Live Nation présentait Lamb Of God, Kreator, Municipal Waste à l’Olympia à Paris le 27 février 2023

Live report : David Dwidou Photography

Après 3 ans d’attente, nous assistons enfin à cette date parisienne plusieurs fois reportée. A l’origine POWER TRIP était destiné à être le groupe d’ouverture original de la tournée State of Unrest. Mais tragiquement, Riley Gale est décédé en août 2020

 Lamb Of God et Kreator auront donc en première partie Municipal Waste dans un Olympia logiquement complet.

Municipal Waste (18h30-19h05)

L’horaire précoce du set set de Municpal Waste ne lui permet pas de démarrer son show devant une salle pleine. Aucune importance pour le groupe qui arrive sur scène dans une totale décontraction qui ne le quittera pas un seul moment durant les 35 minutes imparties.

Le groupe américain formé en 2001 compte à ce jour encore 2 membres fondateurs, Tony Foresta au chant et Ryan Waste à la guitare rhytmique. Les 2 autres membres, Phil Hall à la basse et Dave Witte à la batterie les ont rejoints peu après, en 2004. Quant à Nick Poulos à la guitare lead il est arrivé en 2016.

Depuis plus de vingt ans Municipal Waste sert son cocktail de Thrash Crossover old-school et arpente les scènes du monde entier.

Ce soir l’ambiance est bon enfant autant sur scène que dans le public. Les musiciens s’amusent en délivrant leurs morceaux énergiques et entrainants. Les guitares sont sauvages, bien old-school dans les riffs et la rythmique pilonne comme il se doit. Tony au chant bouge un peu partout comme ses compères en avant de scène. Le public apprécie et même si la fosse n’est pas pleine il y a déjà une grosse ambiance dans les premiers rangs.

Le set plutôt court ne leur permet pas de s’étendre entre les morceaux qui s’enchainent. D’ailleurs le temps passe bien trop vite. Efficacité et bonne humeur pour conclure.

Setlist (source Setlist.fm) :

Demoralizer
Breathe Grease
The Thrashin’ of the Christ
Mind Eraser
Poison the Preacher
Grave Dive
You’re Cut Off
Sadistic Magician
Slime and Punishment
Headbanger Face Rip
High Speed Steel
Wave of Death
Born to Party

Kreator (19h30-20h45)

Après le set de Municpal Waste, un grand rideau noir avec le logo Kreator vient masquer la scène.  Cela laisse le temps à l’équipe technique d’installer la scénographie du groupe, partie importante du show. Pendant cet intermède, l’Olympia se remplit et la fosse est pleine à craquer lorsque le rideau tombe.

Formé en 1982, le groupe allemand Kreator, a 41 ans de services au compteur. Sa discographie est remplie de classiques du thrash metal avec un renouveau sur les 2 derniers album que l’on attendait pas forcément. Le groupe se compose de Miland « Mille » Petrozza au chant et à la guitare, Jürgen « Ventor » Reil à la batterie, Sami Yli-Sirniö à la lead guitare et notre frenchy Frédéric Leclercq à la basse.

Dès les premières notes de Kreator, c’est la folie dans la fosse !

les fans sont bien présents et se déchainent immédiatement. Le son est d’entrée plus puissant et plus propre que lors du set de Municipal Waste. Côté light show, c’est moyen, on a vu mieux. Par contre côté scénographie, Kreator nous propose un vrai show travaillé, ponctué de nombreux effets. La batterie haut perchée est entourée de 2 grandes rampes permettant aux musiciens de se déplacer sur plusieurs niveaux. Il y a des mannequins empalés et d’autres pendus. Le public aura droit à 7 changements de backdrop, des serpentins et confettis à plusieurs reprises, et des jets d’étincelles (la pyrothechnie à flamme étant proscrite dans cette salle).

Musicalement c’est aussi professionnel que la scénographie.

Les musiciens exécutent leurs partitions avec une interprétation sans faille. Il y a une grosse cohésion entre eux.  La voix est puissante et il y a beaucoup de mouvements sur scène. Un petit bémol pour moi, le côté un peu clinique du set qui contraste assez avec le côté décontracté et bon enfant de Municipal Waste qui les ont précédés.

Parmi les surprises, on a droit à un duo avec la chanteuse Sofia Portanet sur Midnight Sun, et évidemment à un discours en français de Fred, ici chez lui ! Son passage de Dragon Force à Kreator lui a vraiment été bénéfique à mon sens.

Durant tout le show, le public est à fond, reprenant les paroles en chœurs.  D’innombrables circle pit, slams et autres wall of death vont enflammer la fosse. Et c’est sur une ovation finale bien méritée que Kreator quitte la scène

Setlist (source Setlist.fm) :

Hate Über Alles
Hail to the Hordes
Awakening of the Gods (intro)
Enemy of God
Phobia
Midnight Sun
Satan Is Real
Hordes of Chaos (A Necrologue for the Elite)
666 – World Divided
Phantom Antichrist
Strongest of the Strong
Flag of Hate
The Patriarch
Violent Revolution
Pleasure to Kill

Lamb of God (21h15-22h30)

La pause entre Kreator et Lamb Of God est vraiment la bienvenue pour les fans qui se sont déchainés sur Kreator.

Groupe bientôt trentenaire, fondé en 1994, Lamb Of God se compose de Randy Blythe au chant, John Campbell à la basse, Mark Morton à la guitare lead, Willie Adler à la guitare rhytmique et Art Cruz à la batterie.

Après avoir été écrasé cliniquement par Kreator, d’entrée, c’est un rouleau compresseur qui passe sur le public. Mais ce dernier a déjà récupéré et est prêt à en découdre avec les riffs écrasants assénées par Mark et Willie. Randy, de son coté, occupe la scène dans toutes ses largeurs. Comme à son habitude, il ne cesse de faire tournoyer ses dreadlocks et répond à la ferveur du public en sautant dans tous les coins.

La batterie, haute perchée sur son estrade, est bien présente dans le mix avec une grosse caisse qui prend les tripes pour le plus grand bonheur du public en délire.

Les titres s’enchainent entrecoupés de quelques sincères remerciements de Randy envers ses fans. Coté scénographie, le show est assez sobre avec un unique backdrop géant en fond de scène, mais un light show plus joli bien qu’assez sombre.

Pour conclure cette soirée, le public aura pu profiter de 3 valeurs sûres de la scène Heavy Thrash Metal ayant chacune ses particularités. La décontraction pour le thrash old-school de Municipal Waste. La précision clinique pour le thrash chirurgical de Kreator. Et l’écrasement complet avec la lourdeur du groove Metal de Lamb Of God !

Setlist (source Setlist.fm) :
Memento Mori
Ruin
Walk With Me in Hell
Resurrection Man
Ditch
Now You’ve Got Something to Die For
Contractor
Omerta
Omens
11th Hour
512
Vigil
Laid to Rest
Redneck

Remerciements à Live Nation pour l’accréditation