A l’occasion de la journée promotion, organisée au Dr Feelgood Rocket à Paris, par Roger de Replica Promotion, Rock Metal Mag a pu s’entretenir avec Cyrielle Duval du groupe Black Hellebore.

Le groupe de metal français BLACK HELLEBORE a été fondé en 2021 par la chanteuse et guitariste Cyrielle Duval, avec à ses côtés le guitariste Anthony Osche.
Premier album « Disorder » paru le 26 novembre 2021

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Rock Metal Mag : Ton parcours musical a débuté très tôt puisque à 7 ans tu jouais du violon. Aujourd’hui tu chantes et tu es même professeur de guitare. On peut dire que la musique est vraiment un élément clé de ta vie ?

Cyrielle : Ah oui. Je pense que c’est très bien résumé comme ça. Effectivement, j’ai commencé la musique très tôt et elle m’a toujours accompagnée. Même au niveau de l’environnement musical, puisque il y toujours eu de la musique à la maison. Et aussi loin que je me souvienne, depuis l’âge de 7 ans, j’ai toujours voulu faire de la musique.

Cela a toujours été un élément très important dans ma vie, même en suivant un parcours d’ingénieur agronome. Actuellement, je suis en thèse en biologie, mais la musique est toujours là. Et cela n’a jamais été remis en question. La musique c’est numéro 1.

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Rock Metal Mag : Quand as tu commencé le chant et qu’est ce qui a déclenché cette envie de chanter? 

Cyrielle : Je pense que le grand déclencheur a été Michael Jackson vers l’âge de 7 ans. J’étais hyper fan de sa musique et du coup cela m’a donné l’envie de chanter.

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Rock Metal Mag : Est ce que tu as pris des cours de chant ? 

Cyrielle : Alors j’ai pris très peu de cours de chant mais à l’âge de 16 ans . Il s’agissait de chant lyrique qui sont les bases du chant et cela pendant 1 an. Par contre le reste c’est fait en autodidacte.

Rock Metal Mag : Et pour le chant saturé ?

Cyrielle : C’est 100% autodidacte. D’ailleurs cela ne fait pas très longtemps que je fais du chant saturé. Environ 4 ou 5 ans que je fais ça. Après il y a de très bons professeurs sur Youtube qui expliquent les techniques. Et en écoutant bien, cela a fini par venir tout seul.

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Rock Metal Mag : C’est vrai que sur l’album le chant mélodique est beaucoup plus présent que le chant saturé.

Cyrielle : Alors je ne peux pas dire que cela a été pensé et fait consciemment en tous cas d’avoir moins de chant saturé. C’est un chant que j’affectionne énormément même si ce n’est pas ce que je préfère faire. (rire) Dans le prochain album, il y en aura peut être plus.

En fait les deux chants sont des techniques très différentes. Le chant saturé ne fait pas du tout intervenir les cordes vocales, donc ce sont vraiment deux mécanismes différents. Et une fois qu’ils sont intégrés, on switche de l’un à l’autre. Je dirais que c’est physique. (rire)

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Rock Metal Mag : Quels sont les artistes qui t’ont poussé vers la musique Metal?

Cyrielle : Alors je pense que cela a commencé avec le Hard Rock et le groupe Guns N’ Roses. Cela a été une révélation. Ils ont changé ma vision de la musique du tout au tout. Et après cela a continué avec Metallica. Un très grand nom standard. (rire) Mais pour tout l’aspect Thrash, guitares ce sont vraiment les deux groupes qui m’ont mis sur les rails.

Plus tardivement, il y a eu le groupe, Arch Enemy, qui a été un grand déclencheur pour tout le coté Death Metal Mélodique. Il a joué aussi un rôle hyper important même si ce n’est pas à la même période. Ils ont des supers idées mélodiques et Alyssa est un monstre sur scène. J’adore !

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Rock Metal Mag : Est ce qu’Amaranthe fait partie de tes influences?

Cyrielle : Oui, tout à fait. Amaranthe a aussi cette approche de mélanger de la pop et de l’Electro dans le Metal. Et je trouve que c’est génial et ils le font très bien. Donc, c’est vrai que pour cet album j’ai eu des groupes qui m’ont plus particulièrement influencé au cours de l’enregistrement et même de la composition et Amaranthe en fait partie .

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Rock Metal Mag : Avant de fonder Black Hellebore, tu avais créé ton projet solo et sorti un premier single en 2018 avec Stephan Forté (ex-Adagio). Finalement le projet solo est devenu un projet de groupe tu peux m’en dire un peu plus sur la formation de Black Hellebore ?

Cyrielle : En fait cela s’est fait assez naturellement avec le processus de création de l’album. Au début on a repris l’équipe qui avait fait mon single avec Stephan Forté à la composition et Jelly Cardarelli au mix et à la batterie. Et du coup, Stephan m’a conseillé Anthony, car nous étions tous les deux ses élèves guitaristes.

Donc, comme on se connait un peu tous entre élèves, nous nous étions déjà rencontrés. Mais c’est  Stephan qui m’a recommandé Anthony car il a vraiment un excellent niveau à la guitare et il est multi instrumentiste. Il a fait la basse, le piano et la guitare. Et donc, la contribution d’Anthony et de Jelly est devenue de plus en plus importante au fil du temps.

Stephan a composé les morceaux mais ensuite, nous étions vraiment une équipe de trois pour travailler, penser et enregistrer cet album. Donc, cela s’est fait assez naturellement. C’est plus logique que ce soit un projet de groupe. Et je dois dire que dans le projet solo, il y avait quelque chose qui me gênait du fait que les bons moments sont sympas à partager à plusieurs. Le but de la musique c’est quand même un partage et donc, le coté solo m’a paru, au bout d’un moment, lassant.

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Rock Metal Mag : Jelly Cardarelli  restera votre batteur officiel ou le line up va changer, évoluer avec d’autres musiciens ?

Cyrielle : Alors, nous sommes déjà en train de monter un line up live. Car Jerry est notre batteur de session studio, donc, il ne sera pas notre batteur live. Mais c’est sur que le line up va évoluer. Seulement pour l’instant, je pense qu’il est un eu trop tôt. On va toujours travailler avec Jelly, pour le mixage et le mastering. Cela ne va pas changer. Pour le line up du groupe cela va évoluer, mais je ne sais pas encore vers quoi.

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Rock Metal Mag : On dit que l’hellébore est une plante qui pousse en hiver qui s’établit lentement, qui est très résistante et qui s’étoffe d’année en année, c’est la raison pour laquelle vous avez choisi ce nom de groupe ? 

Cyrielle : En partie oui. Notamment pour le fait qu’elle pousse en hiver. En fait ce qui nous plaisait beaucoup dans l’hellébore, c’est qu’il y a une sorte de dualité dans cette plante. Normalement, une fleur est fragile, mais celle-ci elle pousse en hiver, alors, elle est résistante. Et ce qui nous plaisait bien aussi est qu’elle existe en noir et en blanc.

Donc, cela fait vraiment coté sombre et coté lumière. Je pense que cela reflète bien, en fait, ce que l’on essaie de proposer à travers notre musique. Et cela nous reflète également, en tant qu’individus au sein de ce groupe.

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Rock Metal Mag : Quand avez vous commencé l’écriture de Disorder et comment s’est passé votre processus de composition ?

Cyrielle : Pour ce 1er album, il n’y a pas de partition des rôles en fait. A savoir que la plus grosse partie de l’album a été composé par Stephan Forté. Il a composé le gros des morceaux et ensuite Anthony est venu dans le projet et il a apporté sa touche en composant ses propres morceaux.

Après, au delà de ça, c’est vrai que les morceaux ont énormément été travaillés et revus. Les lignes de chant ont été écrites par Anthony et j’ai apporté ma contribution sur certaines petites parties, que ce soit au chant ou à la compo.

Et même chose pour l’écriture des textes qui a été faite à trois. Il y a des textes uniquement écrit par Stephan, ou par Anthony ou par moi. Et puis encore d’autres où on s’y est mis tous les trois.

Par contre je peux d’ores et déjà dire que pour le prochain album, on va un peu plus segmenter les rôles. Clairement, Anthony sera à la composition, et je pense que je serais plus sur les textes. Après c’est sur que je vais toujours apporter ma vision des choses dans un morceau mais Anthony est un excellent compositeur. Il a vraiment des idées super originales et j’aime bien voir ce qu’il va sortir et je pense que ce sera toujours très bien.

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Rock Metal Mag : L’album s’intitule Disorder, c’est en relation avec les désordres mondiaux ou plus des désordres intérieurs et personnels ?

Cyrielle : Oui, des désordres intérieurs et personnels. En l’occurrence je n’ai pas écrit tous les textes, mais en revanche j’ai donné les thématiques. La plupart des textes parlent, en fait, de mon vécu. Donc, j’ai raconté mes émotions, mon ressenti à Anthony et à Stephan et ils ont pioché dedans.

Donc oui, c’est le désordre des émotions intérieures qui ressort particulièrement dans cet album. On a deux titres qui ne sont pas autour de cette thématique. Mais pour les autres, c’est vraiment une introspection.

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Rock Metal Mag : Open up your mind a été présenté en premier single et clip, pourquoi le choix de ce morceau ?

Cyrielle : Parce que je pense que c’est le plus agressif. En fait, dans le choix des clips, on voulait proposer quelque chose d’énergique. Depuis deux ans nous sommes dans une situation compliquée avec le Covid et il n’y a pas beaucoup de joie.

Donc l’idée n’était pas de proposer des morceaux tristes mais c’était plutôt de donner un petit coup d’énergie. Et Open up your mind est la chanson la plus énergique avec ses passages en Death Growlé.

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Rock Metal Mag : Diffraction est un titre qui montre d’ailleurs toute votre maîtrise instrumentale et qui a un coté plus technique et même un peu prog, pourquoi l’avoir laissé sans chant et l’avoir intitulé Diffraction?

Cyrielle : Alors tout simplement parce que je souhaitais, ou plutôt nous souhaitions, proposer un titre instrumental car nous sommes tous les deux guitaristes. La guitare tient un rôle important dans notre musique et l’idée était de lui laisser la place.

Sinon pour le choix du titre Diffraction, c’est que dans ce morceau il n’y a pas de tristesse. C’est peut être même le plus joyeux de l’album. Il est très coloré et très varié avec ce coté progressif. Et par rapport à ça, un jour justement, j’ai pensé à la diffraction de la lumière.

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Rock Metal Mag : C’est vrai que cet album mélange beaucoup de styles et de couleurs, je présume que vous avez des influences musicales différentes avec Anthony et c’est un peu ce qui est représenté sur la pochette avec cette palette colorée autour de toi?

Cyrielle : Oui, c’est par rapport à nos influences et aussi par rapport au fait que l’on a une attirance pour la couleur. Comme nous sommes dans une période pas très joyeuse, la couleur ça illumine.

Après, on aime beaucoup l’art sous toutes ses formes et en l’occurrence la peinture que l’on regarde beaucoup. Et il y a plus particulièrement une artiste qui fait de l’aquarelle et dont les couleurs et les formes m’ont interpellé. Finalement, on a essayé d’incorporer tout ça dans la pochette. Et c’est coloré parce que ça représente la diversité.

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Rock Metal Mag : Et alors quelles sont les influences musicales d’Anthony par rapport aux tiennes ?

Cyrielle : Alors il est beaucoup plus dans le Metal Progressif. Il a grandi avec le Metal mais il a aussi une très grosse influence de la musique classique. Anthony est capable de composer un morceau qu’un orchestre pourra ensuite jouer. Il a aussi repris tout Vivaldi à la guitare électrique. Donc voilà, il est très Metal Progressif, classique et néo classique également.

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Rock Metal Mag : Est ce que vous avez pu planifier des dates de concerts pour 2022 ?

Cyrielle : Non, on n’a pas de dates précises pour l’instant. On sait que l’on veut jouer en 2022 et que l’on jouera en 2022. Mais, avec la situation sanitaire actuelle, on voit qu’il y a plein de grosses tournées annulées ou reportées. Donc, c’est vrai que c’est d’autant plus compliqué pour un jeune groupe de trouver des dates. Mais cela va se faire. On espère que la situation sanitaire va s’améliorer pour que tout puisse reprendre.

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Rock Metal Mag :  En attendant vous continuez de composer ou pas ? 

Cyrielle : Alors, on ne fonctionne pas de la même façon avec Anthony. Lui, il a déjà plein d’idées et il sait quelle direction il veut prendre. Il a toujours 10 000 idées à la minute et donc il ne cesse d’enregistrer ses idées et de composer. Anthony c’est vraiment la créativité cool et il ne s’arrête jamais, en fait. C’est impressionnant.

Moi, j’ai une tendance à fonctionner projet par projet. Donc, vu que l’on travaille ensemble, on va dire qu’il y a déjà des choses, mais que cela doit être peaufiné.

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Anthony ayant terminé son interview nous rejoint malheureusement juste avant la fin du temps qui nous est imparti. 

Rock Metal Mag : Est ce qu’un nouveau clip est en préparation?

Anthony : Alors oui, un nouveau clip est au programme, mais après la sortie de l’album. Ce sera plutôt début d’année 2022. On a quelques projets de très beaux lieux, mais on ne va pas en dire plus pour l’instant. Mais il y a des choses sur le feu.

En attendant on sortira peut être plusieurs vidéos sur Youtube comme des Playthrough et du contenu intéressant.

Cyrielle : Oui voilà, on va continuer de proposer du contenu mais un clip tel que l’on a pu avoir pour les deux premiers singles ce ne sera pas avant l’année prochaine. Et on remercie Damien et Jennifer de Psyrus Studio pour leur travail.

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Rock Metal Mag : Si vous voulez ajouter quelque chose pour conclure?

Cyrielle : J’aimerais dire un grand merci pour tous les retours positifs que l’on a eu sur notre musique. On est super content et c’est hyper encourageant. Cela nous booste pour continuer. Et surtout, maintenant, on espère voir tout le monde en concert.

Anthony : Je remercie également pour les retours. On est très agréablement surpris que cela prenne de cette façon. Et merci pour l’interview.

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Rock Metal Mag remercie Cyrielle et Anthony pour cet entretien, Roger et le Dr Feelgood Rocket