Interview avec Rebecca et Megan de LARKIN POE

Interview avec Rebecca et Megan de LARKIN POE

Entretien téléphonique avec les soeurs Lovell de LARKIN POE

Ce vendredi 12 juin 2020, le duo américain Larkin Poe, formé par les sœurs fusionnelles Rebecca (chant, guitare) et Megan Lovell (chœurs, lap steel), dévoile une nouvelle pépite musicale auto-produite intitulée « Self Made Man ». C’est une bouffée d’air frais, aux sonorités à la fois optimistes et mystiques.

Une sortie attendue de pied ferme par les fans, car déjà repoussée d’un mois en raison de la pandémie actuelle. Larkin Poe a dévoilé quatre singles, « Self Made Man », « Holy Ghost Fire », « Keep Diggin' », et « Back Down South ». Le duo a aussi profité du report de sa tournée européenne pour réaliser ses derniers clips à la maison, avec les moyens du bord.

Il y a quelques semaines, c’est en plein confinement que ces frangines multi-instrumentistes ont accepté de nous accorder un entretien téléphonique, teinté de bonne humeur. Elles nous partage la passion qui les anime depuis leur plus jeune âge.

Rock Metal Mag : Comment remplissez-vous vos journées pendant ce confinement ? Avez-vous développé de nouveaux hobbies ?

Rebecca Lovell: Nous continuons à faire de la musique, même quand nous sommes à la maison. Nous restons très actives sur les réseaux sociaux, car nous faisons des vidéos et des concerts en streaming, mais nous venons du Sud, alors ces temps-ci, nous cuisinons beaucoup !

D’habitude, nous sommes si souvent en tournée que nous ne trouvons pas le temps de cuisiner à la maison. Alors c’est vraiment super de pouvoir rester chez nous à cuisiner de bons petits plats.

Nous faisons aussi du jardinage. Megan a démarré un beau jardin. En fait, elle se révèle être très douée pour ça ! En temps normal, nous ne prenons pas soin de nos plantes. On est plutôt du genre à les tuer ! Mais je me suis dit : « hey maintenant qu’on a un peu de temps, plantons des tomates et d’autres légumes ». Je suis très excitée de voir si j’arrive enfin à faire pousser de la nourriture (rires) !

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Rock Metal Mag : Félicitations pour votre nouvel album « Self Made Man » ! Avez-vous abordé le processus de création d’une manière différente pour cet enregistrement ?

Rebecca Lovell : Je pense que le processus de création que nous avons depuis l’enregistrement de « Peach » en 2017, est celui avec lequel nous nous sentons le plus à l’aise. A partir de là, ainsi qu’avec « Venom & Faith » et « Self Made Man », nous nous sommes mise à auto produire nos albums. Ça a vraiment été une super décision de faire ça.

Avec Megan, nous nous sommes senties beaucoup plus forte en procédant de la sorte. Je pense que le fait d’avoir produit nos trois derniers albums est ce qui fait toute la différence ! Ça leur donne une identité honnête et brute.

Être capable d’être dans un studio avec seulement ma sœur et notre ingénieur Roger Alan Nichols, ça rend notre travail plus authentique, et je pense que les gens peuvent l’entendre. Nous aimons créer et nous mettre des challenges.

Par exemple, nous jouons la majorité des instruments. Je programme la batterie, Megan et moi jouons du piano et du synthé, parfois un autre ingé nommé Ryan joue un peu de basse ainsi que de la batterie avec Roger. C’est cool, mais en général, c’est vraiment juste ma sœur et moi qui jouons et qui donnons tout notre art.

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Rock Metal Mag : Vous partagez-vous l’écriture des paroles ?

Megan Lovell : Rebecca est celle qui écrit la majeure partie des paroles et je suis très fière de ce qu’elle a fait jusqu’à présent. Nous passons beaucoup de temps sur la route, mais nous avions vraiment une idée précise de ce que nous voulions pour cet album, de l’énergie que nous voulions faire ressortir.

L’écriture a prit environ un mois. Elle est arrivée avec une chanson incroyable et chaque démo était géniale. Je n’arrêtais pas de me dire : « oh celle-ci doit figurer sur l’album, oh celle là aussi ! ». Normalement, nous faisons les démos ensemble pour être sûre que chacune des chansons sonnent à la manière de l’une et de l’autre, comme un tout qui nous correspond. Mais en ce qui concerne les paroles, c’est plutôt elle.

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Rock Metal Mag : Comment se passent les répétitions avec votre batteur et votre bassiste? Peuvent-ils ajouter leur touche personnelle aux chansons ?

Rebecca Lovell : Nous jouons avec les même musiciens depuis environ 3 ans et demi maintenant. Notre bassiste et notre batteur habitent aussi à Nashville, et c’est drôle car ils vivent à environ 5 minutes de ma maison. Ça nous permet de répéter souvent.

D’ailleurs nous avions beaucoup répété avant ce qui arrive en ce moment, car nous avions de grosses tournées de prévues, notamment en Australie, au Japon et bien sûr en Europe. Tout le monde est autorisé à exprimer sa créativité pendant les répétitions, tout en restant fidèle aux chansons.

Nous sommes un groupe de tournée invétéré. Nous en faisons énormément… Et nous voulons que nos chansons dégagent une énergie live !

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RMM : Vous êtes toutes les deux mariées à des musiciens. Est-ce qu’il vous arrive de vous refiler des riffs avec votre moitié ou de vous inspirer musicalement ?

Megan Lovell : Oui d’ailleurs Rebecca et Tyler Bryant, du groupe Tyler Bryant & The Shakedown, on écrit une chanson pour cet album. Il s’agit de « Back Down South ». Il y joue quelques parties de guitare et c’était très fun à faire !

Rebecca : Oh attendez les filles mon téléphone est en train de mourir ! Je le branche et je suis de nouveau à vous (rires). C’est bon ! Alors, pour être honnête avec toi, nos deux maris sont des musiciens incroyables et je pense que ce n’est pas un accident si nous sommes tombées amoureuses d’eux.

Évidemment, nous pouvons jouer ensemble et c’est super, mais Tyler est un musicien très talentueux et il m’inspire tous les jours avec l’approche qu’il a de la musique, et la manière dont il écrit ses chansons. C’est aussi le cas pour Megan et son mari Mike Seal ,qui joue du bluegrass. C’est vraiment un guitariste impressionnant et un super compositeur.

La musique est en effet très importante dans notre famille et c’est vraiment merveilleux d’être la première génération à créer de la musique dans nos familles respectives. Nous partageons beaucoup.

Megan : Et c’est assez étrange d’être réunis ensemble à la maison pendant si longtemps ! Ce n’est pas habituel vu que nous sommes souvent sur les routes et qu’ils le sont aussi. Ça a été le bon côté par rapport à l’annulation des tournées, car c’est agréable de les voir autant.

Rebecca : Nous avons toutes les deux des maisons très bruyantes (rires) ! Il y a toujours un son de batterie qui vient d’un côté et un ampli allumé dans une autre pièce. C’est ce que nous aimons. On aime les trucs bruyants !

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RMM : Et avez-vous déjà pensé à inviter votre sœur aînée sur une chanson, comme à l’époque où vous formiez le groupe des « Lovell Sisters » ?

Rebecca : Oh c’est une question géniale ! Oui Jess a été avec nous pendant des années et c’est une vraie force de la nature. Elle était notre chanteuse principale et une violoniste incroyable.

Nous serions vraiment honorées de l’avoir comme invitée sur une chanson. Elle vit sur la côte Ouest, donc nous ne la voyons pas souvent, mais tu sais quoi, ça serait un but merveilleux à tenir pour le futur. Nous lui en parlerons ! D’ailleurs nous lui dirons que tu veux connaître sa réponse (rires) !

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RMM : Avec quel(s) artiste(s) rêvez-vous de collaborer ?

Megan : Wahou… J’adorerais jouer avec Bonnie Raitt un de ces jours. J’ai eu l’opportunité de la voir faire le show depuis le côté de la scène, mais je n’ai jamais pu jouer avec elle. Ça serait vraiment super car je l’admire beaucoup. Elle est incroyable.

Rebecca : J’essaie de réfléchir… Il y a tellement de personnes qui me viennent à l’esprit ! Tu sais quoi… en fait, ça serait le rêve de ma vie d’être une musicienne pour Dolly Parton.

Avec Megan nous sommes nées à Knoxville dans le Tennessee, pas très loin de l’endroit d’où vient Dolly, donc elle a été une immense source d’inspiration dès notre plus jeune âge. Aussi bien en tant que musicienne qu’en tant que personne. Elle est comme… une licorne ! C’est mystique ! La rencontrer et faire de la musique avec elle, ça serait l’accomplissement d’une vie.

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RMM : Intéressant. J’espère que cela arrivera pour vous deux !

Rebecca : Oh merci ! Ça serait super amusant.

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RMM : Il y a des chansons que vous jouez exclusivement en live comme « Mad As a Hatter » et « Run For Your Money ». Pensez-vous les sortir sur un album ?

Rebecca : Oui, en particulier « Mad As A Hatter ». Cette chanson compte beaucoup pour nous et aussi pour nos fans. Nous nous sommes cassées la tête pour essayer de sortir cette chanson, mais je pense vraiment qu’elle paraîtra sur un album un de ces jours…

Il y a certaines chansons qui sont clairement faîtes pour être jouées en live, mais qui ne trouvent pas leur place sur un album. Pour « Mad As A Hatter », nous allons travailler dessus de la meilleure manière qui soit, afin de l’enregistrer en studio.

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RMM : Comment savez-vous qu’une chanson est bonne et qu’il faut s’arrêter parce que vous la considérez terminée, encore plus en tant que productrices ?

Rebecca : Oh c’est vraiment une très bonne question.

Megan : Oui ! En ce qui me concerne, j’ai plutôt la bonne place. Si Rebecca arrive avec une idée, je peux plus ou moins la compléter, ou encore l’aider à amorcer son idée pour démarrer une chanson. J’arrive à ressentir si cela correspond à Larkin Poe.

J’ai eu immédiatement ce sentiment pour beaucoup de morceaux figurant sur ce nouvel album. On se sent très fière de ce que nous avons enregistré avec ce dernier opus, et plus particulièrement des chansons dans leur finalité. Je pense qu’elles sont vraiment géniales et qu’elles seront un peu comme des compagnons pour beaucoup de personnes. En ce qui concerne la production… Rebecca tu seras plus apte à répondre (rires) !

Rebecca : Oh mon dieu ! Apprendre à reconnaître quand quelque chose est terminée, c’est vraiment très délicat. Le « bon » dans tout ce qui touche à l’Art est tellement suggestif.

Notre plus grand rôle dans le studio, a été d’être simplement réductionniste et de prendre les choses comme elles venaient. Lorsque tu enregistres en tant qu’artiste, c’est très tentant de vouloir avoir la main sur tout pour obtenir un maximum de contrôle. Je me souviens qu’il y avait plein de sonorités et d’éléments inutiles sur nos plus vieux albums…

Avec nos trois derniers disques et plus particulièrement « Self Made Man », nous nous sommes focalisées sur son intégralité. C’est un peu notre machine de guerre ! Nous voulions qu’il soit linéaire, mais aussi avec une touche de vulnérabilité. C’était notre but principal dans la manière d’aborder la production.

Ce n’est pas toujours évident de savoir s’il faut ajouter plus de guitare ou faire ressortir la voix à un moment précis. Il y a de nombreux éléments à travailler. Apprendre à faire toutes ces choses a été quelque chose d’important pour Megan et moi. Le monde de la production est vaste !

https://www.youtube.com/watch?v=e5-NxtiP0_k
clip réalisé par les soeurs Lovell pendant le confinement

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RMM : Qu’avez-vous ressenti lorsque vous avez enfin écouté l’album dans sa globalité?

Rebecca : Ah j’adore ! C’est drôle car nous étions à Los Angeles avec nos parents pour la cérémonie des Grammy Awards, car « Venom & Faith » était nominé dans la catégorie du meilleur album de blues contemporain.

On avait réservé un appartement avec nos familles et nos maris. Ces derniers sont restés à l’intérieur pour préparer le petit-déjeuner, et nous avons emmené nos parents dans le mini-van pour leur faire écouter l’album pour la première fois !

C’était vraiment excitant et surréaliste de faire ça avec eux. C’était un peu comme un rêve. Nous étions très fières. Écouter l’album dans son intégralité dans un tel contexte, ça a vraiment cimenté les souvenirs liés à sa création. Ça nous a donné l’assurance que nos fans vont aimer cet opus.

Megan : Oui ! Nous avons créé cet album avec beaucoup d’assurance. C’était très valorisant de le composer et de préparer les futures tournées. Nous nous sentions plus fortes et je pense que tu peux l’entendre ou même le ressentir dans les morceaux.

On est vraiment super impatiente de dévoiler l’album. Nous avons déjà sorti plusieurs singles et les retours ont été très positifs, donc il nous tarde que les gens puissent à leur tour l’écouter en entier.

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RMM : Y a t-il une histoire derrière les paroles de « Tears Of Blue To Gold » ? Est-ce à propos d’Elvis Presley ?

Rebecca : Oui en effet (rires) ! Mon mari est obsédé par Elvis. Il se prenait pour lui quand il était enfan,t car il croyait réellement être Elvis Presley (rires) ! Cette histoire me fait toujours rire. Sa mère lui teignait les cheveux en noir et il signait « Elvis » sur ses copies d’école.

Moi aussi j’ai toujours été une immense fan d’Elvis, depuis toute petite. J’ai grandi en écoutant sa musique. C’est un être et un artiste très inspirant. Mais depuis que je suis avec Tyler, je crois que ma passion pour Elvis n’a fait que grandir ! Nous avons visité Graceland il y a environ 1 an.

Nous visitions donc sa maison à Memphis, Tennessee, et j’ai commencé à penser au jeune Elvis venant de Tupelo, Mississippi, et à ce qu’il avait vécu là-bas. Peu de gens savent qu’il vient en réalité de cette région et comment il était à cette époque.

Ça m’a rendu curieuse. Alors, quand nous avons commencé à écrire pour le nouvel album, je me suis dit que ça serait amusant de pondre une chanson se basant sur une histoire. J’ai voulu créer ce petit garçon qui vit près du jeune Elvis, et faire comme un parallèle entre eux. Je suis contente du résultat. Le refrain est très entêtant. C’est drôle car l’histoire semble très réelle pour moi, alors que ce n’est qu’une pure invention.

Megan : Et c’est peut-être ma chanson préférée !

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RMM : Vous avez repris la chanson traditionnelle « God Moves On The Water », de Blind Willie Johnson, à votre manière. Était-ce un challenge de donner un nouveau souffle à ce morceau sans en altérer son âme originale ?

Rebecca : Je dois dire que cette chanson est venue très naturellement. Nous avons tellement d’amour pour Blind Willie Johnson et ses chansons ! Et nous avons la chance d’avoir Megan qui joue magnifiquement bien sur son lap steel. Cette chanson tire toute son essence des sonorités du slide. Megan interprète aussi les harmonies.

Quand tu écoutes attentivement, tu peux entendre deux guitares slide jouer en même temps. Elle arrive à s’approprier un morceau avec une facilité déconcertante ! Nous avons miraculeusement, disons le comme ça, voulu prendre un tournant différent avec les paroles.

A l’époque, les bluesmen s’inspiraient les uns-les autres, copiaient des paroles, les modifiaient… C’était donnant donnant. Nous avons voulu faire quelque chose de similaire avec ce titre. Nous voulions rendre hommage à Blind Willie Johnson, mais aussi écrire de nouveaux mots.

De cette manière, ne ne faisions pas seulement une copie, nous faisons quelque chose de nouveau. J’en suis très fière. Je pense que ce que nous avons fait est très respectueux et ne part pas à la dérive totale.

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RMM : Pensez-vous qu’il est primordial de nos jours de rester proche des fans à travers les réseaux sociaux, tout en fixant des limites ?

Megan : Oui, surtout durant cette période. C’est maintenant très important d’être en mesure de jouer en live et de rester en contact avec les fans. On doit garder une connexion même si nous ne sommes pas en mesure d’être ensemble.

Nous avons organisé pas mal de live-chats et publié du contenu vidéo. Nous faisons aussi des concerts en streaming depuis ma chambre d’ami. C’est génial de pouvoir régulièrement interagir avec notre communauté, bien que nous soyons séparées.

C’est ce qui est incroyable avec les réseaux sociaux. Maintenant tu n’as plus besoin de faire plein de trucs pour attirer l’attention des radios ou des labels. Tu peux directement contacter les gens et ils trouvent plus facilement ta musique que par le passé.

Je pense que les réseaux ont joué un rôle majeur dans notre carrière, notamment avec nos vidéos sur Youtube qui ont été beaucoup partagées et sont devenues virales. Ce n’est que bénéfique pour nous.

https://www.youtube.com/watch?v=ebTp_Zmskpo
Un autre clip réalisé à la maison

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RMM : Quel est le moment le plus gratifiant que vous retenez de ces dernières années ?

Rebecca : Pour moi, je dirais que c’est notre dernière tournée européenne. Nous avons donné 22 ou 23 concerts et nous avons joué à guichets fermés sur toutes les dates, sauf 2 je crois. C’était une fierté immense. Cela fait des années que nous tournons de manière effrénée, depuis toutes jeunes…

Bon en ce moment les circonstances ne nous le permettent pas, mais cette tournée en particulier a été un réel succès. Le sentiment de fierté qui s’en est suivi était assez extraordinaire. Nous sommes tellement reconnaissantes envers nos fans !

Megan : J’appuierais ce qu’elle dit, par la musique en elle-même. Faire de la musique peut être un processus très solitaire. Tu dois creuser au plus profond de ton être et dévoiler tes sentiments à cœur ouvert dans tes chansons.

Pour un artiste, ça peut vraiment être déchirant quand tu sens que tu te donnes tout entier pour ton Art. Tu veux donc trouver une certaine résonance avec les autres pour créer une connexion. Et comme l’a dit Rebecca, nous avons tourné pendant de nombreuses années, mais nous ne trouvions pas cette connexion spéciale que nous recherchions…

Au cours des dernières années, cela a changé. Il y a une grande vague d’énergie et de soutien pour la musique que nous créons et nous trouvons enfin un écho avec les gens. Je me souviens de notre concert à Paris…

Nous n’avions jamais joué en tête d’affiche avant cette date en 2019… et remplir complètement cette salle (ndlr : La Maroquinerie le 13 mars 2019) avec tous ces visages souriants et chantant tes chansons, ça te transforme. Tu ressens cette connexion entre les personnes présentes et la musique.

Ça fait vraiment battre ton cœur ! J’étais très heureuse. Quand tu expérimentes cela, c’est comme si tu brisais des murs. Tu peux partager ta musique et ressentir la passion. C’est quelque chose que nous chérirons pour le reste de notre vie !

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RMM : Comment préparez-vous votre set avant une tournée ? A quoi pouvons-nous nous attendre pour votre concert au Trianon reporté au 13 février 2021 ?

Rebecca : Je commence car j’aime cette question ! Megan et moi sommes très tatillonnes sur les setlists de nos tournées. Nous adorons y réfléchir longuement. Nous faisons en sorte que notre set soit palpitant.

Quand je vais à un concert, j’aime voir que les musiciens sont entièrement impliqués et courent partout sur scène. Les chansons doivent t’embarquer pour un voyage !

Nous avons des titres énergiques, qui mènent à des morceaux avec une histoire, puis à des ballades, et qui te ramènent sur quelque chose de plus rock. Nous aimons cette approche qui te pousse quelque part et te tire ailleurs.

Quand les gens vont venir nous voir en 2021, et nous sommes déjà super impatientes d’y être, nous leur offrirons un vrai show. Ça sera très énergique et nous leur donnerons LE moment de leur vie ! Nous voulons vraiment partager ça.

Voir notre agenda : https://rockmetalmag.fr/events/larkin-poe-le-13-fevrier-2021-au-trianon-a-paris/

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RMM : Changez-vous un peu la setlist tous les soirs ?

Rebecca : Oui nous aimons inter-changer les morceaux. Et plus particulièrement, toucher à leurs structures. Nous gardons quelques passages ouverts afin de pouvoir changer des choses en live. Cela nous permet de garder une certaine fraîcheur.

Quand tu te répètes tout le temps, c’est moins fun, donc on essaie d’apporter de la nouveauté. C’est important pour nous d’avoir certains moments dans un concert qui seront différents d’une ville à l’autre. Ça nous inspire aussi pour créer par la suite de nouvelles choses pour notre public.

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RMM : Merci de m’avoir accordé cette interview ! Prenez soin de vous.

Rebecca : C’était vraiment super de discuter avec toi, merci ! Nous avons hâte de revenir en France.

Megan : On se voit l’année prochaine !

Merci à Larkin Poe et à Replica Promotion

Facebook : https://www.facebook.com/larkinpoe/

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