Interview : Deathcode Society

Interview : Deathcode Society

Rock Metal Mag a pu s’entretenir avec le groupe d’Apocalypse/ Black metal, Deathcode Society après son concert au Hellfest 2017 Deathcode Society s’est fait remarquer pour la première fois en 2009 grâce à une démo 2 titres, Ite Missa Est, qui a su attirer l’attention du public et des médias. Dès lors le groupe a été considéré comme

Rock Metal Mag
a pu s’entretenir avec le groupe
d’Apocalypse/ Black metal,
Deathcode Society
après son concert au Hellfest 2017

Deathcode Society s’est fait remarquer pour la première fois en 2009 grâce à une démo 2 titres, Ite Missa Est, qui a su attirer l’attention du public et des médias. Dès lors le groupe a été considéré comme l’un des plus prometteurs successeurs des prestigieux , Emperor, Anorexia Nervosa, Dissection, Strapping Young Lad ou Dimmu Borgir .

En 2015, Deathcode Society  signe avec OSMOSE Productions, pour la sortie d’Eschatonizer, son premier album studio .

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Rock Metal Mag : C’est la première fois que vous vous produisez au Hellfest?

Deathcode Society : Oui, en effet c’est notre toute première fois

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Rock Metal Mag : Alors comment s’est passée ce concert sur la Temple?

Deathcode Society : Plutôt bien. L’organisation est tip top donc il n’y a pas eu énormément de soucis à se faire sur le plan du matériel et tout a bien roulé. Les conditions de jeu sur scène sont toujours un petit peu hasardeuse car on ne sait jamais trop ce que l’on va trouver, surtout quand on ne peut pas faire une longue balance. Mais bon, c’était praticable et on a connu pire. Ce n’était pas les meilleures conditions du monde car dans mon retour ce n’était pas exactement ce que j’avais demandé. Mais bon, à partir du moment où je peux à peu près entendre ce que je fais, ce n’est pas si grave.

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Rock Metal Mag : Votre  premier album « Eschatonizer » est sorti en 2015, quel est la signication du titre?

Deathcode Society: Eschaton est un vieux mot grec, qui ne signifie pas exactement la fin des temps, mais plutôt les fins dernières, donc, en gros ce qui reste à la fin quand tout se termine. Eschatonizer c’est un analogisme, et c’est le nom d’une machine qui précipiterait la fin des temps. En fait je suis tombé sur un article un jour, du compositeur, Scriabineun peu mystique et perché et qui a composé un certain nombre de symphonies assez audacieuses pour l’époque et qui avait eu l’ambition de créer un espèce de gigantesque projet qu’il avait intitulé « Le mystère« , pour annoncer la fin des temps. L’exécution de l’oeuvre devait précipiter le monde dans les flammes. L’idée était particulièrement intéressante parce qu’il y avait ce désir que sa musique ne soit pas uniquement écoutée par des gens mais qu’elle résonne de façon surnaturelle. Il voulait que sa musique soit un peu plus qu’une musique.

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Saint Vincent photo Romain Ballez – www.romainballez.com

Rock Metal Mag : Comment est née cette collaboration entre Hreidmarr et St Vincent ?

Deathcode Society: Alors, St Vincent (ndlr: chanteur du groupe Vorkreist) est un bon copain qui vit pas très loin de chez moi, pas très loin de Grenoble, et c’est quelqu’un que je connais depuis des années et pour lequel j’ai pas mal d’admiration et de respect, en tant qu’artiste d’abord et aussi en tant qu’ami. Pour ce qui est de Hreidmarr, j’avais peut être encore plus d’admiration pour lui, parce que je l’ai connu grâce à son travail pour Anorexia Nervosa, avant de le connaître en personne. Il a toujours été un vocaliste de Metal extrême qui m’impressionnait énormément et un de mes modèle en tant que chanteur dans ce style là. Ensuite j’ai été amené à le rencontrer et nous sommes devenus des amis. Lorsque l’on a enregistré le disque, j’ai passé deux coups de fil, en demandant d’abord à Vincent s’il serait intérésssé de venir crier des bêtises sur notre disque, et ensuite à Hreidmarr pour qu’il vienne gueuler sur un morceau où l’on retrouvait quelques traces de ce qu’il y avait sur Anorexia Nervosa et créer ainsi une espèce de joie nostalgique en écoutant le titre.

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Hreidmarr   Quentin Caffier, Kind Photographer

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Rock Metal Mag : Qui a réalisé la pochette de votre album?

Deathcode Society : Alors c’est Paolo Girardi qui a fait la pochette. Ensuite il y a plusieurs Artwork à l’intérieur qui ont été réalisés par un artiste assez obscurs qui se nomme Emilio Tabasco, qui est un peu misanthrope et dont on ne parle pas beaucoup. Il avait un site internet avant mais il n’en a plus, et il est à la fois peintre et poète. Il y a également, Erik Burton Kirchner,  un artiste argentin, qui a fait un certain nombre de visuels pour nous et aussi l’artiste ukrainien (iaroslav Gerselovitch) qui nous a autorisé à utiliser une de ses peintures. On voulait vraiment que l’album soit immersif et qu’il y ait un visuel pour chaque chanson.

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Rock Metal Mag : Est ce que vous avez déjà commencé à travailler sur un second album.

Deathcode Society : Oui, on travaille sur un disque qui comprendra 7 morceaux originaux + deux reprises.  Ce n’est pas exactement un concept album, mais nous avons une ligne directrice. Et je vais adapter 6 poèmes, de poètes français des 20 ème et 21 ème siècle. Cela va me permettre de chanter davantage en français car j’aime beaucoup chanter en français. En fait j’ai découvert ça sur une chanson dont une partie est en français et la puissance d’expression est quand même très importante et du coup j’ai trouvé que cela pouvait être vraiment intéressant. Il y a aussi un poème d’un poète allemand et un autre d’un poète américain. Et puis une oeuvre originale que j’ai écrite avec un ami, qui est également poète écrivain. Nous avons travaillé à deux sur une chanson. Donc c’est intéressant parce que partir du texte, ça oblige à travailler autrement. D’abord évidement le respect de la prosodie, de la métrique  en poésie car on ne peux pas faire ce que l’on veut. On est davantage contraint et j’aime bien les contraintes, qui sont paradoxalement des vecteurs de liberté. Donc, on a quelques bribes de morceaux et aussi des morceaux complétés. On travaille vraiment la-dessus et je pense que cela va être intéressant aussi sur le plan visuel, car on va s’éloigner un tout petit peu des standards du Black Metal pour faire quelque chose d’un peu plus cérébral et aussi inquiétant et étrange. Je pense que ça risque d’être bien, car pour l’instant ce qui est tombé est vraiment intéressant.

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Rock Metal Mag : Comment se passe l’enregistrement ?

Deathcode Society : Alors on enregistre individuellement. Déjà parce que ce n’est pas sur la même période de temps. On vit tous dans une région différente de France et d’ailleurs. Le seul avec qui je pourrais enregistrer est l’un des guitaristes qui vit pas très loin de chez moi, mais sinon Nicolas (basse) vit à Lille, Grégoire notre batteur est en Alsace du Nord et Frantz, l’autre guitariste vit à Bâle, en Suisse et avant il vivait en Autriche. C’est ce qui fait que l’on ne peut pas enregistrer en même temps. Donc on le fait chacun de son coté  et j’écris les morceaux. J’enregistre une partie des guitares, le chant. Ensuite les guitaristes font leurs enregistrements de leur coté et une fois que l’on a fait tout ça c’est le batteur qui enregistre sa partie et le bassiste. Ensuite on termine par des arrangements. C’est un processus assez éclaté.

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Rock Metal Mag : Pourquoi avoir choisi de reprendre le titre Metal Meltdown de Judas Priest ?

Deathcode Society : Parce que c’est une putain de chanson Badass, qui fait partie du patrimoine Metal et on aime bien le Metal et on est un groupe de Metal. Et il y a plein de musicos Metal que je connais qui n’écoutent plus vraiment de Metal. Il y aune espèce de snobisme vis à vis du Metal et j’avais pas du tout envie d’être snob mais plutôt bas du front et j’avais envie d’assumer ce coté la et aussi son coté brutal. Et il y a une vraie intensité dans Paintkiller. Quand j’ai écouté Paintkiller alors que j’étais marmot, j’ai pris une grande torgnole à travers la gueule. J’ai trouvé ça juste extraordinaire, ça venait d’un autre monde. C’est comme si on m’avait versé un bol de Metal fondu sur la gueule et le Metal Meltdown c’est justement ça. C’est la quintessence du Metal mais en même temps c’est une chanson basique et il y a moyen de l’arranger et de faire des choses avec. Bon évidemment la musique est écrite mais on est pas trop contraint et ça laisse un espace de liberté tout autour; Donc on a mis des effets d’orchestre et je le chante évidement d’une manière différente de Rob Halford. Et puis il y a aussi le fait que j’adore chanter, je ne suis pas juste un gueulard qui aime gueuler. J’aime vraiment chanter de façon mélodique ou un peu intermédiaire, donc c’était aussi un beau défi pour moi en tant que chanteur.

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Rock Metal Mag : Plus personnellement, qu’est ce qui vous a poussé à vous tourner vers le Black Metal?

Deathcode Society : En ce qui concerne Nicolas, il est tombé dedans quand il était tout petit et moi, c’est plus au milieu des années 90. J’étais intéressé par l’imagerie et par le discours et pas forcément la musique. Au début je la trouvais un peu chiante et puis je suis tombé sur l’album d’Emperor et là je me suis pris une bonne claque. Là ce n’est plus seulement un discours un peu fanfaron, il y a vraiment une musique qui s’élève à la hauteur du discours, avec une espèce de profondeur métaphysique dans la musique, de rétablir une forme de verticalité, et d’insérer cette partie du rock qui n’est autre que de la musique populaire, et d’en faire une musique sacrée. Et ça me parlait beaucoup et du coup c’est ce qui m’a intéressé. La chance que j’ai eu, d’une certaine manière, est de ne pas avoir été mordu au début, et d’avoir trouvé le Black Metal incomplet, au sens où je me suis dit , il y a peut être quelque chose à faire. En fait c’est un terrain vierge où il reste encore des choses à accomplir.  Alors évidemment on a des références et des influences, mais il y a encore une voie à tracer

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Rock Metal Mag : Et au niveau de vos tenues de scène, c’était important pour vous d’avoir ce visuel?

Deathcode Society : Oui c’est très important. Après cela dépend de ce que l’on veut montrer au public. Mais il faut qu’il y ait un spectacle qui soit en accord avec la musique que l’on propose. Ensuite, dans le Black Metal il y a cette volonté de disparaître derrière la musique et derrière le propos, de disparaître en tant que personne et en tant qu’être humain et me^me en tant qu’être vivant. Donc, ces masques et ces espèces de grandes toges, même si nous ne sommes pas de la plus grande originalité, s’inscrivent dans un mouvement qui me semble assez nécessaire; C’est une imagerie, où l’être que l’on est tous les jours disparaît au profit de quelque chose d’autre qui va représenter la musique pour qu’elle parle d’elle même. C’est un aspect très important pour nous mais qu’il va falloir que l’on retravaille. Donc on va y réfléchir.

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Rock Metal Mag : Est ce que vous avez des dates de concerts de prévues ?

Deathcode Society : Oui, on a  des concerts qui sont prévus. le 28 octobre au Samain Fest et et le 18 novembre on sera au Winter Rising Fest en région parisienne.

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Rock Metal Mag remercie Deathcode Society et Sarah de Dooweet Agency.

Interview réalisée par Gaelle

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Photo à la Une extraite du journal photos du groupe

https://www.facebook.com/DeathcodeSociety/

https://deathcodesociety.bandcamp.com/