LIVE REPORT PAPA ROACH AU ZENITH

LIVE REPORT PAPA ROACH AU ZENITH

LIVE REPORT DE PAPA ROACH AU ZENITH AVEC WAGE WAR EN OUVERTURE

Live report du concert de PAPA ROACH au Zénith de Paris le 5 février 2025, avec WAGE WAR en première partie.

Par Gaëlle / Photos de Raphaël Gelé

Le 5 février dernier un séisme a fait trembler le Zénith de Paris et c’est la venue de Papa Roach qui en est la cause ! Après un troisième passage au Hellfest en 2023, avec un crochet par Toulouse la même année, le groupe américain revient enfin dans l’Hexagone.

Formé en 1993, il s’est fait mondialement connaître avec le sortie de l’album « Infest » en 2000. C’est justement à l’occasion des 25 ans de ce disque que Jacoby Shaddix (chant), Tobin Esperance (basse), Jerry Horton (guitare) et Tony Palermo (batterie) nous présentent la tournée Rise Of The Roach Tour. L’opportunité pour les fans d’entendre des classiques et des titres plus récents des californiens, dont la musique oscille entre metal alternatif, nu metal et rock électro.

Retour sur cette belle soirée dans une salle comble.

 

WAGE WAR :

C’est le groupe de metalcore américain Wage War qui ouvre pour Papa Roach sur cette tournée Européenne. Fondé en 2010, la bande enchaine les dates avec des pointures comme August Burn Red, Disturbed ou encore Parkway Drive, lui permettant ainsi de jouer dans plusieurs petites salles françaises. Ce soir, c’est dans l’immense Zénith de Paris que le groupe originaire de Floride peut étinceler.

Dès le premier morceau, habilement intitulé « The Show’s about to start », les américains réveillent la foule. Wage War captive les fans pendant une bonne quarantaine de minutes. Ils jouent principalement des chansons de leur dernier album « Stigma », sorti en 2024.

Briton Bond, avec sa voix impressionnante, alterne chant guttural et chant plus clair, soutenu par Cody Quistad qui ne fait que du chant clair. La transition entre les morceaux est parfois un peu longue, mais la mission est réussie. La température monte d’un cran dans la salle et la bière coule à flot après le passage de Wage War. Le public ravi est donc fin prêt à accueillir comme il se doit la tête d’affiche de cette soirée!

Membres du groupe :

Briton Bond (chant)
Seth Blake (guitare)
Cody Quistad (guitare rythmique, chant clair)
Chris Gaylord (basse)
Stephen Kluesener (batterie)

SETLIST

THE SHOW’S ABOUT TO START
Godspeed
Low
Circle the Drain
NAIL5
BLUR
TOMBSTONE
HAPPY HUNTING
MAGNETIC
Manic

WAGE WARWAGE WARWAGE WAR

PAPA ROACH

Papa Roach ce n’est pas seulement un concert, c’est une expérience immersive à vivre au moins une fois, tant le groupe se donne sur scène. C’est un tourbillon émotionnel où rage, tristesse et espoir se mélangent.

Un rideau blanc avec le cafard de Infest cache la scène, tout en dévoilant les silhouettes noires des musiciens de Papa Roach. Le set démarre sur « Even If It Kills Me », premier single de leur prochain album dont la date de sortie reste encore inconnue. En live, la bande à Shaddix est accompagnée par Anthony Esperance. Il officie aux claviers, à la guitare rythmique et aux percussions.

Le public, déjà bien en forme pendant Wage War, saute et se bouscule dans une fosse en ébullition. La large scène du Zénith permet au groupe de nous en mettre plein la vue avec des écrans géants et des effets pyrotechniques. C’est ainsi que des flammes viennent réchauffer les premiers rangs.

Les californiens alternent les morceaux qui ont fait leur succès comme « Dead Cell », »To Be Loved » ou encore le percutant « Getting Away With Murder », avec des titres qui ont marqué un virage musical tels que « Falling Apart » ou « No Apologies ». Sur cette tournée, ils jouent pour la première fois en live « Liar », extrait du dernier album Ego Trip.

Nous avons également droit au puissant morceau « Forever », avec un bref extrait de « In The End » (Linkin Park), à la mémoire du regretté Chester Bennington. La voix de Jacoby Shaddix, charismatique leader, n’a pas perdu de sa superbe, ni de son intensité malgré les années passées. Le frontman est sobre depuis presque 13 ans, mais il a longtemps combattu les addictions et la dépression.

Papa Roach est donc très engagé dans la prévention contre le suicide. Ainsi, juste avant le titre éloquent « Leave A Light On (Talk Away The Dark) », un message vidéo de soutien envers les personnes souffrant de maladies mentales est diffusé. Tous les profits de cette chanson sont reversés à l’American Foundation For Suicide Prevention. Une pensée va également à ceux qui ont perdu un être cher. Ce titre est d’ailleurs souvent dédié à Chester Bennington qui s’est suicidé en 2017 et qui était un ami de Jacoby.

Lorsque les premières notes du morceau résonnent, la foule illumine le zénith avec le flash des téléphones. C’est un moment fort de cette soirée. S’en suit « Roses On My Grave », une ballade écrite en hommage au grand-père du chanteur, à qui l’on doit le nom du groupe.

Tony Palermo lance un beau solo de batterie, ce qui permet aux fans de se remettre de leurs émotions. Maintenant que tout le monde a repris son souffle, Papa Roach peut enchainer avec « Scars », chanson incontournable de la setlist. Tout au long du concert, des circle pits se forment et se déforment. Il y a des personnes qui se déchainent dans des wall of death et d’autres qui se risquent à slammer sur la foule.

Le chanteur prend lui même plusieurs bains de foule. Il va jusqu’à chanter dans les gradins et prend le temps de poser avec des fans pour un selfie. Bien que le succès du groupe ne cesse de croitre, Papa Roach reste toujours très humble et reconnaissant envers son public, sans qui il ne serait pas là aujourd’hui. Ce concert est un instant de partage.

L’excitation atteint son apogée lorsqu’en fin de set, le groupe déballe les plus gros tubes de son album « Infest ».

Papa Roach tire évidemment sa révérence sur le cultissime « Last Resort » que tout le monde scande avec ferveur dans un Zénith sold-out.

A presque 50 ans, les membres de Papa Roach font preuve d’une énergie brute toujours aussi débordante et communicative. La bande a su se renouveler, explorer de nouvelles sonorités et renaître en permanence.

Ce soir la setlist nous aura plongé dans toutes les phases du groupe, ce qui permet de satisfaire tout le monde avec un bel enthousiasme.

Avec bientôt 12 albums, voilà plus de 30 ans que Papa Roach nous régale de ses titres fédérateurs, et ce n’est pas terminé. On attend avec impatience le successeur de Ego Trip, sorti en 2022. Le nouvel album de Papa Roach devrait décrasser nos oreilles fin 2025/début 2026, en espérant que l’on retrouvera un peu de leur son incisif et percutant d’antan.

Line up

Jacoby Shaddix – chant
Jerry Horton – guitare
Tobin Esperance – basse
Tony Palermo – batterie

Musicien live
Anthony Esperance – claviers, guitare rythmique, percussions

SETLIST

Even If It Kills Me
Blood Brothers
Dead Cell
…To Be Loved
Kill the Noise
Getting Away With Murder
California Love (2Pac cover)
Swerve
Liar
Forever (with Linkin Park’s « In the End » snippet)
Falling Apart
Leave a Light On (Talk Away the Dark)
Roses on My Grave
No Apologies
Solo batterie
Scars
Help
Born for Greatness
Between Angels and Insects
Infest
Broken Home
Mix My Own Summer (Shove It) / Break Stuff / Chop Suey
Last Resort

https://www.facebook.com/paparoach

PHOTOS: RAPHAEL GELE