Le 1er octobre le groupe TOWARD THE THRONE était en promotion au Black Dog à Paris avec Roger de Replica Promotion.

De gauche à droite : Gauthier, Fabrice, Jérémy et Julien

Rock Metal Mag a pu ainsi s’entretenir avec Gauthier et Fabrice, à propos du premier album studio de Toward The Throne. Intitulé « Vowed to Decline » il est sorti le 8 octobre 2021 via Metal East Records.

Tracklist

1.Opposed (In Every Way) 04:45
2.Neogenesis 04:10
3.In the Name of Salvation 05:21
4.The Ashes of Pain 06:58
5.Still, Denial 05:38
6.Per Ignes Mortuus 05:58
7.From Contempt to Graves 04:13
8.The Sorrow 06:54
9.The Sower of all our Beings 05:11
10.The Inevitable Trail of the Fall 06:56
11.Blown Dust: A Pointless Story 02:54

Line up

Julien Boguet : Batterie
Gauthier Unna Rssl : Chant/Basse
Jérémy W. Ov Throne : Guitariste
Fabrice Zuchowicz : Guitariste

https://www.facebook.com/towardthethrone

Mixé par Gwen Kerjan au Slab Sound Studio, France (Loudblast, Gohrgone…).
Masterisé par Victor « V. Santura » Bullok (Triptykon, Dark Fortress) au Woodshed Studio, Allemagne (Celtic Frost, Secrets of the Moon…).
Artwork réalisé par Costin Chioreanu (At The Gates, Septicflesh, Enslaved, Paradise Lost, Emperor, Ghost…).

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Rock Metal Mag : Pourquoi avoir attendu 9 ans avant de sortir un premier album?

Gauthier : Alors, effectivement, on joue tous ensemble, depuis plus de 10 ans. Mais je pense que nous n’étions pas prêts. Nous sommes déjà super perfectionnistes et nous n’étions pas assez entourés à l’époque. Il y a deux/ trois ou même cinq ans on aurait jamais pu sortir cet album. Il nous fallait le temps de digérer certaines influences de tous les membres du groupe. Donc, cela nous a pris 10 ans mais aujourd’hui Vowed to Decline est là. Et nous sommes super fiers du résultat.

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Rock Metal Mag :   On peut dire que Vowed to Decline est la continuité de Claiming the Sun, Bringing the Darkness paru en 2017? Même tonalité mais plus puissant.

Fabrice : Plus varié aussi je pense.

Gauthier : On a plus creusé certains aspects de notre musique. Déjà, rien que par le format puisque l’album fait 60 minutes. La grande différence entre l’EP et l’album c’est que l’EP a été écrit d’une traite. C’était un peu une seule et même inspiration, sur le moment et dans une certaine urgence. On voulait vraiment sortir ce CD avec cette atmosphère là.  L’album a pris au moins 3 ans pour l’écriture. On a donc exploré plus de facettes, en essayant de faire quelque chose de cohérent qui va creuser un peu de Death et un peu de Black.

Rock Metal Mag :  Vous l’avez commencé en 2018?

Fabrice : A peu près pendant la deuxième partie de la promotion de l’EP. Cela devait être début 2018 que l’on a commencé la phase de composition.

Gauthier : On a des compositions qui datent de 2018 et qui ont été initiées en 2018. Après on a eu des phases de préproduction et d’arrangements qui ont fait que certaines chansons et certains riffs ont un peu changés.

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Rock Metal Mag : Est ce que la période de confinement a posé problèmes ?

Fabrice : Non, pas tant que ça pour nous. On compose beaucoup et Jérémy et Gauthier apportent 95 % du matériau de base. Ensuite, on en discute et on regarde ce que l’on peut arranger, ce qui plait ou non. On complète le morceau et c’est pourquoi on a besoin au final d’aspects présentiels. Lorsque le Covid et le confinement sont arrivés, nous étions déjà en phase de fin de composition et en début de préproduction.

Donc, ce sont des choses qui peuvent se faire à distance. On n’était pas en tournée. Donc la pandémie nous impacte surtout maintenant, car c’est maintenant que l’on aimerait booker des dates.

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Rock Metal Mag : Vous pouvez m’en dire un peu plus sur votre processus de composition?

Gauthier : Alors c’est surtout, Jérémy qui tient la ligne directrice du groupe. En fait, on ne compose jamais en répétition et jamais à 4. Cela vient toujours d’une personne, que ce soit Jérémy ou moi. Et cela part d’une impulsion et d’une émotion initiale.

Jérémy va présenter 80 % d’un morceau et va le présenter au groupe. Et si c’est ok, Jérémy et moi même allons plutôt bosser les arrangements . Je vais lui apporter des idées pour finaliser le morceau. Initialement c’est presque individuel.

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Rock Metal Mag : Votre line up est resté le même depuis le début du groupe, c’est une chose plutôt rare aujourd’hui ?

Fabrice : Oui, cela se fait de plus en plus rare. En fait, avant Toward The Throne, on jouait déjà ensemble. J’ai commencé la guitare avec Jérémy à 15 ans . On se connait et on joue ensemble depuis longtemps. Et en fait, au fur et à mesure des projets, avec Jérémy, on s’est entouré de gens. On s’est donc retrouvé avec un socle de 4 personnes. et cela fonctionne bien aussi humainement que musicalement.

Les précédents projets, nous ont permis d’écrémer un peu. On a eu une chanteuse, un autre chanteur, un claviériste. Il y avait toujours quelque part, quelque chose qui faisait que cela ne connectait pas vraiment. Et du coup, le déclenchement qu’il y a eu est que Gauthier s’est mis à chanter. Cela nous a permis d’éviter d’avoir une 5ème personne au chant puisqu’avec ce socle commun à 4, ça marche.

Nous sommes sur la même longueur d’ondes. On s’entend super bien et on a les mêmes ambitions. En plus, on a des influences différentes que l’on arrive à coordonner. Donc, pour moi, c’est logique que le line up n’ait pas eu à changer.

Gauthier : Il y a ente nous 4, une osmose musicale et amicale, dans le sens où on ne recrute pas quelqu’un juste pour faire le job. Il y a autre chose dans le groupe. On aime jouer ensemble. Si demain un de nous quatre quittait le groupe, on n’imagine pas ce que l’on ferait. Ce serait très difficile à gérer. Je ne sais pas si le groupe survivrait au départ de l’un de nous.

Rock Metal Mag : C’est chouette car il y a beaucoup de groupes qui n’arrêtent pas de changer de membres.

Fabrice : La différence vient du fait que l’on existait avant le groupe. Beaucoup de groupes se forment et recrutent ensuite des membres sans se connaître.

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Rock Metal Mag : Et donc, avant, Gauthier, tu ne chantais pas ?

Gauthier : Avant Toward, non. En fait, quand on a commencé à jouer tous les 4 ensemble, je n’avais que 17 ans, et on faisait des concerts dans des bars interdits aux moins de 18 ans. J’étais bassiste et il se trouve que leur groupe à l’époque, et bien avant Toward The Throne, cherchait un bassiste. Moi, j’avais très envie de faire de la musique et j’ai donc postulé.

Initialement cela s’est passé comme ça. En fait, on a passé plusieurs années avec des chanteurs et chanteuses, où ça ne le faisait pas totalement, même si ils faisaient des chose intéressantes. Un jour on a eu une chanteuse et on s’est dit, pourquoi ne pas faire du Death Metal mélodique qui sort un peu des normes du metal symphonique à la Nightwich ou à la Epica.

On a essayé de créer un truc qui n’a jamais vraiment fonctionné. Du coup dans ce cadre là, je me suis un petit peu prêté au chant et je faisais des baking vocals avec la chanteuse. Et donc, lorsque l’on s’est rendu compte que ça ne marchait pas trop et que ça n’allait pas vraiment dans la direction où l’on voulait aller, on a arrêté le groupe.

Mais on savait très bien que tous les quatre, on ne pouvait pas arrêter de jouer ensemble. Et comme j’avais un peu commencé à toucher au chant, j’ai creusé un peu la question. Il se trouve qu’ un an après on sortait une démo. J’ai commencé comme ça et mon chant était ce qu’il était à l’époque. Heureusement, j’ai évolué et j’en suis content.

Rock Metal Mag : Tu as pris des cours de chant?

Gauthier : Non je n’ai pris aucun cours. C’est surtout venu à l’instinct et puis à la persévérance.

Rock Metal Mag : Il y a une très belle émotion dans ta voix et certains morceaux sont vraiment bouleversants.

Gauthier : Et bien je suis ravi que tu dises ça car c’est ce que j’essaie de transmettre. Tu ne peux pas faire meilleur compliment. On cherche justement à créer une émotion et à rattacher notre musique à des expériences personnelles. On veut que ça parle aux gens et quand tu dis que c’est bouleversant on ne peut pas rêver mieux.

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Rock Metal Mag : Je pense que des groupes comme Septicflesh font partie de vos influences. Quelles sont les autres?

Gauthier : Oui clairement.

Fabrice : Ils sont un peu plus symphoniques, on va dire.

Gauthier : Les orchestrations prennent plus de place chez eux que chez nous. En fait, il y a 10 ans on a commencé avec une base Death Mélodique avec tous les groupes classiques, un peu old school de la scène Göteborg.  Arch Enemy, At The Gates, et aussi Kalmah, Mor Principium Est. Mais au fil du temps on s’est un peu éloigné de ça et surtout on n’a jamais cherché à coller à une scène.

Aujourd’hui, on dit que l’on fait du Death atmosphérique. Alors bien sur il y a des éléments de Death mélodique, d’autres de symphonique comme Septicflesh. Il y a aussi du Black, du Post et éventuellement du Prog . Donc aujourd’hui, cela vient d’une digestion de tous ces groupes que l’on écoute. Moi, j’écoute beaucoup de Black, très peu de Death et quasiment plus de Death mélodique. Pourtant on en joue.

J’adore Deafheaven et il m’inspire beaucoup. Pourtant musicalement cela ne colle pas à ce que l’on fait. Mais, au niveau de l’émotion c’est vers ça que l’on essaie de tendre finalement.

Fabrice : Moi je suis plutôt dans le Black. Je suis tombé amoureux de Enslaved, Rotting Christ..Après j’écoute de temps en temps Anaal Nathrakh, des choses un petit peu plus rentre dedans. C’est aussi pour ça, qu’au final, c’est difficile de définir quels groupes nous ont influencé, puisque l’on a tous des goûts différents.

Jérémy, qui compose principalement, va dire Jinger, Ghost entre autres. donc c’est un peu un ensemble de tout ça.

Gauthier : Et puis, encore aujourd’hui, je vais peut être me faire taper dessus, mais j’écoute toujours des vieux Limp Bizkit. Je suis un peu revenu à ça, dans le sens où, c’est par là que j’ai commencé quand j’avais 11/12 ans. J’étais fan de la Team Nowhere, j’étais fan du frenchcore de l’époque, les Pleymo, les Watcha, du Neo Metal des débuts. J’ai un parcours un peu spécial où je suis passé de ça pour rentrer à fond dans le Black metal.

Rage Against The Machine est un excellent exemple aussi. Ce sont des tueurs avec leurs riffs accrocheurs. Il y a vraiment beaucoup de choses qui nous inspirent.

Rock Metal Mag : C’est un peu aussi en fonction de l’humeur du moment?

Gauthier : Clairement

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Rock Metal Mag : L’album est mélancolique, lourd et incisif . C’est ton regard Gauthier sur le monde actuel ? Quels sont les principaux thèmes ?

Gauthier : Alors, les paroles ne sont pas le critère n°1 de notre musique. Elles sont importantes, évidemment, mais on ne commence jamais par les paroles. On commence toujours par la musique et l’émotion que l’on arrive à dégager par la musique. Après j’écris les paroles, lorsque j’ai au moins une bonne partie du morceau . Et en fonction de ce qui m’inspire, de mon humeur et de mes émotions du moment, de mes expériences.

Donc mes paroles parlent beaucoup d’expériences très personnelles. Ce n’est pas forcément évident de se livrer. Ensuite le metal, ainsi que les autres musiques, m’aident aussi à me livrer et à me décharger de choses, plus facilement. Du coup, c’est beaucoup de ressenti, mais ça parle aussi de société. J’ai un regard un peu curieux sur ce qui se passe autour de nous.

Et il y a aussi des trucs que je trouve dramatiques finalement. Surtout dans les interactions humaines, la manière dont on se regarde, dont on partage. Si je peux dire d’une manière un peu basique, on croise plein de gens dans la rue et on s’en fout. C’est quand même dingue quand on y pense. Et c’est ce genre de réflexions qui m’amènent à écrire des bribes, des ébauches, des débuts de réflexions. En fait je trace un chemin et l’auditeur, ensuite, en fait ce qu’il en veut. Il faut déjà qu’il prenne le temps de lire les paroles, ce qui n’est pas le cas ce tout le monde.

Et pour la musique et ce qu’elle dégage c’est la même chose, chacun peut éventuellement s’y rattacher. C’est le cas pour la pochette qui peut être interprétée comme on veut. C’est un peu toute l’idée à travers tout le projet.

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Rock Metal Mag : Mais avec un titre comme Vowed to Decline, on ne peut imaginer qu’un monde voué au déclin? 

Gauthier : Oui, c’est un peu triste. C’est aussi un exutoire autant musicalement qu’au niveau des paroles. Mais cela ne nous empêche pas de vivre heureux tous les jours. La musique nous permet de trouver un équilibre individuellement, entre ce que l’on a en nous, et ce que l’on a envie, voire besoin, d ‘exprimer. Et quelque part c’est une manière assez libératrice de l’exprimer ainsi, sans trop de jugement non plus. Notre musique, c’est de l’art, et donc oui, c’est assez triste.

Fabrice : Je pense que le titre est assez cohérent avec la principale émotion qui se dégage et qui est la mélancolie.

Gauthier : Je pense qu’il y a pas mal de compositeurs et d’écrivains qui partagent ça. Et puis c’est souvent dans la tristesse et dans des choses plutôt négatives que l’on trouve de l’inspiration. Enfin personnellement, c’est mon cas. J’e n’ai pas grand chose à dire du bonheur, en fait. (rires)

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Rock Metal Mag : Pourtant dans Sorrow, qui est bien évidemment très mélancolique et triste il y a des élans de gaieté.

Gauthier : Oui et c’est tout le contraste en fait. C’est un peu ce qui illustre à la fois le groupe et le nom de l’album. Toward The Throne, c’est un peu une pente ascendante. On a dans l’idée d’aller chercher un bonheur accessible ou une espèce de mission de vie.

Fabrice : Un but à atteindre.

  Gauthier : On en a tous d’ailleurs. Moi, je rêve de fonder une famille, d’avoir du succès professionnellement . Alors évidemment c’est très terre à terre, mais il y en a d’autres comme aider mon prochain. Ou encore d’autres plus profonds et plus spirituels. Donc, c’est l’aspect Toward The Throne et Vowed to Decline c’est finalement ce chemin là. A travers les paroles, je décris un peu toutes les embûches et les moments difficiles que l’on traverse, en allant vers ce but . Et bien sur tout cela est vachement émotionnel et c’est ce que l’on essaie de retranscrire. Et il y a un vrai contraste car dans ces moments difficiles, il y a aussi des hauts qui font que les bas sont plus durs et inversement .

Rock Metal Mag : Cela transparait vraiment dans ton chant déchirant qui a une place très importante.

Fabrice : On l’a pas mal mis en avant d’ailleurs. C’est l’un des éléments qui porte beaucoup cette émotion . Son chant sert un peu de fil rouge à travers les morceaux, dont certains sont plutôt Black, d’autres plutôt Death. Et il fait un peu le lien entre tout ça.

Gauthier : Je ne cherche pas à faire du Black ou du Death. Alors évidemment, je me suis un peu entrainé pour ne pas me casser les cordes vocales,  mais le chant sort naturellement avec l’idée de transmette quelque chose. Finalement c’est presque le hasard qui fait l’ensemble. Après j’ai travaillé les intonations de mon chant bien évidemment.

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Rock Metal Mag : The Ashes of Pain est un morceau très long et ultra puissant au niveau émotionnel . Quelles sont ces cendres de la douleur ? D’ailleurs vous l’avez même sorti en clip.

Gauthier : Oui c’est Brice Hincker, (ndlr: Smach It Combo),  vidéaste strasbourgeois super talentueux, qui a réalisé la clip. On est ravi d’avoir pu travailler avec lui. On n’imaginait pas pouvoir travailler avec des personnes aussi douées, qui nous suivent vraiment et qui nous accompagnent. C’est une grande fierté et nous sommes ravis du résultat.

Après cette chanson est peut être l’une des plus personnelles de tout l’album. Alors c’est plus facile de se livrer en chantant et en se donnant sur scène que de t’en parler là maintenant. Clairement, cela raconte une expérience personnelle dans laquelle des personnes peuvent se reconnaitre et faire écho à leur propre histoire.

Mais cela parle vraiment d’émotions très fortes et même passionnelles que l’on peut ressentir avec quelqu’un. Que ce soit en couple, avec un ami, quelqu’un de ta famille.. Et une fois que cette expérience est finie et que tu es obligé de tirer un trait dessus, ces émotions fortes sont autant dans les bons moments que dans les mauvais. Cela peut atteindre des proportions extrêmes dans les deux. Et c’est cette balance que je raconte dans ce morceau.

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Rock Metal Mag : l’Artwork et les illustrations de l’album sont magnifiques. Vous avez donné des directives à Costin Chioreanu?

Fabrice : On lui a donné quelques lignes directrices sur des thématiques bien ancrées dans l’album, comme le temps qui passe et l’idée de déclin. Après il pratique un art assez abstrait et c’est ce qui nous plaisait chez lui. On a passé beaucoup de temps à comparer des artistes pour choisir avec lequel on allait travailler . Et en fait il a fait consensus car lorsque l’on est tombé sur son travail on s’est dit que c’est ce mec là qu’il nous fallait. Pourtant, il est potentiellement inaccessible.

Gauthier : Pour cet album, on a osé toquer à certaines portes. Non seulement celle de Costin mais aussi celle de Brice, dont on parlait tout à l’heure. Ou encore celle de Victor Bullok qui a fait le mastering et qui est le guitariste de Triptykon et Dark Fortress. On adore ces deux groupes. Je suis absolument fan. Et cela semble inaccessible au premier abord car on se dit que l’on est un petit groupe et que le gars n’acceptera jamais de travailler avec nous.

Finalement, cela a été positif à chaque demande, ce qui nous a énormément surpris. En fait en sortant cet album, on a déjà dépassé nos attentes. On est super fiers et infiniment reconnaissants envers tous ces gens. et je ne les ai pas tous cité. il y a Cédric Duseyau qui a un petit studio et une boite d’organisation de concerts, qui nous a aidé spontanément lors des enregistrements. Il nous a prêté du matos et a fait des essais de mixage.

On remercie aussi Gwen Kerjan qui a mixé l’album. Il a été super disponible et super à l’écoute. On n’a pas trop l’expérience du studio, et on a beaucoup discuté sur le son de l’album que l’on voulait. Et le résultat est au delà de nos espérances.

Rock Metal Mag : Je confirme !  C’est vrai que cet album est magnifique ! très mélancolique, très lourd et très incisif.

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Rock Metal Mag : vous envisagez de sortir un nouveau clip?

Gauthier : Alors on a sorti une nouvelle lyric vidéo hier, donc le 30 septembre. J’avoue que l’on a eu du mal à la promouvoir parce que nous sommes très pris par l’urgence de la sortie de l’album le 8 octobre. On a énormément de choses à gérer et pourtant on est super bien accompagné, notamment par Laurent du label Metal East. Mais il y a une quantité incroyable de choses à faire et il faut que ‘on s’occupe de tout ça.

Donc c’est une lyric vidéo de Opposed (In Every Way), le 1er titre de l’album. On a encore des surprises à venir et un clip tourné une nouvelle fois avec Brice Hinker. Il devrait sortir fin octobre/début novembre. On a pas encore la date exacte.

Rock Metal Mag : Et on ne dévoile pas le titre ?

Fabrice : Laissons la surprise.

Gauthier : Et toi, lequel tu préférerais?

Rock Metal Mag :  Ce n’est pas évident de choisir. J’avais craqué sur The Ashes Of Pain mais vous avez déjà sorti un clip. Mais je dirais The Sorrow car il a des émotions différentes et puissantes.

Gauthier : La chanson est intense.

Fabrice : Les paris sont ouverts. (rires)

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Rock Metal Mag : Per Ignes Mortuus démarre par des chants lithurgiques et le titre est en latin , que représente ce morceau?

Gauthier : En fait, on aime beaucoup et moi particulièrement, toute l’imagerie autour de la religion. Surtout la religion catholique. C’est assez incroyable de voir les oeuvres religieuses réalisées par l’homme aussi bien en peinture qu’en construction d’édifices. Et moi cela me fascine. On ne parle presque pas de religion car nous ne sommes pas un groupe engagé, qui a un message religieux, politique ou autre à faire passer.

Par contre, l’imagerie est vraiment inspirante. Musicalement il y a vraiment un truc intéressant de l’ordre émotionnel. D’un point de vue religieux il y a plein de choses qui nous entourent et je trouve ça génial. Mais c’est uniquement d’un point de vue artistique.

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Rock Metal Mag : Vous avez aussi de très belles lignes de claviers dans l’album et vous le terminez justement par un un très beau solo de piano. Pourquoi?

Fabrice : Alors c’est clairement lié au processus de composition. On a voulu faire de cet album une oeuvre complète qui soit cohérente et qui nous parle. Donc, on ne voulait pas finir par un morceau classique, batterie, chant et guitares. On cherchait en fait, une idée singulière. Et Jérémy, qui compose une grande majorité de ce qu’il y a sur le CD, a pensé à un piano, qu’il a composé d’abord sur une guitare. Le morceau a ensuite été un peu arrangé mais lorsqu’il nous a fait écouté ça, je suis tombé sur le cul.

C’est vraiment l’oeuvre finale que l’on attendait, à la fois mélancolique et cohérente. En fait, c’est un final quasiment inattendu mais cela interpelle aussi.

Rock Metal Mag : C’est vrai que l’on prend plaisir à l’écouter.

Fabrice : Il est magnifique, ce morceau.

Gauthier : On s’est retrouvé comme d’habitude avec Jérémy qui compose une première version qu’il nous fait écouter. Ensuite on peaufine Jérémy et moi. Et on s’est posé la question de savoir si l’on ne devait pas rajouter un violon ou un saxophone ou d’autres instruments. Et finalement pour cette dernière piste, on a choisi de rester le plus simple possible avec juste un piano. Un peu dans l’idée que le piano soit joué dans un théatre vide. Rien à voir avec le Covid !! (rires)

On a essayé des samples, mais en fait le piano se suffit, seul. Il est juste beau à entendre.

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Rock Metal Mag : Votre release party a lieu le 17 octobre à Le Grillen à Colmar , est ce que vous avez pu planifier d’autres dates pour 2021 ?

Gauthier : Alors c’est le gros point noir en ce moment avec le booking, l’organisation de dates.. Actuellement, c’est très compliqué de trouver des dates. Il y a beaucoup d’organisateurs qui n’ont toujours pas repris l’organisation de concerts. Ils attendent encore de voir ce qui va se passer dans les prochains mois.

Et puis il y a des salles et des organisateurs qui ont tout simplement arrêté leurs activités. Ensuite, ceux qui continuent vraiment ont X tournées qui ont été reportées 3 fois déjà. Après, nous ne sommes pas les seuls à sortir un CD en ce moment. Donc, avec ces nombreuses sorties de CD il y a beaucoup de demandes de concerts. On reste un petit groupe et aujourd’hui, ce n’est vraiment pas facile de trouver des dates. On aimerait vraiment réussir à défendre correctement cet album sur scène.

Nous creusons plus sur 2022. Et on espère que, grâce à toi et à tous les autres médias, notre album va plaire et que des organisateurs de concerts vont nous contacter. Nous sommes un petit groupe mais on a la chance de faire ce que l’on aime et de pouvoir le proposer. Tant mieux si cela plait et merci pour tes compliments.

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Rock Metal Mag remercie Gauthier et Fabrice du groupe Toward The Throne, Roger de Replica Promotion et le Black Dog.

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