IMPERIUM DEKADENZ
Album : Into Sorrow Evermore
Date de sortie : 20 /01/2023
Napalm Records

Tracklist :

01. Into Sorrow Evermore
02. Truth Under Stars
03. Aurora
04. Elysian Fields
05. Forests In Gale
06. Awakened Beyond Dreams
07. November Monument
08. Memories… A Raging River

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Surgi en 2004 des profondeurs de la Forêt-Noire du sud-ouest de l’Allemagne, IMPERIUM DEKADENZ a fait irruption sur scène avec son premier album Und Die Welt Ward Kalt Und Leer, paru en 2006. Un premier jet acclamé par la critique où le duo, formé par Vespasian (guitare, basse, batterie, claviers) et Horaz (guitare, claviers, chant) a créé sa propre empreinte sonore. Influencé par la deuxième vague de musique black metal norvégienne (Emperor, Enslaved..), il a mis, avec force, l’accent sur une magnifique structure mélodique et de redoutables et obscures atmosphères.

 Succèdant à When We Are Forgotten, paru en 2019,  Into Sorrow Evermore, est le septième album d’IMPERIUM DEKADENZ.

A travers lui, le duo libère son remarquable black metal atmosphérique d’une tristesse écrasante. Le titre résume à lui seul toute l’intensité de la thématique de ce nouvel album. Un plongeon « dans le chagrin pour toujours » en évoquant la malheureuse réalité de l’existence et le spectre d’un monde proche de sa disparition dans des ténèbres extrêmes . Désespoir, accablement, agonie, tels sont les tableaux dépeints dans les 8 morceaux à la noirceur abyssale.

IMPERIUM DEKADENZ décrit cet album comme: « surgit du brouillard de l’incertitude. Mélancolique, puissant, poignant, il est le reflet de l’isolement et des bouleversements de ces dernières années.  Mais il est aussi le ténébreux rêve de ce qui peut advenir. »

La chanson titre « Into Sorrow Evermore » s’ouvre sur un paysage sombre dans la pure tradition Black Metal avec une batterie percutante, le chant déchirant d’Horaz, des guitares au tremolo omniprésent et un tempo des plus immersif. La puissance mélodique monte avec « Truth under Stars ». L’atmosphère tragique est accentuée par la voix écorchée tandis que la guitare se fait plus harmonieuse.

Les nappes de piano d’Aurora allègent la structure et accentuent la mélancolie du morceau ponctuée de break symphonique. Une émotion incroyable s’échappe et envahit tout l’espace. Puis, avec Elysian Fields, la fougue des guitares reprend accompagnée du rythme rapide et foisonnant de la batterie. Le morceau jongle aisément entre un Death mélodique à la Insomnium et un Black Metal à la Rotting Christ.

Avec Forests In Gale, le style classique du Black symphonique assombrit à nouveau la toile.

La prépondérance de la double pédale à la batterie et du chant guttural et caverneux accélère la plongée dans les ténèbres. La cadence se prolonge avec puissance dans Awakened Beyond Dreams avant de laisser place à November Monument. Le tempo retombe dans une atmosphère glaciale où le chant poignant résonne avec force enveloppé de guitares massives et de la frappe métronomique de la batterie.

Memories… A Raging River referme l’album dans un black Metal vibrant de rage pathétique. Mais, alors que l’explosion est à son paroxysme, la tension tombe, la batterie et la voix se taisent. Seule subsiste une ligne de guitare aérienne entrelacée d’accords acoustiques apaisants et chargés de plénitude.

IMPERIUM DEKADENZ démontre toute sa magnificence avec Into Sorrow Evermore aux paysages sonores très atmosphériques et émotionnellement denses. Le duo s’est forgé un solide royaume au coeur du ténébreux Black Metal  Mélodique et ce septième album est surement la pièce maîtresse de son oeuvre musicale.

Christiane.T