Interview: I MACHINE

Interview: I MACHINE

Interview avec les français de I Machine (anciennement Indicible Machine) Rock Metal Mag: Pourquoi avoir raccourci le nom du groupe (Indicible Machine) ? Laurent: Le nom nous paraissait trop long et ça correspond aussi a un changement de line up . On a eu un peu de mal à stabiliser le line up au début. On

Interview avec les français de I Machine (anciennement Indicible Machine)

Rock Metal Mag: Pourquoi avoir raccourci le nom du groupe (Indicible Machine) ?

Laurent: Le nom nous paraissait trop long et ça correspond aussi a un changement de line up . On a eu un peu de mal à stabiliser le line up au début. On a commençé en 2008 et c’est seulement en 2012 que le groupe s’est unifié. Le problème venait aussi du fait que les gens prononçaient Indicible Machine comme un nom anglais alors que ce n’était pas la cas. Comme on chante en français, on a raccourci en I. Machine, le I faisant plus moderne et laissant penser à « imagine ». Donc, on s’est dit que c’était mieux.


 

Rock Metal Mag: Combien de temps vous a pris l’enregistrement de l’album (L’Origine) ?

Laurent: Nous sommes entrés en studio en septembre 2014. L’enregistrement en lui même a pris environ une semaine…dix jours. Une bonne grosse semaine. De bout en bout, la conception de l’album a duré de septembre 2014, jusqu’à sa sortie en mars 2015.

ImachineOrigine
Rock Metal Mag: Qu’est ce qui a été le plus difficile pour vous,  quel a été le plus gros challenge ?

Seb: Faire chanter Fred en anglais (rires) !

Laurent: Ouais. Nous sommes rentrés en studio alors que tout n’était pas terminé. On a enregistré au DevenProd à Vernègues, à côté de Aix en Provence et Loran Sauluce a fait un peu plus que le job standard d’enregistrement. Il a fait des arrangements et raccourci des choses, surtout pour les parties chant où il a aidé Fred. En fait, dans notre processus de création, Fred arrive en dernier avec les paroles et là il n’avait pas encore tout peaufiné. Y a donc pas mal de petits trucs qui se sont fait en studio.

Fred: Oui ça m’a bien aidé et puis j’essaie d’être ouvert à toutes propositions. C’est bien d’avoir un regard extérieur autant sur le chant que sur les parties musicales. Au moins on passe pas trois jours sur un même truc. Ce qu’on faisait lui plaisait donc il nous a un peu coaché.


 

Rock Metal Mag: Les passages d’électro c’était plutôt risqué vis à vis des fans de metal, non ? C’est venu naturellement pendant l’enregistrement ? Qui en a eu l’idée ?

Laurent: Oui c’est un risque ! Mais on aime bien ces intros éléctro très dynamiques. Nous on trouve ça atypique car avec une intro éléctro, on s’attend pas à ce qu’il y ait de grosses guitares derrières, et pourtant ! C’est un choix risqué mais assumé.


 

Rock Metal Mag: Même si les titres sont majoritairement en français, il y en a quand même quelques uns (2) en anglais. Pourquoi ce choix ?

Fred: C’était surtout au niveau de la sonorité et puis l’influence de ces morceaux sonnaient davantage rock US. Et en même temps, j’avoue que c’était une facilité. J’étais pas très satisfait du rendu en français. C’est notre batteur, Steph, qui s’est collé aux textes en anglais.


 

Rock Metal Mag: On vous compare beaucoup à Mass Hysteria et à No One Is Innocent. Est-ce que ça vous agace au bout d’un moment ?

Laurent: On le revendique pleinement et ça ne nous gêne pas du tout. Pour nous c’est vraiment un compliment.

Fred: Sur la scène française c’est ce qui nous correspond même s’il y en a d’autres.

Laurent: Ce sont principalement ces influences là, le tout combiné. C’est le type de riff, le chant en français, même si la façon de chanter de Fred tire plus sur du Noir Désir. Donc en fait c’est un mélange de plein de choses mais que l’on revendique sans problèmes.


 

Rock Metal Mag: D’ailleurs vous aussi vous abordez l’actualité dans vos textes. D’une manière générale c’est la société qui vous inspire ?

Fred: Tout à fait. Comment ne pas être inspiré quand on voit tout ce qui se passe autour de nous. Comment on est cloisonné, comment la société nous traite… Sans trop tomber dans le pessimisme, y a toujours des choses qui viennent. L’influence de la musique est importante aussi. Des fois c’est plutôt mélancolique ou rageux.

Laurent: Et puis par rapport aux paroles, ça permet d’appuyer là où ça fait mal. En 2014 c’était la crise peut être que dans le prochain album on parlera de ce qu’il s’est passé récemment. C’est le rôle des artistes de dire tout haut les choses, c’est un moyen d’expression encore libre, surtout avec un chant en français, donc autant en profiter avant qu’on nous l’enlève.


 

Rock Metal Mag: Comment vous vous êtes retrouvés dans le monde de la musique ? A quel âge avez vous commencé à jouer ?

Laurent: On est tombé dedans quand on était petit !

Fred: Moi j’avais envie de faire la fête avec des pôtes. On a retapé un local, une ancienne ferme. On s’est dit qu’on allait faire un truc là dedans, de la musique… et c’est parti comme ça ! On avait 17-18 ans et puis on s’enfermait dedans.

Laurent:  J’avais envie de jouer de la gratte pour faire comme les groupes que j’écoutais quand j’étais jeune. J’étais à la base mélomane et je me suis dit, pourquoi ne pas essayer de faire comme eux.

Seb: Moi c’est un peu le hasard. Je me rappelle être allé à un bal, le truc qui n’a rien à voir avec le metal vu que ça devait être de la musette. Mais ça m’a marqué ! Après j’ai acheté une guitare classique et j’ai appris tout seul, il n’y avait pas internet. Y a pas eu de déclencheur spécial en ce qui me concerne.


 

Rock Metal Mag: Quels sont vos groupes préférés et vos influences ?

Laurent: Mass Hysteria et No One Is Innocent bien sûr, après il y a plein de groupes français. Noir Désir par exemple. Pour les groupes américains c’est plutôt System Of A Down, Limp Bizkit, Incubus, Rage Against The Machine, POD, Linkin Park.

Seb: Moi je suis plus metalcore. Dans les influences il y aurait Rise Of The Northstar… Quoi qu’on le veuille, on est influencé.

 


 

Rock Metal Mag: Avez-vous prévu des concerts prochainement ?

Laurent: Ouais, on a une date ! Le 16 janvier à l’électrode à Miramas. On espère qu’il y aura plein de monde ! En fait, on a pas beaucoup de dates parce qu’on fait tout en auto production et on bosse à côté. C’est assez difficile de concilier les répètes, de travailler la pochette, le nouvel album. On a déjà des chansons pour notre prochain LP et on veut sortir un nouveau clip pour montrer de nouvelles choses après celui de « Crazy ». Donc ça fait pas mal. Il faut gérer tout ça en même temps. On essaie de faire un max de com et aussi de booker des salles dès qu’on peut.

Fred: Oui pour le prochain LP, on a des compos presque achevées, puis après on va faire un choix de chansons. Mais on compose très vite et parfois moi je ne suis pas le mouvement (rires). On bosse tout le temps donc avec le clip c’est assez chargé.


 

Rock Metal Mag: Et enfin, en dehors du votre quel est pour vous l’album de l’année ?!

Tous les 3: « Matière Noire » de Mass Hysteria !