Chronique de l’album éponyme de Dirty Honey par Gaëlle
DIRTY HONEY de DIRTY HONEY
Album sorti le 23 avril 2021 (via Dirt Records)
(⚠️English version below the french one⚠️)
[Pour les fans de Aerosmith, Guns N’Roses, AC/DC, The Black Crowes, Led Zeppelin]
Dirty Honey est un groupe de rock américain formé à Los Angeles en 2017. Il se compose de Marc Labelle au chant, John Notto à la guitare, Justin Smolian à la basse et Corey Coverstone à la batterie. Vous avez peut-être entendu parler d’eux grâce au titre « When I’m Gone », extrait de leur premier EP paru en 2019, qui les a révélé au grand jour. Dirty Honey devient alors le tout premier groupe non signé à se hisser rapidement numéro 1 des charts aux Etats-Unis. Le quatuor a entre autres partagé la scène avec The Who, Guns n’Roses ou encore Alter Bridge.
La bande revient nous en mettre plein les oreilles et donne son nom à ce premier album produit à nouveau par l’australien Nick DiDia (Rage Against The Machine, Pearl Jam). La musique des américains s’inscrit dans la tradition hard rock/classic rock, avec une piqure de blues sur le dernier titre. Ils mélangent aisément les sonorités des années 70 et 80.
Cela démarre joliment par « California Dreamin », le single qui a amorcé l’arrivée de l’album. Ce titre est une invitation à voyager dans les méandres illusoires que reflètent le rêve américain. John Notto nous régale d’un solo massif et bourdonnant.
Les chansons sont toutes entraînantes avec une section rythmique imparable assurée par Corey Coverstone et Justin Smolian. « The Morning » en est le parfait exemple. Les solo de Notto sont parfois intensifiés par l’ajout léger d’une guitare rythmique, comme sur « The Wire ».
Les paroles sont plutôt simples et répétitives, à l’image d’autres grands groupes, mais on ne s’en lasse pas. Cela se constate sur « Tied Up ». On apprécie sur ce titre les chœurs féminins qui donnent du peps et qui accompagnent parfaitement le chant incisif de Marc Labelle. Ce morceau déborde de groove à faire danser jusqu’au bout de la nuit !
« Take My Hand » débute par un gros riff de guitare percutant, soutenu par une basse puissante. C’est dynamique et très accrocheur avec des notes acérées.
Cet album nous donne envie de vagabonder sur des routes ensoleillées. « No Warning », et surtout « Gypsy », sont les hymnes parfaits du bohème insouciant adepte de la vie nomade.
Il est agréable de constater qu’aucun instrument ne prend l’ascendant sur l’autre. Tout est parfaitement bien dosé car le groupe est en harmonie totale. Au même titre que la voix incroyable de Labelle qui n’est pas couverte par les instruments, ni trop mise en avant. Et quelle voix sensationnelle !
L’écoute se termine habilement sur une note plus douce avec « Another Last Time », que l’on pourrait qualifier de ballade. Cette chanson teintée de blues est la plus calme de l’album et elle s’accompagne de quelques notes de claviers. Les paroles évoquent un amour désespéré et malsain qui récidive . Elles clôturent l’album ainsi « One more go around, then we will say goodbye » (trad : Encore un tour, puis nous nous dirons au revoir). Sauf qu’ici on a envie de remettre cela, sans jamais se dire au revoir.
En effet, on en voudrait encore. Car il faut le reconnaître, cette pépite contenant 8 titres est plutôt courte. Mais c’est peut-être là une parade pour attiser le feu chez l’auditeur et le tenir en haleine, comme des abeilles qui gravitent autour de leur miel.
Il n’en reste pas moins un album éponyme efficace et linéaire, qui fait taper du pied grâce à une énergie brute. Dirty Honey n’a pas pris trop de risques musicalement, mais le groupe confirme son style. Son EP nous avait déjà mis l’eau à la bouche en nous donnant un avant-goût explosif. Ici, l’album s’inscrit clairement dans la continuité de cet EP. Je vous recommande de les écouter à la suite.
Leur musique devrait toucher tous les amoureux du genre, et faire pâlir les fomentateurs qui affirment que le rock est mort. Il ne l’est absolument pas ! Preuve en est avec les Dirty Honey, dignes héritiers des plus grands dont ils suivent le chemin avec assurance. Ce groupe a déjà un avenir prometteur et il nous réserve certainement des chansons encore plus remarquables que l’on a hâte d’écouter.
Tracklist:
« California Dreamin' »
« The Wire »
« Tied Up »
« Take My Hand »
« Gypsy »
« No Warning »
« The Morning »
« Another Last Time »
*******
***
*
⚠️English version below⚠️
[For fans of Aerosmith, Guns N’Roses, AC/DC, The Black Crowes, Led Zeppelin]
Dirty Honey is an American rock band formed in Los Angeles in 2017. It consists of Marc Labelle on vocals, John Notto on guitar, Justin Smolian on bass and Corey Coverstone on drums. You may have heard about them with the track « When I’m Gone », from their first EP released in 2019, which brought them to light. Dirty Honey then became the very first unsigned band to quickly climb to top the Billboard’s Mainstream Rock songs chart in the United States. The quartet shared the stage with The Who, Guns n’Roses or Alter Bridge as well.
The band comes back to do your ears good and gives its name to this debut album produced once again by the Australian Nick DiDia (Rage Against The Machine, Pearl Jam). Dirty Honey’s music is in line with the hard rock/classic rock tradition, with a blues injection on the last song. They easily mix the sounds of the 70s and 80s.
It kicks off nicely with « California Dreamin », the first single that revealed the album’s arrival. This track is an invitation to travel in the illusory meanders that reflect the American dream. John Notto delights us with a massive and buzzing solo.
The songs are all catchy with an undeniable rhythm section provided by Corey Coverstone and Justin Smolian. « The Morning » example is the perfect one. Notto’s solos are sometimes intensified by the light addition of another guitar, as on « The Wire »
The lyrics are repetitive from time to time, like other great bands did before, but we never tire of it. This can be noticed on « Tied Up ». We appreciate on this tune the female choirs which give drive and which perfectly accompany the incisive singing of Marc Labelle. This track is bursting with groove to make you dance until the end of the night!
« Take My Hand » opens with a big, punchy guitar riff, supported by a powerful bass. It’s dynamic and very catchy, with sharp notes.
This album makes us want to wander on sunny roads. « No Warning », and more especially « Gypsy », are the perfect hymns of the carefree, reckless bohemian avid of the nomadic life.
It is nice to see that no instrument get the upper hand over the other. Everything is perfectly balanced because the group is in total harmony. As well as the incredible voice of Labelle which is not covered by the instruments, nor too much put forward. And what a sensational voice!
The listening skillfully ends on a softer note with « Another Last Time », which could be described as a ballad. This bluesy song is the calmer of the album and it comes with a few keyboard notes. The lyrics evoke a desperate and unhealthy love that repeat himself. They close the album in this way « One more go around, then we will say goodbye ». Except that here, we want to do it again, without ever saying goodbye.
Indeed, we want more. Because it must be admitted, this nugget including 8 songs is quite short. But maybe here is a ploy to fan the fire of the listener and to keep him in suspense, or like bees which gravitate around their honey.
The fact remains that it is an effective and linear self titled album, which makes you tap your feet through a raw energy. Dirty Honey didn’t take too many risks musically, but the band confirms their style. Their EP had already made our mouths water by giving us an explosive taste. Here, the album is clearly a continuation of this EP. I recommend you to listen to both in a row.
Their music should hit the target with all lovers of the genre, and turn pale agitators who claim that rock is dead. It is absolutely not! Proof of this is with Dirty Honey, worthy successors of the greatest of whom they follow the path with confidence. This band already has a promising future and they certainly have even more remarkable songs in store for us that we can’t wait to hear.
