Entretien avec Kevin guitariste, chanteur et fondateur du groupe HEART ATTACK pour discuter du nouvel album, Negative Sun qui sort le 10 juin prochain via Atomic Fire Records
Entretien avec Kevin du groupe Heart Attack à l’occasion de la journée promotion organisée par Roger de Replica Promotion le 4 mai 2022.
Kevin et Chris
Le nouvel album « Negative Sun » sort le 10 juin 2022 via Atomic Fire records.
TRACKLIST
1 Rituals
2 Septic Melody
3 Wings of Judgement
4 World Consuption
5 The Messenger
6 Twisted Sacrifice
7 Bound To This Land
8 Take your Pride Back
9 Negative Sun
10 Jesus He Knows Me
HEART ATTACK :
Kevin Geyer – Rhythm Guitar, Lead Vocals
Christophe Icard – Drums
Chris Cesari – Lead Guitar, Keyboards
William Ribeiro – Bass Guitar, Lead Vocals
Photo par Acqualeni Manuel
BIO
Le groupe de Trash Metal, HEART ATTACK a été fondé à Cannes en 2007, par le chanteur et guitariste Kevin Geyer et Flora Capello à la basse. Les influences principales des français sont des groupes tels que Gojira, Machine Head, Lazarus AD, Pantera ou Lamb of God.
En 2009, un premier EP « Lullabies for Living Dead » voit le jour. Il est enregistré
Chris Cesari (Guitare Lead) et Christophe Icard (Batterie) rejoignent HEART ATTACK. Le groupe donne une soixantain
En 2012, HEART ATTACK prend de la vitesse.
Avec la sortie du clip « Stop Pretending
Puis, le second album « THE RESILIENCE » voit le jour le 24 mars 2017 toujours signé chez Apathia Records et distribué en France par Season Of Mist.
En janvier 2021, HEART ATTACK signe avec Atomic Fire Records pour la sortie de son troisième album studio Negative Sun en juin prochain. La pochette de cet album est en noir et blanc. L’antagonisme entre le noir et le blanc évoque le combat intérieur entre cette part d’ombre enfouie en chaque être et la lumière qui émane de chacun d’entre nous.
https://www.facebook.com/heartattackmetal/
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Pic by Crimi Wild
Rock Metal Mag : Depuis votre formation en 2007, vous êtes restés très soudés mais votre bassiste est parti et c’est William Ribeiro qui a repris le flambeau en 2018. Comment s’est passée cette rencontre?
Kevin : Alors on avait Tony à la basse, qui est parti pour raisons personnelles. Donc, on s’est retrouvé face à un gros travail pour rechercher un nouveau bassiste à travers la France. Ce qui était compliqué est d’avoir un bassiste capable de faire du Growl parce que l’on tenait vraiment à avoir deux voix dans le groupe pour créer une dimension en plus.
Et donc, clairement, William a été le gars le plus motivé. Il nous envoyait tous les jours des vidéos de lui jouant de la basse et en train de Growler. Mais, en fait, William, on le connaissait déjà. Depuis 5 ou 6 ans en ce qui me concerne et même depuis plus d’une dizaine d’années pour d’autres dans le groupe. Il avait eu des groupes en commun avec Chris Cesari et Christophe Icard .
Et on savait qu’il était peut être le mec le plus gentil et le plus motivé sur Terre.
Donc cela a été très facile de le prendre dans le groupe et c’est un bonheur d’être avec lui aujourd’hui. Il y a une meilleure cohésion sur scène, en terme de musique et on est hyper soudé. En plus de ça, on se marre constamment. En tournée sur 10h de van on se marre 9h30. Donc, c’est super. En plus, William parle très bien anglais et du coup, il a beaucoup travaillé sur les paroles. C’est une vraie valeur ajoutée en terme de sonorité, d’implication dans le groupe, humainement et au final, sur tous les aspects.
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Rock Metal Mag : Vous connaissez un énorme succès depuis la sortie de votre 1er album en 2012 et en janvier 2021 vous avez signé avec Atomic Fire Records. Comment est née cette collaboration ?
Kevin : En fait, c’était assez simple au final. Nous avons fait connaissance avec Markus Staiger, lors des tournées d’une personne qui nous a mis en relation directe avec lui. C’est quand même, Markus Staiger qui a créé Nuclear Blast depuis 30 ans, donc c’est tout de même un des plus grand bonhomme de l’industrie musicale Metal. Mais nous n’avions aucun contact avec lui.
Et un jour Markus Staiger a demandé à notre ami si il connaissait un bon groupe français étant donné qu’il montait le Label Atomic Fire Records.
En gros, on s’est retrouvé propulsé puisque lorsqu’il a écouté notre disque, il a totalement adoré.
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Rock Metal Mag : C’est une super opportunité pour vous étant donné que vous n’aviez plus de label.
Kevin : Oui et on a travaillé énormément sur la recherche d’un label. Honnêtement, j’ai envoyé 300 mails avec très peu de réponses. Mais on en a eu quand même de grands labels sérieux comme Metal Blade qui trouvait que ce que l’on faisait était vachement bien. Mais en période de pandémie, c’était très compliqué. Tous les labels étaient très frileux parce qu’ils ne voulaient pas investir sur un groupe inconnu surtout à l’étranger..
Du coup, on commençait à baisser les bras jusqu’au jour où Markus Staiger a écouté notre musique. Donc c’est vrai que c’est une opportunité extraordinaire. Et on le voit puisque le dernier clip Wings of Judgement a fait 100 000 vues en deux semaines. C’est un truc que l’on avait jamais vu dans Heart Attack parce que du Thrash en France ce n’est pas forcément facile.
Et en plus l’équipe d’Atomic Fire avec laquelle on bosse est vraiment extraordinaire. On travaille mais on se marre. Ils sont vraiment impliqués et parfois j’ai même l’impression qu’ils font partis du groupe. Donc voilà, on a un super contact avec eux et ce n’est vraiment que du bonheur.
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Rock Metal Mag : En décembre 2019 vous avez partagé la vidéo de Take your Pride Back. C’est le 1er morceau que vous aviez composé pour Negative Sun ?
Kevin : Oui, c’est exactement ça. En fait on avait bien composé ce morceau pour Negative Sun et pour tout dire, on l’avait sorti dans un but stratégique. Et ce but en 2019, était de chercher un label, puisque Apathia Records venait d’arrêter. Notre stratégie était de choper des playlists avec un beau morceau qui représente bien Heart Attack afin de séduire un label.
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Rock Metal Mag : Vous avez donc commencé l’écriture de cet album en 2019 ?
Kevin : Exactement. On a bien commencé en 2019 avec Take your Pride Back. Je m’en rappelle parce que l’on était au Motocultor quand on avait finalisé le morceau. Et le lendemain on allait en studio pour cette chanson. Ensuite on a enclenché les compositions suivantes.
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Rock Metal Mag : Comment s’est passée la composition puisqu’il y a eu la pandémie et les confinements ?
Kevin : En fait les 3/4 de l’album ont été composés pendant le 1er confinement. A l’époque, tout le monde flippait, n’était pas bien, était frustré de rester chez soi . C’était compliqué à gérer émotionnellement et même psychologiquement pour beaucoup de gens autour de nous.
Et nous, on s’est retrouvé avec des journées entières où l’on pouvait jouer de la gratte, et avec pas mal de frustrations à évacuer. Du coup, on s’est défoulé sur nos instruments comme jamais et on a créé toute l’identité de Negative Sun, autant sur la musique que sur le visuel et sur les projets de clips..etc.
On a fait un énorme travail pendant les confinements.
Et dans le groupe, un de mes boulots est de faire du booking, donc là, il n’y avait plus de dates à trouver. Comme je me faisais chier, j’ai fait du booking pour trouver des lieux de clips. Alors j’ai envoyé beaucoup, beaucoup de mails pour trouver des lieux incroyables et j’ai eu beaucoup de chance. Il y a eu l’Opéra de Nice, les Arènes romaines de Frejus.
Donc voilà, on a énormément travaillé et le résultat est arrivé tard, en 2022, avec la sortie de Negative Sun et la sortie des clips.
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Rock Metal Mag : Vous aviez prévu de sortir cet album plus tôt ?
Kevin : Oui, on avait prévu de le sortir au moins un an avant. parce que cela fait 2 ans, 2 ans et demi que nous l’avons enregistré. Mais il fallait le temps de trouver un bon label et finalement je suis content de le sortir aujourd’hui car la situation se stabilise. Les concerts sans masques c’est quand même autre chose.
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Rock Metal Mag : Et est ce que votre processus de composition a changé du fait de ne pas pouvoir vous voir ou bien vous aviez l’habitude de travailler à distance ?
Kevin : Alors on n’a pas changé grand chose parce que notre processus de composition est très simple. C’est Chris Cesari et moi en premier. J’apporte les riffs et lui va plutôt travailler sur les arrangements, les mélodies et les accords. En fait, on travaille énormément à deux. Donc chez nous on avait notre petit espace et l’on se mettait sur skype ou autre pour se voir, discuter et passer nos journées à travailler ensemble. On analysait nos mélodies, nos rythmes, nos riffs..etc.
Donc finalement cela n’a pas changé énormément. La seule chose qui a changé ce sont les pistes de batterie. Elles ont été légèrement modifiées pendant l’album et Christophe Icard a changé pas mal de parties. Et c’était génial parce que l’on avait vraiment la vision d’un vrai batteur. Nous, on reste des guitaristes donc pour la batterie, quand on compose c’est très bancale et très basique. Donc, il a fait un énorme travail en studio et c’est ce qui a changé car la batterie s’est vraiment peaufinée.
Mais sinon, on a gardé notre processus de composition et je dirais même que nous l’avons amélioré.
Parce que sur certains albums, on avait tendance à s’éparpiller un petit peu. Et finalement sur cet album on a trouvé une super alchimie. Chacun fait sa spécialité et du coup, c’est plus facile à composer et nous sommes plus inspirés. Voilà donc je trouve que l’on travaille beaucoup mieux comme ça.
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Rock Metal Mag : Negative Sun sonne toujours très Thrash/Heavy mais je trouve que la touche plus sombre et agressive du Death Thrash est plus accentuée . C’est l’influence de Christophe Icard ( ex MOGHAN RA ) qui est plus présente sur ce 3ème album?
Kevin : Alors tu l’a très bien cerné car c’est un fan de Death et Black Metal. Et très clairement il adore les subtilités, les tapis de double avec les cymbales. Donc c’est vrai qu’il est très fan de tous ces styles extrêmes et nous on l’est devenu aussi. Avant qu’il fasse partie du groupe, on avait, il y a une dizaine d’années, un autre batteur pendant 1 ou 2 ans. Mais avec lui, on a tout de suite compris qu’il fallait avancer dans cette direction, en terme de batterie, de pattern un peu rapide, un peu Thrash et Metal extrême.
Et c’est vrai que pour cet album, la batterie est beaucoup plus extrême que sur les albums précédents. Même au niveau de la musique, il y a un coté beaucoup plus sombre et agressif. Comme je disais, on a tout composé pendant que l’on était très frustré et que l’on avait besoin de se défouler. Et cela se ressent énormément sur l’album. On voit qu’il y a cette direction hyper agressive et j’ai envie de dire, hyper sale, au niveau de la batterie, au niveau des riffs et même du chant.
William avait déjà apporté beaucoup de choses et au final, avec cet album plus sombre, ses chants collent très bien.
Ils sont très à la Entombed, avec des aigus un peu Black Metal. Il y a des Growls, hyper vénères, un peu à l’ancienne, que l’on ne retrouve pas dans le Djent ou des styles beaucoup plus modernes. Donc cela va beaucoup avec le thème de l’album et son coté plus agressif.
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Rock Metal Mag : Vous avez travaillé à nouveau avec Sébastien Camhi du studio Artmusic à Nice pour l’enregistrement. Est ce qu’il s’est occupé de toute la production avec le mixage et le mastering?
Kevin : Alors non. Lui sa spécialité est de faire les pistes son. Il est preneur de sons. Après on a voulu qu’il mixe l’album parce que l’on savait qu’il travaille très bien et on aimait bien être à ses cotés lors du mixe pour exprimer vraiment tout ce que l’on voulait. Mais pour le mastering, on a travaillé avec le Kohlekeller studio en Allemagne
Rock Metal Mag : Vous aviez déjà travaillé avec?
Kevin : On avait travaillé avec pour l’extrait de Take your Pride Back. Du coup, on savait qu’il travaillait bien.
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Rock Metal Mag : Je présume que la période de confinement a joué pour les thèmes des textes de l’album?
Kevin : Avec Heart Attack, on a l’habitude d’avoir des paroles assez fortes et engagées mais surtout très positives. Dans l’album précédent, The Resilience, comme son nom l’indique parle de résilience. C’est la capacité de l’être humain de se relever après un traumatisme physique ou psychologique. Donc, nous étions dans quelque chose de positif. Et là, c’est vrai qu’avec cette période et cette agressivité que l’on avait en nous, on n’avait pas envie d’être dans le positif.
On voulait vraiment faire quelque chose de noir et d’extrêmement violent.
Du coup, les paroles de l’album sont à l’opposé de The Resilience. On est vraiment sur une description du caractère humain dans sa violence et à tout ce qui amène à la violence, l’agressivité et l’addiction. On est sur un album qui est presque l’inverse de The Resilience.
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Rock Metal Mag : D’où le titre Negative Sun? Comment s’est fait le choix de ce titre ?
Kevin : Alors c’est William qui a trouvé ce titre et qui l’a carrément inventé. C’est une personnification du coté sombre de chaque humain. Le morceau Negative Sun dans l’album, parle des divinités qui ont conduit à la violence sur Terre, que ce soit lors des croisades ou du terrorisme.
Et finalement Negative Sun, représente bien l’envers du décor et ce coté sombre enfoui au plus profond de nous. Il peut ressortir sur une période de vie, par exemple, lorsque l’on va avoir des choses difficiles à gérer ou lors d’évènements tragiques. Et cela va conduire à une escalade jusqu’au moment où l’on va péter un plomb qui va laisser ressortir ce caractère plus sombre.
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Rock Metal Mag : L’écriture des paroles, c’est toi et William ?
Kevin : Alors sur les anciens albums, j’écrivais un peu de paroles. Mais sur cet album, c’est William qui a quasiment tout fait à 100%.
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Rock Metal Mag : Vous avez présenté également le clip de Wings of Judgement dans un décor d’Opéra . Votre musique contraste totalement avec la danse classique. Quel est le message à travers ce titre ?
Kevin : Alors en fait, ce clip a été pensé pour réunir divers artistes en hommage au monde de la culture et au monde du spectacle qui étaient en extrême difficulté au moment des confinements. Le clip a été fait pendant le second confinement. On était dans un délire total et on voyait autour de nous, beaucoup de musiciens, d’ingénieurs du son qui quittaient le monde du spectacle. Ils devenaient électriciens ou plombiers, ce qui est quand même pas mal, mais c’était un petit peu triste de les voir quitter leur métier de coeur.
Cela nous a beaucoup touché, et l’on voulait créer quelque chose de beau. C’est pour ça que l’on a pris une danseuse classique, un danseur de rue, + l’opéra et avec nous qui jouons du Metal. Premièrement c’était quelque chose d’esthétique et deuxièmement avec un fort message de soutien au monde de la culture. A notre minuscule niveau bien sur, mais ce message nous tenait vraiment à coeur.
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Rock Metal Mag : Votre morceau d’ouverture me fait penser à The Hu . Vous vous en êtes inspirés ?
Kevin : Alors non, pas du tout. En plus on est pas fan de The Hu. En fait, j’adore l’univers Mongol et on voulait quelque chose de mystique, de puissant et d’ésotérique qui collait bien avec la pochette de l’album. On a un personnage assis sur son trône, en mode divinité malsaine et sombre et qui fait référence à Negative Sun.
On trouvait donc que cette intro était parfaite pour se mettre dans l’atmosphère de l’album.
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Rock Metal Mag : Donc une pochette en noir et blanc cette fois-ci, toujours réalisée par Chromatorium ?
Kevin : Oui c’est Flo de Chromatorium, que l’on adore et que l’on embrasse très fort. C’est vraiment quelqu’un en or, qui comprend de suite ce qu’on lui dit. C’est une chose que je n’ai pas toujours trouvé chez d’autres infographistes. Des fois tu galères lorsque tu demandes un truc. et il faut 18 essais avant de se rapprocher un peu de l’idée d’origine.
Et avec Flo, quand tu lui expliques ce que tu veux, il capte tout de suite l’essence.
Il écoute les morceaux avant et il est extraordinaire dans ses réalisations. Donc c’est pour ça que l’on a décidé de retravailler avec lui. En plus c’est un bon copain. Il est sur Rennes et à chaque fois que l’on joue là-bas, il vient nous voir. C’est vraiment une très bonne personne.
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Rock Metal Mag : Vous avez sorti deux clips avec Septic Melody et Wings of Judgement et le 13 mai vous allez en sortir un troisième sur The Messenger. Comment choisissez vous les titres que vous allez clipper?
Kevin : Alors les deux premiers clips ont été choisi parce que nous aimions beaucoup les morceaux. On savait qu’ils étaient accrocheurs et directs, et surtout Wings of Judgement avec sa mélodie un peu plus représentative de l’ univers d’ Heart Attack. Il part un peu dans tous les sens et il y a beaucoup de styles confondus dans ce morceau.
Pour le 3ème clip le choix a été un peu différent. On voulait quelque chose qui se différencie des deux premiers morceaux que l’on avait déjà sorti. The Messenger ne ressemble absolument pas au deux premiers clips, par son image et aussi par sa musique. C’est vraiment un tout autre univers avec presque d’autres influences. Et c’est un morceau que l’on aime beaucoup. Il marque une cassure dans l’album et il est placé à peu près au milieu avec une inspiration très différente.
Et le lieu du tournage est encore plus extraordinaire que les précédents. Donc, je suis très content, très fier et très chanceux d’avoir trouvé ce lieu pour The Messenger.
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Rock Metal Mag : Pourquoi avez vous choisi de reprendre Jesus He Knows Me de Genesis?
Kevin : Alors c’est une idée du guitariste Chris Cesari, qui a énormément d’influences dans la pop music des années 80/90. Comme lui, je suis aussi un gros fan de Supertramp, donc ça ne me dérange pas. Donc il nous a proposé le choix entre Genesis et un morceau classique de Metal de Machine Head.
Et du coup on a choisi la difficulté de reprendre un tube des années 90 en mode Metal. Donc, cela nous a amusé puisque l’on était dans cette période un peu compliquée de recherche de label qui ne portait pas ses fruits. Et tout le monde s’en foutait un peu de Heart Attack. Plus la difficulté à tourner à cause de la pandémie.
Alors on avait surtout envie de ne pas se prendre la tête et de se marrer.
Et c’est cette envie de fun qui a conduit à Jesus He Knows Me. Finalement c’est une très bonne idée puisque l’on s’est éclaté à faire ce morceau et on a pris beaucoup de plaisir. Cela a beaucoup plu et personnellement, c’est un morceau qui m’a vraiment fait travailler au niveau du chant. Et j’ai adoré le reprendre car il y avait des rythmiques totalement différentes de ce qu’il y a dans le Metal. Au niveau de la structure des couplets, des phrases, des flots de Phil Collins, c’était assez excellent à travailler. Donc je me suis régalé à reprendre ce morceau , un peu comme tout le groupe d’ailleurs.
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Rock Metal Mag : Quel a été votre 1er concert d’après confinement ?
Kevin : C’est intéressant comme question car c’était un très grand moment et je m’en rappellerai toute ma vie. Il s’agissait d’un concert à la MJC de Picaud à Cannes. En fait à l’époque comme on ne pouvait pas faire de concerts on faisait des Live streaming. En gros, tu joues devant une salle vide et c’est horrible. Donc moi, cela ne m’intéressait pas trop car j’aime bien foutre le bordel et avoir une interaction avec le public.
Et 15 jours avant la date, la MJC de Picaud me téléphone et me dit que la loi vient de changer et il y aura donc un public. Du coup, je crois que le concert était même gratuit et en 15 jours après l’annonce, la salle était blindée et Sold Out. Par contre le public était assis avec le masque. On pensait que cela allait être assez bizarre, mais finalement même masquée on pouvait deviner la joie des gens sur leur visage. Il y avait du Headbang dans toute la salle avec les gens assis qui levaient les bras dans tous les sens.
Il y avait une énergie de dingue malgré les masques et le fait d’être assis.
L’ambiance était complètement folle et c’était un moment de bonheur partagé avec toutes ces personnes qui attendaient un concert depuis tellement longtemps. C’était vraiment un moment extraordinaire et un des plus beau concert que j’ai vécu avec ce sentiment de bonheur qui était palpable malgré tout. ( ndlr: Concert du 23 juin 2021 )
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Rock Metal Mag : Depuis vous avez pu programmer des dates et une tournée pour 2022 ?
Kevin : Là, on vient de jouer à Nantes pour la dernière de la scène Michelet. C’était complet et il y avait une super ambiance avec circle pit et slams. On va jouer au Sylak cet été et on a notre grosse release party pour la sortie de notre album, le 3 septembre 2022. Mais là je ne peux pas t’en dire plus pour le moment.
Sinon on est plus sur la préparation en 2023 d’une belle tournée. Donc cela se passe plutôt bien de ce coté là.
Rock Metal Mag : J’espère que l’on vous verra au Hellfest l’année prochaine.
Kevin : Et bien j’espère !
Et cerise sur le gâteau, puisque la programmation 2022 ayant été modifiée, Heart Attack est programmé le 17 juin en Mainstage 2 à la place de Galactic Empire
Prochaines dates 2022
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Rock Metal Mag : Je te laisse les derniers mots pour conclure cette interview.
Kevin : Je te remercie déjà pour l’interview. C’était très cool de parler avec toi car ce n’est pas quelque chose d’hyper naturel pour moi et où je me sens super à l’aise. Mais là c’était très bien. Donc merci à toi et à ceux qui liront l’interview, merci au Black Dog, merci à Replica pour cette journée de promotion. Merci à toutes les personnes qui soutiennent le groupe en ce moment, qui nous ont soutenu dans le passé et qui nous ont vu grandir. Merci à tous.
Rock Metal Mag remercie Kevin, guitariste et chanteur du groupe Heart Attack, ainsi que Roger de Replica Promotion
