusement bien le set. On sent cependant qu’ils veulent nous en donner plus, pas fatigués pour un sou ! Le groupe remercie les personnes présentent et quitte la scène pour aller ensuite à la rencontre des fans présents au merch.

Setlist :
Run With It
Tattoos
A Grade Woman
Trixxxy’s Jam
Cheap Night Out
Nice Boys (Rose Tattoo cover)
Guitar Solo / La Grange (ZZ Top cover)
Knife Fight
What It’s Like
Just Waitin’
What’s Up (4 Non Blondes cover)
Midnight Sun

If You Want Blood (You’ve Got It) (AC/DC cover)
Bigger, Better, Badder
No Time To Rest
Rock’n’Roll (Led Zeppelin cover)

Merci à Deadline, The Deep End, Bad Reputation, au New Morning et à Adrien.