Entretien avec Simon du groupe Furiapolis

Entretien avec Simon du groupe Furiapolis

Rock Metal Mag a pu s’entretenir avec Simon, guitariste du Groupe Furiapolis à l’occasion de sa journée promo au Hard Rock Café à Paris avec Roger de Replica Promotion.

Entretien avec Simon
guitariste du groupe Furiapolis

Furiapolis était en journée promo au Hard Rock Café à Paris et Rock Metal Mag a pu s’entretenir avec Simon, guitariste du Groupe Furiapolis

De gauche à droite :

 Nico H-Down Furiapolis,  Simon Furiapolis,  Brice Furiapolis et Robin Cloarec

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Furiapolis est un groupe de rock alternatif originaire de Marseille, formé en 2009 et son premier album studio, 12 titres, intitulé « Déesses » a vu le jour le 20 février 2018 en version digitale et sortira le 3 mars en version physique.

Inspiré par des groupes tels que Foo Fighters, Paramore, Biffy Clyro, Porcupine Tree, Limp Bizkit, Incubus, Bukowski, Nickelback ou encore Blink182, parmi d’autres, le quatuor joue du Rock depuis presque 10 ans en chantant dans la langue de Shakespeare. leur musique est un rock moderne, aux puissants riffs et aux belles mélodies mais finalement il n’est pas représentatif de leur vraie personnalité.
l’univers de Furiapolis fait référence à un large éventail d’émotions avec des textes qui se veulent engagés mais aussi sentimentaux et qui concernent une grande majorité de son public.
C’est pour cela que le projet Déesses à pris forme.

Les rockers de Furiapolis, ont pris conscience que la meilleure façon de transmettre leurs messages était de chanter dans leur langue maternelle, afin qu’ils soient compris lors de leurs concerts

« Les textes de nos chansons parlent d’environnement, d’amour entre les populations, de la vie ! Ce sont des messages importants ! et cela n’a aucun intérêt de s’exprimer si vous ne pouvez pas nous comprendre ! (car oui en France on est bon dernier en ce qui concerne la maîtrise de l’anglais…)
Soyons plus vrais !!!
De plus, le rock français est vraiment à la traine, aucun groupe Rock chantant en Français ne parvient a dépasser les frontières de l’amateurisme ni même les portes des boites de production ! Nous sommes persuadés que nous (les groupes en général) avons un savoir faire « Made in France » dans le Rock au même titre que l’électro Français qui s’exporte dans le monde entier. C’est donc en pariant sur des projets comme le notre que vous nous aiderez a redorer le blason du Rock Français !!! »

Le projet Furiapolis est lancé et l’album « Déesses » est composé avec 80% de chansons chantées en français et c’est du vrai bon gros Rock version française !

Tracklist

Déesses :
01 : Emigrate
02 : Or Not ?
03 : Ici et Ailleurs
04 : Le Bruit Des Anges
05 : De La Coco
06 : Freak Cell
07 : 007
08 : La Cause
09 : SNCT
10 : Walkaway
11 : Le Vent Nouveau
12 : The Rescue
13 : L’Armée Des Rois

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Line Up

Pierre-Brice – Lead Singer, Guitar
Robin – Bass, back vocals
Nico – Drums
Simon – Guitar, back vocals

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Rock Metal Mag : Vous avez sorti 3 EP depuis votre formation en 2009 et votre 1er album « Déesses » a vu le jour le 20 février en format digital, est ce que cet album est en quelque sorte un nouveau point de départ du groupe avec cette revendication de chanter en Français ?

Simon : Oui il y a une revendication de la francophonie. Notre culture musicale est Rock et c’est ce que l’on écoute bien évidemment. Les sources sont anglo-saxones à la base, sauf que, avec le temps, on a fini par se rendre compte que les groupes qui composaient dans le même style et en français,  il  y en avait peu et même quasiment pas . Et on a eu envie de défendre ce projet de rock couillu en français. Donc effectivement pour nous c’est une sorte de nouveau départ, puisque c’est notre premier album et que l’on arrive avec quelque chose de vraiment différent.

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Rock Metal Mag : Vous avez enregistré 80 % des chansons en français, pourquoi avoir laissé des titres en anglais et des morceaux  qui mélangent Français/anglais?

Simon : Alors ça nous semblait cohérent dans la manière de composer, parce qu’une fois de plus notre racine culturelle musicale est plutôt anglophone à la base. On a composé des morceaux en anglais jusqu’à présent et donc il nous semblait plus pertinent de garder certains titres en anglais. Et puis aussi, parce que parfois il y a des choses qui sont plus faciles à exprimer en anglais. C’est vraiment un exercice difficile et on a beaucoup travaillé sur les textes avec Brice le chanteur. C’est pas facile de faire quelque chose dans le rock en français, sans tomber dans le kitch ou le gnangnan, et donc il y a des chansons qui ne pouvaient pas être chantées autrement qu’en anglais. Pour certains morceaux qui sont à la fois en Français et en anglais, ce n’est pas forcément ce qu’il y a de plus commun et il y a beaucoup de radios qui mettent en place ce genre de choses pour pouvoir diffuser des artistes étrangers, mais sur de la composition de base il y assez peu de groupes qui font ça. Et pour nous ça fonctionne pas trop mal sur nos morceaux. Donc à priori, il n’y avait aucune raison de ne pas le faire. Cela nous permet de défendre ce nouveau message francophone en gardant aussi cette origine anglophone de Furiapolis.

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Rock Metal Mag : Comment s’est déroulé la composition de cet album ainsi que l’enregistrement?

Simon : Alors la composition c’est essentiellement notre chanteur Brice, qui s’occupe du sound writting, dans le sens où il arrive avec une ligne de guitare et une ligne de chant qui va avec, ce qui donne des morceaux cohérents en terme d’écriture. A partir de là, Robin, Nico et moi, on cadre ces choses là pour donner la couleur qui est celle de Furiapolis. Donc, cela permet d’avoir un ensemble qui reste cohérent, avec des chansons entêtantes, des refrains accrocheurs, etc.. En terme d’enregistrement, on a fait ça pour la première fois tous ensemble, pour des raisons de planning. Mais, nous étions bien préparés avec des pré-productions faites à la maison, pour avoir l’idée la plus claire possible de ce qu’on souhaitait obtenir comme résultat final. Ce qui nous a permis notamment, avec la collaboration de Loran Saulus , l’ingé son du Deven Prod Studio de savoir exactement ce que nous allions faire avant même d’entrer en studio. Donc lui, avait une idée précise de ce qu’il devait faire et cela a permis à tout le monde d’avoir une ligne de conduite relativement claire dès le départ et d’être capable d’écouter tout ce qui avait été déjà fait en pré-production, au cas où on aurait des doutes sur quoi que ce soit. Donc, la batterie a été enregistré par Nico, tout seul, au studio avec Loran et ensuite Robin les a rejoint pour enregistrer des parties de basse assez solides. Ensuite Brice, le chanteur et moi-même, on s’est retrouvé ensemble au studio pour enregistrer les parties de guitares et celles du chant qui sont très délicates surtout pour un premier opus essentiellement francophone. Et forcément cela change toute la dynamique du chant et ça nécessite beaucoup de travail.  Et on est extrêmement reconnaissant envers Loran et le Deven Prod, car il nous a vraiment encadré et cela fait toute la différence à la fin, avec le fait d’être très rigoureux en studio pour avoir à la fin une production qui nous ressemble et qui aujourd’hui nous plait.

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Rock Metal Mag : Vous aviez déjà travaillé avec Deven Prod sur vos 2 premiers EP mais pas sur le 3ème, pourquoi?

Simon : Oui, tout à fait. On a déjà travaillé avec Loran Saulus pour notre 1er EP éponyme et sur le 2ème qui s’intitule « Time To Reset All » et pas sur le 3ème « Karma white » parce que nous avons eu l’opportunité de travailler avec François Letiec au Studio La Farinière qui nous a proposé une collaboration gratuite qui n’est pas négligeable car on est encore, aujourd’hui, totalement auto-financé à l’exception du crowdfunding qui nous a permis de rassembler un peu d’argent pour sortir notre EP. Donc, voilà on a saisi cette opportunité d’enregistrer là-bas, avec une production qualitative même si ce n’est pas la patte du Deven Prod. Donc, pour Déesses on avait envie d’y retourner à cause du son qui sort à la fin et aussi à cause du fait que travailler avec Loran nous apporte énormément de choses au moment de l’enregistrement. Il a vraiment un plus coté arrangements et production qui n’est vraiment pas négligeable. C’est le + du Saulus !

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Rock Metal Mag :  Deven Prod studio a fermé ses portes fin juillet 2017 pour déménager dans le Morbihan est ce que vous allez malgré tout continuer à travailler avec Loran Saulus ?

Simon : Oui, il a quitté le Sud pour partir en Bretagne, mais cela ne nous empêchera pas de travailler à nouveau avec lui à l’avenir. En tous les cas on l’espère, après avoir vu dans quelles conditions se feront les prochaines productions. Mais ce n’est pas non plus pour tout de suite vu que l’on vient de sortir notre premier album.

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Rock Metal Mag : Pourquoi le titre Déesses?

Simon : Alors, clairement, c’est un hommage aux femmes, d’une manière générale. Après il y a certains morceaux dans l’album, qui transpirent ce message là, d’une manière plus ou moins directe d’ailleurs. Ensuite les textes sont disponibles sur notre site pour satisfaire les curieux qui veulent les découvrir dans le détail, et je pense en particulier à un morceau comme « Le Bruit Des Anges » et à SNCT , qui parle de sucrerie et de Chocolat, mais qui a un certain sens détourné et qui signifie « Sweets N’ ChocolaTe ». Mais, on est aussi dans un  contexte politique, même si je ne me considère pas comme un groupe extrêmement engagé politiquement et même si il y a un certain nombre de messages qui sont passés et qui nous permettent d’exprimer un avis, si je peux dire. Mais on est dans un contexte, où il est temps que les images que la société a des femmes en général, évoluent. Et on a envie d’évoquer ce thème là, car pour nous c’est extrêmement parlant, vu que c’est quelque chose que l’on vit au quotidien et qui n’est pas normal, tout simplement. Donc voilà, c’est un hommage aux femmes et c’est aussi représenté par notre pochette qui a des retour très positif. Donc c’est un très bel hommage à toutes les déesses qui nous entourent.

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Rock Metal Mag : Qui est l’auteur de cette jolie pochette ?

Simon : C’est notre chanteur, Brice. Depuis toujours, c’est lui qui gère nos visuels. On a vraiment des retours très positifs sur cette pochette et c’est assez phénoménal. Moi, je suis très content. On nous a même dit qu’elle faisait très Toolienne, en référence au groupe Tool qui fait parti de nos références. C’est une pochette de déesses. Et elle est noire et blanche par rapport à notre univers. On est très noir et blanc, on s’habille très noir et blanc, et on a un coté très sobre, très unicolore. Mais cela ne veut pas dire que l’on ne va pas évoluer vers d’autres couleur par la suite, comme le rouge par exemple que j’aime beaucoup.

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Rock Metal Mag : Le morceau 007 a vraiment un rapport avec James bond?

Simon : Alors oui. Déjà c’est le septième morceau de l’album et on l’a composé depuis pas mal de temps déjà ce qui explique pourquoi il est anglophone. Et ensuite le thème de ce morceau fait le parallèle entre les méchants des différents James Bond et les méchants de la vraie vie. Et en fait on se rend compte que ce sont les mêmes. C’est la aussi que l’on voit que, dans ce que l’on fait, il y a des messages qui transpirent sans pour autant être clairement affichés dans nos chansons. Ce sont plutôt des messages à interpréter. Le morceau dit: « James Bond is on the road » et c’est James Bond qui fuit tellement la situation est compliquée. Je vais te dire, Corée du Nord, Russie, Trump, et je te laisse te faire une idée de la chose. Donc, c’est pour que les gens perçoivent les textes à leur façon.C’est l’histoire d’un monde où les choses sont complexes et nous dépassent et on aurait bien besoin de James Bond. Ce morceau là amène aussi tout un univers dans l’album et d’un point de vue musical il amène beaucoup de tension. Il y a des passages extrêmement calmes avec des nappes de violon et d’autres passages très énervés. La difficulté dans l’album est d’avoir des choses suffisamment variées pour ne pas s’ennuyer sur les 12 titres. Et il faut également que les choses soient assez cohérentes pour que l’ensemble ait du sens et que l’on puisse écouter Déesses du début jusqu’à la fin. Le but est d’avoir de la musique prenante qui laisse un message que chacun va pouvoir déchiffrer à sa manière. Dans 007 il y a énormément de jeux de mots et il y aussi un coté un peu poétique. Mais les textes ce n’est pas moi qui les écrit.

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Rock Metal Mag : C’est Brice qui écrit les paroles ou bien chacun y participe?

Simon : Oui Brice écrit tous les textes et sur la partie anglophone on travaille beaucoup ensemble, pour trouver un vocabulaire et des tournures de phrases les plus cohérentes et les plus anglaises possibles. Le but ce n’est pas de faire de l’ « English », mais c’est chanter au maximum avec de vrais termes anglais, mais on reste des français avec notre petit accent français, donc il y a quand même le petit coté chauvin de l’histoire. Donc, Brice écrit toutes les paroles et les compos mais dans notre groupe il n’y a rien de fermé à la discussion. Par exemple, Nico demain peut arriver avec un truc à la batterie, en disant que ça lui semble homogène, juste, intelligent et que ça peut coller à notre musique. En tant qu’instrumentiste dans un groupe, le but n’est pas juste de se faire plaisir à nous même mais c’est aussi contribuer à la musique du groupe. Si on pense que, sur un morceau, l’un d’entre nous ne joue pas suffisamment de manière cohérente, on essaie de voir ensemble, comment améliorer la chose et cela fait partie du travail de groupe. On est vraiment un groupe et ce n’est pas juste Nico + Brice + Robin et moi-même, on se sent vraiment Furiapolis. Après ce qui est sur c’est que l’on a des rôles différents, avec certains plus sur de la promo, d’autres plus sur du booking,  ou sur de la communication……..etc. Mais il faut que l’ensemble soit solide car c’est un investissement énorme et qui ne pourrait pas se faire sans les gens qui sont autour de nous.  Comme, de manière directe,  Caro ou Val qui sont les personnes qui s’occupent de notre communication et qui gèrent au quotidien l’organisation du groupe.

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Rock Metal Mag : Vous remerciez plus de 40 personnes sur l’insert de votre pochette, qui sont ils?

Simon : Ce sont d’autres personnes qui ont participé à l’investissement et se sont investies dans cet album au delà de tout ce que l’on a fait jusqu’à présent, notamment en terme de communication. Ce sont les personnes qui ont participé à notre campagne d’appel de fonds sur internet et qui nous ont permis de réaliser cet album et d’être capable aujourd’hui de tourner en proposant du merch, avec des CD, des accessoires et des tee-shirts avec comme motif cette pochette qui est juste très jolie. Et tous ces gens que l’on ne remerciera jamais assez, sont aujourd’hui beaucoup plus investis dans ce projet là, parce qu’ils y ont participé.  C’est à dire que grâce à eux , on a pu sortir un premier clip du morceau  « Emigrate or not » qui est de ce fait beaucoup plus relayé et qui a eu immédiatement de bons retours et beaucoup plus de vues qu’habituellement. Furiapolis est encore un petit groupe et l’on a vraiment envie de le faire évoluer et obtenir un public plus large pour défendre notre projet et avoir un Label à l’appui.

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Rock Metal Mag :  Pourquoi avoir choisi comme premier clip « Emigrate or not » , 1er titre de l’album?

Simon : Alors un peu comme 007, ce morceau il a une ambiance dans laquelle on rentre assez rapidement et qui est aussi un peu différente des autres titres de l’album. Il parle aussi d’un sujet très important pour nous. Moi, dans le cadre de mon travail je voyage énormément et je vois autour de moi beaucoup de personnes qui parlent de plein d’endroits où l’herbe serait systématiquement plus verte qu’ailleurs. Et ce morceau pose la question de savoir si on décide de partir si cela vaut le coup de lâcher cette vie dans laquelle on se trouve e qui est un peu Métro, boulot, dodo …. On voit notre chanteur Brice qui pète un câble dans son espèce de costard et dans son travail de bureau et en fait la chanson parle clairement de ça. Il dit : « voyager dans le monde et voir ce que c’est que la vraie vie » parce que lorsque l’on voyage on se rend compte que l’on est pas le centre du monde, et il existe plein d’autres choses, des modes de vie et des fonctionnements différents qui marchent très bien ailleurs, mais ce n’est pas pour autant que l’herbe est plus verte à coté. Et donc, ça pose cette question là, et c’est un morceau avec une question ouverte.

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Rock Metal Mag : Vous envisagez de sortir d’autres clips?

Simon : Oui, il y a deux autres titres qui arrivent, dont un pour lequel le tournage est en cours et qui est le clip de SNCT, un morceau un petit peu plus léger en terme de texte. Voilà, je ne peux pas t’en dire plus pour le moment, mais juste que cela va se faire dans un atelier de pâtisseries et de chocolats et qu’il t aura pas mal de gâteaux au chocolat éclatés un peu partout. On va un peu gaspiller de la nourriture, mais on devrait bien s’amuser et les gens qui le verront aussi. C’est intéressant aussi pour nous d’avoir un deuxième titre qui représente quelque chose d’un peu plus léger.

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Rock Metal Mag : Est ce qu’il y a un titre qui te touche plus qu’un autre ?

Simon : Oui probablement. Il y a « The Rescue » qui est un peu le slow de l’album; Il parle d’environnement et c’est un peu notre coté Miss Monde. C’est un peu délicat de parler de ça sans tout de suite tomber dans le pathos. Mais voilà quoi, il faut sauver les dauphins et il est temps de changer nos habitudes. Il est temps de mettre la société face à ses contradictions, du point de vue de l’environnement en tous cas. Et c’est quelque chose qui nous semble important avec toutes les problématiques que l’on connait. Il y a aussi  « Le Bruit des Anges » qui est un morceau qui me parle beaucoup, parce que j’entends le bruit des Anges autour de moi, avec les gens qui nous accompagnent et qui sont la famille, les amis et ce sont des personnes sans qui on est rien et on ne fait rien. C’est important d’être bien entouré dans la vie.

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Rock Metal Mag : Qui est Olivier Rabeyrolles, le 5ème homme du Line up?

Simon : Alors, il faut savoir qu’être un groupe de musique est une chose assez compliquée. Nous sommes unis mais même si on est en pleine évolution avec un statut d’artiste amateur, on a donc des moyens extrêmement limités. Et aujourd’hui nous sommes confrontés à un monde d’autoproduction et dans lequel pour tourner des clips cela demande un gros investissement et où, pour arriver à faire des prods intelligentes, c’est compliqué. Donc, Olivier c’est quelqu’un qui a toujours soutenu le groupe et qui est le meilleur ami de Nicolas, notre batteur. Il a intégré Furiapolis en même temps que Nicolas et aujourd’hui c’est quelqu’un qui est devenu capable de tout faire pour nous. Donc, aussi bien les lumières que le son en Live, parce qu’il connaît nos morceaux, notre matériel et nous avec. Il est aussi capable de faire des reportages lors de nos tournées ou autres, de tourner des clips qui ont du sens et le plus qualitatif possible pour justement pouvoir proposer les choses importantes et intéressantes à relayer. C’est un vrai soutien qui fait que l’on avance. C’est vraiment le cinquième membre du groupe. Sur notre dernier album il a retouché et il a masterisé la plupart des violons et par exemple sur « Emigrate Or Not » qui vient de sortir on entend très bien son travail comme sur « 007 » pour les violons et violoncelles. C’est important d’avoir ce genre de personne qui n’est pas juste un musicien de base du groupe. Il est donc parti en tournée avec nous et il est un peu l’homme à tout faire et il ne demande rien en retour. Donc, on ne le remerciera jamais assez et c’est vraiment exceptionnel d’avoir des gens qui nous aident et qui nous accompagnent.

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Rock Metal Mag : Cest la première fois que vous travaillez avec Roger de Replica Promotion et que vous participez à une aussi grosse journée promo ?

Simon : Oui c’est la première fois que l’on participe à ce genre de journée promo et c’est aussi la toute première fois que l ‘on défend un album comme ça. On a vachement retardé la sortie de « Déesses » pour pouvoir justement faire ce que l’on avait jamais fait jusque là et apporter une promotion intelligente et qui soit la plus massive possible pour essayer de toucher le plus de monde possible. Parce qu’aujourd’hui, on arrive avec un projet que l’on assume plus que jamais, que l’on a travaillé et qui nous a demandé beaucoup d’investissement et qui est soutenu plus que jamais . Donc on a envie de le porter et c’est en même temps beaucoup d’excitation et beaucoup de pression. J’espère que tout cela va porter ses fruits car on arrive avec un produit qui n’est pas forcément répandu aujourd’hui. Des groupes de vrai rock qui chantent essentiellement en français ce n’est pas vraiment courant. Et nous, on a envie que Furiapolis s’inscrive dans une ligne de conduite qui est un peu celle de groupe comme Shaka Ponk,  Mat Bastard (ex Skip The Use) en ce moment.  Donc, dans ce format là, mais avec un coté qui reste très rock, limite Metal. On a des productions qui sont dans un état d’esprit un petit peu plus gonflées comme celles des groupes Anglo-saxons, comme les Foo fighters, Biffy Clyro mais avec ce coté français qui n’est amené par aucun groupe. On a beaucoup de groupes en France qui font ce style de musique ou qui s’en rapprochent mais, en anglais, et nous, on a envie d’avoir quelque chose d’hyper localisé et on veut travailler sur la francophonie avec le désir de tourner en France et en Belgique et aller jouer dans des villes comme Nantes, Lille, Bordeaux ou Toulouse où on a justement des dates qui arrivent, mais aussi à Montpellier, Lyon, Grenoble. Donc jouer d’abord sur notre territoire, avec un truc différent de ce que peuvent amener la moyenne des groupes que l’on voit aujourd’hui. Mais attention, je ne dénigre absolument pas la scène locale et amateur française, qui est extrêmement pourvue dans un pays où les gens font de la musique et jouent énormément. Après on est aussi dans un milieu qui est très concurrentiel. Des groupes, il y en a des dizaines de centaines de milliers en France, et il y en a plein qui ont des projets viables et défendables et le but est de ne pas se marcher les uns sur les autres, mais au contraire je pense qu’il y a une place pour tout le monde. Donc, il faut être intelligent là-dessus et arriver à trouver quelque chose d’un petit peu plus original ou en tout cas différent de la moyenne de ce que l’on entend. Et donc, cela correspond bien à une démarche de ce que font certains groupes anglo-saxons. On nous dit souvent que ce que l’on fait est très épars avec certains passages très pop et d’autres proches du metal, comme Lower Than Atlantis ou encore Don Broco par exemple, qui aujourd’hui amènent ce genre de choses, avec des passages electro…..etc. Voilà, ce sont des choses que l’on ne voit trop encore en France.

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Rock Metal Mag : Par rapport à la phrase de John Lennon  ‘Le bon rock français c’est comme le bon vin anglais’, vous pensez avoir réussi à lui prouver qu’en France il existe du bon Rock ?

Simon : C’est très difficile d’avoir un regard objectif sur ce que nous on propose. Nous, on est très fier de ce projet que l’on assume et que l’on défend. Comme on l’a écrit dans l’album :’Le bon rock français c’est comme le bon vin anglais’, à nous de prouver le contraire. Donc à nous de convaincre le public. Après les seules personnes capables de nous le dire ce sont les gens qui nous écoutent et qui nous suivent. Les retours sont plutôt positifs aujourd’hui et les premières chroniques de cet album sont plutôt flatteuse. Et, toi, tu en penses quoi?

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Rock Metal Mag : Votre album est très sympathique, efficace et il dégage une très bonne énergie bien rock. J’aime beaucoup l’intro d’ouverture de « Déesses ».  Et le titre « Freak Cell » m’a un peu plus interpellé, même si les onze autres me plaisent également, comme « Emigrate or not » ou « oo7 » plus calme, et qui fait penser aux Bandes originales des films de James Bond, ou encore « L’Armée Des Rois » très dynamique et dont les paroles sont très fortes. Chaque titre à son charme et sa personnalité et offre une diversité qui fait que l’on va écouter  les 12 titres sans se lasser et c’est primordial. Mais mon coup de coeur reste « Freak Cell »

Simon : C’est un des titres le plus énervé de l’album, mais il y a d’autres morceaux dans cet esprit là comme « Ici et Ailleurs » avec de gros riffs de guitare. Donc c’est vrai que c’est important pour nous de garder de la dynamique avec des passages plus calmes et des passages plus énervés et c’est comme ça que l’on ressent la musique. Et je te remercie pour cette critique flatteuse.

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Rock Metal Mag :  Est ce que vous continuez à composer de nouveaux titres ou vous vous consacrez principalement à la promo de Déesses ?

Simon : Alors oui, on continue la composition. Brice déborde de créativité. Donc, par définition, lorsqu’il prend sa guitare, tout seul, chez lui, il a des idées qui lui viennent assez naturellement et généralement ça part du dictaphone de son téléphone. Et c’est marrant parce que l’on en discutait hier et si tu veux la réalité, par rapport à la situation dans laquelle nous nous trouvons aujourd’hui , fait que si on veut développer notre projet, nous ne pouvons pas être juste dans la musique et jouer notre musique avec juste notre statut d’amateur C’est une lubie quand en terme de promotion tu n’as pas un encadrement monstrueux. Donc, on est obligé d’être dans de la stratégie et quand on veut sortir un album il faut y penser longtemps à l’avance pour être capable de sortir 1, 2 ou 3 clips, pour éventuellement anticiper la parution du disque avec la sortie de plusieurs singles. Chose que nous n’avons pas réalisé pour cet album et qu’honnêtement nous aurions voulu faire. Et donc, si on devait sortir un autre album dans 3 ans, il serait plus que malin d’être déjà en train de le préparer. Et pour mettre 12 titres sur un album c’est mieux d’en avoir un peu plus. A un moment donné il y a une sélection qui s’opère pour avoir un disque cohérent. Donc , il y a déjà des titres dans un tiroir, pare que Déesses a été créé il y a plus d’un an maintenant, puisqu’il a été enregistré l’été dernier, et pour nous il a une fraîcheur un peu différente car on arrive avec des titres que l’on a déjà beaucoup entendu, que l’on a enregistré, réécouté réarrangé avec un premier mix puis un second, etc…etc. Donc si aujourd’hui on a de nouveaux morceaux qui arrivent on ne va pas hésiter à travailler sur le son et sortir un enregistrement à la maison pour sortir quelque chose avec le plus de recul possible entre le moment où on va vraiment l’enregistrer et le sortir.

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Rock Metal Mag : Est ce que vous  allez continuer en auto production ou bien vous cherchez un label ?

Simon : Oui on est toujours en auto- production mais on est dans une démarche de communication sur cet album pour trouver d’autres partenaires. Donc aujourd’hui, on travaille avec Roger et Replica Promotion pour nous permettre d’ouvrir au maximum notre réseau de contacts, de se médiatiser un petit peu plus. Donc, oui, on aimerait bien trouver un label tout en sachant que ça engendre des contraintes et que tu es moins propriétaire de ton matériel. Aujourd’hui l’investissement que l’on met à titre personnel dans notre groupe, il est beaucoup plus important que ce que l’on a pu rassembler grâce au Crowdfunding, même si cela nous a énormément aidé. Donc ce qui serait le plus intéressant pour nous, vu que notre album sort en auto-prod aujourd’hui serait de trouver un label qui soit capable de nous aider en terme de distribution et aussi de trouver des personnes qui nous aident à tourner et à aller défendre cet album en live, parce que la scène est vraiment un endroit où l’on peut s’exprimer et s’éclater tous ensemble. Jouer en live c’est vraiment une fin en soi. Il y a plein de territoires que l’on a pas encore explorer et où on aimerait beaucoup se produire. En plus on est pas gourmand et on a juste envie d’avoir de nouvelles portes qui s’ouvrent pour fixer le plus de dates possibles sur la tournée que l’on est en train de monter et que l’on continue de planifier sans avoir pu malheureusement encore tout annoncer . On a déjà 6 dates qui sont calées, mais on en a une dizaine d’autres dans un tiroir et qui sont en train de se concrétiser.

D’autres dates se sont ajoutées  voir : http://furiapolis.com/tour/

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Rock Metal Mag : Dont une le 3 mars  à Marseille pour fêter la sortie physique de Déesses?

Simon : Exactement, c’est la release party de la ville d’où l’on vient et qui correspond bien au nom de notre groupe: Furiapolis . C’est un peu la cité de la fureur ! On sait que Marseille a une image un peu particulière. Je suis allé en Italie il n’y a pas longtemps et on m’a dit que la réputation de Marseille était un peu à l’image de celle de Naples et ça m’a beaucoup fait rire. C’est une ville versatile avec son lot de problématiques.

https://www.facebook.com/events/1963844743853642/

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Rock Metal Mag : Vous donnez beaucoup de concerts sur Marseille?

Simon : Alors avoir beaucoup de concert de manière local est quelque chose que l’on essaie d’éviter depuis quelques années maintenant. Il est plus cohérent de jouer 2 ou 3 fois dans l’année sur Marseille en s’inscrivant dans de vrais événements et dans des lieux qui vont mettre en valeur ce que l’on fait et du même coup que nous on puisse mettre en valeur ces événements. Jouer tous les week-end sur des scènes locales risque à un moment donné, de faire en sorte que les gens te suivent moins et ça risque de plus les répartir.

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Rock Metal Mag : Et bien Simon, je vais te laisser conclure cet entretien .

Simon : Et bien tout ce que j’ai pu te dire jusque là, c’est vraiment quelque chose de très important pour nous. Nous avons besoin de trouver des partenaires qui nous aident car notre investissement dans ce projet est entier et avoir des personnes capables de s’investir  avec nous pour trouver des dates de concerts, faire de la distribution, de la promotion, c’est ce qui nous fait exister. Et c’est aussi bien le soutien des partenaires journalistes comme avec Rock Metal Mag par exemple. Donc, les choses se font doucement et progressivement et avec la sortie de l’album tout semble se mettre en place. On est conscient aussi que c’est une période qui ne va pas durer et qu’il faut que l’on en tire tout de suite le meilleur parti.  Je suis convaincu qu’il y a une vraie scène française et internationale qui existe sans être pour autant diffusée sur toutes les radios.  Il n’y a pas besoin d’être au journal de 20 heures pour exister et tourner. Et beaucoup de groupes ont cette image là, mais je vois qu’il y en a beaucoup d’autres, nationaux ou internationaux, qui arrivent à tourner dans des lieux de 3 ou 400 places  et à financer leurs tournées dans de bonnes conditions, tout en développant leur projet. Donc je me dis pourquoi pas nous ! Et ce n’est pas juste le message de Simon, c’est vraiment un message de groupe car c’est primordial d’être sur la même longueur d’onde sur le projet que l’on défend et sur la manière dont on le défend.

Rock Metal Mag : En tous les cas j’espère qu’à travers cette interview cela va toucher des personnes qui vont pouvoir répondre positivement à votre demande et avoir l’envie de vous produire et de vous trouver des dates et des lieux de concerts. Ce serait en quelque sorte notre façon de vous donner un petit coup de pouce.

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Rock Metal Mag remercie Simon du groupe Furiapolis et Roger de Replica promotion

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Voir la description du disque titre après titre : ICI

https://www.facebook.com/Furiapolis/